Danseuse dès l'âge de treize ans, elle fut engagée très tôt dans les "chorus girls" de Samuel Goldwyn et travailla alternativement à Broadway et à Hollywood jusqu'en 1940. Cette année là, elle eut l'occasion de remplacer au pied levé Alice Faye qui, malade, dut renoncer au rôle principal du film "Sous le ciel d'Argentine", mis en scène par Irvin Cummings. Définitivement lancée, Betty Grable, bien qu'actrice médiocre, put mener sa carrière de "pin-up" à la poitrine généreuse et aux jambes parfaites - elles étaient assurées pour un million de dollars - pendant tout l'âge d'or de la comédie musicale ("Pin-up girl", "Les Dolly Sisters", "Mam'zelle mitraillette", "La rue de la gaîté", "Comment épouser un milliardaire"...), et abandonna le cinéma au milieu des années 50.
La Rue de la gaieté (1950) de Henry Koster
[img]http://images.fan-de-cinema.co...[/img]
Synopsis : En 1893 à Chicago, Ruby Summers est l'artiste vedette d'un cabaret à succès. L'ancien associé du propriétaire des lieux veut à tout prix le déposséder de son bien. Pour parvenir à ses sombres fins, il convainc son ex-partenaire qu'il a commis un meurtre. Il parvient à le persuader qu'un individu, avec lequel il s'est battu, a succombé à ses blessures. Le gérant du cabaret, terrorisé, prend la fuite, et son ancien ami en profite pour reprendre les rênes de l'établissement...
[img]http://cache2.artprintimages.c...[/img]
Critique : Si une paire de jambes, aussi belle soit-elle (je précise que je parle bien sûr de celle de Betty Grable !!!), suffisait à faire un bon film, cela se saurait. La Fox n'était pas réputé pour ses comédies musicales, domaine réservé à la Warner et surtout à la MGM. Et pour cause, car si on fait exception du génial "Les Hommes préfèrent les blondes" les films de ce genre du studio ne se distinguait pas des numéros ou des chansons particulièrement transcendants, ni par un scénario ingéniaux d'ailleurs. "La Rue de la gaiété" ne fait que confirmer. Et comme en plus Victor Mature est aussi à l'aise dans le rôle d'un escroc hableur et sympathique qu'une bonne soeur sur une scène de strip-tease, on se fait un plaisir d'oublier ce film et de passer au suivant.
Note : 6,5/20 (*)
[img]http://cdn101.iofferphoto.com/...[/img]
Plume231
L'Extravagante Miss Pilgrim (1947) de George Seaton
[img]http://www.voirunfilm.com/incl...[/img]
Synopsis : A la fin du XIXe siècle, Cynthia Pilgrim, dôtée d'un diplôme de sténo, fort rare à l'époque, décide d'aller travailler pour une compagnie de transport à Boston. Mais les femmes ne sont pas encore bien vues sur les lieux de travail et Cynthia doit combattre bien des préjugés. Elle tombe vite sous le charme de son patron, John Pritchard, mais leur idylle est mise en péril quand Cynthia intègre un mouvement pour les droits des femmes...
[img]http://cdn102.iofferphoto.com/...[/img]
Critique : La belle Betty Grable, actrice aujourd'hui oubliée mais qui fut la star féminine la plus bankable des années 40 et aussi la pin-up la plus populaire parmi les GI pendant la Seconde Guerre Mondiale, est le très grand atout de cette comédie musicale sans prétention mais qui arrive pleinement à divertir. Elle est y fraîche et pétillante et même si l'époque à laquelle se déroule l'action du film est très collet monté, et donc les costumes aussi, on trouve toujours bien un ou deux prétextes pour montrer ses superbes jambes à un million de dollars. Le fait que le scénario prend comme fond la lutte des femmes pour avoir le droit de travailler comme les hommes ajoute un petit piquant à tout cela. A quand une comédie musicale sur l'égalité salariale ???
Note : 13/20 (***)
[img]http://www.google.fr/imgres?q=...[/img]
Plume231
La Dame au manteau d'hermine (1948) d'Ernst Lubitsch
[img]http://www.filmovore.com/base/...[/img]
Synopsis : Francesca, mariée de fraîche date, voit l'armée hongroise envahir son château. Tandis que son époux s'enfuit, la jeune femme se retrouve avec ses gens, face à l'occupant. C'est alors qu'un tableau représentant son arrière grand-mère s'anime. Cette dernière revient à la vie, le temps de conseiller Francesca sur la façon de résister à l'ennemi. Il lui faut feindre de tomber amoureuse du colonel Ladislas, pour mieux le tuer. Elle obtempère et s'applique à séduire le chef hongrois, soucieuse d'endormir sa méfiance. Mais le jeu devient bientôt réalité. Francesca tombe véritablement sous le charme du beau Ladislas...
[img]http://anotherfilmblog.files.w...[/img]
Critique : Ernst Lubitsch nous quittait sur ce film qui n'avait même pas eu le temps d'achever lui-même. Comme le préfigurait déjà son oeuvre précédente "La Folle Ingénue", le réalisateur se tournait de plus en plus vers un comique totalement loufoque. Et avec succès comme le montrait déjà merveilleusement "La Folle Ingénue" et tout aussi merveilleusement ce film délicieusement délirant. Ici le fantastique est un prétexte ingénieux pour pouvoir se permettre toutes les extravagances sans pour autant que l'histoire perde un seul instant sa cohérence. Hitchcock disait qu'il fallait filmer une scène de meurtre comme une scène d'amour et inversement, Lubitsch répond à la première partie de cette maxime de la façon la plus hilarante qui soit dans une séquence qui mériterait d'être d'anthologie. Betty Grable est aussi pétillante qu'elle a de superbes jambes, et ses jambes sont vraiment vraiment superbes. Douglas Fairbanks Jr. est totalement à l'aise dans le registre comique. Et les seconds rôles, les décors et la photo font le reste. Ernst Lubitsch est mort à seulement 55 ans. J'ignore qui c'est qui tient les comptes là-haut, Jesus, Allah, Bouddah, Bob l'éponge... Mais en tous les cas heureusement qu'il a eu l'idée de faire vivre beaucoup plus longtemps Billy Wilder sinon je portais plainte contre X pour vol de réalisateurs les plus agréablement et intelligemment divertissants au monde. Et ce n'est pas cette "Dame au manteau d'hermine" qui fera changer d'avis pour qualifier ce cinéaste de génie, au contraire.
Note : 17/20 (****)
[img]http://27.media.tumblr.com/tum...[/img]