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    Invisible Man
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    3,6
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    benoitG80
    benoitG80

    3 314 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mars 2020
    « Invisible Man » en reprenant le mythe de l’homme invisible (roman de H.G. Wells publié en 1897), avec tout l’imaginaire qui va avec en terme de souvenirs et de « représentations » diverses (si l’on peu le dite ainsi... !), est en tant que réalisation de Leigh Whannell une très bonne « surprise » !
    Ce qui relève de l’étonnant et du créatif, tient à ce que cette histoire dépasse les codes du genre horrifique (bien que la peur ne nous quitte pas pour autant), pour se concentrer sur l’état psychologique de cette épouse prise en étau, véritable piège infernal à répétition, et ce depuis son vécu avec ce pervers narcissique, particulièrement manipulateur de mari !
    Comme un effet rebond qui ne la quittera pas, Cécilia est vouée à vivre une descente aux enfers et sa prestation pour décrire une folie latente, tient de la performance unique et remarquable, que l’on n’oubliera pas de sitôt de la part de l’actrice Elisabeth Moss !
    C’est là franchement que le film marque des points, dans cette course à vouloir se défendre, à essayer de sortir d’un inextricable piège, en se battant contre l’invisible et l’inexpliqué aux yeux des autres...
    Cette partie de l’histoire est sans nul doute la plus fascinante quand on considère le peu d’échappatoire possible afin de s’expliquer sur le danger et les menaces que cette femme craint et même subit, sans qu’aucune réelle présence tangible n’apparaisse pour autrui !
    Le réalisateur joue donc ici sur du velours que le spectateur seul témoin des faits à l’écran pourra apprécier en tant que rebondissements particulièrement intelligents et hallucinants...
    Et l’intrigue sait habilement distiller des moments de tension, juste après une petite accalmie, pour remonter en puissance ensuite, impressionnant !
    La qualité de l’image avec ces cadrages fixes et vides sans aucun mouvement, permet également de ressentir l’impact de cet homme tapi et prêt à bondir sans qu’on puisse le distinguer, alors que la musique parfaite nous tient juste en haleine pour accentuer ces effets...
    Et quelle incroyable maison à flanc de rocher et vue sur mer, tout à fait en rapport avec la transparence, où les frontières entre intérieur et extérieur sont quasiment bannies, un must pour ce propriétaire lui aussi transparent !
    Évidemment, la deuxième phase que l’on ne dévoilera pas pour autant va remettre les pendules à l’heure et permettra quelques scènes bien fichues, tandis que la fin révèlera une autre « Surprise », assez croustillante en terme de retournement imprévu ou... presque pas !
    Car ici le fil conducteur, même si on le suit sans en perdre une miette, a tout pour être le plus fin possible pour devenir lui aussi de plus en plus invisible dans sa perception...
    Un bon thriller original, maîtrisé et bien construit, où l’étude du genre humain a ici une grande importance et une très bonne « Surprise » encore une fois car ce mot a décidément tout son sens ici, qu’on se le dise...
    Alice025
    Alice025

    1 514 abonnés 1 304 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 février 2020
    Après l'excellent « Ugrade » sorti en 2018, Leigh Whannel revient sur le devant de la scène avec « Invisible Man », film qui m'a énormément conquise. Il nous livre ici un thriller à tensions grandement réussi. L'excellente Elisabeth Moss y incarne le personnage principal, Cécilia, fuyant son mari manipulateur et violent. Apprenant peu de temps après sa mort, elle va tenter de se reconstruire mais elle sent qu'il est toujours là d'une manière qu'elle ne peut expliquer.
    Oubliez les fantômes et autres êtres surnaturels, ici il y a aura une certaine forme de logique et de raisonnement, bâtissant ainsi un scénario solide et qui tient fortement la route.
    La réalisation est très soignée, instaurant ainsi une ambiance anxiogène au possible qui va durer durant toute l'histoire et qui permet de nous livrer des scènes remarquablement angoissantes (celle du grenier notamment, pour ma part).
    De plus, le film permet de traiter des sujets actuels tels que l'emprisonnement dans les relations conjugales et l'émancipation féminine ainsi que le thème du stalker et du harcèlement psychologique.
    On partage nos craintes et nos peurs avec Cécilia dans un rythme effréné et haletant, jusqu'au final qui m'a pleinement satisfaite. Un de mes premiers coups de cœur de ce début d'année, oppressant et captivant.

