Derniers Avis sur L'Homme qui rit

Ça commence franchement bien avec un trio d'acteurs immédiatement sympathique, Depardieu notamment dans un rôle lyrique et protecteur de deux enfants orphelins . L'univers emprunte beaucoup aux films de Tim Burton, et on a connu pire référence. Ensuite vient la rencontre avec le "Grand monde" et la tout devient emprunté, sans allant, le film devenant prisonnier de ses images lugubres et de son budget visiblement court. Jean Pierre Ameris semble plus à l'aise dans la comédie, et ses récentes Folies fermières, avec ses familles recomposées, entretient quelques correspondances avec cette adaptation inabouti de Hugo

Film un peu long. La magie ne prend pas. Le seul qui excelle ici est Gérard Depardieu, dommage donc que le scénario, mise en scène, décors, rythme ne suivent pas son niveau d'excellence.

spoiler: Ursus (Gérard Depardieu) est un herboriste itinérant qui ouvre sa porte à deux enfants démunis. Déa (Christa Theret) est une fille aveugle qui a été retrouvée dans les bras de sa mère morte et gelée. Gwynplaine (Marc-André Grondin) est un garçon abandonné par le docteur Hardquanone qui s'est coupé le visage pour ressembler au Joker. En grandissant Ursus se rend compte que les gens sont plus fascinés par le visage de Gwynplaine que par ses connaissances à base de plantes. Finalement, ils deviennent de grandes stars qui retiennent l'attention de la duchesse Josiane (Emmanuelle Seigner). Bientôt l'origine de Gwynplaine devient encore plus choquante.
C'est une histoire intéressante de la sous-classe française très similaire à l'œuvre plus célèbre de Victor Hugo «Les Misérables». Ensuite le film prend un virage serré et cela le fait trébucher alors qu'il essaie de se remettre en place. Il y a trop d'injustices faites aux trois. Le changement des personnages est trop brutal et cela devient soit un empilement, soit que les trois sont trop stupides. C'est une histoire d'amour avec trop d'interférences. Et la fin a la Roméo et Juliette le coule vraiment avec son mélodrame lourd...

L'Homme qui rit est un des films les plus sombres d'Améris. Traduction d'une longue fascination pour l'histoire de Victor Hugo, c'est une œuvre où il a tenu à mettre de sa personne malgré le budget encombrant.

Le mélange est hésitant. Guidé par une scénographie pompeuse qui ne sonne pas juste sans être tout à fait exagérée, le spectateur finit par se faire emporter dans l'univers d'Hugo, dont on reproduit parfaitement le gouffre qu'il aime ouvrir dans les sentiments, au cœur de la pauvreté française.

On avance donc relativement convaincu, même si l'on se dit que les acteurs manquent un peu de présence et que les dialogues sont à rien d'être à la hauteur. On se demande ce qui nous porte : ce ne sont pas seulement les décors, ni l'histoire d'amour ou le drame qu'on sent se tisser derrière les enjeux qu'évoque cet homme à la grimace perpétuelle. Était-ce par manque de fond historique ou à cause d'un compromis raté ? Quoi qu'il en soit, l'homme qui rit est un homme dont on peut finir par rire aussi, hélas.

C'est malheureux à dire car le film est captivant, mais cet atout permet seulement de nous faire attendre un film meilleur encore qui n'arrivera jamais. Il dure une heure et trente-cinq minutes, juste le temps de passer en revue des tas de promesses, comme celle de justifier la naïveté rendue presque grotesque de ce saltimbanque devenu marquis. La fascination liée à l'accession de son titre fait long feu et l'on ne tirera de lui qu'une tirade pamphlétaire, devant le Parlement, qui oublie de nous faire vivre le vrai frisson de la cour.

Ainsi l'on croit tout du long qu'Améris prend simplement son temps pour planter un décor puissant, pour découvrir en fait que le film est déjà fini. Pourtant le final est un véritable arrache-cœur qui vient ponctuer nos attentes avec un brio aussi bien littéraire que cinématographique. Mais décidément, on ne peut regarder en arrière sans remarquer toutes les occasions manquées de glaner une réussite qui tendait les bras au réalisateur. Le comble est d'ailleurs que cette fin, aussi pleine d'émotion qu'elle fût, nous propulse dans un générique dont la musique joyeuse s'empresse de tirer un trait sur nos émotions chèrement acquises.

