Avis Life on Mars S1

Une série super bien notée, des critiques dithyrambiques. Je me précipite sur le premier épisode… et je tombe de haut. Certes le concept est amusant mais ensuite on à quoi ? Sans doute l'énigme policière la plus bâclée que j'ai pu visionner. Qu'à cela ne tienne, voyons l'épisode suivant, c'est un peu mieux, mais ça ne casse pas des briques non plus. Je suis peut-être passé à côté de quelque chose mais ce sous-texte omniprésent et sans doute raison d'être de la série qui nous raconte en substance que la police de papa ce n'était pas terrible, alors que de nos jours… a de quoi nous interloquer.

C'est quand même con : alors que cette idée de voyage dans le temps est l'attrait principal de ce « Life on Mars », celle-ci n'est utilisée de manière profonde que durant le premier épisode, et comme intrigue secondaire lors des suivants. Pourtant, ce qui aurait pu être un reproche majeur n'est en ce qui me concerne qu'un petit regret, car pour le reste, la série est plus qu'à la hauteur. Car c'est aussi dans l'opposition de Sam Tyler avec son supérieur que le voyage dans le temps a son importance : les méthodes « modernes » de la police face à celles plus viriles et expéditives du commissaire Gene Hunt, joués tous les deux avec conviction par John Simm et Philip Glenister, mais n'oublions pas la jolie et délicieuse Liz White, sorte de « premier second rôle » apportant une profonde sensibilité à la série. Mais c'est en définitive l'aspect policier qui convainc le plus : malgré une dimension assez classique, celui-ci s'avère être efficace et toujours crédible, d'autant que nous ne tombons jamais dans un spectaculaire facile et téléphoné, au profit d'un réalisme à toute épreuve à l'époque d'une Angleterre s'apprêtant à vivre des heures difficiles avec la future arrivée de Margaret Thatcher au pouvoir... Si bien que ces trois étoiles sont en définitive plus le symbole d'un amateur de fantastique légèrement frustré qu'une note moyenne pour une série moyenne, car celle-ci vaut vraiment le coup d'oeil. Vivement la suite !

Malgré son postulat de départ de voyage dans le temps, Life on Mars fonctionne en grande partie comme une série policière plutôt classique avec une enquête par épisode. L'intérêt tient surtout à l'affrontement entre les méthodes policières modernes et cérébrales de l'inspecteur Sam Tyler (John Simm) et celles plus musclées et expéditives de son supérieur Gene Hunt (Philip Glenister) qui donnent lieu à des scènes réjouissantes et cocasses en exploitant au maximum ce choc des cultures. La musique, les tenues et les décors des années 70 nous plongent dans une belle ambiance rétro britannique. Si le résultat n'est pas un chef d'oeuvre, la série reste sympathique, les personnages sont  attachants, le ton est humoristique et divertissant. On passe un bon moment.

Souvent ARTE nous déniche des petites séries singulières et originales. Je suis tombé sur "Life on Mars", une série britannique qui mélange polar, science-fiction et douce comédie. Nous sommes en 2006 et Sam Tyler est propulsé 33 ans dans le passé après avoir été renversé par une voiture. L'intérêt de cette série repose sur les rapports qu'entretient Sam Tyler, policier des années 2000, avec ses collègues des années 70, des "flics" de la vieille école rompus à la violence physique, aux méthodes d'intimidation musclées et à l'absence de psychologie. Ça fume et ça picole tout en acceptant d'être corrompu. En fil rouge, le Sam Tyler étant dans le coma, il y a toutes ces voix et hallucinations qui le "harcèlent". La série est originale, mais les épisodes sont de qualité inégale. Les auteurs ont estimé que deux saisons étaient suffisantes pour développer l'histoire et la conclure. La bande originale est géniale : Bowie, The Wings, Cream, Atomic Rooster... J'attends la saison 2 avec impatience. WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU (TOME 1) et LE CIMETIERE DES SQUAWS (TOME 2) (Amazon Kindle).

Brillante, drôle, émouvante, servie par des acteurs au top, Life on mars est une réussite, à tous points de vue. D'abord pour la plongée dans les seventies, ses méthodes musclées (et alcoolisées) et sa bande-son, mais surtout pour la plongée dans le cerveau et les contradictions de Sam Tyler, le personnage principal. Pour une fois, dans une série qui manie le fantastique, c'est à lui qu'on s'intéresse, plus qu'à une mythologie fumeuse.
Enfin, Life on mars a le mérite de s'arrêter en pleine gloire, au sommet, sur une vraie fin, construite, cohérente.