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    Festival de Cannes 2022 : tout sur les films en compétition pour la Palme d'Or avec les Dardenne, Cronenberg, James Gray, Claire Denis...
    Cannes 2022 par AlloCiné
    Cannes 2022 par AlloCiné
    Du 17 au 28 mai 2022, nos expert(e)s passionné(e)s replongent au cœur de la folie cannoise. Responsable éditoriale : Laetitia Ratane Journalistes : Brigitte Baronnet / Mégane Choquet / Thomas Desroches / Maximilien Pierrette Vidéo : Ando Raminoson / Arthur Tourneret / Julien Ceugnart

    Compétition, Hors Compétition, Un Certain Regard : tout ce qu'il faut savoir sur les films de Cannes 2022. Ecrit en collaboration par Brigitte Baronnet, Mégane Choquet, Thomas Desroches, Guillaume Martin, Maximilien Pierrette et Laetitia Ratane.

    Après une 74e édition estivale, le Festival de Cannes retrouve le mois de mai, pour une 75e quinzaine placée sous le signe des cinéastes, des stars, des révélations, des pépites et autres claques cinématographiques. C'est donc du 17 au 28 mai 2022 que la planète cinéma aura les yeux rivés sur la Croisette, qui accueillera les traditionnelles montées des marches quotidiennes. Qui succèdera à Titane de Julia Ducournau, Palme-choc 2021 ? Notre rédaction vous dit tout ce qu'il faut savoir des oeuvres attendues cette année sur les écrans du Palais des Festivals.

    OUVERTURE (HORS COMPÉTITION) - Z (comme Z) de Michel Hazanavicius

    Trois ans après Jim Jarmusch, c’est Michel Hazanavicius qui nous offre une ouverture mordante et sanglante. Car les zombies seront au programme de Z (comme Z), relecture du film japonais Ne coupez pas !, où le tournage d’un film d’horreur vire au cauchemar lorsque de vrais morts-vivants s’invitent devant la caméra. Après le muet pour The Artist et Jean-Luc Godard dans Le Redoutable, on imagine déjà le cinéaste jouer avec les codes du cinéma horrifique. Et à défaut de zombies, le premier tapis rouge de cette 75e édition verra passer Romain Duris, Bérénice Bejo, Jean-Pascal Zadi, Grégory Gadebois, Finnegan Oldfield, Luana Bajrami ou encore Agnès Hurstel (révélation de Jeune & Golri) à ses côtés.

    Coupez!
    Coupez!
    Sortie : 18 mai 2022 | 1h 52min
    De Michel Hazanavicius
    Avec Romain Duris, Bérénice Bejo, Grégory Gadebois
    Presse
    3,8
    Spectateurs
    3,6
    louer ou acheter

    COMPÉTITION - Holy Spider de Ali Abbasi

    Après avoir raflé le Prix Un Certain Regard en 2018 avec son fantastique et singulier Border, le cinéaste suédois d'origine iraniene Ali Abbasi débarque en compétition aux commandes de Holy Spider, l'histoire d'un père de famille qui, en pleine quête religieuse personnelle, décide de nettoyer la ville de Mashhad de la prostitution. Après avoir assassiné plusieurs femmes, il sombre dans le désespoir, blessé par le manque d'intérêt du public pour sa mission divine... Un sujet coup de poing qui promet cette fois encore de marquer de quelque façon que ce soit les esprits cannois.

    COMPÉTITION - Les Amandiers de Valeria Bruni Tedeschi

    Un an après La Fracture, présenté à Cannes 2021, Valeria Bruni Tedeschi retrouve la Croisette, non pas en tant qu’actrice, mais dans son rôle de réalisatrice. Pour son septième film, Les Amandiers, elle plonge dans le Paris des années quatre-vingt et suit une troupe de jeunes acteurs. Tous s’apprêtent à passer le concours d’entrée pour l’école créée par Patrice Chéreau et Pierre Romans au théâtre des Amandiers de Nanterre. Le long métrage suit les jeunes talents dans leur découverte du jeu, de la passion et de l’amour. Au casting, on retrouve, entre autres, Louis Garrel, Nadia Tereszkiewicz, Sofiane Bennacer et Suzanne Lindon.

