Avis City on Fire

Je me suis tenté par cette série mélangeant rock, groupe de jeunes, haute société new-yorkaise et enquête policière.

Et malgré un casting pas trop mal, la qualité d’écriture et la mise en scène déçoivent.

Chaque personnage est le copié-collé d’un stéréotype vu des centaines de fois dans d’autres séries américaines.

Idem pour les intrigues personnelles, retournement de situations digne de mauvais téléfilms.

Tout s’enchaîne sans que rien n’ai de sens, ni pour les personnages, ni pour le téléspectateur, ni pour l’univers de la série.

Il y avait pourtant matière à faire quelque chose de fort, de solide, mais les auteurs de Gossip Girl (2007) font ce qu’ils savent faire de pire : des redites, du drama, des clichés sur les riches et les pauvres, du manichéisme absurde, symbole de fainéantise intellectuelle.

Pour la partie rock, pourquoi la bande-originale n’utilise pas des chansons rock? On imagine au vu du titre écouter le fameux This Fire de Franz Ferdinand.

Je n’ai pas compris le délire sur le groupe de rock façon années 80 qui se révèle punk (tendance terroriste) deux ans après le 11 septembre. Vivent-t’ils dans une réalité parallèle?

Idem pour la romance fleur bleue entre Samantha la fille solaire et amie avec tout le monde, et Charlie, le nouveau étudiant timide qui en pince pour elle.

Les ravages de la haute société et autres plans machiavéliques pour s’emparer de l’entreprise de papounet n’échapperont pas au téléspectateur dans cette caricature des requins de la finance entre Regan, la gentille fille à papa et son oncle conspirateur Armory (il ne manquait plus que le rire sardonique sur fond de pleine Lune).

L’enquête policière semble avoir été extraite d’un épisode de New York Police Blues plan par plan.

Le casting est au mieux médiocre, tant les acteurs semblent ne pas correspondre à leur personnage.

Exception faite à la sublime Chase Sui Wonders, qui semble la seule capable d’incarner un personnage complexe et intéressant.

Le sympathique Wyatt Oleff (I’m not Okay with This) déçoit en petit ami éconduit par la belle, caricature d’un jeune adulte coincé et timide au possible.

Omid Abtahi, grand habitué aux seconds rôles moyen-orientaux, joue le cliché du flic à l’ancienne, tenace, qui suit son instinct.

Jemima Kirke (Maniac) a du mal à nous convaincre dans son rôle d’héritière fortunée, agissant comme une femme moderne de la classe moyenne…

Idem pour Ashley Zukerman, cliché du mari trompeur et pion passif dans l’intrigue de la série.

Série de bonne facture, à mes yeux. Une réalisation esthétique et soignée, un bon jeu d’acteurs, dans l’ensemble, un scénario bien construit et étoffé, avec de la tension et du suspense, sur fond d’une atmosphère criminelle new-yorkaise assez oppressante, on ne s’ennuie ni ne s’impatiente pas.

Petit thriller new-yorkais sans prétention mais aussi sans grandes ambitions sur l'agression d'une jeune fille de Downtown survenue à Central Park près des quartiers huppés de l'Upper East Side. Un monde dans lequel se côtoient les héritiers des fortunes immobilières et des activistes prêts à employer les grands moyens contre la gentrification de Big Apple. Une série qui se déroule quelques mois après les attentats du WTC et c'est ce qu'elle a de plus intéressant à offrir : l'illustration douce de cette stupeur et de cette mélancolie qui flottent alors entre les tours de Manhattan.

Après un point de départ prometteur, City on Fire déçoit incrémentalement tout du long jusqu'à un final déplorable.
Il faut tout de même admettre que, comme pour beaucoup de séries Disney+, la production est impeccable; les décors sont beaux, la ville est vivante, la réalisation fonctionne et donne du rythme.
La structure de base est extrêmement classique avec un meurtre initial relié à une multitude de trames, ce qui permet de distiller les révélations au fur et à mesure; le tout dans un cadre NewYorkais post 11 septembre.
Le premier problème vient des personnages; on nous en présente toute une galerie mais la grande majorité sont très mal écrits, clichés et sans incarnation.Je sauve seulement Sam (la victime), Regan (la mère cocue) et William (le toxico) qui étaient les seuls que j'avais envie de suivre (probablement grâce aux acteurs).
Le vrai cœur du problème est le scénario. On nous promet quelque chose de complexe, mêlant différentes trames, mais le tout se révèle être hyper simpliste et pas crédible. Il n'y a aucune nuance, les méchants sont méchants, et qui plus est stupides. Il n'y a rien de surprenant, aucun rebondissement.
Au final, le tout est très fouillis, ne raconte pas grand chose. Certaines conclusions d'arcs sont incompréhensibles, spoiler: comme Regan qui se remet avec son mari ou Armory qui s'enfuit sans problème
.

Si l'intrigue s'installe doucement au fil des épisodes et interroge sur la réelle implication des personnages, elle réussit à retenir notre attention. On a hâte de découvrir le dénouement.