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    Le Goût du saké
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    4,2
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    54 critiques spectateurs

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    Jojo le héros
    Jojo le héros

    1 abonné 37 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 avril 2024
    J'avais un souvenir émerveillé de ce film vu il y a plus de trente ans. A la relecture c'est le même bonheur. Ozu est un de ces cinéaste magicien: comment fait-il pour suggérer tant de choses en montrant un couloir, un quai de gare? On a la sensation de "toucher" la vie dans toute sa complexité. on sort grandi et meilleur de ce film, parce que c'est un chef d’œuvre absolu.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 9 décembre 2012
    J'aime, sans être un fan irréductible, le japon, sa culture, son histoire...
    J'aime, sans être un fan irréductible, le cinéma japonais.

    Cette chose, ce truc que je viens de voir, n'est sûrement pas un chef d'oeuvre. Ni un film.
    Tout au plus des kilomètres de pellicules mettant bout à bout des scènes indigestes en plan fixe, champ/contre-champ, interprêtées par des acteurs mornes sur une "musique" insupportable.

    Emotion : Zéro
    Mise en scène : Inexistante.
    Esthétique : Où ça ?

    J'ai jeté l'éponge au bout d'une heure....J'ai failli hurler d'ennui (si, si on peut).
    Je n'ai pas vu la fin.

    Note globale : 0
    sylvainlb
    sylvainlb

    15 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 novembre 2022
    "le goût du saké", dernier film d'ozu; où l'on voit les personnages boire le saké et fumer encore plus que d'habitude; il est toujours questions des relations dans la famille; l spoiler: e père, grâce à l'un de ses amis qui insiste pour lui dire qu'il doit marier sa fille (le père vit avec sa fille et son dernier fils , il est veuf) et aussi par la vue d'un de ses anciens professeurs devenu alcoolique qui vit avec sa fille aigrie, prend conscience qu'il empêche sa fille d'avoir sa propre vie; on le voit alors pris entre le remords - et il ne ménage pas ses efforts pour qu'il y ait mariage (mais le film semble sous-entendre qu'elle se marie "trop tard" car elle épouse un autre homme que celui qu'elle aime, qui à force d'attendre s'est fiancé à une autre femme) et entre la peur de se retrouver seul; dans la dernière scène d'ailleurs on le voit imbibé d'alcool et envahi par la tristesse
    . On note (en tout cas c'est mon impression) qu'il y règne toujours dans les films d'Ozu une solitude, solitude de chaque personnage depuis la naissance jusqu'à la mort; sauf que les personnages s'arrangent pour ne pas trop avoir à faire avec cette solitude: l'on boit, l'on fume, l'on se marie avec une femme de 30 ans plus jeune, on devient cynique (dans une fameuse scène on voit les personnages masculins discuter entre eux, et l'un dit: on n'arrive jamais à les garder pour soi nos filles , il faut qu'on les donne à un autre; et il rajoute: donc les filles ça sert à rien!") , on est dans la nostalgie, on s'occupe des autres comme dans le commérage etc etc ; peut-être Ozu nous suggère comment aborder cette solitude: vivre! et c'est dans le fait de vivre, sans lutter contre la vie (les stoïciens diraient peut-être : vois la réalité telle qu'elle est et non pas comme tu voudrais qu'elle soit); son cinéma est fait de plans fixes, comme si le regard s'attardait sur le moindre détail; son cinéma ne montre pas les événements (la mort, la maladie etc), il les suggère et insiste plutôt sur la façon qu'ont les personnages de les aborder.Il y a beaucoup de bienveillance dans le cinéma d'ozu, il ne juge pas, il montre.
    ps les acteurs et actrices qui ont travaillé sous sa direction racontent qu'ils n'avaient aucune latitude personnelle pour jouer: ils fallaient qu'ils jouent exactement comme il voulait qu'ils jouent, au moindre détail: leur intonation, leur position, leurs expressions , leurs gestes; ils ne se plaignent pas en racontant cela, trouvant cela intéressant de jouer ainsi; peut-être ozu, qui semblait pour ceux qui le côtoyaient masquer derrière une façade aimable, souriante, enjouée, une espèce de solitude qui apparaît chez nombre de ses personnages de film, donc peut-être cherchait-il ainsi à exprimer sa solitude, sa personnalité de la manière la plus juste possible dans ses films; d'ailleurs on boit et on fume beaucoup dans ses films et lui-même était un grand amateur de saké (il est mort d'un cancer de la gorge à 60 ans )
    Rodilard
    Rodilard

