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    La Rage au ventre
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    Marc T.
    Marc T.

    240 abonnés 547 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 juillet 2015
    Malgré une première partie qui n'évite pas quelques longueurs et une bonne dose de mélo pour bien camper le fait que Billy est fou amoureux de sa femme et sa fille et qu'il a une vie formidable qui on le sait va basculer du jour au lendemain (Fuqua prépare bien (trop) le terrain), la deuxième partie nous prend aux tripes avec un Jake Gyllenhaal montrant une palette émotionnel - de la rage aux larmes - digne d'un oscar, et un Forest Whitaker toujours aussi "grand" (bon sang que j'aime cet acteur !). On pense d'avance tomber dans les clichés type "Rocky" et puis non, on reste dans le doute jusqu'à la toute fin spoiler: où l'on pense même que Hope va perdre contre Escobar
    . Bref, un très bon film, aucun doute là-dessus, même si j'aurais préféré que les 2 heures soient mieux découpées, avec plus de temps consacré à la partie "rédemption".
    tony-76
    tony-76

    1 012 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 septembre 2015
    Southpaw réalisé par Antoine Fuqua (Equalizer) est un mélodrame de boxe à mi-chemin de Rocky. Ce film a comme principal unique intérêt, la prestation de Jake Gyllenhaal qui est tout simplement incroyable !!! Son jeu est impressionnant. Dans la peau d'un boxeur champion qui perd presque tout pour mieux renaître de ses cendres par la suite, le trentenaire possède le physique de l'emploi et il ne s'en laisse jamais imposer. Une prestation bouillante et énergique pleine de sueur, de tatous et de sang versé. Cette métamorphose pourrait paraître calculée pour remporter un Oscar et elle ne rivalise en rien avec celle de son précédent et stupéfiant Nightcrawler. Le récit utilise la boxe comme métaphore des combats à mener pour vivre et se relever. Une rédemption qui recourt à tous les clichés possibles... Pourtant, Southpaw nous prend aux tripes, émotionnellement ! C'est fort, et très dur de voir le boxeur Billy Hope, tout perdre. La relation avec sa fille reste tendue et froide. Beaucoup d'émotions à travers cette oeuvre. La bande sonore est ultra bonne, on pense bien à la musique de spoiler: Eminem - Phenomenal.
    Des frissons sont apparus, spoiler: même au combat final,
    bouleversant. D'ailleurs, les scènes de boxe sont magnifiquement bien filmées. Le casting est bien choisi avec Forest Whitaker, comme à son habitude très bon. Le rappeur 50 Cent est assez convaincant, mais l'adversaire de Billy Hope n'éprouve pas assez de frayeur... Et puis, Rachel McAdams est sublime... La True Detective s'avère séduisante et crédible. Malgré un dernier acte plutôt convenu, Southpaw ou La Rage au ventre, filmé et campé avec passion, parvient à se démarquer de la panoplie des films sportifs en proposant une trame narrative profondément authentique axée sur la capacité de rédemption de l’être humain. Magnifique !
    benoitG80
    benoitG80