    COMPÉTITION - Les Crimes du futur de David Cronenberg

    Voilà huit ans que David Cronenberg n’avait pas foulé le tapis rouge du festival. La dernière fois, c’était pour Maps To The Stars, portrait acide d’Hollywood, pour lequel Julianne Moore a remporté le Prix d’interprétation féminine. Avec Les Crimes du futur, le réalisateur revient à son amour pour la science-fiction sulfureuse et la transformation du corps humain avec un casting prestigieux : la Française Léa Seydoux, Kristen Stewart et Viggo Mortensen, qu’il dirige pour la quatrième fois. Nouveau choc cannois en approche ? Le futur nous le dira.

    COMPÉTITION - Tori et Lokita de Jean-Pierre et Luc Dardenne

    Une 75e édition pour l’Histoire ? Avec Tori et Lokita, les frères Jean-Pierre et Luc Dardenne peuvent devenir les premiers cinéastes à remporter une troisième Palme d’Or. Ou bien compléter leur collection, eux à qui il ne manque que le Prix du Jury pour réaliser le grand chelem cannois. En huit participations à la Compétition, ils ne sont repartis bredouilles qu’une seule fois (en 2016, pour La Fille inconnue) et se présentent donc comme de vrais challengers avec cette histoire qui s’inscrit dans l’air du temps puisque centrée sur l’amitié entre deux ados venus d’Afrique, unis face aux cruelles conditions de leur exil.

    COMPÉTITION - Stars at Noon de Claire Denis

    Elle n'était pas revenue en compétition à Cannes depuis 1988 ! Claire Denis présentera Stars at Noon, son nouveau long métrage en langue anglaise, avec Margaret Qualley (héroine de la série Maid sur Netflix) et Joe Alwyn (découvert dans Un jour de la vie de Billie Lynn). Robert Pattinson avait été annoncé initialement dans le rôle principal masculin, mais a finalement été retenu par le tournage de The Batman. L'intrigue se passe dans les années 80, en pleine révolution nicaraguayenne.

    COMPÉTITION - Frère et Soeur de Arnaud Desplechin

    C'est l'un des plus grands habitués du Festival de Cannes qui lui a ouvert les portes de la compétition dès son premier film La Sentinelle en 1992 et l'accueille depuis, dès que possible au sein de ses diverses sélections. Un an après Tromperie (Cannes Première), Arnaud Desplechin concourt de nouveau pour la Palme d'Or (septième fois en 30 ans), aux commandes de Frère et Soeur, un drame emmené par Marion Cotillard et Melvil Poupaud dans les rôles titres. Vingt ans après s'être brouillés et se haïssant plus que de raison, les deux héros sont amenés à se recroiser lors du décès de leurs parents. Plusieurs fois nommé, jamais récompensé, 2022 est-elle enfin l'année du cinéaste français ? La réponse fin mai.

    COMPÉTITION - Close de Lukas Dhont

    Après avoir raflé de nombreux prix - dont celui de la Caméra d'or en 2018 - pour Girl, son premier long métrage, le cinéaste belge Lukas Dhont revient avec Close. Il met en scène Léa Drucker et Emilie Dequenne dans un récit d'apprentissage sur une amitié fusionnelle entre deux jeunes adolescents. Les deux héros, Léo et Rémi, ont 13 ans et se connaissent depuis toujours. Lorsqu'un drame vient les séparer, Léo se rapproche de Sophie, la mère de Rémi, pour essayer de comprendre.

    COMPÉTITION - Armageddon Time de James Gray

    La cinquième sera-t-elle la bonne ? Reparti bredouille de la Croisette lors de ses quatre précédentes participations à la Compétition, James Gray entretient une histoire d’amour compliquée avec le Festival de Cannes. Mais il est de retour en même temps qu’il redescend sur Terre et remonte le temps après avoir sillonné l’espace dans Ad Astra. Toujours centré sur une histoire de famille, son thème fétiche, Armageddon Time nous emmènera dans les années 80 aux côtés d’Anne Hathaway, Jeremy Strong et Anthony Hopkins. Et d’un ado qui étudie dans l’ancien lycée de Donald Trump.