    http://cinephile-critique.over-blog.com
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    361 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 mars 2020
    Je trouvais intéressant de changer le point de vue, du moins savoir ce qui pouvait en être tiré, car ce que j’avais aimé par exemple dans le personnage de l’homme invisible du film de 1933 c’est que le type est sans morale et devient complètement fou devant tout un champ de possible, où l’on pouvait très bien s’identifier, ici on prend la place de la victime, et c’est du coup très restreint. On ne pouvait donc garder quasiment que la mise en scène et le sentiment d’oppression, et sur ce fait le film s’en sort plutôt bien par moment, comme l’utilisation du hors champ et de longs moments où l’on reste avec Elizabeth Moss, quitte à rallonger les séquences. Car tout le reste est un peu trop lisible via le prétexte post-MeToo, c’est une note d’intention de base qui ne propose aucune surprise, de même la fin abuse de cette facilité d’écriture, on ne peut pas en sortir en disant qu’on a été remué, c’est très/trop commun.
    Jodu77
    Jodu77

    7 abonnés 8 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 février 2020
    Un excellent film à la hauteur de nos attentes !!! Tout y est habilement mené : le scénario, les personnages, les musiques, l'ambiance général du film, etc... Et pour ceux qui connaissent la série "The Handmaid's Tale" et donc qui connaissent Élisabeth Moss... Mais que dire de cette actrice !!! Elle excelle dans le personnage de la femme folle et tyrannisée et au passage, le thème de la folie est très bien exploité ! FONCEZ AU CINOCHE !!! ;)
    Biertan64
    Biertan64

    42 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 4 avril 2020
    C'est sûr, l'homme invisible n'a rien à faire dans un thriller parce que les scènes de tension virent vite au grotesque quand les effets spéciaux ne sont pas maitrisés ( spoiler: l'assassinat de la sœur au restaurant, la mise hors combat des gardiens dans l'hôpital psychiatrique, la fille qui court en se retournant toutes les trois secondes pour voir si elle n'est pas suivie par une force...invisible
    ). Pourtant l'intrigue est bien posée au début, tant que l'on l'on se demande si le film va virer vers le paranormal ou si tout se passe dans la tête d'Elisabeth Moss. Mais dès que le scénario trouve une spoiler: explication rationnelle
    , quoique tirée par les cheveux et avec un lot d'incohérences, cela perd toute crédibilité et donc tout intérêt.
    Clémentine K.
    Clémentine K.

    165 abonnés 1 427 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 février 2020
    Agréablement surprise par ce thriller. Je l'ai trouvé très bien fait, on était scotché à l'écran sans pour autant subir une ambiance suffocante.
    L'idée de la combinaison donne un côté moderne et frais à l'expérience.
    RedArrow
    RedArrow

