On est rarement déçu par les séries d’Arte. Sur des conseils bien avisés je me suis lancé dans celle-ci. Une saga familiale, les drames et les joies d’une mère et ses trois filles, dans le Berlin d’après-guerre. Sous des allures légères, parfois frivoles, se cache un fond beaucoup plus sérieux, du traumatisme de la guerre au nazisme et à l’antisémitisme en passant par la guerre froide et la condition des femmes et des homosexuels à l’époque. En trois saisons, sur trois périodes différentes, 1956, 59 et 63, on rit et on pleure avec la famille Schöllack. La reconstitution historique est belle, l’interprétation impeccable. Le tout est finement écrit, avec un certain tact et une belle sensibilité. Tous les personnages sont attachants, on les aime pour leurs qualités mais aussi et surtout pour leurs défauts. Le plus intéressant est sans nul doute celui de Monica, la rebelle, merveilleusement interprété par la belle Sonja Gerhardt. Plus politique et féministe qu’il n’y parait, Berlin est une série tout aussi pétillante et rafraichissante que sombre et profonde. Une saison 4, couvrant les années 68/69, serait en projet. Et c’est tant mieux car tout ce petit monde me manque déjà…Une très belle surprise.