    COMPÉTITION - Broker de Hirokazu Kore-Eda

    Le film d’après. Broker marque en effet le grand retour du Japonais Hirokazu Kore-Eda à Cannes, depuis sa Palme d’Or pour Une affaire de famille. Et ses thèmes de prédilection seront encore au programme de cette histoire de boîtes mises à la disposition de parents souhaitant abandonner en toute discrétion leurs bébés. Porté par Song Kang-Ho (Parasite) et Doona Bae (Cloud Atlas), le résultat a tout pour marcher sur les traces du très beau Tel père, tel fils (Prix du Jury en 2013). Et bouleverser la Croisette.

    COMPÉTITION - Nostalgia de Mario Martone

    C’est une première sélection en Compétition pour le réalisateur, scénariste, metteur en scène de théâtre d’opéra italien Mario Martone. Ce cinéaste faisant partie du courant du cinéma moderne napolitain avec Matteo Garrone et Paolo Sorrentino ou encore Valeria Golino, livre ici un film qui revient sur son enfance, comme le titre Nostalgia le laisse entendre. Au casting, on retrouve notamment Pierfrancesco Favino, qui était à l’affiche du film Le Traître de Marco Bellocchio.

    COMPÉTITION - RMN de Cristian Mungiu

    Après sa Palme d’or obtenue en 2007 pour 4 mois, 3 semaines, 2 jours, le réalisateur roumain Cristian Mungiu, habitué du Festival de Cannes, revient en Compétition officielle avec R.M.N. Tourné aux confins de la Roumanie, ce film politique puissant, qui se veut le reflet de notre société actuelle, évoque à travers la vie d’un village les effets des différentes mesures politiques qui ont façonné l’Europe. Avec ce long-métrage, Cristian Mungiu propose une réflexion sur le destin de son pays et des communautés roumaines, hongroises, gitanes qui s’y croisent.

    COMPÉTITION - Triangle of Sadness de Ruben Östlund

    Auréolé de la Palme d’Or en 2017 pour The SquareRuben Östlund va tenter de remporter une nouvelle fois la récompense suprême avec Triangle of Sadness, son premier film tourné en langue anglaise dans des contraintes imposées par la pandémie. Et qui dit langue anglaise dit casting international. Ainsi Woody Harrelson et Harris Dickinson, fraîchement débarqué de The King's Man, font notamment partie de cette satire sociale où il est question de lutte des classes. L'histoire est celle d'un couple de richissimes mannequins en croisière à bord d'un yacht dont le capitaine de bord s'avère être un marxiste convaincu. Mais le bateau en question fait naufrage et les survivants se retrouvent sur une île déserte. Causticité, noirceur et impression de malaise devraient être au rendez-vous de ce long métrage du réalisateur suédois.

    COMPÉTITION - Decision to leave de Chan-Wook Park

    Présenté en Compétition à Cannes, le dernier film de Chan-Wook Park remonte à 2016. Donc six ans. Une éternité pour tous ces cinéphiles dont le réalisateur coréen marque les esprits à chaque sortie. Comme Mademoiselle, Decision to leave mêlera éléments de thriller et trouble amoureux, avec ce policier attiré par la femme de la victime d’un meurtre sur lequel il enquête… et dont elle est la principale suspecte. Avec une Palme à la clé, la première pour lui et la seconde pour la Corée ?

    COMPÉTITION - Showing Up de Kelly Reichardt

    Membre du jury en 2019, Kelly Reichardt arrive pour la première fois en compétition avec son huitième long métrage, Showing up. Quelques mois après la sortie en France de First Cow (avec un joli succès critique et public), la cinéaste américaine est donc déjà de retour. Elle y retrouve sa comédienne fétiche, Michelle Williams, qu'elle avait dirigée dans Wendy et Lucy, La dernière piste et Certaines femmes. Le pitch : avant le vernissage de son exposition, le quotidien d'une artiste et son rapport aux autres, le chaos de sa vie va devenir sa source d'inspiration...

    COMPÉTITION - Leila's Brothers de Saeed Roustayi

    Saeed Roustayi avait fait l'événement l'année dernière au Festival Reims Polar en remportant le Grand Prix et le Prix de la Critique avec son excellent thriller La Loi de Téhéran. Le voici pour la première fois à Cannes, et en Compétition, avec Leila's Brothers, un film dont on ignore pour le moment l'intrigue. Mais nul doute qu'il devrait encore s'agir d'une oeuvre coup de poing sur la société iranienne.