    3 314 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 juillet 2015
    "La Rage au ventre" malgré sa facture assez classique typique du film de boxe (dont certains sont d'ailleurs pour moi excellents) a ici un aspect très positif par sa capacité à nous montrer avec finesse, la reconstruction d'un champion du monde, Billy Hope, réduit brutalement à néant...
    Car en plus des combats très bien filmés, avec des gros plans incroyables sur des corps meurtris où dégoulinent la bave et le sang, c'est encore plus le repositionnement de cet homme face à son comportement, son travail sur lui-même, l'analyse de ses faits et gestes qui nous touchent et nous interpellent !
    Après le drame de la mort de sa femme qui le portait à bout de bras, toute cette rédemption sera en effet l'aboutissement d'un changement profond et radical, voire d'une renaissance totale où la violence inouïe des coups donnés par la seule force absolue, laisseront la place à une stratégie réfléchie, le développement d'une technique étudiée et bien au point !
    Pour cela, Antoine Fuqua dirige deux acteurs de main de maître en exploitant tout le potentiel possible de chacune de ces personnalités.
    À propos de Jake Gylenhaall, du début à la fin, l'acteur irradie complètement par tous les pores de sa peau, rien que par la présence de son corps monumental, par sa sueur, son sang et ses blessures à vif, par ce regard déterminé en plein !
    Pour l'accompagner dans tous les sens du terme, Forest Whitaker en coach humain et désintéressé, fait preuve d'amour et d'abnégation comme jamais... Ce rôle lui va étonnamment comme un gant tant la bienveillance envers ses protégés coule de source et le magnifie littéralement !
    Alors autant dire que ce duo fonctionne très bien et devient même plus d'une fois émouvant, tandis que la petite Oona Laurence surprend par son interprétation sans failles, en tant que petite fille mûre et rassurante.
    On attend bien sûr le combat ultime avec impatience, et ce moment est d'une grande intensité, filmé comme il se doit à tel point qu'on a l'impression d'être sur le ring !
    Mais on ne dira rien de rien quant à l'issue du match évidemment !
    Du cinéma intéressant, intelligent et efficace, malgré sa forme très américaine, même si dans le genre je préfère encore l'histoire des deux frères boxeurs du très bon "Fighter" de David O. Russell...
    Benji S.
    Benji S.

    81 abonnés 48 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 juillet 2015
    La prestation de Jake Gyllenhaall est une nouvelle fois grandiose après son personnage très sombre de "Nightcall", et sa métamorphose et quand à elle impressionnante. Dans celui-ci il incarne à la perfection l'homme brisè après un drame qui le fera descendre de son monde parfait, son utopie.
    Antoine Fuqua dirige avec brio ses acteurs et ne laisse rien au hasard pour faire ressentir aux spectateurs toute cette peine, cette frustration et cette injustice. On suit alors avec intérêt l'évolution de Billy Hope, curieux de savoir ce qu'il adviendra de lui. va t-il se relever, va t-il réussir à canaliser toute cette haine? Il parvient à nous tenir en haleine jusqu'au bout.
    Alors bien sur, c'est un schéma classique dans ce genre de film, mais il est tellement soignée (l'ambiance, la bande original du film, les décors et les acteurs) et prend bien aux tripes qu'on en oublie le cotè prévisible de l'histoire.

    La Rage au Ventre n'a pas à rougir de sa performance face à des "Raging Bull", "Rocky" ou bien le plus récent "Fighter". Son casting 3 étoiles y est pour beaucoup bien sur, Mais le Réalisateur a aussi tiré le meilleurs d'eux.. Mais au delà de son casting il y a une histoire poignante avec cette chute libre auquel doit faire face le héro..Un film qui arrive à tiré son épingle du jeux malgrè les trop nombreux films déjà existant sur la boxe. 17/20
    rogerwaters
    rogerwaters

