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    Van Damme en dix films
    Guillaume Martin
    Guillaume Martin
    -Responsable éditorial cinéma et BDD
    Le polar est son genre de prédilection, les années 1970 et 1980 la période qu’il vénère, John McClane, L’Inspecteur Harry, Tony Montana les personnages qu’il adule… Saupoudrez le tout d’une bonne dose de cinéma populaire français et vous obtiendrez le trip "septième artistique" de Guillaume Martin.

    Retour sur l'étonnante carrière de "The Muscles from Brussels". En dix films.

    United International Pictures (UIP)

    Mort subite (1996)

    Le pitch dans ta face...

    Darren McCord, un modeste employé d'un stade de hockey, l'Arena, s'apprête à assister à un match en compagnie de ses enfants. 90 minutes avant la rencontre, un commando investit l'Arena et prend en otage les membres de la tribune d'honneur, menaçant de tout faire sauter s'il n'obtient pas la rançon d'un milliard de dollars reclamée à la Maison-Blanche. Emily, la petite fille de Darren, est également capturée par le commando. McCord va tout tenter pour sauver son enfant et les milliers de spectateurs enfermés dans le stade.

    Prêt pour le fight ?

    - Quand Van Damme fait son Die Hard… Mort subite reprend à son compte les recettes qui ont fait le succès de Piège de cristal : un homme ordinaire aux prises avec une situation extraordinaire, un lieu clairement défini – ici le stade de hockey – dont les coins et recoins sont abondamment exploités pour les besoins de l’intrigue, et une armada de terroristes que seul notre héros « malchanceux » sera à même de mettre hors d’état de nuire. Un modèle scénaristique très largement répandu dans les années 90 et qui séduisit bon nombre d’action heroes : Sylvester Stallone (Cliffhanger), Steven SeagalHarrison Ford (Air Force One), Kurt Russell (Ultime décision), Wesley Snipes (Passager 57), Nicolas Cage (Rock)…

    - Deux moments d’anthologie à retenir : la scène de baston dans la cuisine avec un homme de main déguisé en mascotte façon Footix – il fallait oser – et le final dantesque sur le toit du stade, JCVD parvenant à dézinguer l’hélicoptère avec lequel le chef du commando est censé s’enfuir.

    - Pour les amateurs de séries B bien troussées, un film réalisé par Peter Hyams, ça ne se refuse pas. Et même si le cinéaste est capable du meilleur (Outland, La Nuit des juges, Le Seul témoin) comme du pire (A Sound of Thunder, Présumé coupable), avouons qu’il nous régala dans les années 80-90 de quelques petits plaisirs coupables (Presidio, Timecop, Relic, La Fin des temps) parmi lesquels Mort subite trouve aisément sa place.

    - Compte tenu de ces points positifs, pardonnons au film quelques invraisemblances scénaristiques comme celle de faire passer Jean-Claude Van Damme pour un surhomme. Pompier, démineur de bombes, joueur de hockey, expert en arts martiaux, fin stratège, cascadeur… Il nous aura tout fait sur ce film.

    La botte secrète...

    A l’origine, Mort subite aurait du être une comédie d’action aux accents parodiques. De la première mouture du scénario rédigée par Randy Feldman – qui participa notamment à l’écriture des scripts de Tango & Cash, Cavale sans issueLe Flic de San Francisco – seule la scène de castagne avec la mascotte fut retenue dans le script final.

    La gueule du méchant…

    Impitoyable et mégalomane à souhait dans Mort subitePowers Boothe n’a jamais été aussi bon que dans les rôles de durs à cuire ou d’éminences grises. Sa mine patibulaire, son charisme et sa voix ténébreuse lui ont permis de s’imposer dans l’un des grands succès de John BoormanLa Forêt d'émeraude (1985), mais aussi dans quelques longs métrages de Walter Hill (Sans retour, Extrême préjudice) et Oliver Stone (Nixon, U-Turn) et bien sûr dans la série 24 où il campe un Président des Etats-Unis à l’attitude ferme et ambigüe.

    Par le même réalisateur...

    Timecop (1994) de Peter Hyams

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