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    Cris et chuchotements
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    72 critiques spectateurs

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    Hotinhere
    Hotinhere

    419 abonnés 4 737 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 décembre 2020
    Dans un château suédois à la fin du XIXe siècle, l'agonie d'une femme, rongée par un cancer, fait ressurgir les conflits familiaux.
    Un drame austère et éprouvant qui souffre d'un scénario confus et d'un manque d'empathie éprouvé envers ces personnages complexes et névrosés, excepté la servante qui fait preuve de bienveillance.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 18 décembre 2008
    Rien à dire sur l'esthétique du film c'est parfait, par contre la première partie est raté c'est long pénible et ça n'apporte rien, dommage car la deuxième partie comporte des passages assez impressionnant.
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    35 abonnés 1 077 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 novembre 2018
    Selon le réalisateur, la genèse du film provient d’une image, une pièce rouge avec 4 femmes en blanc, image qui l’a poursuivi longtemps. D’où le synopsis, trois femmes qui attendent la mort de la quatrième. Le film débute par le générique sur fond rouge, avec une mazurka de Frédéric Chopin puis la 5e sarabande pour violoncelle de Jean-Sébastien Bach. Extérieur jour, brume à l’extérieur et bruit d’horloge. A la fin du XIXe siècle, dans un manoir, en automne, Agnès (Harriet ANDERSON), célibataire, se meurt d’un cancer tandis que ses deux sœurs, mariées, Karin (Ingrid THULIN) et Maria (Liv ULMANN) se relaient à son chevet avec Anna, la servante ( spoiler: qui a perdu sa petite fille
    ) et la plus dévouée. Des flashbacks montrent l’opposition entre les 2 sœurs, très différentes et qui essayent de se réconcilier. Le film bénéficie d’un bel éclairage d’intérieur mais trop artificiel car on s’éclaire à l’époque à la bougie ! N’est pas Stanley Kubrick qui veut dans « Barry Lyndon » (1975) ! Quelques scènes sortent du lot, spoiler: telles celle où Anna prend dans ses bras et sur sa poitrine, Agnès agonisante, à la façon d’une Piéta
    . Quant aux personnages, difficile de s’intéresser à eux : ils sont névrotiques ou insignifiants et seule la servante fait preuve d’humanité. Le thème, déchirement d’une famille, n’est pas nouveau chez Bergman mais la mise en scène qui rend bien l’atmosphère lourde et confinée, est pesante, trop appuyée, de peur que le spectateur ne comprenne pas or « L’art efface l’art ». C’est ce qu’ont mis en pratique d’autres réalisateurs tels Douglas Sirk ou Pedro Almodóvar qui excellent dans le mélodrame ou même Lubitsch, qui a le sens de la légèreté, même sur des sujets graves [cf. « To be or not to be » (1942) sur l’invasion de la Pologne par les nazis]. D’où un film un peu ennuyeux. .
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Cruel, mordant, terrible, bergmanien quoi ! Dans ce château suédois une femme n'en finit pas de mourir. Cette fin tragique est la fin de tout bonheur et surtout l'occasion d'éléments révélateurs plus effroyable les uns que les autres. Comment le sort a-t-il pu se montrer si cruel sur cette famille, peut-on se demander, comment autant de haine et si peut d'amour peuvent ainsi resurgir ? Pourtant ces 3 soeurs ont vécu le bonheur (du moins d'après Agnès, la soeur mourante) mais cette période semble si éloignée qu'on a l'impression que 2 mondes bien distincts nous ont été ici décrits (l'action se passe en hiver, les flashs back en été) Un film dur à voir mais essentiel car l'incroyable intelligence de Bergman nous fascinera toujours. A l'image de " Scènes de la vie conjugales " cette oeuvre ne vieillira pas plus vite que nos sentiments, c'est-à-dire jamais.
    mazou31
    mazou31