    127 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 juillet 2015
    On retiendra de ce film impersonnel d’Antoine Fuqua la prestation impressionnante de Jake Gyllenhaal qui n’avait a priori pas le physique de l’emploi, ainsi qu’une performance classique de la part de Forest Whitaker en mode Morgan Freeman. Le reste n’est pas désagréable à regarder, mais se contente de laisser défiler tous les clichés du genre définis par la saga des Rocky, le charme des années 70-80 en moins. Le combat final est plutôt bien réalisé et prenant, mais l’histoire est bien trop banale et attendue pour que l’on s’y attache vraiment. On regarde tout ceci avec un air détaché, tout en sachant que ce pur produit de studio sera oublié à la vitesse de la lumière.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 26 juillet 2015
    Je sors du cinéma, j'en suis encore bouleverser, j'ai versée à plusieurs reprises une voire plusieurs larmes ! Une histoire d'amour, de passion, l'importance de la famille... Tellement proche de la réalité ! Je suis fan !
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 24 juillet 2015
    Je chipote.. Je sais que je chipote beaucoup, même énormément. J'aurais voulu mettre 5/5 à ce film, parce que oui, selon moi, c'est un pur chef-d'oeuvre.. J'aurais voulu mettre la note maximale pour un film qui m'a pris aux tripes. Mais je lui ai trouvé un reproche.. Un tout petit, certes, presque un détail, mais ça reste un reproche, et qui dit reproche dit film pas parfait, donc pas de 5/5. Mais commençons avec les points qui font de ce film un chef-d'oeuvre à mon sens. Je commence avec un point qui n'est pas le plus important, mais au moins j'en aurai parlé et on passe à autre chose : la musique. "La rage au ventre" (enfin maintenant je vais dire "Southpaw", parce que le titre français m'énerve plus que jamais) bénéficie d'une BO sensationnelle, qui colle on-ne-peut-plus parfaitement au film et son ambiance, notamment dans les scènes de combat, et ça fait plaisir ! Bien que je ne sois pas un fan inconditionnel d'Eminem, là c'est très réussi et ça colle parfaitement au film. Toute la musique du film est bien pensée et rend chaque scène où elle est présente plus intense. De plus, les acteurs sont vraiment géniaux.. Tous, sans exception. C'est à dire que Jake Gyllenhaal est véritablement époustouflant.. Ce mec n'a plus grand chose à prouver, il fait partie des plus grands acteurs de sa génération, mais même si je le sais déjà il m'épate dans chacun de ses nouveaux rôles. Et dire que quand je l'ai découvert il y a quelques années j'avais un peu de mal avec lui.. Maintenant il fait partie de mes acteurs préférés, son évolution a été impressionnante et son talent ne peut qu'émerveillait. Sa transformation physique est incroyable, même si on commence à y être habitué (après avoir perdu 10 kilos pour "Night Call", il pouvait bien en reprendre au moins autant pour ce film..), et son jeu d'acteur est irréprochable. Demandez-lui de jouer une émotion et vous pouvez être sûr qu'il y parviendra.. En exagérant un peu, sa colère nous effraye, sa tristesse nous fout le cafard, sa joie nous fait sourire.. C'est la preuve que c'est un grand acteur, il devient vraiment incontournable. Mais il n'est pas le seul super acteur de "Southpaw". Il faut avouer que Rachel McAdams est assez rayonnante une fois de plus et, même si le peu de temps qu'on la voit ne lui permet pas d'exposer pleinement son talent, elle fait le boulot comme on dit. La petite Oona Laurence m'a particulièrement bluffé, sacrée justesse dans le jeu pour une petite de son âge, et pourtant certaines de ses scènes ne sont pas des plus faciles à jouer (la scène où elle spoiler: s'énerve contre son père en lui foutant des baffes, impressionnante pour son jeune âge
    ). Puis Forest Whitaker, comme à son habitude, au top.. Et c'est là que vient le fameux seul reproche que j'ai à faire à ce film. Non seulement Forest Whitaker est excellent, mais en plus son personnage est très intéressant.. Tellement intéressant que je l'ai trouvé sous-exploité. On n'en sait pas assez sur ce gars ! Le film dure déjà 2 heures, alors 10 ou 15 minutes de plus pour mieux connaître cet homme? ça n'aurait pas été de trop. E, plus c'est un entraîneur au talent monstrueux ( spoiler: la victoire du combat final..
    ), et c'est justement ça qu'on ne remarque pas assez. Il s'agit d'un mec qui va avoir une importance capitale pour le personnage principal, et on ne le voit au final pas beaucoup.. C'est ça la seule chose que je trouve dommage. Alors oui c'est un détail, mais ça reste un reproche, donc le film n'est, à mon goût, pas parfait. Mais c'est un chef-d'oeuvre. Car à tout ce que j'ai déjà dit il faut ajouter la qualité émotionnelle de ce film. Il m'a foutu des frissons au bout de 20 ou 30 minutes déjà ( spoiler: à la mort de Maureen
    ).. Cette scène est l'une des plus intenses de "Southpaw", et c'est là qu'on se rend compte de la qualité de la réalisation, de la musique, et des acteurs.. J'ai retrouvé cette superbe sensation des poils qui se hérissent sur vos bras pendant une scène triste et extrêmement bien réalisée et jouée. C'est ça la force de ce film : la dimension émotionnelle. L'un des thèmes de ce film a beau être la boxe, ce n'est pas un film d'action. Là où la plupart des blockbusters américains auraient intégré de l'action, "Southpaw" intègre de l'émotion. spoiler: Par exemple, la plupart des blockbusters, durant la scène où Billy se rend chez Escobar avec un flingue, en aurait profité pour qu'un gars ou Escobar lui-même soit chez lui, et ça serait parti en scène d'action.. Là, Billy tombe sur une femme et ses gosses et se rend compte de la cruauté de ce qu'il essaye de faire
    . Là où la plupart des blockbusters sont pleins d'action et de spectacle, "Southpaw" est plein d'humanité. La plupart de ces films auraient filmé un gars qui sombre sportivement après une défaite et tente de retrouver sa gloire avec de simples combats.. Ce film montre un mec qui sombre aussi bien sportivement que socialement après un drame familial d'une gravité sans nom et tente de retrouver la gloire sportive et familiale avec ce qu'il sait faire de mieux. L'un des messages de ce film est que la boxe n'est pas qu'une question d'habileté et de puissance. Tout se joue dans la tête. J'ai aussi aimé les messages, certes un peu fatalistes mais surtout réalistes, apportés par le personnage de Whitaker.. Quand il dit "Ces gamins, on leur apprend un tas de conneries : ça va aller, tout va bien, tu vas y arriver, tu contrôles tout.. On contrôle rien du tout, on ne contrôle pas notre destin, tout nous tombe dessus sans qu'on puisse rien y faire". C'est le genre de réplique qui va contre l'optimisme, mais c'est une vision très réaliste de la vie qui me plaît bien. Enfin, si le film est très bien réalisé, les scènes de combat le sont tout particulièrement.. Elles sont très intenses, la caméra étant souvent placée dans le ring et bougeant pas mal, on se croirait justement en plein combat, comme un 3e boxeur ou un arbitre. De plus, les quelques plans fixes sont dotés de ralentis impressionnants et pas trop nombreux, qui nous offre un meilleur aperçu de la sacrée qualité de la photographie de ce film. En bref, si je n'avais pas chipoté, ce film aurait mérité 5/5.. Mais comme je suis tatillon, je lui fais ce petit reproche et ne lui mets que 4,5/5, ce qui reste mon avis personnel et n'enlève rien à la qualité immense de ce long-métrage.
    reymi586
    reymi586