    1 528 abonnés 1 491 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 février 2020
    Il a beau avoir le moyen ultime de se cacher aux yeux de tous, l'Homme Invisible n'en demeure pas moins une des créatures les plus visibles de la culture populaire tant les itérations de son histoire se sont multipliées à travers tous les supports possibles depuis sa première apparition dans le roman de H.G. Wells en 1897. À vrai dire, à part voir le don d'invisibilité utilisé comme un énième pouvoir de super-héros, on en était venu à croire que le personnage et ses variations n'avaient plus un très grand potentiel à exprimer. Certes, "Hollow Man" de Paul Verhoeven en 2000, la dernière version la plus connue, avait réussi à le tourner en figure déviante mais en majeure partie grâce au génial mauvais esprit de son réalisateur. Depuis, hormis le vague espoir de voir un autre grand nom s'approprier totalement l'Homme Invisible, il était difficile d'imaginer une nouvelle version apportant quoi que ce soit de pertinent à cette figure mythique du cinéma. Et, autant dire que ce n'était pas sa possible résurrection au sein du "Dark Universe" imaginé par Universal (l'équivalent du MCU pour les créatures-piliers du cinéma horrifique) qui allait nous faire croire le contraire...
    Seulement, entre-temps, ce Dark Universe a (logiquement et heureusement) périclité dans le trou noir de son univers, laissant le projet d'un nouveau "Invisible Man" aux mains d'un cinéaste plus que prometteur: Leigh Wannell. On le connaissait surtout comme le compère/scénariste de James Wan dans ses meilleures œuvres mais, depuis, Whannell est désormais passé à la réalisation de ses propres longs-métrages et, après un premier essai avec "Insidious 3", a même joliment marqué les esprits grâce à "Upgrade", une belle réussite d'anticipation à la mise en scène audacieuse. Accompagné de l'inévitable Jason Blum à la production (capable du meilleur et trop souvent du pire) et de la remarquable Elisabeth Moss devant la caméra, ce "Invisible Man" 2020 avait de quoi intriguer... même si sa bande-annonce donnait vraiment l'impression d'en dévoiler bêtement trop...

    Déjà, on vous rassure, le trailer en racontait beaucoup mais, paradoxalement, il ne trahit pas tant que ça le film et ses plus belles qualités.
    La première d'entre elle est bien évidemment la façon en elle-même d'utiliser L'Homme Invisible dans un contexte qui lui est inédit. Certes, il est ici encore une figure maléfique comme dans le film de Verhoeven, et ce de manière plus immédiate, mais il sert avant tout à traduire métaphoriquement l'emprise d'un mari violent sur son épouse/victime.

    Lorsque l'on découvre Cecilia (Elisabeth Moss), elle est en train de dégager la main de son mari de son propre corps pour le fuir et, première surprise, la mise en scène de "Invisible Man" ne se fixe non pas physiquement sur la vision de cet homme pouvant potentiellement la poursuivre mais sur le bruit que sa victime menace à tout moment de provoquer dans sa course. Extrêmement malin, ce pied de nez introductif aux attentes forcément un brin figées concernant un énième retour de l'Homme Invisible annonce à lui seul la roublardise avec laquelle Whannell va mener sa barque et l'intelligence de la réappropriation de la créature pour traduire la douleur d'une héroïne restée trop longtemps sous la coupe de son bourreau.
    À travers cette seule séquence, c'est en effet tout le poids de cette vie de couple chaotique, de cette domination constante exercée sur la femme, qui se ressent dans la montée d'angoisse partagée entre elle et le spectateur durant sa fuite. Cecilia tente de briser la bulle de terreur psychologique dans laquelle elle vivait en s'échappant mais elle ne la quittera jamais totalement. Même lorsque l'horizon paraîtra s'éclaircir, toutes ces années de violence passées seront vouées à rester à jamais gravées en elle. Au mieux, elle ne pourrait que réapprendre à vivre avec l'omniprésence du souvenir de ce traumatisme.
    C'est justement là qu'intervient toute la nouvelle symbolique de cette variation autour de l'Homme Invisible, celui-ci devient l'incarnation physique parfaite pour exprimer le fantôme cette douleur qui l'habite. Ici, le spectre de cette emprise devient bien sûr littéral, Cecilia est persuadée que son défunt mari est de retour sous une forme invisible et ne peut même plus prétendre à la simple survie face à une présence prenant son pied à la torturer mentalement.
    L'ambiance diablement pesante de "Invisible Man" nous plonge ainsi dans le même état de paranoïa que sa victime, Whannell nous amène à scruter chaque plan, chaque potentiel mouvement de son agresseur que l'on sait pourtant imperceptible. Dans un premier temps, même s'il est logique vu les enjeux, le jeu du chat et de la souris qui s'organise entre Cecilia et son Homme Invisible va quelques fois s'avérer frustrant, on aimerait que le film aille toujours plus loin dans les manifestations de l'agresseur vu la manière dont son atmosphère nous enveloppe pour ne plus nous lâcher. Mais Whannell construit savamment son jeu sur la durée et, au moment où l'on s'y attend le moins, nous gratifie toujours d'une montée en puissance folle et abrupte (à noter l'utilisation de quelques jumpscares extrêmement réussis mais ils ne sont ici qu'un outil pour parfaire l'ambiance et non la définir). À chaque fois que l'on pense voir le film faiblir, c'est pour mieux se prendre un nouveau coup d'éclat de violence de la part de son Homme Invisible. Et, ne vous faites pas de souci, le bonhomme ne va cesser de pousser le curseur de la folie de ses agissements dans des proportions de plus en plus grandes...
    Peut-être même un peu trop car, arrivé à un certain stade (juste avant la toute dernière partie pour être exact), son comportement n'aura plus grand chose de rationnel vis-à-vis des objectifs qu'il poursuivait jusqu'alors mais, là encore, l'ensemble sera mené avec une telle frénésie et une jubilation manifeste à aller toujours plus loin dans l'action proposée que l'on ne pourra que fermer les yeux sur cette fin de parcours rocambolesque et simplement apprécier le spectacle qui en découle.
    Au-delà de sa radicalité que l'on imagine être sujette à débat, le point le plus clivant du film sera son ultime acte. De prime abord, il arrive finalement à un moment où l'on pense que le film aurait mérité de se conclure et laisser le champ libre à un épilogue. De fait, "Invisible Man" commence ainsi à nous apparaître trop long et la manière artificielle dont ces derniers événements se raccrochent au reste (le manque de ressenti du temps s'écoulant entre notamment) renforce ce sentiment. Cependant, comme un dernier sourire à nos a priori que l'on pensait certitudes, Leigh Whannell nous donnera tort de façon assez magistrale et ne nous laissera plus aucun doute possible sur le fait que cette conclusion était la seule issue possible à toute histoire, c'est dire l'impressionnante habilité dont il aura toujours su faire preuve durant la totalité du long-métrage pour déjouer nos attentes.