    80 abonnés 1 263 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 février 2020
    Film impressionnant sur la mort physique et les rites qui l’entourent.Le rouge est partout dans ce film grave et amer. L’atrocité de l’agonie est restituée avec un soin si minutieux qu’on a un peu l’impression de partir un peu aussi ! Et tout du long court le sentment cruel des regrets de la vie.
    cylon86
    cylon86

    2 256 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 décembre 2016
    "Cris et chuchotements" est un film sur lequel plane la mort. Agnès (Harriet Andersson) se meurt d'un cancer. Agonisante, elle est veillée par ses deux sœurs, Maria et Karin mais aussi par Anna, sa femme de chambre. Les trois femmes se relaient au chevet d'Agnès alors que les souvenirs se bousculent et que la mort est inévitable. Comme souvent chez le cinéaste, c'est une affaire de femmes qui se déroule sous nos yeux. Des femmes qui, même si elles ne sont pas mourantes, sont rongées par un mal dévorant leur être. Dans ce manoir aux couleurs rouges (la couleur de l'âme selon Bergman), seule Anna apparaît complètement bienveillante. Suivante fidèle, c'est elle qui apporte le réconfort à Agnès alors que ses sœurs ne savent que faire pour pallier à une souffrance contre laquelle elles ne peuvent rien faire. Agnès se meurt peut-être physiquement mais intérieurement, Karin et Maria ne sont pas belles à voir. Indifférente à son mari, Maria (Liv Ullmann) le trompe avec le médecin du coin qui n'hésite pas à la juger sévèrement et à lui dire la vérité : c'est une femme froide et superficielle. Karin (Ingrid Thulin), de son côté, va jusqu'à se mutiler pour éviter d'avoir des rapports avec son mari.

    Suite de la critique sur
    Shawn777
    Shawn777

    459 abonnés 3 327 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 juillet 2021
    Ce film, réalisé par Ingmar Bergman et sorti en 1972, est vraiment très bon, et j'en suis le premier surpris ! Enfin pas vraiment surpris quant à la qualité du film mais vraiment sur le fait que j'ai apprécié ! Ce film est ma première entrée dans la filmographie du célèbre réalisateur suédois, que j'ai toujours boudé. Je ne suis en effet pas vraiment fan de ce genre de film intello et c'est toujours l'impression que m'a donné ce réalisateur, la preuve en est d'ailleurs avec ce film-ci. Néanmoins, même si c'est effectivement très intello, que c'est très lent et que ce n'est clairement pas du cinéma grand public, et bien, je me suis très facilement laissé porter par l'histoire, que je trouve superbement écrite ! C'est celle de deux sœurs qui sont au chevet de leur troisième sœur, mourante. Mais seule Anna, la domestique, semble aimer véritablement Agnès. Alors oui c'est du cinéma d'auteur, ça a certes un côté prétentieux (comme dans tous films d'auteur j'ai envie de dire) mais il n'empêche qu'on ne peut qu'être touché par cette histoire ! Le film dépeint le portrait de quatre femmes et de leur bonheur manqué. Cela peut aller d'une simple aventure extra-conjugale à la perte d'un enfant, mais le spectateur ne peut qu'être touché par la force dramatique que le film dégage. Enfin, je sais que, face à ce genre de film, chaque spectateur réagit à sa façon et je comprends très bien ceux qui se sont terriblement ennuyés ou ceux qui n'y ont vu aucun intérêt. Alors, certes le film est long mais cette lenteur est à mon sens nécessaire (et de toute façon annoncée dès le début avec les pendules) puisque c'est grâce à cette lenteur, à cette quasi-absence de paroles que nous allons pouvoir comprendre cet univers étouffant dans lequel vivent les personnages et les relations qu'ils entretiennent. Cet univers est de toute façon déjà très pesant et étouffant de par les décors et les trois couleurs dominantes du film, à savoir le rouge, le blanc et le noir, possédant chacune une symbolique propre. Nous avons également des scènes très dures, notamment celles dans lesquelles Agnès souffre ou alors celles dans lesquelles Karin déverse sa haine. La mise en scènes est quant à elle superbe, chaque plan est chargé en symbolique et métaphore et le film est visuellement magnifique surtout dans la construction des plans. En ce qui concerne les actrices, nous retrouvons Harriet Andersson, Kari Sylwan, Ingrid Thulin et Liv Ullmann qui jouent toutes très bien. "Cris et chuchotements" est donc un très bon film sous lequel je suis littéralement tombé sous le charme.
    Noistillon
    Noistillon

