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    Faut que ça danse !
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Faut que ça danse !" et de son tournage !

    La vie ne leur fait pas peur

    La réalisatrice confie que le point de départ du film, c'est "l'envie de raconter quelqu'un qui commence à devenir âgé sans s'en rendre compte, puis comment il en prend conscience à travers le regard des autres, comment le monde semble vouloir le mettre à la porte." Elle poursuit : "Le personnage de Salomon est apparu : un homme qui a 75-80 ans, russe, juif, rescapé... Pour ne pas se laisser enterrer vivant, il décide de rencontrer un nouvel amour. Florence me disait souvent : " Tu es sûre que c'est Salomon le personnage principal, et pas sa fille ? ". La difficulté était là : comment raconter un homme âgé sans connaître soi-même le grand âge ? Nous avons décidé que le personnage central serait bien Salomon, mais raconté du point de vue de sa fille. On a pensé à la voix-off de Sarah qui raconterait son père, et à partir de là, tout s'est mis en place." Sa coscénariste ajoute : "Pour moi, le coeur du film est là, dans la peur puis l'acceptation du mouvement de la vie. Et la famille constitue le théâtre vivant de ce mouvement puisqu'il y en a qui vont partir, et d'autres qui apparaissent."

    Jouer à la Marielle

    La cinéaste revient sur le travail avec Jean-Pierre Marielle : "Nous avons eu des rapports difficiles et j'ai l'impression de comprendre aujourd'hui pourquoi : je suis peut-être fusionnelle avec les acteurs, j'aime les voir beaucoup, faire connaissance, faire beaucoup de lectures, de répétitions... Avec Marielle, nous n'avons pas travaillé comme ça. Il est à la fois très attentif à ses partenaires et très solitaire. Je me rends compte aujourd'hui que sa façon de travailler pour ce film ressemble au personnage de Salomon : en résistance. Marielle résistait à ce que l'on parle du personnage, à ce que l'on lise, que l'on répète... Salomon résiste au monde, à penser à la mort, au passé, à la guerre."

    Actrices, réalisatrices, amies...

    Noémie Lvovsky et Valeria Bruni Tedeschi ont noué une belle complicité depuis Dis-moi oui, dis-moi non en 1990, court métrage réalisé par la première et interprété par la seconde. L'actrice franco-italienne fut l'héroïne d'Oublie-moi, et à fait des apparitions dans La Vie ne me fait pas peur et Les Sentiments, avant de tenir un des rôles principaux de Faut que ça danse. Et Noémie Lvovsky a co-écrit les scénarios des deux premiers longs métrages de la comédienne : Il est plus facile pour un chameau... et Actrices (dont elle est aussi une des interprètes). La coscénariste de Faut que ça danse Florence Seyvos note : "Le personnage de Sarah est sans doute celui qui était le moins défini dans le scénario, tant par rapport aux situations qu'elle traverse que dans ses liens avec ses parents. Mais Valeria a une présence tellement intense, tout ce qu'elle fait est tellement habité, qu'il nous suffisait de l'imaginer trente secondes dans le rôle pour que l'on ne se pose plus de question."

    Certains l'aiment drôle

    Faut que ça danse brasse des thèmes graves (la vieillesse, la mort...), mais avec légèreté. Noémie Lvovsky parle de cet équilibre délicat : "Nous n'avions pas conscience d'écrire une comédie, mais on savait qu'on ne voulait pas faire un drame. Par exemple, nous étions incapables de faire mourir un personnage. C'est Salomon qui, sans que nous nous en rendions vraiment compte, nous guidait, avec son expérience du tragique et son goût du comique. On regardait les films de Billy Wilder. On y trouvait le rythme, la légèreté, la drôlerie qu'aime Salomon. Nous avons choisi son nom de famille en hommage à Lubitsch. Bellinsky, c'est le nom de Charles Boyer, l'apatride amoureux, insolent et libre, dans La Folle ingénue."

    Pas folle, la Bulle ?

    Sollicitée par nombre de jeunes réalisatrices (d'Emmanuelle Cuau à Sophie Fillières en passant par Julie Lopes-Curval) pour jouer des rôles de mère, Bulle Ogier joue cette fois une maman peu ordinaire. Noémie Lvovsky parle de ce personnage : "Après avoir lu le scénario, [Bulle Ogier] a mis le doigt sur une question essentielle : " est-ce que Geneviève souffre d'une maladie mentale ? ". Je lui ai demandé de ne surtout pas jouer la folie et elle l'a entendu tout de suite. Elle avait besoin que je la débarrasse de cette question, et elle avait bien raison parce que la folie de Geneviève est la question des médecins, pas la mienne ni la sienne. Comme Salomon, Geneviève résiste, à sa façon. Florence appelle cette famille : " La famille Je n'en fais qu'à ma tête ". Geneviève effectue tout le temps un petit pas de côté pour affronter la réalité. Bulle a en commun avec elle l'insolence, la douceur, un certain entêtement..."

    Les galipettes de Sabine Azéma...

