Les zombies de "The Walking Dead" reviennent ce dimanche en France sur Orange cinéchoc. Bilan, premières infos et analyse, découvrez notre guide de survie... - Dossier réalisé par Philippe Guedj
On a aimé...
Une série gore à souhait: en la matière, nos plus bas instincts ont été amplement satisfaits. Et cela dès un prologue ultra gonflé, où Rick abat une fillette zombie d’une balle en pleine tête. La production, encouragée par AMC, n’a que très peu édulcoré la BD et nous sert ainsi un joli festin. Malgré certains effets plutôt malheureux à base de sang en image de synthèse, les plaies sanguinolentes et autres morsures bien bouchères réalisées "en réel" font de The Walking Dead la série la plus gore de l’Histoire après Dead Set. Dans le top 3 du tripoux : le dépeçage d’un cheval à la fin de l’épisode pilote ; l’attaque du campement par les "marcheurs" ; l’acharnement de Carole à la pioche sur le visage de son mari défunt. Supervisés par le vétéran Greg Nicotero, ex-assistant de Tom Savini sur Le Jour des morts-vivants, ces débordements ne dépareilleraient pas un Romero de la grande époque.
Des mort-vivants marcheurs : ouf ! The Walking Dead, là encore, respecte l’esprit de la BD et refuse de céder à la mode aux zombies sprinteurs. Ses macchabées traînant la patte, comme dans les classiques de maître Romero, influence majeure du comic book et de la série. Effet anxiogène garanti sur facture.
Un pilote remarquable. Tourné sur pellicule en format Super 16, offrant une image plus granuleuse et donc une ambiance plus naturaliste, le pilote de The Walking Dead, avec sa photo légèrement désaturée, impose un univers instantanément crédible. Même si, dès ce premier jet, la série prend nettement ses distances avec le fil de la BD, l’odyssée macabre de Rick Grimes dans un monde en proie au chaos rivalise avec les climats anxiogènes de Zombie et du Jour des morts-vivants. L’ombre de George Romero plane ici en permanence, notamment lors de l’arrivée de Rick dans une artère d’Atlanta déserte, subitement bondée de zombies affamés. On retrouve aussi toute l’élégance classique et percutante de la mise en scène de Frank Darabont, qui nous offre en introduction une scène de poursuite automobile aux cadrages et au montage directement inspirés du premier Mad Max. Darabont, célèbre au cinéma pour Les Evadés, La Ligne verte et The Mist, n’en est pas à son premier coup d’essai en séries : il avait déjà dirigé le pilote de Raines ainsi qu’un épisode de The Shield (saison 6).
Un casting en partie inspiré. On distribuera les meilleurs points à Andrew Lincoln (malgré sa totale non-ressemblance physique avec son modèle), Sarah Wayne Callies, Laurie Holden et Jeffrey De Munn (second couteau fidèle de Darabont).
On a moins aimé...
Un résultat d’ensemble qui manque de mordant
Les attentes étaient immenses, peut-être trop. Rassurés par un excellent pilote, les fans espéraient une montée en puissance qualitative. Bernique ! C’est même plutôt l’inverse jusqu’au Season Finale. Que les scénaristes de The Walking Dead choisissent de s’écarter des péripéties du comic book, c’est bien légitime. Dommage que les nouveautés s’avèrent plutôt rasoirs.
Dès le second segment, plombé par une écriture lourdingue du personnage de Merle Dixon (créé pour la série), des inquiétudes pointent. Elles sont confirmées par un 3e épisode molasson, aux rebondissements poussifs, qu’il s’agisse du tabassage de Ed (le mari de Carole) par Shane ou de la volatilisation de Merle.
Dans leur volonté de privilégier les-relations-entre-les-personnages, les auteurs multiplient les plages de dialogues ampoulés, telle cette conversation digne d’un soap brésilien entre Andrea et sa sœur Amy sur une barque. Et The Walking Dead ne retrouve hélas que par intermittence la force du pilote, comme lors de cette tétanisante attaque du camp par les zombies dans le 4e épisode. Les scénaristes semblent avoir confondu enjeux psychologiques et bavardage, tragédie et mélodrame. Dommage.
Shane Walsh épargné : une mauvaise idée ?
A l’issue du premier tome de l’édition TPB de The Walking Dead, coup de théâtre : alors qu’il s’apprête à tirer sur Rick Grimes dont il ne supporte plus la rivalité, Shane Walsh est abattu par Carl, le tout jeune fils de Rick. Un virage déterminant, point de départ d’un lent processus de déshumanisation glauque de Grimes père et fils, thème crucial de toute la BD. La "writer’s room" de la série, dont Robert Kirkman fait partie intégrante, a préféré abandonner cette option radicale et garder Shane en vie. L’objectif : maintenir un triangle amoureux Lori/Rick/Shane générateur de tensions supplémentaires – et donc de sous intrigues potentielles idéales pour une série télé. Bof. Peu aidées, il est vrai, par le sur-jeu de Jon Bernthal, les scènes entre Lori-Shane ou Shane-Rick figurent parmi les plus laborieuses de cette saison 1.
Le CDC : une brillante invention des scénaristes. Ou pas.
Aucune trace d’une aventure au CDC d’Atlanta dans la bande dessinée. Mais d’après la productrice Gale Anne Hurd, il paraissait logique qu’en cas d’invasion de zombies, le premier réflexe des survivants fut de trouver refuge dans ce type de sanctuaire. Etrange décision tout de même alors qu’Atlanta est justement infestée de "marcheurs" et que la priorité de Rick est supposément la protection de sa famille, mais passons ! Terriblement linéaire et (encore) bavard, le final en huis-clos distille une chiche révélation par le Dr Maboul…pardon Jenner : l’invasion est bien dûe à un virus (la BD, sur cette question, garde le mystère). Et ce Season Finale de se clore sur un hara-kiri explosif du dépressif maître des lieux, qu’on avait vu venir à des kilomètres. Quatre zombies en tout et pour tout sont éliminés dans ce final : tant mieux pour les économies sur le budget maquillage, tant pis pour l’adrénaline. Ajoutons à cela un gag involontaire (la grenade de dernière minute dans le sac à main de Carole, grandiose !)… pas très brillant ce bilan !
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