    66 abonnés 408 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 novembre 2011
    Tragique, poignant, déchirant, Cris et chuchotements semble être un condensé de beauté, la quintessence même de la poésie bergmanienne.

    La force du cinéma de Ingmar Bergman est de transposer l'intériorité dans le réel, de rendre l'obscur clairvoyant, et par là-même, l'oeuvre de Bergman découle d'un humanisme, non pas obsolète et lourd, mais complexe et nuancé.

    Cris et chuchotements marque un aboutissement. Agnès souffre d'un mal anonyme et probablement symbolique et elle hante les autres protagonistes. Cris et chuchotements est davantage un film sur la détresse qu'une oeuvre habitée par le deuil et la mort, bien que certaines scènes, certains plans confinent à l'absolu et à la décadence.

    Bergman est un cinéaste un tantinet nietzschéen mais là où le philosophe répond à l'absurdité par le cynisme, Bergman reprend les formules de la tragédie grecque, qu'il incorpore dans une mise en scène purement symbolique.

    Mais l'intérêt de ces Cris n'est pas tant de débattre quant à leur contenu et à leur propos, mais de se laisser bercer par la pureté des relations entre les personnages, leur ambiguïté et leurs perversions.

    Cris et chuchotements est un objet filmique d'une beauté absolument sidérante, parfois sublime jusqu'au paroxysme : je pense à cette séquence, quand Liv Ullman, se regarde dans le miroir ou des vingt dernières minutes, bouleversantes.

    On peut certes déplorer des petites longueurs au milieu mais Cris et chuchotements demeure un film ultime en quelque sorte.

    Hautement recommandable.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 8 novembre 2013
    Je viens de le voir en Dvd à l'instant,c'est un tres bon film.
    Trelkovsky
    Trelkovsky

    57 abonnés 264 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 janvier 2011
    Un chef d'oeuvre d'une terrible noirceur, à la fois dénué d'humanité et profondément humain. Bergman parvient à donner une version de la souffrance et de la mort incroyablement saisissante; dans un lourd et continu silence, de nombreux gros plans sur les visages des (extraordinaires) actrices, jouant des personnages tous tourmentés, que ce soit physiquement ou mentalement. Cette souffrance se fait ressentir avec force, sous l'oeil impitoyable de la réalisation, et donc du spectateur: en effet, à l'instar des deux soeurs et de la suivante d'Agnès, mourante, venues l'assister au moment de ses dernières douleurs, on se retrouve en face de personnages tous profondéments meurtris. C'est la mort d'Agnès qui semble raviver leurs douleurs; de la même façon que le pessimisme du film parvient inévitablement à nous toucher. Oui, "Cris et chuchotements" est une oeuvre cruelle, car sans concessions, sur la mort. Mais pas seulement. C'est aussi un film qui aborde avec un regard aiguisé la face sombre de la nature humaine; l'hypocrisie, les sourires de façade, les nons-dits ... Seul touche de clarté au milieu de ce sublime tableau ténébreux: l'espoir qu'avait Agnès, à ses dernières heures, de revivre des moments d'intimité et d'amour avec ses soeurs. Espoir qu'elle emportera à jamais avec elle dans la mort ...
    VodkaMartini
    VodkaMartini