    COMPÉTITION - Boy From Heaven de Tarik Saleh

    Après Le Caire Confidentiel, Tarik Saleh est de retour avec un polar religieux, intitulé Boy From Heaven, qui revient sur les débats théologiques et les rivalités qui animent l’Égypte contemporaine. Le réalisateur suédois d’origine égyptienne nous plonge au cœur d’une société dont nous ignorons tout à travers une guerre d’influence sans pitié résultant de la mort du grand Imam le jour de la rentrée d’une prestigieuse université religieuse du Caire.

    COMPÉTITION - La Femme de Tchaïkovski de Kirill Serebrennikov

    Sa Fièvre de Petrov n’a pas contaminé le jury de Spike Lee. Mais qu’importe : Kirill Serebrennikov est déjà de retour avec un film qu’il tournait alors que le précédent était présenté sur la Croisette, mettant à profit l’interdiction de quitter la Russie dont il était frappé. Mais le changement, c’est maintenant pour ce farouche opposant de Vladimir Poutine, arrivé en France il y a peu et qui sera donc présent sur les marches avec son nouvel opus, La Femme de Tchaïkovski, récit de la relation tumultueuse entre le compositeur Piotr Tchaïkovski et son épouse. Et nul doute que celui qui avait célébré l’art et la liberté dans Leto saura faire entendre sa voix sur la situation actuelle.

    COMPÉTITION - EO (Hi-Han) de Jerzy Skolimowski

    Le Polonais Jerzy Skolimowski est un grand habitué de Cannes. Après avoir présenté sept longs métrages au festival, le réalisateur revient en Compétition avec EO (Hi-Han). Un film aux échos bressoniens et lynchiens, qui suivra le parcours d'un âne gris observant le monde avec stoïcisme à travers ses yeux mélancoliques et rêveurs, en passant par un cirque, une écurie, un refuge, une fête, un élevage de renards ou encore un palais italien. Le synopsis pose ainsi les ambitions du film : "le langage cinématographique peut-il donner une voix aux êtres silencieux et les plus vulnérables de notre société ?". Outre l'âne EO, on retrouve parmi les comédiens présents au casting une certaine Isabelle Huppert, à l'affiche d'un film en compétition pour la vingt-et-unième fois (!) de sa carrière.

    HORS COMPÉTITION - Top Gun Maverick de Joseph Kosinski

    A eux l’ivresse. L’ivresse de la… Croisette ! Bloqué sur la piste depuis 2019, Tom Cruise viendra poser l'avion de chasse de Top Gun Maverick sur le tapis rouge le temps d’une avant-première événementielle à plus d’un titre. 36 ans après, et devant la caméra de Joseph Kosinski, son réalisateur d’Oblivion, l'acteur retrouve le rôle qui l’a fait décoller vers les sommets d’Hollywood. Et il s’offre un second passage par Cannes, après Horizons lointains, présenté hors-compétition en 1992. Une venue qu’il saura évidemment rendre mémorable et spectaculaire, avec notamment une masterclass événement.

    HORS COMPÉTITION - Elvis de Baz Luhrmann

    King Cannes ! Pour ambiancer la Croisette, faites appel à Baz Luhrmann. Après avoir ouvert le bal avec Moulin Rouge ! (2001) puis Gatsby le Magnifique (2013), le réalisateur australien est de retour dans le sud de la France. Toujours hors-compétition et avec une pointure de la musique dans ses valises : Elvis. Ici incarné par Austin Butler (Once Upon a Time… in Hollywood) dans ce biopic focalisé sur sa relation avec son manager joué par Tom Hanks. Les premières images montrent que le cinéaste n’a rien perdu de son sens du spectacle, et annoncent l’opus le plus rock’n’roll de cette édition 2022.

    HORS COMPÉTITION - Novembre de Cédric Jimenez

    Après Bac Nord, déjà présenté Hors Compétition, Cédric Jimenez présentera Novembre, avec l'une des plus belles distributions françaises de ce festival : Jean Dujardin, Anaïs Demoustier, Sandrine Kiberlain, Jérémie Renier, Lyna Khoudri, Cédric Kahn, Sofian Khammes, Sami Outalbali, Stéphane Bak et Annabelle Lengronne. Le film se présente comme une plongée au coeur de l’Anti-Terrorisme pendant les 5 jours de traque qui ont suivi les attentats du 13 novembre. Le scénario est signé Olivier Demangel (coauteur notamment d'Atlantique avec Mati Diop). "Un film en pleine actualité, avec le procès qui se tient en ce moment à Paris", a souligné Thierry Frémaux.

