Mon compte
    Cannes 2011 : on a vu "L'Apollonide"...

    Huit ans après son troublant "Tiresia", le réalisateur Bertrand Bonello revient dans la Compétition avec une oeuvre gentiment sulfureuse, "L'Apollonide, souvenirs de la maison close", portée par un casting de charme : Hafsia Herzi, Jasmine Trinca, Adèle Haenel...

    L'Apollonide souvenirs de la maison close - Sortie le 21 septembre 2011

    Présenté en Compétition (voir la sélection complète)

    Toutes les infos sur le Festival de Cannes 2011

    De quoi ça parle ?

    À l'aube du XXème siècle, dans une maison close à Paris, une prostituée a le visage marqué d'une cicatrice qui lui dessine un sourire tragique. Autour de la femme qui rit, la vie des autres filles s’organise, leurs rivalités, leurs craintes, leurs joies, leurs douleurs... Du monde extérieur, on ne sait rien. La maison est close.

    Le réalisateur

    Le Festival de Cannes a su déceler très tôt les talents de cinéaste de Bertrand Bonello, dès son deuxième long métrage, Le Pornographe, présenté à la Semaine de la Critique en 2001. Suivront Tiresia, portrait d'un transsexuel brésilien, en Compétition en 2003, puis De la guerre en 2008, sélectionné cette fois-ci à la Quinzaine des Réalisateurs.

    Que retenir ?

    On le sait, le cinéma de Bertrand Bonello peut parfois s’avérer déroutant, mais force est de constater qu’il exerce toujours un certain pouvoir de fascination. Et la preuve nous est encore ici apportée avec cet Apollonide, œuvre au doux parfum sulfureux. Contrairement au Pornographe - les scènes de sexe non simulées - et à Tiresia - la séquence d'énucléation du transsexuel - ici on reste dans le "soutenable", voire le respectable. Ainsi, dans ce film d'époque très documenté et à la symbolique forte, le plus vieux métier du monde nous est présenté du point de vue de celles qui l'exercent, sans misérabilisme aucun. Et la maison close y est considérée comme lieu de sociabilité avec ses rites, ses règles de "bonne conduite", son code d'hygiène, ses maux et ses espérances. Une forme d'hommage raffiné à ces "travailleuses du sexe" donc, que viennent sublimer la plastique atypique et la peau laiteuse de toutes ces jeunes comédiennes. La palme du charme revenant au trio Céline Sallette, Jasmine Trinca et Adèle Haenel.

    LA scène

    La scène où une jeune prostituée bien en chair et déguisée en geisha déclame des paroles en japonais pour exciter un client un brin libidineux incarné par Louis-Do de Lencquesaing. Une séquence décalée et légère qui s'inscrit à contre-courant du film...

    En bref

    Réalisé par Bertrand Bonello, avec Hafsia Herzi, Jasmine Trinca, Adèle Haenel...

    Tout sur le film

    La bande-annonce

    G.M.

    FBwhatsapp facebook Tweet
    Commentaires
    Back to Top