    40 abonnés 410 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Revenant à un plus grand classicisme tant formellement que narrativement, "Cris et Chuchotements" est le troisième et dernier tournant dans l'oeuvre de Bergman. Tons rouges, moins onirique, plus "psychologique" que "psychanalitique" et allégorique (à part la présence constante de sons d'horloges), Bergman est moins dans l'introspection que dans l'exploration des rapports entre les êtres. Incommunicabilité, ressentiment, culpabilité liée à l'amour même, égoisme et indifférence, toujours cette incroyable foisonnement, cette richesse thématique. La mort des autres n'est rien que la mort des autres semble dire Bergman. Mais, seul lueur d'espoir, reste cette joie qui nous submerge par instants, moments d'éternité si ephémères, et qui donne sens à nos actes.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 octobre 2011
    Le meilleur film d'Ingmar Bergman. La photo est dantesque et les actrices au sommet de leur art. Un véritable chef d'oeuvre du cinéma.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    111 abonnés 1 577 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 mars 2020
    Mon 3ème Bergman après « Les fraises sauvages » et « Fanny et Alexandre » ; mais surtout le plus mythique et première déception. Je suis resté hermétique à cet huis clos féminin hyper codifié. Deux sœurs accompagnées de leur servante accompagnent la dernière de la fratrie dans ses derniers instants ; atteintes par un cancer utérin la faisant horriblement souffrir. Les cris de la mourante sont déchirants et ces scènes de fin de vie (sans morphine !!!) sont violentes mais tellement crues que moins touchantes que celles d’Haneke dans « Amour ». Les cris pour la sœur célibataire, aimante et aimable ; les chuchotements pour les deux sœurs mariées mais tellement malheureuses car assujetties aux désirs masculins. Le tout se déroule dans le cadre feutré du manoir familial ; feutré mais rouge du sol au plafond comme pour symboliser l’utérus féminin duquel sont sorties ces 4 femmes. Le rouge est partout, il réapparait en fondu enchainé lorsqu’il s’agit d’évoquer un souvenir douloureux pour chacune d’entre elle. Des flashbacks un peu appuyés pour expliquer où elles en sont au moment d’affronter la mort. Le thème n’est donc pas la mort, même si omniprésente, mais c’est un portrait d’une famille bancale handicapée par une éducation rigoriste. Enfermées dans un carcan, elles fuient le contact physique entre elles, l’amour fraternelle et peut être l’amour tout court les a fui… voire même ne les a jamais touchés. Seule la servante sait avoir les gestes d’affection et de réconfort et on sent bien que la mourante est en attente de ces gestes. Pire encore elle fantasme des relations familiales harmonieuses. Ces vœux consignés dans un carnet resteront pieux. Film codifié, corseté comme ses personnages qui est bien loin du chef d’œuvre attendu.
    tout-un-cinema.blogspot.com
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    917 abonnés 4 837 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 juillet 2016
    Il règne dans cette ambiance de château hanté une atmosphère de haine et de ressentiment. Est-ce leur jeunesse qu'elles regrettent? Et cette servante, témoin malheureuse de leur douleur, que représente-t-elle? Un huis clos glacial dont on reconnaît qu'il a été un modèle de certains réalisateurs pour cette façon de raconter et de filmer des tableaux au lieu des scènes.
    Charlotte28
    Charlotte28

    90 abonnés 1 731 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 octobre 2021
    Toujours excellent dans sa mise en scène Bergman joue de symboles et de détails pour silencieusement établir les liens entre ces femmes ainsi que leurs états d'âme, assisté par les viscérales interprétations de ce puissant quatuor. D'emblée, avec le gros plan sur Harriet Andersson reprenant celui de Monika, on comprend que le cinéaste va explorer plus profondément ses questionnements sur les femmes, la culpabilité et le destin mais d'une façon crue, dénuée de toute fioriture émotionnelle. Et de fait, filmer cette lente agonie lui permet une violence difficile à appréhender. La justesse des dialogues levant le voile sur des tabous et des vérités pénibles à assumer rend le récit âpre voire dérangeant à suivre. Eprouvant.
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