La musique expressionniste, la lumière et les plans en contre-plongée accentuent ce climat anxiogène, style Harry Potter. Le tout servi par un beau casting.
Camille Cottin ne fait pas que porter cette tribu aimante et ingrate à bout de bras ; ce joli film de Nathan Ambrosioni (23ans) repose en grande partie sur son jeu, tout en sensibilité contenue.
Alors certes, Strange Way of Life ne dure que 31 minutes. Mais il y a plus de liberté et de créativité dans cette demi-heure que dans le gros de la production actuelle, dont la pauvreté d'inspiration – notamment visuelle – ne cesse d'étonner.
Surprise : l’adaptation de ce grand succès vidéoludique sur PlayStation est une petite réussite qui signe le retour en piste d’un cinéaste passionnant.
(...) certes, les fans de Jason Statham plongeront encore dans l'arnaque, d'autres spectateurs applaudiront aux rares plans excitants sur les mégalodons en image de synthèse mais globalement, En eaux très troubles se noie dans le grand bassin des bousasses maritimes.
Deux heures de grâce. Quel vertige ! Et quels acteurs aussi : de Larry Pine, le docteur écolo et alcoolo, à Wallace Shawn, magistral Vanya, sans oublier la rousse brûlante qui joue l’implacable, la cruelle Elena, Julianne Moore.
Ce n’est pas parce que c’est rose que c’est idiot. La preuve avec le film de Greta Gerwig, qui est aussi l’histoire du « cogito ergo sum » de Descartes.
Évidemment, ce parti pris radical, cette esthétique de l'extrême ont de quoi secouer le spectateur, l'amener du côté de la fascination ou du dégoût. Ici, la fiction vire au réalisme le plus cru, le plus cruel aussi.