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Synopsis
En plein milieu d’une représentation, la comédienne Elisabet Vogler perd l’usage de la parole. Après un séjour dans une clinique, elle s’installe quelque temps sur l’île de Fårö avec son infirmière, Alma. Les deux jeunes femmes vont alors nouer une grande complicité qui va pousser Alma à se confier. Mais cette relation fusionnelle va très vite se détériorer…
Chaque magazine ou journal ayant son propre système de notation, toutes les notes attribuées sont remises au barême de AlloCiné, de 1 à 5 étoiles. Retrouvez plus d'infos sur notre page Revue de presse pour en savoir plus.
Persona : une théorie de Jung qui consiste à sonder l'inconscient; le masque porté par les acteurs dans le théâtre antique. Ces deux définitions - et par conséquent le titre - annoncent parfaitement ce qu'est le film : un parcours psychanalytique complexe qui réfléchit sur les questions de la faute et du mensonge, de l'être et du paraître, des questionnements sérieux qui nécessitent une attention scrupuleuse de la part du spectateur, ...
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Un visiteur
5,0
Publiée le 29 août 2013
Film d'1h20 entre deux femmes qui synthétise tout un monde d'image et de cinéma, à peine commencé. L'auteur, fantasme sans doute en se plaçant comme jeune enfant dans le prologue du film, au cœur de la contemplation d'un objet qui se fait devant lui, d'un visage qui apparaît. La persona. La personne. Qui est vraiment cette infirmière, et cette actrice de théâtre qui est devenue muette ? Bergman joue avec les lumières, le splendide noir ...
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Caine78
5 447 abonnés
7 396 critiques
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5,0
Publiée le 21 janvier 2009
Bergman au sommet de son art, et c'est peu dire tant le résultat est éblouissant. Pourtant, il y avait craindre quelque peu l'ennui, tant le fait de tenir 90 minutes avec deux actrices paraissait compliqué, qui plus est pour un réalisateur aussi "verbal" que Bergman. Pourtant, c'est au final une gageure tant il y a de quoi être subjugué par ce qui se déroule devant nous. Au-delà d'une technique toujours aussi éblouissante, que ce soit ...
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Anaxagore
111 abonnés
135 critiques
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5,0
Publiée le 29 septembre 2006
Persona est peut-être l'un des quatre ou cinq plus grands films de l'histoire du cinéma, en d'autres termes un chef-d'oeuvre absolu, un modèle, une leçon... Bergman nous y délivre ce qui constitue en quelque manière son art poétique, en nous y démontrant par l'image, et non didactiquement par le discours, que le cinéma est selon lui pure poésie (du grec poieïn qui signifie faire, fabriquer, produire!). Persona est donc bien davantage ...
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Au printemps 1965, Ingmar Bergman est admis à l'hôpital de Sophiahemmet, suite à une double pneumonie. C'est alors qu'il se met à rédiger les prémices du scénario de son vingt-septième film, Persona, "principalement pour garder la main dans le processus créatif." Le réalisateur confiera que ce film lui a sauvé la vie : "Si je n’avais pas trouvé la force de faire ce film-là, j’aurai sans doute été un homme fini." Huit ans auparavant, le cinéaste s
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Collaborations
C'est la septième fois que l'actrice Bibi Andersson tourne sous la direction du réalisateur suédois. En tout, ils collaboreront à dix reprises, de 1955 à 1973.
Côté casting
C'est sur son lit d'hôpital qu'Ingmar Bergman feuillette des journaux et tombe sur deux photos de Bibi Andersson et Liv Ullmann. "Il avait été stupéfait par l’étrange lumière sur nos visages", déclarera plus tard Liv Ullmann. Le cinéaste avait également regardé des diapositives prises lors du tournage de Kort är sommaren, où les deux actrices se partageaient l'affiche, et avait alors réalisé leur similitude.
Un des plus grands films de Bergman, à moins que l'on ne se livre à faire des comparaisons. Certes, il y a eu plus riche en terme de sophistication et de thèmes abordés dans sa filmographie protéiforme mais dans celui-ci, la mise en scène, les jeux d'ombres et de lumière, l'atmosphère générale, le talent des deux actrices principales et, pour le fond, la qualité du traitement de cette relation aussi fusionnelle qu'antagoniste en plus des éléments symboliques et allégoriques de certains plans ou séquences parfaitement placés sont si extraordinaires qu'il mérite amplement de faire partie des chef-d'œuvres du septième art.
Didier D.
certainement un des films les plus captivants que j'ai pu voir. C'est un mot galvaudé mais pour le coup là, chef-d'oeuvre.