    402 abonnés 2 444 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 août 2015
    Un très grand film de boxe à ranger aux côtés de Raging Bull, ALI et Million Dollar Baby. Même si le scénario n'a rien d'original, le film nous prend aux tripes jusqu'au bout. Jake Gyllenhaal est excellent et le grand Forest Whitaker est toujours aussi imposant.
    septembergirl
    septembergirl

    565 abonnés 1 069 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 novembre 2015
    Un film dynamique et musclé qui nous relate l’histoire de Billy Hope, champion du monde de boxe. La réalisation, de facture classique, manque quelque peu d'originalité et d'ambition, empruntant sans risque le chemin tracé par les classiques, mais parvient malgré tout à nous convaincre, essentiellement grâce à la performance saisissante de Jake Gyllenhaal qui porte littéralement le film. Un énième drame se déroulant dans le milieu de la boxe, qui reste néanmoins une réalisation efficace, à ranger aux côtés de "Rocky", "Million Dollar Baby" ou encore "Raging Bull" !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 8 février 2019
    Jake Gyllenhaal nous fait une interprétation grandiose de son personnage de billy Hope dans ce film "la rage au ventre" qui est ici traité de façon différente des autres films sur le même thème. D'abord par le scénario traitant habilement de la rédemption, de l'abnégation, du courage et du mental pour se relever, après avoir été au sommet de son art et d'ensuite tout perde, après le drame de la mort de sa femme et le placement de sa fille, qu'il adore toute deux plus que tout, qui laissera à Billy des stigmates bien plus importantes que les coups fracassants, reçu au cours de tout les matchs de son brillant parcourt de boxeur pourtant aguerris. Ensuite par la mise en scène superbe que nous propose Antoine Fuqua, mettant l'accent sur l'effet "coup de poing", avec sur certains plans la caméra face au spectateur, qui donne l'impression à celui ci qu'il va prendre un direct à travers son écran. Au final,un film agréable a voir.
    Stephenballade
    Stephenballade

