La chronique de ces deux existences est menée avec finesse mais à force de tout traiter sur le même mode chuchoté, délicat et vaporeux, le film perd en force et s'étiole progressivement. On aime toutefois la dernière partie au bord de la mer qui propose une échappée au bord du fantastique.
Dans ce rôle complexe, Hélène Vincent est remarquable, tout comme Josiane Balasko qui joue toujours sans fard. Dans ce petit jeu des apparences, François Ozon laisse au spectateur le choix de se faire sa propre opinion sur un mystère qu'il prend plaisir à embrumer.
A 30 ans, Emir Kusturica nous donne un chef-d’œuvre de deux heures quinze (...) Une simplicité, une force et une émotion qu'on n'avait plus vues depuis longtemps.
Écrit et produit par le réalisateur de « Nikita », ce cocktail de bastons et de romance frappe fort et vise juste. Mention spéciale à son épatante vedette, l’impérial Luke Evans.
Gaël Morel, qu'on avait découvert jeune acteur dans le très beau récit d'apprentissage d'André Téchiné Les Roseaux sauvages (1994), réussit à son tour un grand film sur la jeunesse, l'amour et le destin.
Dans ce film français tourné en anglais, on évolue dans une forme d'apesanteur, de décalage sensoriel délibérément orchestré par la réalisatrice qui signe une mise en scène élégante, éthérée, sans bousculer les codes du classicisme ni du féminisme.
S'il en apprend beaucoup au spectateur sur l'Afghanistan, c'est surtout un formidable film sur l'amitié et un autoportrait sensible du réalisateur qui expose sans fard comment ce voyage l'a fait sortir d'une profonde dépression.
Spectaculaire, enchanteur, musical, intimiste, drôle, émouvant, grandiloquent, visuellement toujours surprenant… Megalopolis est un geste de cinéma d'une audace dingue, en roue libre mais le plus souvent sur le bon chemin, celui d'une philanthropie réjouissante en ces temps démagogiques où les oiseaux de malheur tiennent le haut du pavé politique.
La fiction de France 2 évoque avec intelligence et une humanité dénuée de pathos la précarité d’une fille-mère célibataire, confrontée aux difficultés de la monoparentalité. Avant de réussir à s’émanciper.
Si le scénario reste plutôt basique, Kill cloue le spectateur à son siège par sa générosité, son premier degré, son intensité… Entre John Wick et The Raid, c'est tout simplement réjouissant.
Aux côtés de Grégory Gadebois qui offre une belle performance, la subtile Alice Belaidi et le débutant Gaëtan Roussel, Daniel Auteuil endosse parfaitement le rôle complexe, tortueux d'un avocat confronté à une vilaine affaire aux nombreux rebondissements.
Les amateurs de Brian De Palma et de son mythique Carrie vont tomber de leur chaise en découvrant l'hommage délirant et hilarant que lui rend Burton dans le dernier virage du film. Bref, un feu d'artifice de création tous azimuts.
Thierry de Peretti porte un regard sans concession ni illusion sur l'utopie d'un groupe de jeunes militants, prêts à vivre et à mourir pour leurs idées. Le constat est sombre et plein de nostalgie.