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    Ulrich Seidl
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    Cannes 2012 en interviews 6:25
    Cannes 2012 en interviews
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    • elriad
      "Paradis Amour", premier volet du triptyque de Ulrich Seidl, promène sa caméra sans complaisance dans un club de vacances au Kenya,cliché de carte postale. Sur la plage, il y a les nantis occidentaux en rang d'oignons sur des transats, et délimitée par une corde protégée par un garde en uniforme, l'Afrique pauvre qui regarde, observe,attend que cette frontière symbolique soit franchie. Tout est là. Dans ce morceau de corde qui symbolise le coin des "riches" qui imaginent pouvoir tout se payer avec leur devises, et de l'autre, les "pauvres" qui espèrent pouvoir monnayer au mieux leur jeunesse. Magnifiquement filmé, dégraissé de toute complaisance et pourtant si trivial dans les dialogues, le film cruel et réaliste du cinéaste autrichien montre sans porter de jugement ces corps qui s'échangent dans un complot d'amour de dupes pour mieux se renvoyer à leur terrible solitude. Pas de musique, des dialogues et des scènes crues, des acteurs qui ont tombé leur pudeur pour entrer magnifiquement dans leurs personnages, "Paradis Amour" est un film sombre et touchant. Et derrière cette plage immuable où ondulent les felouques, cette belle image en forme de métaphore dans la dernière seconde du film résume merveilleusement le propos du film.
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