    354 abonnés 1 235 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 janvier 2016
    Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, chères lectrices et chers lecteurs, soyez les bienvenus au Madison Square Garden pour aborder l’histoire de Billy Hope, alors en plein combat pour conserver sa couronne mondiale des champions du monde de boxe, catégorie mi-lourds. En 1980, Robert De Niro avait eu son "Raging Bull", film à travers lequel une ascension et le déclin d’une vie deviennent véritablement une épopée. Hilary Swank aussi a eu droit à son "Raging Bull", avec "Million dollar baby" en 2004. Entre les deux, on ne peut évidemment pas oublier Sylvester Stallone avec "Rocky". Même Will Smith l’a eu également avec "Ali" en 2002, ou encore James Marshall avec "Gladiateurs" en 1992, quoique ce dernier s’inscrit dans un registre légèrement différent. Cette fois, c’est Jake Gyllenhaal qui s’y colle. Vous qui n’avez pas encore vu "La rage au ventre", vous me demanderez comment un freluquet comme lui peut entrer dans la peau d’un boxeur, champion du monde de surcroît. Eh bien il a suffi de quelques cours de boxe et surtout de prise en masse musculaire, rendue parfois impressionnante par la caméra d’Antoine Fuqua. Cette fois, l’ascension d’une vie a été mise de côté, puisque nous retrouvons notre héros au faîte de la gloire. Le scénariste et le réalisateur ont eu la bonne idée de nous épargner cette partie-là, le film durant déjà deux bonnes heures. Nous entrons donc dans le temple de la boxe internationale. Ce qui frappe d’entrée (sans jeu de mot aucun), c’est une bande son un peu brouillonne, avec des dialogues rendus quasi inaudibles, d’abord en raison de la musique, puis à cause du brouhaha de la foule. Mais (parce qu’il y a un mais) ce n’est pas vraiment gênant car je pense que le réalisateur a voulu nous faire entrer dans la bulle du boxeur en pleine concentration d’une part, puis de nous faire rendre compte de la relative confusion générée par le combat d'autre part. Ce qui me fait dire qu’il y a eu un réel désir de crédibilité, comme il a pu le démontrer en refusant tout apport d’éclairage supplémentaire sur le ring. Nous ne pouvons qu’être bluffés par Jake Gyllenhaal, mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises car non content d’une prestation magistrale tout au long du film, il nous offre la cerise sur le gâteau dès la 30ème minute, sur la scène la plus intense émotionnellement parlant. Une scène effroyable. Insupportable. A vous faire frissonner le corps entier, et à vous faire tourner les sens. Une scène devant laquelle bon nombre de spectateurs et spectatrices n’ont pu s’empêcher de mettre la main devant la bouche, comme pour s’empêcher de crier ; une scène où bon nombre d’entre nous a dû poser ses mains autour de la tête, voire sur les oreilles pour ne plus entendre les… euuuuh je m’emporte, alors je n’en dirai pas plus. Ce que je peux rajouter, c’est que c’est bien filmé, et remarquablement accompagné de la musique du regretté James Horner, célèbre compositeur reconnu multi-nominé aux Oscars et détenteur de 3 statuettes à l’occasion de "Titanic" (1998). Comme "La rage au ventre" se passe dans le milieu très fermé de la boxe, on pourrait croire que ce film vise un public majoritairement masculin. Que nenni ! Car la trame va bien au-delà de la boxe. La preuve est que Clint Eastwood l’avait parfaitement compris, puisqu’il nous a servi un splendide "Million dollar baby", en nous parlant du fait que la vie en elle-même est un combat de tous les instants. C’est ce que le réalisateur Antoine Fuqua et le scénariste Kurt Sutter nous proposent. Une vraie leçon de vie nous est donnée ici, avec cette nécessité de se remettre en question, bref : un vrai cours d’humilité. Car outre les plans qui nous montre des corps physiquement esquintés, dégoulinant de bave et de sang, c’est surtout le gros plan sur l’être intérieur qui est majoritaire, et qui fera l’objet d’une reconstruction, au prix d’immenses efforts (dont la violence envers soi-même dépasse celle subie sur le ring) pour s’ouvrir le chemin de la rédemption, et se donner le droit d’exister. Pour cela, on ne peut y arriver seul. Aussi l’arrivée de quelqu’un de désintéressé (Forest Whitaker, une fois de plus parfait) vient à point nommé, ce qui amènera une scène (dont je m'étonne de ne voir personne, ou presque, en parler) aux propos d’une profondeur incroyable vers la 70ème minute, véritable tournant de l’histoire. Par cette scène, on comprend que ce personnage cabossé au passé énigmatique va devenir incontournable pour la suite des événements. Autre personnage d’une importance capitale, je dirai même de la plus haute importance car il constitue le fil rouge de l'intrigue, la petite Leila, interprétée par Oona Laurence, alors qu’elle a un rôle pas si facile que ça spoiler: (notamment la scène où elle distribue des baffes à son propre père)
    , et il est très probable qu’on retrouve cette jeune comédienne très prochainement au vu de son talent. Le monde de la boxe est bien retranscrit : la gloire, l’argent, les provocations, et les innombrables cafards qui profitent de la renommée de leurs poulains, un monde à la fois glorieux et miteux, pour résumer : glauque. Servi par un casting irréprochable, "La rage au ventre" est un uppercut qu’on prend en plein menton, et qui vous laissera K.O. debout, un peu à la manière du combat final, dont je regrette qu’il se termine sur du ralenti, là où j’aurais préféré de la vitesse réelle. Vous ne ressortirez donc pas indifférent de ce film particulièrement immersif, et dont les 2 heures paraissent presque bien trop courtes.
    Edgar L.
    Edgar L.

