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Synopsis
Kentaro a quitté sa ville natale depuis peu. Il s’est installé dans un village près de Kyoto et travaille dans un atelier de teinture. Il rend de petits services aux habitants et aide les cultivateurs pour les récoltes. Au fil des rencontres et des petits boulots, il découvre de nouveaux modes de vie et s’interroge sur son rôle dans cette communauté où le temps s’écoule autrement. Un jour d’automne ensoleillé, il part avec Yukiko, une vieille dame espiègle et silencieuse, pour une promenade en forêt…
Chaque magazine ou journal ayant son propre système de notation, toutes les notes attribuées sont remises au barême de AlloCiné, de 1 à 5 étoiles. Retrouvez plus d'infos sur notre page Revue de presse pour en savoir plus.
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25 abonnés
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4,5
Publiée le 31 mai 2013
hors la pensée à proprement parler, le cinéma parfois emprunte également à sa manière les chemins du "plus long détour" selon les termes platoniciens, ce qui est inacceptable pour une époque qui tombe dans l'ennui dès qu'on ne l'excite pas nerveusement, qui n'est plus à même d'embrasser du regard un film ou n'importe quoi d'autre dans sa totalité, dans son unicité. Quelque chose fait écran
Emile Strogonoff
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33 abonnés
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4,0
Publiée le 17 avril 2013
Un ovni dans le paysage cinématographique de la semaine. Pas d'explosions ni de bastons ou possessions absurdes. Pas de gigolettes emoustillées à la vue d'un mironton bien gaulé où de gonciers roulant des mécaniques pour lever une souris au regard de braise... Non rien de tout cela. Un film simple où la vie se déroule lentement, comme une riole serpentant le long d'une forêt de feuillus. D'aucuns bonniront qu'il ne s'y maquille pas grand ...
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Olivier S.
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184 abonnés
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4,0
Publiée le 9 mars 2013
Au cinéma, de plus en plus, ce qui m'intéresse c'est le temps, la durée, cette matière impalpable qui s'écoule et les détails qui émergent. On pourrait dire que Slow Life est un film lent mais je me méfie de ce mot de lenteur, on a trop l'habitude de conjuguer ensemble "long, lent et ennuyeux".
Christian Merlhiot pose sa caméra à un endroit très particulier de vie, là où la vie et la mort se frôlent, se frottent. Il pose sa caméra ...
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Un visiteur
4,0
Publiée le 17 avril 2013
Slow Life. Tout est dit. Le temps, celui qu'on prend dans cet ailleurs japonais. Celui qui joue avec nous, de la scène splendide du début du film à celle onirique de la fin, où le réalisateur nous embarque quelque part entre le rêve et... et quoi ? Entre ces deux moments, on voit les attentes, les petits riens, les maladresses du personnage qui découvre ces rituels d'autrefois faits de patience et de silences. Viennent enfin les paroles ...
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Christian Merlhiot est un cinéaste français passionné par le Japon et sa culture. Il est responsable pédagogique du Pavillon Neuflize OBC, le laboratoire de création du Palais de Tokyo à Paris. Le metteur en scène a déjà réalisé un film au pays du soleil levant, Silenzio, oeuvre sans dialogues, en 2004. Il revient sur les terres nippones avec ce Slow Life, filmé à l'occasion de son séjour de 6 mois à la Villa Kujoyama à Kyoto.
Le Bio au Japon
Le film de Christian Merlhiot dresse le portrait d'une communauté ayant choisi la méthode "Slow Life", autrement dit, l'agriculture biologique. Pour ce faire, le cinéaste a notamment posé ses caméras à Ohara et fait le tour de la population locale, se promenant dans les champs, arpentant les rues à la recherche de belles images.
Cumul des postes
Christian Merlhiot a plusieurs casquettes et exerce différents postes sur Slow Life. Il en est le réalisateur, le scénariste, le directeur de la photographie mais également le chef-monteur.
Au cinéma, de plus en plus, ce qui m'intéresse c'est le temps, la durée, cette matière impalpable dans laquelle nous évoluons et les détails qui en émergent. On pourrait dire que Slow Life est un film lent mais je n'aime pas trop ce mot de lenteur, on a trop l'habitude de conjuguer ensemble "long, lent et ennuyeux". Christian Merlhiot pose sa caméra à cet endroit très particulier de la vie, là où la vie et la mort se frôlent, se frottent, sans se dire pour autant. La vie n'est pas dite, n'est pas formulée, idem la mort mais elles sont là, dans le temps et comme le temps, invisibles et omniprésentes. Christian Merlhiot pose sa caméra devant lui, en réfléchissant mais idée fixe, avec une pensée mais sans volonté de pensée, avec un langage mais sans discours préétabli. Je pense à Proust et au "petit pan de mur jaune". Le grand Bergotte va mourir, il le sait, il veut revoir ce tableau de Vermeer qu'il aime tant. Il l'a vu tant de fois durant sa longue vie et pourtant, ce n'est que lors de cette dernière vision, aux frontières de la mort, qu'il découvre, qu'il voit pour la première fois, ce petit bout de mur jaune, détail minuscule mais qui sur le moment emplit tout le tableau, changeant à jamais le regard et la mémoire. Christian Merlhiot filme le Japon et ses "petits pans de mur jaune", parce qu'ils sont nombreux, parce qu'on les a sous les yeux, tout le temps. La plupart du temps, trop occupés à vivre nos vies, nous ne les voyons pas. Le cinéma est peut-être là pour les révéler, filmer les apparitions. Olivier Steiner