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    Alien Covenant : on a retrouvé la créature sur le tournage
    Maximilien Pierrette
    Journaliste cinéma - Tombé dans le cinéma quand il était petit, et devenu accro aux séries, fait ses propres cascades et navigue entre époques et genres, de la SF à la comédie (musicale ou non) en passant par le fantastique et l’animation. Il décortique aussi l’actu geek et héroïque dans FanZone.

    38 ans après sa naissance, le célèbre xénomorphe né devant la caméra de Ridley Scott semble toujours aussi bien portant, et prêt à re-faire du grabuge. Nous en avons même eu la preuve sur le tournage de "Alien : Covenant" en juin dernier.

    Twentieth Century Fox

    A l'époque d'Aliens le retour, Danny McBride, héros de Kenny Powers et co-scénariste du futur reboot d'Halloween n'imaginait pas qu'il se retrouverait, quelques années plus tard, face à LA créature. Ou plutôt "les", puisqu'il y aura plus d'un monstre dans le film, ce dont il a vite eu un aperçu : "Pendant mon premier jour ici, j’ai fait un tour au département des créatures, juste pour voir ce sur quoi ils travaillaient, et j’ai vu des trucs de dingue. On dirait qu’il s’agit du travail le plus cool du monde : vous pouvez voir toutes ces créatures ou des répliques de vos partenaires avec le visage déchiré", explique-t-il en riant. "Ce que j’aime avec ce film, c’est que Ridley n’aime pas travailler avec du tout-numérique et des fonds verts : quand vous tournez une scène, vous êtes vraiment dedans avec les créatures."

    Un goût de l'authenticité que nous avons déjà évoqué plus tôt et que Neil Corbould confirme à son niveau : "Ridley aime utiliser de vraies créatures autant que faire se peut. C’est le cas pour l’Alien : dès qu’il le peut, il utilise le vrai." Rien de tel pour conserver le ton de la saga : "Pour moi, c’est là que repose l’horreur, sur ces petits mouvements dans le noir. Nous essayons de rester fidèles à l’original." Assez pour que Michael Fassbender, qui a découvert la saga à l'âge de 11 ou 12 ans et interprète ici deux rôles (David de Prometheus et un nouvel androïde appelé Walter), ne déclare se sentir "comme un ado", que ce soit à bord du Covenant ou face à l'Alien avec qui il partage "une grande proximité" le temps d'une scène.

    Même son de cloche du côté de Danny McBride : "En tant que fan de cinéma, c’est bon de débarquer ici et de vraiment sentir qu’il s’agit d’un film Alien, car certains décors paraissent familiers." A défaut des décors (dont l'intérieur du vaisseau, construit en studio), c'est grâce à une visite au sein du fameux département des créatures que nous pouvons partager le sentiment de l'acteur. Ne serait-ce que lorsque l'on aperçoit un casque de Space Jockey au loin, ainsi des oeufs facilement reconnaissables, qu'ils soient ouverts ou fermés, peints ou en train de l'être.

    Twentieth Century Fox

    Entre l'atelier et le bal de l'horreur, ce petit tour nous permet de constater que le visage du xénomorphe est un poil différent, tandis que l'on découvre quelques-unes des nouvelles créatures, à commencer par le néomorphe (aperçu dans le final de Prometheus) ou le backbuster, entrevu dans la bande-annonce d'Alien : Covenant et qui nous est ici présenté sur un mannequin plus vrai que nature, du poids au détail de la peau, poils inclus. Impossible de ne pas ressentir un frisson d'angoisse en soupesant son bras articulé.

    La séquence du backbuster sera-t-elle aussi marquante que celle de la mort de John Hurt dans le premier Alien ? Quelle est donc cette créature à deux têtes que nous aperçevons dans l'atelier ? Ou cette femme au visage lacéré ? Autant de questions auxquelles nous n'aurons pas de réponse avant le 10 mai, date de sortie française d'un film qui promet de nous éclairer sur les origines du xénomorphe, selon le producteur Michael Schaefer, alors qu'un concept art, entre autres spoilers, nous le montre prêt à bondir sur le couple en train de s'offrir une douche sensuelle.

    La preuve à la fin de cette vidéo :

    Une scène qui, on l'imagine, a representé l'un des nombreux défis de Neil Corbould, dont le travail sur les effets spéciaux n'a pas été de tout repos : "Notre emploi du temps est serré sur ce film : il est classé R et nous avons un budget limité pour les effets spéciaux, donc le but est d’obtenir les meilleurs effets et rendus possible compte tenu de ce dont nous disposons." Si dans quelques mois, votre voisin de salle obscure vous entend crier, ce sera en grande partie grâce à lui et ses créatures.

    En attendant le 10 mai, l'équipage savoure son dernier dîner :

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