    184 abonnés 271 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 août 2015
    Le réalisateur Antoine Fuqua est plutôt connu pour ses films d’action costauds tels qu’Equalizer ou encore La Chute de la Maison Blanche. Pourtant, il nous offre ici un film moins mouvementé mais tout aussi intense. Un mélodrame sportif centré autour de la carrière d’un boxeur professionnel qui va voir sa vie basculer. Ce boxeur, c’est Billy Hope, 43 ans, une boule d’énergie pleine de volonté et de hargne qui tente de rester au top de son sport malgré les jeunes qui tentent de le pousser dans les cordes. Malheureusement, il va être coupé dans son élan lorsque sa femme est tuée. Cet événement va faire effet boule de neige puisqu’il va ensuite perdre son titre mondial et surtout se faire retirer la garde de sa fille. Croulant sous les dettes, et trahi par ses proches, il va devoir retourner en bas de l’échelle au sein d’un petit club de boxe dans lequel il va chercher sa rédemption.

    [...]

    L’histoire en elle-même n’a pas grand chose de très original puisque la quête de la rédemption pour un sportif a déjà été au centre de nombreux films (Rocky, ou Million Dollar Baby pour la boxe). L’intrigue sportive est relativement classique, convenue et prévisible, mais l’intrigue familiale remonte le niveau et le parallèle fait entre les deux histoires forcément indissociables est très réussi. Le film a un côté mélo savamment dosé qui permet d’éviter l’overdose. La BO est quant à elle très réussie à l’image du film.

    [...]

    Hyper réaliste et très bien incarné, le film manque de ce soupçon d'originalité qui l'aurait fait passer dans la catégorie supérieure. Jake Gyllenhaal nous offre une prestation impressionnante tandis qu'Antoine Fuqua confirme l'efficacité de sa réalisation.
    vincenzobino
    vincenzobino

    95 abonnés 390 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 août 2015
    Remarquable film avec toutefois une petite réserve.
    Sorti aujourd'hui en Suisse, j'étais surpris par les bonnes critiques reçues, car ces dernières années, Fuqua n'avait guère enthousiasmé et a vrai dire, la première vision du trailer ne m'avait guère atteint. Il a fallu ces premiers retours pour me pousser a la curiosité.