    Comme prévu, et dans une espèce de version actuelle de son personnage de "The Handmaid's Tale" (durant la première saison), Elisabeth Moss tirera elle aussi "Invisible Man" vers le haut en devenant une de ces rares actrices capables de vous arracher des frissons alors qu'elle parle simplement à un mur. Un autre des multiples points forts de ce décidément très surprenant et réussi troisième film de Leigh Whannell. Et, pour ceux qui ne le connaissaient pas encore, le nom de ce réalisateur-scénariste ne sera définitivement plus invisible après ça.
    thomas c.
    thomas c.

    1 abonné 4 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 23 juin 2020
    Attiré par les critiques, je me suis laissé tenter. ... Scénario à dormir debout, dialogues de niaiserie déconcertante, je me suis cru dans 50 nuances de Grey. Qu'est ce que c'est long et prévisible...quel soulagement une fois le film terminé. Un beau navet
    Philippe C
    Philippe C

    78 abonnés 1 005 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 mars 2020
    le film concerne autant la femme de l'homme invisble que l'homme invisble lui-même. Hésitant entre thriller, fantastique et film à thème ( la libération de la femme harecelée et sous emprise), le film ne trouve pas vraiment son chemin, je veux dire par là qu'on ne se laisse guère prendre aux situations pseudo-effrayantes, soulignées à l'excès par une musique plus qu'envahissante. J'ai passé mon temps à recoudre des morceaux séparés par des ellipses, et deviner quand la combinaison planquée dans un placard allait bien pouvoir ressortir et servir. L'entrée en matière est cependant prometteuse avec cette superbe villa au dessus de l'océan, mais la suite se traine jusqu'à ce que le sang commence à couler. Il y a 2 twists dans la dernière partie, prévisibles, donc qui ne feront pas à mes yeux de ce petit moment de distraction , un moment inoubliable
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 171 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 juin 2020
    Le roman de science-fiction de H. G. Wells publié en 1897 a déjà été adapté plus d’une vingtaine de fois sur les écrans. Bien qu’il place la grande actrice Elisabeth Moss en tête d’affiche de son casting, on doutait fortement que le réalisateur du troisième chapitre de “Insidious” puisse nous offrir quelque chose d’original. Détrompez-vous, “Invisible Man” version 2020 est une tuerie ! Pendant deux heures, la mise en scène est faite de tensions perpétuelles. Brillamment cadré, même les plans vides sont angoissants. Entre clins d’oeils au roman et transposition dans le monde technologique actuel qui libère sa parole sur le harcèlement, l’oeuvre vous donnera des sueurs au front et des froids dans le dos.
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    ffred
    ffred