    17 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 mars 2024
    Le titre original du film est "Le goût du poisson-couteau d'automne". Ce serait un pur contresens de penser que le sujet du film est celui de l'alcoolisme des hommes au Japon. Le titre véritable fait plutôt référence à la saison de l'automne : le personnage principal rentre dans l'automne de sa vie et la saveur de cette nouvelle période est douce-amer.
    La musique du film est extrêmement dérangeante car elle véhicule un sentiment d'insouciance qui est absent de l'intrigue du film, sauf lors de certaines scènes un peu plus légères.
    L'égoïsme des personnages masculins mis en exergue dans le film permet peut-être au réalisateur de faire une leçon de morale à ses contemporains.
    Le spectre ultime est celui de la solitude qui accompagne les personnages tout au long de leur vie.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 2 octobre 2014
    Un des chefs-d'oeuvre d'Ozu. Un film chronique, comme la plupart des films du maître; à travers la description du quotidien du Japon contemporain (en l'occurrence, celui du Japon des années 60) le cinéaste sonde les profondeurs de l'âme de l'être humain. Quelle scène bouleversante que celle de la vieille fille aigrie qui récupère au petit matin son ivrogne de père, le vieux professeur, que ses anciens élèves ramènent ivre mort chez lui, après une soirée de libations ! Elle réalise tout à coup qu'elle a perdu sa vie auprès de ce vieux soûlard, qui n'est qu'un intellectuel raté... Bouleversante aussi, la scène finale où le frère monte dans la chambre de sa soeur, à qui le père vient d'apprendre qu'elle ne pourra pas épouser l'homme qu'elle aime; elle est immobile devant sa coiffeuse, on voit une larme qui soudain coule sur sa joue: rien de plus, pas de cris, pas de sanglots convulsifs. Le fils retourne auprès du père et lui dit quelque chose comme : "Je crois qu'elle est triste", rien de plus. Et c'est sublime! Une leçon de vrai cinéma. A voir et à revoir!
    Saba
    Saba

    7 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 janvier 2024
    Film attachant, à l'apparente simplicité. Tout ici est millimétré (comme les autres Ozu). Les plans fixes en intérieurs ou extérieurs, sublimes, intimes. Et puis Yasujiro nous décrit avec subtilité le Japon d'après guerre et son redressement économique.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 4 août 2018
    Ce film est tellement beau qu'il m'a rendu joyeuse et que je l'ai regardé deux fois de suite.
    Simplement beau.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Un film émouvant qui met en scène un père de famille veuf dans le Japon d'après-guerre. Une famille à l'équilibre fragile qui repose sur la présence de Michiko, jeune fille dévouée aux siens pourtant en âge de se marier. Son père est déchiré entre le choix de la garder à ses côtés pour assumer les taches du quotidien et le désir de la voir s'épanouir en lui offrant un époux. Sous la pression de ses amis, il finit par opter pour le second choix et se résigne non sans une grande souffrance et angoisse de vivre seul avec son fils cadet.
    ferdinand75
    ferdinand75

    498 abonnés 3 730 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 novembre 2023
    Un monument du cinéma mondial, un film revu en 2023 qui possède toujours la même force et la même intensité. Il y a le fond et la forme. Le fond, les rapports humains intemporels, la perte d’un être cher, sa fille, qui doit prendre son envol, dans une société hyper patriarcale, le héros se décide à laisser partir sa fille ,pour se marier , c’est le monde contemporain. Il y a cette déchirure, cet amour réciproque. La scène où il lui demande pour la 1ere fois de prendre son envol est d’une émotion intense. Il y a aussi toutes ces allusions à la vie post guerre. Un ancien collègue de la marine, où il était capitaine de vaisseau, évoque avec humour l’hypothèse où le Japon aurait gagné la guerre. C’est du 3e le degré, formidable. Ils chantent ensemble l’hymne des gars de la marine, en nostalgie, c’est énorme. Il y a des belles- sœurs sympas, des amies, un peu chipies , qui aime le hamburger , le coca , ce sont les vainqueurs US qui ont imposés leurs normes . Et puis beaucoup d’humanité. Enfin un style exceptionnel, épuré, à l’état brut des plans fixes à hauteur du tatami, en contre plongée, et des visages qui regarde en direct l’objectif. De l’émotion à l’état brut et puis bien sûr Chishu Ryu qui est exceptionnel, son visage qui semble impassible, un léger sourire en coin et qui pourtant arrive à transmettre toutes les émotions avec un minimum de mouvement : la tendresse , la peur de vieillir, de la solitude , la joie, la peur, l’amour intense pour sa fille . Il est énorme. Et c’est aussi un film tellement japonais , culturellement, intrinsèquement, profondément et qui pourtant arrive à toucher à l’universel.
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