D’une précision formidable, les débats ont été reconstitués à partir des articles de presse de l’époque, Cédric Kahn et sa coscénariste Nathalie Hertzberg n’ayant pas eu accès aux minutes du procès. Œuvre forte sur la force de la parole, le film en dit long sur la difficulté à rendre la justice.
Une jeune femme trompe son riche mari avec un écrivain bohème, et le vaudeville déraille dans cette comédie policière loufoque qui, malgré les efforts de ses acteurs français, ne parvient jamais à trouver le ton juste.
Plus que de mort, c’est de vie que parle Last Dance !, une lumineuse comédie douce-amère. Perplexe, Germain (François Berléand, parfait en vieux bougon tendre et pudique) aborde ces rives inconnues par amour avec une conscience aiguë du ridicule de sa présence sur scène.
Moins réussi que La Nuée, le second film du réalisateur emprunte les chemins du classique film-catastrophe pour dépeindre un futur apocalyptique très sombre dans lequel seul surnage le lien entre un père et sa fille.
Caméra d’or du dernier Festival de Cannes, ce premier film contemplatif et visuellement splendide met en scène un homme en quête de réponses sur sa foi dans le Vietnam rural.
Après La Tour, film horrifique, l’éclectique Guillaume Nicloux change de genre et se renouvelle avec ce mélodrame subtil porté par un Fabrice Luchini tout en émotion contenue.
Si Catherine Breillat renonce pour une bonne part aux outrances qui marquèrent ses précédents films, sa dénonciation du moralisme ne convainc pas. En refusant tout jugement moral sur cette relation incestueuse, le film donne le sentiment de manquer d’un quelconque point de vue.
Dans une sorte de ronde, où alternent légèreté et gravité, chassés-croisés amoureux et considérations politiques, le cinéaste charme par le naturel et la simplicité de son récit. Et à travers la désagrégation de cette compagnie de marionnettistes s’interroge sur l’avenir de son art.
L’atmosphère oppressante est exacerbée jusqu’à l’étouffement par la nuit et les intérieurs du palais vénitien baroque et délabré. Comme les autres acteurs, Camille Cottin peine à fournir un jeu subtil dans une partition qui ne l’est pas.
Thomas Lilti signe un portrait de groupe juste, où il aborde les difficultés du métier sur fond de dégradation budgétaire. Sage, sa chronique douce-amère d’une année scolaire balaie les coups de blues, les grands bonheurs et les dérapages.
Construit comme un thriller, servi par une mise en scène qui nous enferme comme ses habitants dans ce bâtiment sans âme, porté par le jeu tout en nuances de son actrice principale, le film dans sa volonté d’édification cède parfois à quelques facilités – le fils rebelle et ses raps maladroits – sans toutefois nuire à son sujet.
Alors que la lutte contre le harcèlement scolaire est devenue prioritaire en France, ce film analyse avec finesse toutes les nuances du problème, tout en essayant d’apporter un message d’espoir, en misant sur l’écoute et l’entraide.
Avec ce nouveau film, Nathan Ambrosioni [...] confirme son talent à réaliser une fiction intimiste. Mais il parvient aussi à faire vivre autour de Toni chacun des membres de sa joyeuse tribu soudée par l’amour.
Oscillant en permanence entre légèreté et gravité, le film séduit par la force de son propos, la présence lumineuse de son actrice principale et une issue, une fois n’est pas coutume chez Christian Petzold, plutôt optimiste.