    1 499 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 mars 2020
    Après le très moyen Insidious : Chapitre 3 et l’excellent Upgrade, j’étais curieux de voir ce nouveau film de Leigh Whannell. La bande-annonce était alléchante et pour une fois elle tient toutes ses promesses. Surtout qu’en tête d’affiche on retrouve l’excellente Elisabeth Moss (The handmaid’s Tale). Elle est vraiment très convaincante ici. Elle tient tout le film sur ses épaules. Film que j’ai particulièrement aimé. Les belles qualités du réalisateur entrevues dans son dernier long métrage sont de nouveau présentes ici. Une mise en scène solide et rythmée, un scénario bien écrit, imposant un ambiance lourde et étouffante, de plus en plus inquiétante et oppressante au fur et à mesure que le récit avance. Le tout est techniquement superbe. Une nouvelle variation sur le thème de l’homme invisible (même si on est ici du côté de l’entourage et de la victime), tout autant qu’un portrait de femme (victime de violences conjugales) et une implacable descente aux enfers, originale et parfaitement réussie. Efficace, palpitant et terrifiant. Une excellente surprise.
    AMANO JAKU
    AMANO JAKU

    298 abonnés 797 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 mars 2020
    Nouvelle adaptation cinématographique de l’œuvre de H.G. Wells par Leigh Whannell, (scénariste des trois premiers "Saw", de "Dead Silence" et des "Insidious", mais aussi réalisateur du bon thriller SF "Upgrade"), "Invisible Man" décide de jouer la carte de la nouveauté : ici l’Homme Invisible n’est ni un escroc ni un criminel souhaitant fuir les autorités, ni un ambitieux scientifique en recherche de reconnaissance ; non cette fois-ci il s’agit de….en fait je me rends compte qu’il est extrêmement difficile de parler de ce film tout en essayant de ne pas dévoiler son intrigue. Et perso, je n’aime pas spoiler alors je vais essayer de rester assez vague…ce que je peux dire c’est que, malgré le fait que le projet fut lancé il y a déjà un petit moment, le film arrive à point nommé en ce moment avec toute cette actualité « #metoo » : en effet, le concept même d’un homme invisible constitue une parfaite métaphore du harcèlement et c’est pour cela que Whannell va faire de son antagoniste une sorte de « super stalker » dont le pouvoir et le contrôle sur sa victime sont sans égal…une sorte de super-vilain-pervers-narcissique en gros ! (L’idée avait déjà été survolée dans "Hollow Man", sauf que chez Verhoeven on voyait un homme basculant plus ou moins malgré lui vers le côté obscur de l’humanité, consumé par ce pouvoir qu’il obtient mais dont il est finalement victime). LA grosse réussite du film n’est autre que sa mise en scène : Whannell va toujours éviter de montrer directement son antagoniste en choisissant d’adopter le point de vue du « stalker » (comme dans le "Halloween" de John Carpenter qui commençait avec une séquence filmée par le regard de Mike Myers) ou en fixant un coin vide d’une pièce, mettant carrément l’héroïne en hors-champ. Oui, vous avez bien lu, le film arrive à nous inquiéter en filmant…..du VIDE !!! "Invisible Man" ou comment créer un malaise en filmant simplement un décor qu’il s’agisse d’une chambre, d’un couloir ou d’un salon : on joue constamment sur quelque chose que tout le monde connaît bien à savoir la peur du noir, l’angoisse de la solitude et les terreurs nocturnes. Vous voyez, ces espèces d’hallucinations visuelles et/ou auditives que nous ne pouvons pas nous empêcher de ressentir alors que nous sommes seuls dans notre domicile. Ce phénomène est donc au cœur de l’intrigue et va constituer tout le suspens du récit jusqu’à nous pousser dans une incroyable identification envers l’héroïne lorsque elle et son entourage vont commencer à se demander si elle n’est pas parano voire complètement folle. Comme il est coutume avec ce genre de film, la bande originale joue sur les bruits dans le silence, distillant ainsi une tension pesante qui prend le spectateur aux trippes…puis d’un coup elle vous assaille de sonorités vrombissantes qui ne peuvent que vous faire sursauter ! Puis le ton change radicalement et le rythme s’accélère dans le dernier acte, nous gratifiant ainsi de séquences dynamiques à l'énergie furieuse comme Whannell l’avait déjà auparavant avec "Upgrade". Le film réussit même à se jouer des attentes des spectateurs avec quelques twists plutôt bien pensés, notamment cet inattendu final qui ne se gêne pas pour casser les codes habituels (ici pas de sacro-sainte morale, bien au contraire !!) Bravo à l’excellente Elisabeth Moss qui est tout simplement impressionnante : elle crève l’écran avec une présence dingue, reléguant la prestation de ses collègues au second plan (attention, leur prestation n’est pas mauvaise mais juste honnête…surtout vu le peu de temps d’apparition qu’ils possèdent durant tout le métrage). Même s’il s’agit d’un énième retour de l'homme invisible au cinéma, "Invisible Man" a tout de même quelque chose à raconter en s’attaquant à un sujet inédit avec intelligence et savoir-faire, grâce notamment à une subtile utilisation de la mise en scène qui évite toute esbrouffe et débauche d'effets spéciaux. Cette fois-ci, nous avons à faire à une production Blumhouse qui ne soit pas juste un pompe à fric maquillé en horror movie formatée pour attirer le plus de monde possible dans les salles obscures ; mais bel et bien un joli effort de variation d’un thème connu pour nous proposer une horreur plus intime que spectaculaire.
    Jorik V
    Jorik V