    HORS COMPÉTITION - Three Thousand Years of Longing de George Miller

    Après avoir été président du jury en 2018, George Miller (Mad Max) revient avec, dixit Thierry Frémaux, "un film très étonnant, encore plus venant de lui". Three Thousand Years of Longing se présente ainsi comme "une sorte de réflexion sur l'histoire du monde, comment elle a commencé, et comment elle se terminera". Un "petit film" présenté comme un "anti Mad Max", qui réunira Idris Elba et Tilda Swinton.

    HORS COMPÉTITION - Mascarade de Nicolas Bedos

    Troisième venue de Nicolas Bedos sur la Croisette, avec cette fois-ci, une comédie policière : un an après OSS 117 Alerte Rouge en Afrique noire, le réalisateur reviendra donc accompagné de Pierre Niney, mais aussi Isabelle Adjani, François Cluzet et Marine Vacth. Mascarade sortira le 2 novembre prochain.

    CANNES PREMIÈRE - Nos frangins de Rachid Bouchareb

    Il y a eu Indigènes et le prix remis à ses acteurs en 2006. Puis Hors-la-loi en 2010. Avec Nos franginsRachid Bouchareb ajoute un troisième volet à ce qu’il décrit comme une trilogie sur une certaine Histoire de la France, où il sera question, comme dans la série attendue sur Disney+ cette année, des violences policières qui ont conduit à la mort de l’étudiant Malik Oussékine, en décembre 1986. Reda Kateb, Lyna Khoudri, Raphaël Personnaz et Samir Guesmi sont au casting de ce film qui, contrairement aux deux précédents, sera présenté hors-compétition, dans la toute jeune catégorie Cannes Première.

    CANNES PREMIÈRE - Esterno Notte de Marco Bellocchio

    Son premier long métrage s’appelle Les Poings dans les poches. Et c’est peu dire que cela décrit mal la carrière récente du prolifique Marco Bellocchio. Trois ans après Le Traître (Compétition) et un an après sa Palme d’Or d’honneur, qu’il avait reçue en présentant le documentaire Marx peut attendre à Cannes Première, le cinéaste italien revient avec une série dans cette même section, pour raconter l’Histoire trouble de son pays. Et plus précisément l’enlèvement de l’homme politique Aldo Moro par les Brigades rouges, et les circonstances qui ont conduit à son assassinat, dont son abandon par les Américains. Portée par Pierfrancesco Favino, Esterno Notte a tout pour nous rappeler que le metteur en scène âgé de 82 ans n’a rien perdu de sa fougue.

    CANNES PREMIÈRE - Dodo de Panos H. Koutras

    Le réalisateur grec Pános H. Koútras (L'Attaque de la moussaka géante) propose un film dans la lignée de sa filmographie à part et décalée. Dodo raconte comment cet oiseau, disparu il y a 3000 ans, fait son apparition à Athènes dans la résidence luxueuse d’une famille au bord de la ruine. Leur salut leur viendra du mariage de leur fille avec un riche héritier et il leur reste 38 heures avant de pouvoir enfin respirer. Mais la venue de ce dodo va venir semer la pagaille et faire monter la folie chez celles et ceux qui entrent en contact avec cette créature étrange.

    CANNES PREMIÈRE - Irma Vep de Olivier Assayas (série)

    Cannes accueillera à nouveau quelques épisodes d'une série, celle d'Olivier Assayas, dérivée de son long métrage Irma Vep. Après Twin Peaks, Top of the lake, et Carlos, déjà par Olivier Assayas, place à cette série Irma Vep, mise en abyme du travail de réalisateur. Alicia Vikander tient le rôle principal de cette production  destinée à HBO, écrite et réalisée par Olivier Assayas.

    SÉANCE SPÉCIALE - Tout ce que nous respirons de Shaunak Sen

    Spécialisé dans les documentaires, le réalisateur indien Shaunak Sen revient avec un nouveau projet, Tout ce que nous respirons. Le film suit le destin de deux frères dans la ville polluée de Delhi. Tous les deux consacrent leur vie à protéger une victime de cette époque agitée : un oiseau connu sous le nom de Milan noir. À travers son long métrage, le cinéaste explore la connexion entre l’homme, l’animal et l’environnement.

