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    Décès du réalisateur Koji Wakamatsu

    On l’avait croisé à Cannes en mai dernier, alors qu’il était venu présenter son "Mishima" sur la Croisette : le cinéaste japonais Koji Wakamatsu est décédé hier à la suite d’un accident de la circulation.

    Renversé vendredi dernier par un taxi dans le quartier très animé de Shinjuku à Tokyo, Koji Wakamatsu était hospitalisé depuis. Le réalisateur n’a pas survécu à ses blessures, et s’est éteint hier soir à l’âge de 76 ans, a annoncé sa maison de production.

    Connu pour avoir débuté dans le "soft porno", Wakamatsu était surtout le plus subversif des cinéastes de son pays, n’hésitant jamais à s’emparer des sujets les plus sensibles, sociaux, politiques et historiques, et se heurtant à la censure. Producteur du sulfureux Empire des sens de Nagisa Oshima en 1976, il venait d'être distingué lors de la 17ème édition du Festival international du film de Busan (BIFF), en Corée du sud, en remportant le prix du Réalisateur asiatique de l'année. Parmi ses films récents, United Red Army et Le Soldat dieu étaient notamment venus prouver que le cinéaste n’avait rien perdu de sa verve, bien au contraire. En mai dernier, Wakamatsu avait présenté au festival de Cannes son film sur Mishima, 11.25 The Day he chose his own fate, évocation d’une figure nationale aussi mythique que controversée, et qui avait été selon le réalisateur japonais mal représentée par Paul Schrader dans le film que l’Américain avait consacré à l’écrivain.

    "Je suis un réalisateur indépendant, à l'encontre du système qui prévaut au Japon. Il faut faire les films que vous avez dans le cœur, pas ceux que les gens veulent que vous fassiez", avait-il déclaré dernièrement à l'AFP, en marge du BIFF.

    AG avec l’AFP

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