    1 196 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 février 2020
    Le court générique de début donne le la sur la beauté élégante de la réalisation de ce thriller horrifique avec ces vagues violentes qui laissent découvrir les crédits et le titre. S’ensuit la séquence d’ouverture qui vous colle aux accoudoirs. On y voit l’héroïne s’enfuir de chez elle et de l’emprise de son mari, ce qui permet de la même manière de goûter à la tension qui va s’emparer de nous et ne plus nous quitter de tout le long-métrage. Enfin, le jeu intense d’Elisabeth Moss va, dès le départ, placer la barre plus haute qu’à l’accoutumée pour ce genre de productions. Bref dès le départ, tout cela sent très bon et cette impression ne va pas se démentir. Et on est bien étonné de voir que c’est le prolifique Jason Blum, roi des productions à bas coût pour un maximum de profits, qui est à la barre. Mais il faut vite se rendre à l’évidence, « Invisible Man » sera la production annuelle de qualité du producteur à l’instar d’un « Get Out » ou d’un « American Nightmare » premier du nom, loin de toutes ces séries B voire Z aux sursauts faciles qu’il nous pond tous les trimestres. Là, on est dans le haut de gamme du frisson et dans une œuvre maîtrisée. Le mythe de ’homme invisible possède enfin un film contemporain digne de ce nom et il est aussi jouissif et stressant que ce que l’on pouvait attendre d’un tel sujet.



    Pourtant ce n’était pas gagné. Reprendre ce sujet maintes fois usité et caricaturé (qui a échappé au concept du Monsterverse abandonné par Universal après le four de « La Momie ») pour en faire un thriller 100% premier degré, propice aux vrais frissons, était casse-gueule. Mais, non seulement le film est réussi sur bien des aspects mais en plus il transcende son postulat de base en le plaçant comme un étendard féministe contre la violence domestique faite aux femmes. En effet, en faisant de son homme invisible un pervers narcissique violent et mettant sous emprise l’héroïne, « L’homme invisible » se pare d’un discours pertinent et juste (sans être martelé à la sauce Femen) sur la violence faite aux femmes. Et il s’affranchit totalement du mythe suranné de base tout autant que de la version de Paul Verhoeven, davantage basée sur l’action et les effets spéciaux, qui était néanmoins tout à fait recommandable. Ici, le réalisme du film et sa réussite tiennent beaucoup à la performance sportive et hallucinée d’Elisabeth Moss (après une autre Elizabeth, Shue, dans le « Hollow Man » du cinéaste néerlandais). L’actrice est totalement investie, elle y croit, elle a peur et nous avec. Et ces deux éléments ajoutent un aspect psychologique et plus de fond, ce qui n’est pas commun dans les productions de ce genre.



