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    Lost River
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    281 critiques spectateurs

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    chrischambers86
    chrischambers86

    11 905 abonnés 12 156 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 avril 2015
    Avec une vision très diffèrente des autres rèalisateurs, Ryan Gosling nous surprend agrèablement pour son premier film en tant que metteur en scène! Imparfait mais original, "Lost River" contient tout de même une grande qualitè! C'est la sincèritè et la fraîcheur qui s'en dègage avec quelques fulgurances visuelles très apprèciables! Autant il y a pas mal d'influences qui sont facilement identifiables dans ce film (Malick, Refn, Lynch...), autant Gosling arrive à dèvelopper une ambiance assez unique dans son genre! Une oeuvre onirique et dèstabilisante, autant dans ses intentions de base que dans le contenu du rèsultat final, qui raconte en gros la trajectoire d'une famille en galère dans une ville sinistrèe aux Etats-Unis! Au fur et à mesure que l'intrigue avance, on trouve l'esprit et le ton du mètrage avec des plans qui transperce tout, jusqu'à nous èblouir! L'interprètation est excellente, chacun des acteurs vivant plus qu'il ne joue son personnage : Christina Hendricks en mère cèlibataire, Saoirse Ronan en ado hypnotique et insaisissable, Reda Kateb en chauffeur de taxi...N'oublions pas de citer Barbara Steele, l'ègèrie de Mario Bava, qui complète un casting hors norme! Des faiblesses dans le propos avec tous les dèfauts et les qualitès d'un premier film mais Gosling essaye des choses et passe en revue tous les cauchemars de l'Amèrique avec une maturitè dèconcertante! Ainsi d'images en images, de nèons en nèons, "Lost River", est-il un règal pour l'oeil et à ce titre mèrite d'être vu sur grand ècran! On a hâte de voir le prochain long de Ryan Gosling derrière la camèra! Vu au « Gaumont-Bienvenüe Montparnasse » , à Paris, dans le 15ème! Obligation m'ètant faite de vous en tenir à mes impressions premières, mais rigoureusement personnelles et sincères, oserais-je confesser combien, au sortir de la salle, je me sentais portè par les images, l'ambiance et la B.O qui suit, ordinairement, la frèquentation du chef d'oeuvre ? Certes, "Lost River" n'en ai pas un mais c'est une oeuvre diablement sombre et dèsenchantèe! Un film à revoir...
    benoitG80
    benoitG80

    3 312 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 avril 2015
    "Lost River" est pour Ryan Gosling un coup d'essai, mais aussi quasiment un coup d'éclat !
    Car notre acteur, devenu maintenant réalisateur, ne fait pas les choses à moitié et met d'ailleurs les pieds dans le plat, avec une prise de risque à tout casser...
    D'abord, même si c'est déjà dit et redit, il y a cette forme loin d'être gratuite !
    Une forme superbe, envoûtante, sidérante avec à chaque plan, une peinture, une toile qu'on adorerait avoir chez soi...
    Des couleurs, des harmonies, un jeu de contrastes énorme, tout cela d'une beauté incroyable à en rester subjugué tout simplement, où on ne peut que ressentir les inspirations de certains grands peintres qui sont évidentes !
    Une recherche esthétique dont pas mal de références cinématographiques résonnent aussi immédiatement, Terence Mallik, David Lynch, et bien sûr Nicolas Wending Refn lui-même.
    Mais malgré tout Gosling a osé avec une audace folle et sur ce point, c'était le bon choix à faire d'autant plus que c'est franchement réussi !
    Et ce qui l'est doublement, c'est que cette beauté des images n'est pas uniquement formelle, car elle est au service d'une histoire terrible loin d'être un conte même si elle en a l'aspect et la teneur...
    La ville sinistrée de Détroit en est déjà le théâtre et d'une manière bien différente du très réussi "It Follows".
    Ici, c'est presqu'une ville fantôme en lambeaux qui se cangrène, qui disparaît de jour en jour, déshumanisée qu'elle est tout en devenant la proie de dangereux loups humains, où la survie ne tient qu'à quelques fils de cuivre...
    La violence est à l'état brut, tranchante, imprévisible, ou alors sournoise comme en sourdine selon le prédateur qui se trouve en face, du chef de meute improvisé et assoiffé au banquier rusé et pervers au double visage...
    Les quelques personnages qui essaient de faire avec ou d'y échapper, sont brossés à travers deux familles piégées par leurs dettes et ces maison en ruine, mais qui ruinent aussi leurs occupants !
    Pour cela, les acteurs sont complètement à l'image du film, tour à tour étranges, touchants, effrayants et même monstrueux selon le rôle qu'il leur est réservé, de l'univers de ce cabaret labyrinthique et angoissant à celui d'une maison occupée par une grand-mère atteinte du syndrome de Diogène.
    Le héros Bones un peu dans le style de Ryan Gosling lui-même est émouvant à la façon qu'il a de porter et de protéger sa famille dont la mère fait ce qu'elle peut aussi, alors qu'elle est aussi prise en étau !
    Avec peu de paroles, Iain de Caestecker et Christina Hendricks sont étonnants tout comme chaque second rôle, que ce soit Éva Mendes ou Ben Mendelssohn.
    Beaucoup de symboles émergent ici et là, beaucoup d'éléments comme le feu très présent et significatif, puis aussi cette cité engloutie à peine suggérée, ultime espoir pour Bones...
    Ce film âpre, dur, violent et sans concession n'est absolument pas édulcoré ou adouci par cette esthétisation très aboutie, puisqu'au contraire cette atmosphère bien particulière le rend encore plus prenant, encore plus angoissant qu'il ne l'est réellement !
    C'est donc bien un tout de force et de génie de la part de Ryan Gosling d'y être arrivé si vite et avec tant de brio...
    Bien sûr cet univers onirique et ces personnages taiseux pourront surprendre et déstabiliser, mais je conseille vivement de découvrir cette première réalisation à mon avis superbe et puissante, originale mais surtout très personnelle !
    Edgar L.
    Edgar L.