    Ce film a en effet un point faible : sa bande-annonce qui révèle absolument tout des 45 premières minutes: un combat avec titre a la clé, un meurtre et une descente aux enfers pour notre héros. Mais ce dernier aura le mérite de retrouver la rage au ventre pour se donner une seconde chance sportive.
    Et la dernière heure est prodigieuse: 2 acteurs fabuleux, Gyllenhall certes monstrueux tout du long, mais également Whitaker qui va vous rappeler a la fois Eastwood et Freeman dans million dollar baby.
    Et cette seconde chance sportive est superbement filmée. La (dernière?) musique de James Horner est fort belle .
    On pourrait regretter la scène du meurtre proprement parlé bâclée mais sinon ce film est a recommander...
    Flaw 70
    Flaw 70

    253 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 juillet 2015
    L'éclectique Antoine Fuqua vient signer son nouveau film, et pour l'occasion il se met au service d'un scénario de Kurt Sutter, créateur de la série Sons of Anarchy et scénariste majeur de la série The Shield. On est donc ici en face d'un film d'auteur mine de rien, car Sutter est un scénariste avec ses propres obsessions et thématiques même si il a parfois une vision assez restreinte des univers qu'il dépeint. Ici il veut s'attaquer à la boxe mais parvient-il à s'extirper des références que cela implique et à s'émanciper des clichés inhérents au genre ? Il est clair que lorsque l'on connait un peu le style d'écriture de Sutter, on sait que l'on ne sera pas devant un film qui va briller par sa finesse et sa subtilité. Sons of Anarchy était plutôt une bonne série dans sa globalité mais elle était cousue de grosses ficelles, elle était très prévisible, la psychologie des personnages manquait de nuances et etc. Parfois néanmoins Sutter arrivait à traiter avec justesse l'univers qu'il voulait dépeindre et brosser des portraits d'hommes brisés et de femmes fortes relativement touchants. Si il y a d'ailleurs bien une chose pour laquelle est doué Sutter, c'est bien pour écrire des personnages féminins forts, même si ils manques de nuances. Il compose des femmes matriarches qui guident les hommes dans les moments de doutes et de peurs, qui sont capables du plus profond des amours mais aussi de la plus haute cruauté pour protéger leurs familles. Même si souvent ses positions sont assez réductrices, il arrive quand même à en tirer une certaine grâce et en faire des personnages solides. On retrouve cela ici, de tout façon Sutter traite l'univers de la boxe comme il a traité l'univers des bikers dans sa série. On retrouve les mêmes similitudes entre ses héros, des hommes violents et colériques qui rentre sur le chemin de la rédemption par amour pour leurs enfants et on retrouve la femme forte et matriarche qui conseille son mari durant les moments intimes, une scène est d'ailleurs typiquement issue de sa série, celle où le héros allongé dans un lit avec sa femme s'interroge sur son avenir et suit aveuglément les conseils murmurés par elle. Il imprègne aussi l'univers de la boxe du même aura qu'il avait imprégné les bikers, c'est une fraternité soudé mais qui dispose de ses rivalités et de ses traîtres. C'est très appréciable de voir une continuité et une cohérence dans l'oeuvre de Sutter mais malheureusement même si la première demi-heure est solide et efficace après cela se gâte pour tomber dans les chemins très balisés du film de boxe classique. Le problème c'est que Sutter à voulu trop en faire pour son premier scénario de long métrage et il a voulu trop s'éparpiller. Sauf qu'il n'a pas le talent nécessaire pour mener à bien une telle entreprise, il ne sait pas nuancer son propos, ni ses personnages comme celui du manager peu scrupuleux et celui du coach compréhensif et rédempteur , il est souvent très lourd dans l'élaboration de ses scènes et de ses dialogues, les passages entre le père et sa fille sont juste laborieux de niaiseries et il est très prévisible, même si ce dernier point n'est pas le plus grand problème du film. Au final sur le scénario il n'y a pas grand chose à retenir mis à part la patte artistique assez bancal et beauf de Sutter, il a une vision de la virilité très limité quand même, mais qui a ses fulgurances car à part ça on est sur le chemin calibré des films de boxes mais sans la virtuosité d'un Raging