un repas de noce un peu atypique dans la production hollywoodienne, un film intimiste où des grands acteurs bien dirigés nous font passer un très bon moment. On remarque que Debbie Reynolds ressemble beaucoup à Lee Remick dans ce film.
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3,0
Publiée le 15 janvier 2016
On sent légèrement les conventions de l'adaptation théâtrale, avec une action se déroulant quasi-systématiquement en lieu clos et des enjeux inévitablement assez mélodramatiques. Reste que loin d'être le film le plus personnel ou réussi de Richard Brooks, « Le Repas de noces » n'en est pas moins une œuvre élégante et pudique, touchant souvent juste dans les enjeux qu'elle décrit, rendant en définitive un bel hommage aux classes populaires américaines, sans jamais tomber dans le simplisme ou la démagogie, chaque point de vue étant retranscrit avec talent et sans jugement, chacun ayant d'ailleurs, à sa façon, un peu raison. Toutefois, il fallait le talent d'acteurs hors-pair pour que cela se ressente pleinement à l'écran, et que ce soit le touchant duo Debbie Reynolds - Rod Taylor, le réjouissant Barry Fitzgerald ou la grande Bette Davis, on est évidemment servi, mais c'est bien Ernest Borgnine qui, notamment à travers un magnifique monologue, se montre inoubliable dans ce qui est probablement l'un de ses plus beaux rôles. On a déjà vu spectacle plus excitant, mais voilà un titre qui mériterait d'être nettement plus (re)connu qu'il ne l'est aujourd'hui.
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3,0
Publiée le 12 novembre 2012
Oeuvre mèconnue de Richard Brooks, "The Catered Affair" rappelle curieusement "Father of the Bride" de Vincente Minnelli, mais dans un milieu prolètaire donc forcèment moins bourgeois! Le scènario de Gore Vidal provient d'ailleurs d'un texte pour la tèlèvision de Paddy Chayefsky! En tête de ce repas de noces, Bette Davis (dans un contre emploi inattendu) en mère exigeant un repas de mariage au-dessus des moyens financiers familiaux, Ernest Borgnine en père et chauffeur de taxi aux prises ègalement avec la cèrèmonie, puis au milieu de ces monstres sacrès la jeune Debbie Reynolds, en fille qui veut se marier dans la sobriètè! Après "The Last Hunt", western d'excellente facture, Brooks revient comme dans "The Last Time I Saw Paris" dans un genre intimiste! Telle quelle, le film est aimable, bien dans le ton rose bonbon avec de gentils comèdiens qui donnent lieu à une chronique sociale dès plus plaisante! Un Brooks à dècouvrir...
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5,0
Publiée le 29 juillet 2022
Ce film a vraiment une très bonne intrigue. Un homme veut acheter une licence de taxi et sa femme insiste pour qu'ils utilisent l'argent pour un mariage hors de prix mais Le Repas de noces est bien plus qu'une simple et bonne intrigue. Au lieu de cela la véritable histoire est que le jeu des acteurs et l'écriture des personnages sont si bons qu'ils semblent tous être des personnes réelles et non des personnes qui jouent la comédie. Ernest Borgnine qui sort tout juste de son succès dans Marty et fait un excellent travail d'acteur dans le rôle du mari et Bette Davis est également exceptionnelle dans le rôle de la mère. Debbie Reynolds aurait pu être éclipsée par ces deux excellents acteurs mais elle réussit également à s'imposer. L'histoire est un peu simple et lente et certains pourront s'offusquer des douloureuses querelles familiales bien qu'elles ne dégénèrent jamais en cruauté pure et simple car on sait qu'au fond tous ces personnages s'aiment vraiment...
Ne pas s'y tromper. A la différence de nombreux films de 'mariage', qui versent souvent dans le sentimental sucré, 'The catered affair' n'est pas une comédie, en dépit de quelques interventions de l'oncle (Barry Fitzgerald). Le vrai pivot du récit, c'est la projection de la mère (Bette Davis), sur le mariage de sa fille (Debbie Reynolds) et les dilemmes d'ordre financier que va engendrer son attitude. Et si l'on a connu Richard Brooks plus percutant, l'ensemble se laisse voir.