    184 abonnés 271 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 avril 2015
    Ryan Gosling a donc décidé de nous plonger avec fracas au coeur d’un conte de fées virant très vite au cauchemar. Au sein d’une ville américaine qui a subi de plein fouet la crise économique, une famille composée d’une mère et de ses deux fils tente tant bien que mal de survivre économiquement face au fatalisme ambiant. Dans cette Amérique profonde, toutes les maisons sont abandonnées les unes après les autres et détruites par des ogres de la finance. Le héros, un jeune homme en manque d’argent pour sauver la maison de sa mère, part à l’aventure dans un univers dévasté afin de récupérer du cuivre et de le revendre à bon prix. Une vieille légende pointe une ville engloutie sous un lac artificiel comme la solution à tous les problèmes des habitants de la région. Y plonger et en sortir un objet permettrait ainsi de rompre la malédiction les ayant frappés. La quête de survie de la famille les pousse à accepter des boulots totalement incroyables qui donnent lieu à des scènes hallucinantes et totalement surréalistes.

    [...]

    Il est clair que Gosling s’est inspiré pour ce film de cinéastes importants qu’il a côtoyés ou non. Telle une éponge, il a totalement ingurgité le style de Nicolas Winding-Refn, réalisateur du mythique Drive. Il nous invite dans une drôle d’expérience pleine de noirceur et souvent proche du cauchemar. Son premier essai démontré une certaine habilité à manier la caméra, mais il semble encore trop influencé par Winding Refn ou David Lynch pour imposer sa propre patte. On ne pourra en tout cas pas reprocher au film un manque de générosité tant il est opulent en effets de style et autres jeux de caméra.

    [...]

    Il est clair que ce premier film de Ryan Gosling en tant que réalisateur est loin de nous embarquer et nous laisse souvent à quai. Trop lent et avec un scénario peu consistant, seuls les acteurs semblent remonter quelque peu le niveau. Comme bridé par les influences assumées qu'il entretient avec Winding Refn ou David Lynch, Gosling a du mal à étonner et rend une copie qui semble presque ne pas être la sienne. Pourtant, il est clair que le jeune acteur a des talents évidents de réalisation et qu'une fois affranchi de ces influences, il saura enfin exprimer totalement son talent.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 13 avril 2015
    Gosling situe son histoire dans une Amérique post crise des subprimes où les villes sont fantômes et les maisons sont brûlées (on voit beaucoup de choses brûler dans ce film). Tout cela est filmé à Détroit, ville traduisant bien la chute d’un empire auparavant prospère. Chacun essaye de s’en sortir comme il peut : supplier le banquier et se retrouver à faire un job pas très classe (au summum du glauque mais pas de spoiler), s’attirer des ennuis en essayant de voler le caïd du coin, ou lutter contre des moulins à vent en essayant de briser “une malédiction”. Mais on s’aperçoit rapidement que l’histoire est très décousue. On a du mal à comprendre où il veut nous emmener. Ce film est censé être un conte pour adulte, un “Dark Goonies” selon Gosling, mais malheureusement on ne retrouve pas cet esprit ici. Les adolescents sont peut-être trop vieux pour se raccrocher à cette idée de ville maudite. (Lire la suite sur le blog)
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 10 avril 2015
    Malgré parfois de superbes plan et une esthétique particulièrement travaillée. On se demande tout le temps où va l'histoire qui au final n'a vraiment aucun sens. Quelques lenteurs et une noirceur parfois dérangeante vienne terminer ce premier film.
    HamsterPsycho
    HamsterPsycho