    Ensuite, il faut louer le fait que le film prend son temps, ce qui est rare dans ce type de productions, laissant monter la tension de manière insidieuse et oppressante. Le postulat est proche de la science-fiction mais le scénario a la malice de le rendre probant. Et donc de nous y faire croire et de nous faire peur. La mise en scène de Leigh Wannel, créateur de « Saw », est élégante et racée. Entre plans-séquence redoutables d’efficacité et optimisation de l’espace, le cinéaste a tout bon et nous fait ressentir la présence étrangère aidé par une bande son qui a de l’ampleur et l’absence totale de sursauts bas de gamme. La scène de la cuisine est un morceau de bravoure évident et la scène du restaurant nous surprend par son côté imprévisible et impitoyable. Quant au scénario, il nous réserve des surprises dont un final plutôt amoral et tout à fait jouissif. Alors on pardonne les quelques passages obligés sur le thème de l’invisibilité, une invraisemblance notable et quelques moments creux pour profiter de cette série B qui a tout d’une grande. Un excellent film de terreur sur un sujet maîtrisé sur le bout des doigts, presque transcendé.



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    dblp666
    dblp666

    8 abonnés 146 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 2 août 2020
    Quel gâchis ! Le sujet avait un énorme potentiel. Les scénaristes l'ont juste annihilé par des incohérences absurdes. Le démarrage est extrêmement lent, donc agaçant. Le film ne commence réellement qu'à la minute 27... Mais bon pourquoi pas, il faut bien mettre tous les éléments en place, passons. Les scènes ont été tournées de telle manière que l'on s'attendît à un twist spoiler: , montrant la schizophrénie de la protagoniste ayant fait un transfert de personnalité par exemple (le meurtre du mari maquillé en suicide, les pilules, la cuisine, le grenier, le meurtre de la sœur, la fuite de l'hosto, etc.),
    qui finalement n'est jamais arrivé, transformant ainsi plusieurs scènes en grosses incohérences mal tournées spoiler: (la baffe à la gamine, la baston dans l’hôpital, la téléportation instantanée de l'homme invisible,la liberté de la protagoniste à la fin, après avoir apparemment égorgé sa sœur puisque la police n'est pas censée savoir qu'il s'agissait en fait de l'homme invisible
    )... Bref, vive déception et grosse perte de temps !
    Marc T.
    Marc T.

    239 abonnés 547 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 juin 2020
    Dommage ces petites incohérences ça et là qui gâchent l'ensemble, ça donne le sentiment d'un bon film qui a trop été tiré par les cheveux pour être crédible. Elisabeth Moss est par contre parfaite, le film se repose à 90% sur sa prestation, excellent choix même si au départ ça peut choquer qu'elle vive avec un playboy milliardaire. Ses scènes à l’hôpital psychiatrique, sans maquillage (je pense), sont d'ailleurs assez criantes sur l'implication qu'elle a donné à ce rôle. Mais reste plusieurs petites choses qui agacent, spoiler: comme le frère qui est totalement invisible ou partiellement visible selon le moment opportun
    . Et puis la fin, elle ne dérange personne ? spoiler: Le flic qui avait l'air totalement intègre jusque là acquiesce le meurtre sans problème, il la soutient alors qu'avec la vidéo et l'audio ça prenait deux secondes à prouver que c'était bien elle
    . Leigh Whannell est vraiment un réalisateur à suivre, j'avais d'ailleurs adoré son Upgrade, qui reste pour moi supérieur à Invisible Man tout en ayant des points communs.
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