Avis sur Eden à l'Ouest

Ai-je bien lu le nom de Costa Gavras dans le générique au début du film?
Au départ, confiant! A la fin, sensation d'être manipulé!
Comment peut-on nous montrer cette suite de situations absurdes qui ne sont même pas des clichés mais qui me laissent assurément sans voix?...
L'idée était bonne mais le film vraiment beaucoup moins!
On commence par une chasse aux clandestins menée par des vacanciers d'un pseudo club med... Puis notre beau héros toujours béat cumule des rencontres incroyables... Et j'en passe!
Que voulait-on nous monter?
Non, c'est beaucoup trop lourd et j'attendais vraiment autre chose! Grande déception!

Un très bon moment et plutôt une bonne surprise. On ne voudrait pas en perdre une miette. Plutôt fable moderne que réalisme: c'est loin de la critique à la Ken Loach et assez loin de la profondeur amère habituelle de Costa Gavras mais le ton léger du film parvient à nous émouvoir et à nous sentir impliqués dans l'histoire grâce à l'excellent Riccardo Scamarcio (très convaincant). Seule la fin, la touche finale spoiler: des lumières sur la tour Eiffel est un peu à déplorer
, c'était la touche mièvre de trop.

L'histoire vieille comme le monde de l'immigration, mais le petit migrant va beaucoup plaire à ces dames et ces messieurs.
Tant qu'à montrer une dure réalité, autant choisir la lorgnette comédie et plaisir esthétique plutôt que misérabilisme. Ce n'est pas la première fois que Gavras réfléchit à un sujet pour le rendre grand public ou au moins ne pas maltraiter son spectateur.
Il a choisi un bien bel immigré, d'un pays bien consensuel, qui va arriver dans un avant poste de l'immigration du Sud qu'on pourrait qualifier de paradisiaque. Et tout ce qui va s'ensuivre, même si l'on cherche à mettre un peu mal à l'aise le public, ne reste que dans un registre léger, qui critique l'attitude des uns comme des autres.
Tout en laissant beaucoup de place à l'amour plus ou moins profond des femmes face à la détresse, et à l'ambiguïté des hommes qui aimeraient bien repousser les voleurs d'emploi mais qui sont touché par l'étranger tombé du nid.
Ça se finit sans solution, mais avec une pincée de rêve, c'est la vie rêvée de l'immigré, sans fin, sans but, mais c'est une approche originale, intéressante et divertissante, ce n'est pas si mal essayé.

ça sent un peu le baclé, dommage, à certains moments le film louche un peu du côté du burlesque, genre tati, pierre étaix ou charlot, avec ce personnage qui essaie tant bien que mal de se fondre dans le décor

Le seul film de Costa-Gavras que j'avais vu c'est Le Couperet et j'avais beaucoup aimé, ce soir j'ai eu l'occasion de voir Eden à l'Ouest, au départ j'avais pas forcement envie de le voir, j'hésitais à zapper et puis au fil du film je me suis laisser prendre par ce coté road movie, j'ai finalement beaucoup aimé ce film porté par un étonnant Riccardo Scamarcio, une histoire simple mais prenante et bien écrite, on accompagne ce pauvre clandestin durant sa longue route pour rejoindre Paris, la ville de tous les rêves, on croisera de nombreux personnages, certains attachants et solidaires et d'autres beaucoup moins sympathiques.

En bref un film simple mais très intéressant, bien réalisé et porté par un très bon casting.

Du réalisateur de "Z" , "L'aveu" et "Le couperet", on ne pouvait qu'attendre beaucoup de son nouvel opus. Malheureusement, le temps des beaux jours est écoulé ; Costa-Gavras, qu'on le veuille ou non, n'a plus quarante ans, et voilà peut-être la raison de la faiblesse de cet Eden bien sirupeux, angélique et mystérieusement puéril (mystérieusement car l'accroche à un cinéma social d'antan, rageur et percutant dans ses idées, semble bien loin de ce nouveau travail du cinéaste). Les intentions, c'est bien connu, sont louables. Costa-Gavras a voulu filmer le voyage hasardeux d'un immigré vers Paris, comme une odyssée où le personnage, légendaire sans légende, devra traverser des épreuves. Bonne idée ; pour tout dire, c'est sur la mer Egée que commence le film, sur ces horizons d'eau sortis des mythes, et de l'Odyssée. L'idée était donc bonne. Etait seulement. Car le film, calvaire pour le spectateur, ne se révèle qu'une fable naïve et grotesque sur le destin magique et totalement improbable des clandestins. Il n'y a pas une situation plausible dans "Eden à l'Ouest" , ainsi la réalité du sujet est bien difficile à n'être considérée autrement qu'un ressort pour une comédie moderne sur la condition des immigrés, là où Costa-Gavras aurait voulu un voyage désenchanté, magique et bouleversant. Qu'il fasse du réel un tremplin pour le rêve, soit. Mais doit-on vraiment croire en son récit et ses multitudes d'informations erronnées? Comme un enfant pour son premier film, Costa-Gavras réussit à accomplir tous les mauvais tics que l'on doit éliminer en début de carrière ; à savoir une absence totale de rythme, une bouillie d'idées destinées dès le début à ne former qu'un pâté, une mise en scène approximative, ni inspirée ni spécialement atroce, une tranche de dialogues qui sonnent faux, et surtout un casting qui confine à l'absence de choix. On ne pourra trouver à ce voyage immature qu'un seul enchantement ; qu'il nous fasse voir tant de beaux paysages, de montagnes comme de campagn

Très bon film. On suit Elias dans son avancée sans en perdre une goutte. Un très bon moment ! Très enrichissant !