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Adapté du roman de Victor Hugo, le film dégage une ambiance qui rappelle beaucoup l'univers de Tim Burton. On s'attache beaucoup aux deux personnages principaux, Gwynplaine et Déa que l'on suit depuis l'enfance jusqu'à l'âge adulte et l'on est attristé de la tragédie de leur histoire commune.

Quelle déception ! Où est Ursus, ce personnage formidable, misanthrope, irascible, attendrissant, cette "providence bourrue" ? Depardieu aurait pu le représenter à merveille. Ce n'est pas l'acteur mais le scénario qui fait défaut. Le réalisateur a fait beaucoup d'infidélités à Hugo et a défiguré son oeuvre, de la même façon que les comprachicos ont défiguré Gwynplaine.

Tim Burton l’avait voulu, mais c’est Jean-Pierre Améris qui l’a fait. Sans le situer temporellement, Améris transforme cette oeuvre de Victor Hugo en conte sombre et réaliste. En effet, il parle de chômage et de beauté de soi. Côté mise en scène on pense aux Enfants du Paradis ou encore à La Belle et la Bête de Cocteau. Mais malgré un casting investi, cette adaptation un peu trop soignée et hors du temps manque d’âme pour nous transporter et nous émouvoir.

Ce film ressemble à un conte façonné à la Tim Burton, Depardieu y prend toute sa place d acteur incontournable

Une jolie adaptation de ce très beau roman de Hugo. Bien sûr le récit est adapté, en forme de conte , plus rationalisé, accessible même aux enfants. C'est donc très différent du livre , qui était très dense ( 1000 pages ) riche politquement dans la descritpion de la société anglaise ,de la noblesse, beaucoup plus philosophique . Il faut le relire c'est un très grand livre d' Hugo. Mais le challenge est réussi. Le récit est scénarisé. Les quelques modifications n'entachent pas l'esprit du livre. L'esthétique est absolument superbe, tout est tourné en studio , à Prague, avec de gros moyens et permet de recréer un climat féerique , les scènes de la roulotte , de la traversée dans la neige sont tout à fait saisissantes. Les acteurs sont tous excellents et Depardieu est impeccable, jouant avec beaucoup de retenue , très juste, prouvant que malgré tout ce que l'on peut dire , malgré son personnge public, il est un très grand..

🎬🎥 L'HOMME QUI RIT de 2012 🎥🎬

_Appréciation : 🔵🔵🔵 (9/10

_Avis Bref ;
Quelle surprise ! Très surpris par ce petit film français juste génial ! Des costumes magnifiques avec des décors cohérents et dans le thème. Ainsi que des acteurs parfaits dans leurs rôles en plus d'offrir de bonnes prestations. Des personnages grands et fort non par l'apparences, mais par le cœurs, en plus d'être haut en couleurs mais également attachants. L'ensemble dans une belle intrigue qui nous tiendra jusqu'à son final mélancolique qui m'aura fait pleurer comme une madeleine.

Enfin bref, J'ai adoré ce petit film français.

_Synopsis ;
En pleine tourmente hivernale, Ursus, un forain haut en couleurs, recueille dans sa roulotte deux orphelins perdus dans la tempête : Gwynplaine, un jeune garçon marqué au visage par une cicatrice qui lui donne en permanence une sorte de rire, et Déa, une fillette aveugle.
Quelques années plus tard, ils sillonnent ensemble les routes et donnent un spectacle dont Gwynplaine, devenu adulte, est la vedette. Partout on veut voir ‘L’Homme qui rit’, il fait rire et émeut les foules. Ce succès ouvre au jeune homme les portes de la célébrité et de la richesse et l'éloigne des deux seuls êtres qui l’aient toujours aimé pour ce qu’il est : Déa et Ursus.