    SÉANCE SPÉCIALE - The Natural History of Destruction de Sergei Loznitsa

    Après la présentation de son film Babi Yar. Context en 2021 lors de la 74e édition du festival, le réalisateur ukrainien Sergei Loznitsa présente la suite : The Natural History of Destruction. Il reviendra sur le phénomène de destruction massive des populations civiles et des villes allemandes par les raids aériens massifs des Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale.

    SÉANCE SPÉCIALE - Jerry Lee Lewis : Trouble in Mind de Ethan Coen

    En 2021, Joel Coen annonçait que son frère ne voulait plus faire de cinéma. Pourtant, quatre ans après La Ballade de Buster Scruggs, Ethan Coen revient en solo avec un documentaire centré sur le musicien Jerry Lee Lewis, figure du rock’n’roll et surnommé The Killer pour son énergie électrique sur scène. Le film est intitulé Jerry Lee Lewis : Trouble in Mind en référence à l’un de ses titres emblématiques.

    SÉANCE DE MINUIT - Hunt de Jung-Jae Lee

    Un nouveau film coréen sera présenté en Séance de Minuit et il s’agit d’un premier long-métrage, celui de Jung-Jae Lee, l’interprète de Seong Gi-Hun dans le carton planétaire Squid Game. Dans ce polar politique situé dans les années 1980, intitulé Hunt, on suit la terrible course contre la montre de deux hauts responsables de la sécurité sud-coréenne missionnés pour traquer un espion nord-coréen. Ce thriller met en relief la situation explosive entre les deux Corées et une enquête menaçant de faire basculer l’Histoire du pays.

    SÉANCE DE MINUIT - Moonage Daydream de Brett Morgen

    Après les Rolling Stones et Kurt Cobain, le réalisateur américain Brett Morgen s’intéresse à un autre monument de la musique : David Bowie. Cette figure de la pop culture qui a toujours fasciné le monde du cinéma et qui le lui rendait bien à travers ses créations fait l’objet de ce documentaire intitulé Moonage Daydream. Pour ce film de montage, Brett Morgen a eu accès à des archives personnelles de Bowie et des centaines d’heures de séquences inédites en 35mm et 16mm. Ce long-métrage est présenté comme une expérience cinématographique immersive construite, en partie, sur des milliers d'heures de matériel jamais vu auparavant.

    SÉANCE DE MINUIT - Fumer fait tousser de Quentin Dupieux

    Benoît Poelvoorde, Grégoire Ludig, David Marsais, Anaïs Demoustier, Adèle Exarchopoulos, Alain Chabat… Pour son dixième long métrage, Quentin Dupieux réunit les Avengers de son cinéma dans Fumer fait tousser et leur adjoint des nouveaux venus tels que Gilles Lellouche, Vincent Lacoste, Anthony Sonigo, Doria Tillier et Jean-Pascal Zadi, pour une histoire de super-héros : les "ABAC FORCE", dont la mise au vert après un combat contre une tortue démoniaque est menacée par un Empereur du Mal. Des super pouvoirs, de l’absurde et un casting en or pour le réalisateur, ainsi qu’une présence en Sélection Officielle (et Séance de Minuit) pour celui qui était précédemment passé par la Semaine de la Critique et la Quinzaine.

    UN CERTAIN REGARD

    En parallèle de la Compétition, le programme Un Certain Regard a été annoncé. Cette section dérivée de la Sélection officielle du Festival de Cannes, créée par Gilles Jacob en 1978, permet de mettre en lumière un cinéma avant-gardiste, audacieux, moderne et novateur en proposant généralement les premiers ou deuxièmes projets de cinéastes encore inconnus ou peu connus.

    Parmi la sélection de la section Un Certain Regard cette année, on retrouve du cinéma brut, jeune et expérimental avec sept premiers films parmi les quinze sélectionnés, ainsi que huit réalisatrices, dont deux françaises, Liz Akoka et Romane Gueret.

    De nombreux pays sont représentés dans cette section cette année, tels que l’Australie, l’Autriche, la Pologne, l’Islande ou encore le Japon mais aussi le Pakistan, qui se retrouve pour la première fois en sélection officielle du festival.

     

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