Sur le mode de l’absurde, le réalisateur Jérémie Sein tourne les JO de Paris 2024 en dérision pour, peut-être, mieux revenir à leur essence, avec un Benjamin Voisin excellent, en champion de tir psychorigide.
Mené tambour battant avec un art consommé du montage, ce premier film d’un réalisateur et vidéaste japonais a un peu des allures de sitcom. Il se consomme néanmoins avec plaisir, voire une certaine jubilation, comme la satire qu’il véhicule des mœurs et des frustrations de ses contemporains.
Pascal Bonitzer s’empare d’une histoire vraie pour dépeindre le monde du marché de l’art dans un film passionnant servi par une distribution impeccable.
Pour sa deuxième réalisation, Viggo Mortensen réalise un western aux accents féminins et féministes où il se met en scène face à l’actrice Vicky Krieps mais peine à renouveler le genre.
Six mois après Mars Express, du Français Jérémie Périn, le cinéma d’animation pour adultes offre à nouveau une belle réflexion sur l’avenir inquiétant de nos sociétés. Mais contrairement à Mars Express, ce long métrage méditatif et mélancolique signé par un duo de cinéastes hongrois ne ménage que peu de place à l’action ou à l’humour. C’est sa faiblesse mais aussi sa force, car il donne à voir la désolation d’un monde stérile dans toute sa froide réalité.
On connaît les ficelles : le jeu des contrastes entre les deux époux, la tempête d’émotions qui chahutent le général psychorigide et le bon sens mâtiné d’une mauvaise foi espiègle de sa femme. Mais N’avoue jamais fait mouche, portée par les jeux cabotins de Sabine Azéma et André Dussollier qui manifestement s’amusent.
Trop en surface, les partis pris du film laissent perplexe. Si on peut regretter de ne pas entendre la voix d’Amy Winehouse, l’interprétation de Marisa Abela (qui chante ses chansons dans le film) est à saluer.
Entre burlesque et drame, le personnage de Shlomi (Ido Tako) relate avec acuité l’aspiration d’un jeune soldat, sans aucun mobile sinon le désir impérieux de vivre, à une vie normale.
Si le film frustre par quelques ellipses rapides (la rencontre avec les gitans, la métamorphose de ces garçons en marge de la société en des hommes insérés), il réussit à dépeindre la relation fusionnelle et indestructible tissée entre les deux frères, incompréhensible pour leur entourage.
Après un livre paru en début d’année, l’animatrice des « Pieds sur terre » sur France Culture, Sonia Kronlund, relate dans un documentaire passionnant son enquête sur un imposteur amoureux qui s’est inventé autant d’identités que de compagnes.
Évocateur de l’affaire Samuel Paty, ce film belge qui sort mercredi 17 avril aborde le sujet des tensions religieuses et des menaces auxquelles sont confrontés les enseignants à l’école mais manque de nuances pour en discerner tous les enjeux.
Si l’introduction retrace efficacement la grandeur et le déclin du couple formé par Sandrine et Christophe, le reste de la mise en scène ne brille pas par son originalité.
Après Drive My Car, le réalisateur japonais Ryusuke Hamaguchi nous éblouit une nouvelle fois avec cette fable écologiste et métaphysique sur la fragilité des choses et des êtres.
Avec délicatesse, ce film explore les « zones grises » d’une agression sexuelle et ses répercussions des mois après sur les protagonistes et leur entourage.