L’histoire est à peine croyable. Sonia Kronlund la reconstitue avec humour, malice, un certain vertige aussi, et inventivité, jusqu’à tracer son propre chemin entre le documentaire et la fiction. C’est captivant.
A nouveau, Nicolas Philibert filme à hauteur d’homme, avec discrétion et acuité. Un dernier volet émouvant, peut-être le plus intime et personnel de ce triptyque.
La prestation inspirée des comédiens, essentiellement des seconds couteaux du cinéma américain, ainsi que la volonté de s’intéresser de près à des loosers magnifiques, que l’on voit peu sur les écrans, font souffler un air de fraîcheur sur ce film indépendant, signé par un réalisateur qui devra affirmer son style à l’avenir.
À l’approche des élections présidentielles américaines, la dystopie d’Alex Garland s’impose comme une œuvre profondément actuelle, mettant en scène face à face le pouvoir et les journalistes.
La mise en scène est un peu trop sage, les seconds rôles peu utiles. C’est par son scénario, et l’interprétation des deux personnages principaux, que le film de Stéphanie di Giusto surprend, et émeut. Abel et Rosalie construisent vaille que vaille une relation unique. Ils inventent leur sexualité. C’est beau.
Un film âpre et splendide, contemplatif et tendu, entre conte et thriller. Hamaguchi porte un regard sans concession et sans faiblesse sur les dégâts de la prédation et le pouvoir toxique des mots.
Entre romance et deuil, fantaisie et mélancolie, la réalisatrice livre une œuvre tendre qui joue habilement – et avec finesse – sur les différences de codes et de cultures.
Tour à tour, la notion de couple, sa sexualité et la question de la fidélité sont abordés avec humour. De quoi en somme rattraper le côté théâtre filmé un peu trop prononcé de l’ensemble, qui gagnait à être appuyé par une réalisation plus osée…
S’il n’atteint pas l’ampleur du magnifique « La Vie invisible d’Euridice Gusmao », Karim Aïnouz propose une relecture vivifiante, singulière, féministe, assez rock de la relation entre Catherine Parr et Henri VIII.
Inventif, facétieux , libre. Rodrigo Moreno invente son espace-temps, et tricote une comédie qui a l’étoffe d’une fable philosophique, d’un conte de Borges.
Passionnant. Nicolas Philibert déploie son art de l'écoute et du regard au coeur des vies même d'un établissement, de ses patients et de ses praticiens.
Stéphane Brizé sonde au scalpel les non-dits d'une histoire d'amour. Il préfère la lucidité au mélo. Un film juste, âpre, émouvant, aussi mélancolique et propice au retour sur soi qu’une station balnéaire hors saison.