    Noémie Lvovsky confie qu'elle admire Sabine Azéma depuis une scène de Mélo d'Alain Resnais : "Elle est au pied du lit d'un homme qu'elle aime et qui est très malade. Elle dit : " Qu'est-ce que tu veux que je te fasse ? une galipette ? hop, une galipette ! ", elle fait la galipette avant, et encore " hop, une galipette ", et elle fait la galipette arrière. Cette seule scène m'a fait l'adorer et m'a donné l'envie, depuis de nombreuses années, de travailler avec elle. Ces galipettes lui ressemblent : surtout ne pas s'appesantir sur les choses graves, et jouer. Elle est l'actrice la plus joueuse, la plus ludique que je connaisse."

    Sangare engagé

    Pour jouer le rôle de Mr Mootoousamy, la réalisatrice a fait appel à un acteur connu pour son travail sur les planches, Bakary Sangare, qui a souvent collaboré avec Peter Brook. Il tenait déjà un petit rôle dans Les Sentiments et on a pu le voir également dans Léo en jouant "Dans la compagnie des hommes" d'Arnaud Desplechin.

    Adieu l'Emilfork

    Signalons l'apparition, dans le rôle d'un étrange médecin, de Daniel Emilfork, comédien décédé quelques semaines après le tournage du film, le 17 octobre 2006, à l'âge de 82 ans. Grand acteur de théâtre et de cinéma au physique hors normes, il avait tourné avec Fellini, Cukor, Clouzot, et, plus récemment, sa composition de scientifique effrayant dans La Cité des Enfants Perdus avait marqué les esprits.

    Une dessinatrice de rêve

    Un des cauchemars de Sarah est représenté à l'écran sous la forme d'un dessin animé. Celui-ci est l'oeuvre d'Anaïs Vaugelade, illustratrice et auteur de livre pour enfants. Elle a notamment signé les dessins du livre L'Ami du petit tyrannosaure, sur des textes de Florence Seyvos, la coscénariste de Faut que ça danse ! et des deux films précédents de Noémie Lvovsky.

    Lieu de mémoire

    Pendant que Noémie Lvovsky et Florence Seyvos écrivaient le scénario du film (dans lequel il est question de la mémoire de la Déportation), le Mur des noms a été érigé sur le parvis du Mémorial de la Shoah à Paris. Y sont gravés les noms des 76000 Juifs déportés de France. Elles ont alors décidé d'intégrer dans leur histoire ce monument, qui donne lieu à une séquence du film.

    Archie...tecte de la bande originale

    La bande originale du film a été composée par le grand jazzman Archie Shepp. Ce saxophoniste, qui est l'un des fondateurs du free jazz, avait déjà signé la bande-son lancinante de Sinon, oui de Claire Simon (1997), un autre film dans lequel il est question de maternité... D'autre part, il joue aux côtés de Sami Bouajila dans 24 mesures de Jalil Lespert, un film qui sort en salles quelques semaines seulement après Faut que ça danse !. Le réalisatrice revient sur la méthode du musicien : "Il travaille de manière inhabituelle pour le cinéma, de façon très souple, libre et spontanée. Par exemple, il arrive au studio et se met à composer, ou décide que telle séquence ne sera pas écrite mais improvisée."

    Le cachet Caucheteux

    Après avoir travaillé avec Claude Berri pour son précédent film, Les Sentiments, Noémie Lvovsky rejoint cette fois l'écurie Why Not ?, la maison de production de Pascal Caucheteux, créée au début des années 90 pour financer les premiers films d' Arnaud Desplechin, vieux complices de Noémie Lvovsky depuis leurs années d'études à la Femis.

    Citations

    Noémie Lvovsky a glissé dans Faut que ça danse ! plusieurs extraits de films : on reconnait, projeté au cinéma, In the Soup d'Alexandre Rockwell avec Seymour Cassel et Steve Buscemi (c'est l'un des premiers films produits par Why Not ?, la société qui a produit Faut que ça danse...), et, diffusés à la télévision, Le Danseur du dessus de Mark Sandrich avec Fred Astaire, ainsi que La Mouche 2.

    Héritages

    Dans une séquence du film, François parle du Parrain de Francis Ford Coppola. La cinéaste explique : "Coppola est un des metteurs en scène que j'aime le plus au monde et on souriait avec Florence [Seyvos] de citer ce film-là alors que l'on essayait à notre tour de raconter une histoire de famille." Ajoutons que la scène du baiser entre Jean-Pierre Marielle et Sabine Azéma est un clin d'oeil à une scène de Annie Hall avec Woody Allen et Diane Keaton.

    Clap et claquettes

    Fred Astaire et les claquettes inspirent de nombreux cinéastes : les héros de Ginger et Fred de Fellini sont un couple de vieux danseurs qui imitaient le duo Fred Astaire-Ginger Rogers. Et dans J'aurais voulu être un danseur, sorti quelques mois avant Faut que ça danse, Jean-Pierre Cassel (lui-même danseur ) incarnait un fou de claquettes...

    Un ex-collègue

    Avant de le diriger dans Faut que ça danse !, Noémie Lvovsky a été la collègue d'Arié Elmaleh : l'un et l'autre interprètent des profs dans L'Ecole pour tous d'Eric Rochant.

    Un ex-ami

    A l'origine, le film avait pour titre L'Ami de Fred Astaire.

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