Après Divines, Houda Benyamina signe une surprenante relecture féministe du roman de Dumas. En partie maladroite mais pleine de panache, elle est servie par un superbe quatuor de comédiennes.
Près de trente ans après la sortie du très réussi Un mauvais pantalon, l’inventeur et son chien en pâte à modeler reviennent sur Netflix avec La Palme de la vengeance, une suite tout aussi savoureuse.
On ne sait pas très bien sur quel pied danser avec ce film qui hésite constamment entre le drame familial et le film de genre mais ne choisit jamais son camp. Dès lors, il navigue entre réalité et imaginaire, folie et surnaturel, laissant à Cécile de France, toujours parfaite, le soin de porter cette histoire bancale à laquelle il est bien difficile de se raccrocher.
Dans cette œuvre, qui oscille entre essai, documentaire et fiction, le réalisateur se place du côté du spectateur. En mêlant interviews, théories sur le cinéma et souvenirs personnels, il se demande comment nous regardons les films et qu’est-ce que qui fait la singularité du 7e art.
Incarné par Laurent Lafitte, Georges emmène le spectateur dans un monde où tout lui échappe. Le Quatrième Mur est une adaptation du roman de Sorj Chalandon qui ne cherche pas à expliquer le contexte du conflit libanais. Il met en scène l’absurdité de la guerre à travers l’art, soulignant ses pouvoirs mais aussi ses limites.
Référence au personnage maléfique créé par Lautréamont, Le Dossier Maldoror est éprouvant, d’une grande noirceur. Comme dans ses films précédents, Fabrice du Welz cherche à créer le malaise, multipliant les effets de ralentis et de flous.
D’abord centré sur Paris, le film multiplie les allers-retours entre la capitale et des Pyrénées lumineuses où il finit par trouver son équilibre et sa respiration.
Franck Dubosc séduit avec son troisième long métrage, une comédie noire qui brosse le portrait touchant d’un couple et d’une communauté villageoise aux prises avec un trafic de drogue.
Adepte d’un cinéma social radical, la cinéaste britannique Andrea Arnorld injecte poésie et fantastique dans ce splendide récit du passage à l’adolescence d’une enfant de 12 ans qui se réfugie dans l’imaginaire pour surmonter la violence du monde.
C’est la découverte récente dans une banque suédoise de ses photos américaines qui a donné l’occasion au réalisateur de sortir cette figure de l’oubli. Et de raconter, exclusivement par les images, la désillusion de cet homme de retrouver dans le pays de la démocratie les mêmes conditions faites aux Noirs.
Cette comédie musicale, dont le charme suranné rappelle les films de Jacques Demy, assume un style kitsch aux réjouissants faux airs de boule à neige dont le décor est une reconstitution colorée des années 1970.
Le film navigue alors entre le présent, avec toute la réalité crue de sa déchéance physique, et les années 1960 dans une Amérique en pleine ébullition culturelle. Le tout parfaitement maîtrisé par un Paul Schrader, 78 ans, qui trouve dans Leonard Fife, comme dans son créateur Russell Banks, un alter ego générationnel confronté aux choix moraux et éthiques de tout un pays.