Led-Zeppelin
4 commentaires pour persona,3658 pour X men Days of Future merde Outch sa fait mal
FandeDQ
Assez d'accord par rapport à Lynch. L'Heure du loup et Persona font énormément penser à ce qu'il fera dans son oeuvre, notamment Lost Highway et Mulholland Drive.L'idée de tournant dans la carrière de Bergman est intéressante car lui-même a réussi à sans cesse se renouveler, effectivement vers les mi-années 60 une certaine critique naissait autour de son oeuvre, et là il parvient à prendre un virage total, et chose plus folle encore, il prendra quelques années plus tard un nouveau virage encore plus fort (via Scènes de la vie conjugale, Cris et chuchotements...) pour entrer dans une catégorie de films totalement différents (drames familiaux avec énormément de dialogues), alors que là avec ces 2 films il instaure une ambiance glauque, froide, la mise en scène suit le cauchemar de ses personnages, il y a peu de dialogues, etc...Au-delà des qualités évidentes de ses films Bergman s'impose à mon sens comme l'un des plus grands dans cette capacité justement à avoir su se renouveler, à prendre des virages complètement opposés. Cela se fait peu, quand on y pense.
JeanVacances
Il est étrange de voir que David Lynch n'ait jamais, à ma connaissance, cité Persona (et à moindre échelle le film suivant de Bergman, L'heure du Loup) dans ses influences sur son travail au cours de ses différents entretiens. En effet, ce film comporte énormément d'éléments que l'on retrouvera de près ou de loin dans Mulholland Drive ou Lost Highway, deux des incontestables chefs-d’œuvre du réalisateur d'Elephant Man. En même temps, celui-ci n'a, par exemple, jamais cité Kiss Me Deadly de Robert Aldrich, et pourtant là encore l'ascendant est assez flagrant. L'ami Lynch aime certainement, à l'image de ses films, être nébuleux et tordu dans ses déclarations et ses intentions.
Bref, assez disserté sur le cinéaste américain pour se concentrer sur cette œuvre culte et formellement impeccabe d'Ingmar Bergman. L'immense maître suédois, figure de proue du cinéma d'auteur complexe et métaphysique, signe là un huis-clos étrange et fascinant où une charismatique actrice soudain frappée de mutisme et sa jeune infirmière aussi naïve que bavarde se retrouvent seules dans une maison au bord de la mer pour la convalescence de la première nommée. Progressivement, la complicité entre les deux femmes va se transformer en une attirance physique, puis faire un violent tête-à-queue pour se transformer en une sorte de face-à-face psychologique où les valeurs seront inversées. Tout ira alors progressivement vers la confusion la plus totale, et le violent trouble de l'identité et de la personnalité ressenti par les deux personnages n'en sera qu'accentué. Le spectateur aussi est déboussolé, tout autant qu'intrigué. Cela justifie mes propos donnés en préambule : on voit bien là les similitudes avec le futur travail de Lynch.
Extrêmement minimaliste dans ses décors et sa photographie, ultra-soignée dans ses choix de cadrage et de mise en scène, Persona a également tout du film expérimental, en témoigne sa brillante introduction complètement hallucinante et hallucinée, où, mêlant en même temps de brèves images horrifiques et enfantines, crues et légères, Bergman se laisse aller à des dérives visuelles nées un peu plus tôt dans son esprit tortueux au cours d'un glauque séjour à l’hôpital. En même temps, et comme il le fait très souvent, celui-ci met son travail en abyme, et ne cesse de nous rappeler que nous regardons un film. Les actrices, tout comme lui, abattent sans cesse le quatrième mur, brouillent les pistes entre réalité et fiction. Liv Ullmann, comédienne fétiche du cinéaste suédois, et son quasi-double à l'écran, l'excellente Bibi Andersson, donnent pleinement corps à ce rude combat psychologique entre ces deux femmes à la fois si proches et si opposées.
Persona marque de plus un tournant important dans la filmographie de Bergman dont la carrière commençait à s'essouffler dans les années 60 et dont les œuvres étaient de plus en plus critiquées. Avec ce film abstrait, viscéral et très sombre, à l'ambiance quasi-surnaturelle, il réalise un incroyable coup de maître empreint de folie artistique et de liberté créative qui marquera des générations entières de cinéphiles et de cinéastes.
Retrouvez toutes mes critiques, avis et analyses, sur ma page Facebook et mon blog, Chronique Mécanique. Merci !https://www.facebook.com/Chron...
stanley
Le meilleur film de Bergman, un chef d'oeuvre absolument dans l'histoire du cnéma