Bull, la grâce d'un Ali ou la force d'un The Fighter. Ici c'est très pompeux et on est plus proche d'un des plus mauvais épisodes de Rocky que d'un classique instantané. Néanmoins la véritable attraction du film provient sans aucun doute de sa star, ici encore une fois métamorphosé, Jake Gyllenhaal offre une prestation puissante et habitée. Il n'est pas dans son meilleur rôle et il est lourdement handicapé par la caractérisation de son personnage, surtout au début, mais il arrive à faire transparaître sa rage avec une grâce folle. Que ce soit dans son regard, sa façon de se mouvoir ou de parler, il fait un travail de composition assez impressionnant et se montre encore un fois excellent. Après je regrette juste qu'il force un peu trop dans le style composition à Oscars surtout que je doute ici qu'il en soit nominé pour un, après tout il était bien plus magnétique et fascinant dans Nightcrawler, et il fut injustement oublié par l'académie. Sinon pour le reste du casting, les acteurs sont plutôt bon, mis à part Claire Foley, qui incarne la fille du héros, qui est juste affligeante de nullité et ruine chacune de ses scènes. On retrouve sinon Forest Whitaker, égal à lui-même, Curtis Jackson est un peu plus figé dans son jeu mais fait le job tandis que Rachel McAdams s'en sort très bien malgré un rôle très court. Après pour ce qui est de la réalisation on en dans du très classique, les sélections musicales sont sans imaginations tandis que les compositions de James Horner sont tantôt inspirées durant les scènes de boxe tantôt larmoyantes et fainéante durant les moments plus intime. Pour ce qui est de la mise en scène de Antoine Fuqua, celui-ci se fait oublier au profit d'un travail assez générique mais assez efficace et maîtrisé. C'est un travail sans personnalité mais comme toujours chez Fuqua cela sert bien le film. Les scènes de boxes sans être exceptionnelles sont prenantes et intense, même si elles tombent toujours dans les clichés (l’alternance de domination entre les rounds, le "monde entier" qui regarde et s'intéressant bien à la réaction de chacun à chaque moments capitaux et etc.) et le montage est suffisamment bien pensé pour accorder au film un rythme soutenu. En conclusion Southpaw est un film franchement as terrible. Trop classique et calibré, trop pompeux, manquant de personnalité malgré les tentatives de son auteur qui imprègne le film d'un style assez beauf et qui manque de nuance. On est probablement ce qui se fait de moins bien dans le film de boxe, suivant la rédemption du héros de manière peu intéressante néanmoins tout n'est pas à jeter loin de là. Le film n'est pas ennuyeux, il est plutôt bien filmé et certaines scènes sont solidement écrites et surtout le tout est magistralement interprété par la star du film. Jake Gyllenhaal tient littéralement le film sur ses épaules, d'ailleurs il est dommage qu'à part lui les autres acteurs n'en imposent pas autant. Il faut bien reconnaître que c'est lui qui sauve le tout du désastre car sans lui, les rares qualités du film n'aurait pas pesés bien lourds dans la balance et à lui seul, il justifie le déplacement. C'est un grand acteur mais c'est dommage que le film ne soit pas à sa hauteur, sinon on aurait clairement eu affaire à un monument.
    Sylvain. V
    Sylvain. V

    133 abonnés 372 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 janvier 2016
    La complexité du jeu d'acteur est remarquable, Jake Gyllenhaal est impressionnant, transformé. Il prouve qu'il boxe défi­ni­ti­ve­ment dans la cour des grands. Le début du film est très combatif et met en scène des décors qui montre l'aspect qu'aura le film. Antoine Puqua, se trouvant au commande du film, réalisé un film à la douceur comme a la violence très intéressant. Le scénario est bien ficelé avec des combat des spectaculaire et une bonne dose d'agitation et d’agressivité, très original, on pouvait pas rêver mieux. La mise en scène est un honneur au boxe, impeccable et pharamineux. Avec une pincée d'ingéniosité a l'esprit particulièrement ouvert à la transcendance et à l'abstrait. LA RAGE AU VENTRE est un film purement époustouflant, qui ne laisse aucun moment de répits aux spectateurs. A voir sans hésiter ! Petits et grands seront conquis par cette beauté. 4,5/5
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