Le titre fait référence au film d’Elia Kazan, « A l’est d’Eden » (1955), tiré du roman éponyme de John Steinbeck, plus par hommage à un compatriote qui a fui aussi son pays que par le sujet, totalement différent et où le point commun est le jardin d’Eden, synonyme du Paradis, quitté dans le film de Kazan, recherché dans celui de Costa-Gavras. Ce dernier relate le périple d’un jeune migrant, brun aux yeux clairs (joué par l’italien Ricardo SCAMARCIO), Elias, spoiler: fuyant le navire arrêté par la police et qui gagne le rivage grec à la nage ; il échoue sur la plage dédiée aux naturistes d’un hôtel club (tournage en Crète) nommé Paradise Eden (sic). Suite à la rencontre d’un illusionniste qui l’a pris, pour son spectacle, comme assistant, il décide de le retrouver à Paris, au Lido, où le magicien, par politesse, l’a invité.
Le film relate ses pérégrinations de Grèce en France via l’Italie et ses rencontres, tantôt bienveillantes et solidaires, tantôt malveillantes et cupides ou seulement condescendantes. Une sorte de guide du migrant avec toutes les situations qu’il peut rencontrer. Le film n’est donc pas réaliste et lorgne plus du côté de la comédie car évite les clichés misérabilistes, d’autant qu’Elias est un optimiste, version moderne de l’Idiot de Dostoïevski. C’est aussi un film sur la solitude, bien sûr des migrants exploités et loin de leur famille, des S.D.F. du canal St-Martin à Paris, mais aussi des personnes rencontrées (l’allemande de Hambourg et le sous-directeur du club de vacances, la veuve grecque qui vend des oiseaux et des volailles sur les marchés, la veuve parisienne (Annie Duperey).

une espèce de caricature sur les difficultés des clandestins, la première partie "club med" est ridicule !! et ensuite c'est une succession d'aventures toutes aussi caricaturales !! bon cela semble sincère tout de même ...

La galère et les désillusions d'un immigré clandestin. Rien d'extraordinaire.

J'avais été attiré par la bande-annonce et je peux dire que je n'ai pas été déçu.
Ce Road-Movie apporte un nouveau point de vue sur un sujet sensible qu'est la clandestinité.
Riccardo Scarmacio est juste hallucinant de crédibilité, sa naïveté est poignante et le décor auquel il est confronté me semble juste , avec de bons et mauvais personnages tout aussi crédibles et représentatifs de notre culture occidentale.
Un film à voir et ce,peu importe le niveau de sensibilité de chacun, il a au moins le mérite de faire passer un bon moment.

Ce film est une déception, ça m'a fait penser au film "W." de Oliver Stone dans le sens où Costa Gravas comme Stone on perdu leur poil à gratter. Ici le gros pproblème est le scénario qui manque totalement de polémique. Le héro est un beau gosse qui tombe toutes femmes (deux jeunes qui se retournent sur lui, une femme d'âge mûr qui en fait son gigolo, une autre plus modeste autant physiquement que financièrement qu'il préfère éviter !). Une trop grande partie du film se passe dans un club med pour riche où il se sent plutôt bien au finish (tu m'étonnes !). Le trajet jusqu'à Paris est d'une facilité étonnante... Bref du film controverse qui apporte un débat on passe au petit road movie sans prétention, le film râte sa cible malgré quelques petites scènes entre émotion et humour réussies (l'arrestation de son amie par exemple).

Costa-Gavras s’intéresse de près à l’immigration clandestine en suivant le parcourt chaotique et semé d’embûches d’un jeune immigrant tentant par tous les moyens de rejoindre Paris.
Entrée illégalement en Europe, il fait étape dans un village de vacances (aux allures d’hôtel de luxe), il y fait des rencontres fructueuses et malchanceuses, bref, son voyage ne va pas être de tout repos.
Il faut reconnaître à Costa-Gavras son sens de la mise en scène, au point d’en oublier qu’il s’agit d’un film tant on est pris par l’intensité qu’il dégage.
Certes, si quelques passages laissent perplexe, comme celle avec Anny Duperey ou encore la dernière scène finale, c’est en réalité très peu de chose comparé à tout ce que peut bien nous réserver ce film, et notamment, la présence de Riccardo Scamarcio, brillant acteur au charisme saisissant !

Grosse déception pour un Costa-gavras dont tous les films culminent habituellement au-delà des 3 étoiles. Le film est léger et n'a pas la même force de contestation habituelle, trop doux, trop gentillet. Le début dans l'eden club est complètement loufoque et beaucoup trop long! Cette partie pour moi ratée car caricaturale et donc irréaliste, plombe tout le reste du film et fait penser plutôt à une fable des temps modernes, qu'à un véritable drame social. C'est cet aspect fable (peut-être pour se rapprocher de l'odyssée d'Ulysse?) qui donne cet air gentillet au film qui ne colle pas aux oeuvres habituelles de Gavras toujours très incisives. L'acteur principal est assez bon mais est bien servi par son charisme naturel plutôt que par ses tirades à compter sur les bouts des doigts...

Alors que j'espérai que Costa-Gavras nous aurais réalisé soit une fable humaniste soit un pamphlet sur les conditions difficiles des clandestins, je me suis contenté de ce petit road-movie à la fois romantique et réaliste, à la fois sympathique et tragique. Une curiosité narrative donc mais dont le choix du ton puéril à défaut d'engagement politique autour du thème des illégaux m'a terriblement déçu.