🔴⚫🔵🌟🚫
_Barème d'appréciation :
🔵 = Excellent ( Entre 7/10 à 10/10

⚫ = Moyen (Entre 4/10 à 6/10),
🔴 = Mauvais (Entre 1/10 à 3/10

🚫 = Navet (0/10

🌟 = Gros coup de coeur (10/10)

Ce conte n'est pas tout à fait mon univers.
Même si l'ensemble est bien réalisé je ne suis pas été emballé par cette histoire, ces décors et ces personnages.
Retranscrire l'univers de V. Hugo dans un film n'est pas chose aisée et c'est plutôt bien réussi pourtant. Le personnage de Gwynplaine ainsi que sa relation avec Ursus et Dea est très intéressant. C'est à travers le personnage de Gwynplaine d'un côté et ceux de Ursus et Dea que se construit cette dualité entre le bien et le mal, le peuple et les aristocrates, etc...Mais cela n'a pas suffit à me faire passer un bon moment.

Tout l'esprit de Victor Hugo a disparu dans ce film. Toute la subtilité, le charme, l'innocence mais aussi la violence des hommes, le silence qui les habite, et le mepris des classes superieures sur les laborieuses. Meme le spectacle joué par les acteurs dans le livre n'est pas respecté dans le film.
C'est d'une tristesse profonde.

Un conte mélancolique, Victor Hugo oblige, qui se savoure tant pour ses costumes resplendissants que ses acteurs talentueux. Si vous pensez à Tim Burton en le voyant, cela est tout à fait normal car il y a une influence certaine de ce réalisateur sur le film de Jean-Pierre Ameris, que cela soit les décors sinistres et grotesques à la fois, la mise en scène poétique (l'antihéros qu'incarne avec brio Grondin pourra rappeler le personnage Edward aux Mains d'argent...) et la musique surtout s'inspire grandement de la composition de Danny Elfman sur ce même Edward aux mains d'argent... Voyez la séquence des verres chantants qui rappellent le thème de Edward. Ce qui prouve au moins le bon goût de l'équipe technique de L'Homme qui rit. La fin tragique est bien connue des amateurs de Hugo, mais reste bien mise en scène. La tragédie fait souvent place à la poésie et aux morales défendues par un Depardieu à l'aise dans son rôle. Enfin la courte durée de ce conte triste empêche la redondance et donc l'ennui de s'installer. Si le film a des airs de lorgner fortement sur le travail d'un prédécesseur, le résultat n'en est pas moins très beau et poétique.

Un excellent film fantastique. Une belle adaptation du roman de Victor Hugo. Marc-André Grondin incarne un homme balfaré au visage. Gérard Depardieu interprète un forain. Christia Theret tient le rôle de sa protégée aveugle. Emmanuelle Seigner joue une duchesse. Ce personnage a inspiré le Joker dans Batman et le rieur dans Ghost in the Shell. Une histoire très proche de celle d'Elephant Man.

« La cour aime aussi les bêtes de foire ! Sois monstrueux et tu seras à la hauteur ! » Cette nouvelle adaptation du roman de Victor Hugo n'a rien d'une adaptation maladroite comme beaucoup de critiques l'ont pensè! Un style visuel bien de chez nous et souvent inspirè par Tim Burton où le rèalisateur Jean-Pierre Amèris met tant bien que mal sa patte de metteur en scène en proposant une note de poèsie pour un conte assez sombre! Si l'intrigue est intèressante, elle est d'autant plus portèe par un sèduisant casting où l'on retrouve en tête d'affiche l'ogre du cinèma français (Gèrard Depardieu) qui incarne à la fois un forain et un père spirituel! Christa Theret, elle aussi, impose son jeu face au jeune (et talentueux) quèbecquois Marc-Andrè Grondin! On pourra critiquer "L'homme qui rit" pour son manque de fond social mais bon il y a de beaux costumes, de jolis dècors et une belle photographie! Plutôt dèconseillè pour les enfants, le film d'Amèris n'a pas à rougir des productions amèricaines et vise clairement un public international...