    91 abonnés 1 180 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 17 avril 2015
    Mon dieu, un film à vite oublier, pour Ryan Gosling comme pour les spectateurs. Ne vous y trompez pas, contrairement à ce qui est dit, il n'y a ni thriller ni fantastique dans ce film - enfin si, peut-être 8 secondes de fantastique pas plus. Je n'ai pas saisi le but de l'histoire ni l'utilité de tout ce malsain. Si le but était de dire que Christina Hendricks est prête à tout pour sauver sa maison et ses enfants, il y avait d'autres façons de le faire. Alors si vous n'avez pas aimé Only God Forgives, vous n'aimerez pas non plus celui-ci.
    Quand l'esthétisme l'emporte totalement sur le sens, voilà le résultat.
    Malgré un film relativement court de nos jours, j'ai eu l'impression d'être resté 3 heures devant le film avec une furieuse envie de partir en cours de route...
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 11 avril 2015
    Un premier essai de Ryan Gosling assez navrant, décevant et finalement inquiétant quant à la santé mentale du jeune éphèbe. Un film sans logique, sans histoire construite, qui avance lentement dans une atmosphère pesante et angoissante sans lyrisme.
    Une utilisation excessive des procédés actuels esthétiques tels que les focus de 3 min sur la lumière floue et évanescente d'un lampadaire désaffecté sur un fonds sonore fort désagréable.
    Finalement je m'inquiète pour la santé mentale du beau blond ô combien célèbre qui nous fait preuve d'un profond dérangement psychique.
    trineor
    trineor

    172 abonnés 33 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 avril 2015
    Je n’avais pas pensé en entrant dans la salle que j’en ressortirais aussi ébloui.

    Pourtant la bande-annonce ne manque pas de fidélité au film ; elle donne une idée assez exacte de ce qu’il est, que ce soit sur le plan de l’ambiance ou du style. Mais bien sûr un film prend mieux son temps que ne le peut une bande-annonce – du moins quand à la tête du film il y a quelqu’un soucieux de proposer du vrai cinéma, qui se contemple et dont on puisse s’imprégner. Il faut reconnaître, même si ses choix artistiques en tant que comédien le laissaient assez présager, que Ryan Gosling à la réalisation a ce sens de la lenteur où tout prend une dimension supérieure : quelque chose se dégage de plus enveloppant, plus sensuel, plus sordide aussi que ne le disaient les premières images.

    Il y a là toute une série de visions assez obsédantes qui hantent l’esprit des heures après avoir quitté la séance. Il y a une atmosphère unique, mélange d’onirisme cauchemardesque, de réalisme assez dru, de violence et d’intimisme sentimental un peu adolescent ; le tout n’étant en aucun cas réductible aux influences lynchiennes, refniennes, malickiennes, etc. que tout le monde aura déjà identifiées maintes fois – sans à peu près jamais relever qu’un cinéma irrigué tout à la fois de sèves aussi dissemblables que peuvent l’être celles de Lynch, Winding Refn, Malick, Cianfrance ou Gaspar Noé, ne peut pas *ne pas* être une proposition artistique nouvelle dont il y ait à parler en propre. Dans l’accueil tout tiède qu’a reçu Lost River, tout s’est passé au contraire comme s’il avait fallu, parce que Gosling est Gosling et qu’il représente ce qu’il représente, que le crédit de sa créativité lui soit retiré au bénéfice de ses inspirateurs dont il ne serait en somme que le pasticheur ; rien n’est plus éloigné de la réalité de ce film, qui, s’il n’est pas encore mûri sous ses propres procédés, l’est déjà par ses propres obsessions et sa propre imagerie. Je n’ai même pas envie de dire que c’est éblouissant « pour un premier film » ; c’est assez éblouissant, tout court.

    S’il fallait pinailler l’on pourrait toujours trouver à redire, sur le sens du montage notamment – Gosling est clairement préoccupé par ses lumières et la composition de ses cadres ; il veut que chaque plan soit remarquablement beau en soi, mais il manque encore à l’évidence et à la fluidité de l’enchaînement, à la beauté des plans dans leur succession : Lost River reste trop exclusivement un "film à tableaux", qui n’a que peu le sens du mouvement. Par ailleurs l’utilisation de certains filtres et quelques légers effets de ralenti sans véritable utilité donnent à deux ou trois passages çà et là une touche trop sophistiquée ou trop clinquante, où l’on aurait préféré plus d’épure.

    Pour le reste, c’est une authentique proposition de cinéma.
    J’y ai senti des émotions profondes de sens, et des angoisses d’enfance : ces personnages tentant de retrouver dans le petit espace consacré de leur amour un univers bienveillant et plus sûr, qui paraît à tout instant devoir se fracasser sous la mâchoire d’un monde extérieur empli de vacarme et de peur (Bully et sa paire de ciseaux), de chantage, de volupté mêlée d’obscénité et de cruauté (le club d’amateurs d’horreurs du banquier) – la frontière protégeant de la violence étant toujours illustrée dans sa terrible et dérisoire fragilité : l’entrée d’une maison laissée sans verrou, le bois vermoulu de murs cédant sous un bulldozer, le pauvre plastique d’une coque séparant seul d’un homme aux pulsions malades, la porte d’un taxi plein de réconfort ouvrant directement sur la porte de l’enfer, etc. J’y ai trouvé aussi toute cette série d’images saisissantes que j'évoquais plus haut : ces rues désertées aux maisons décrépies, où les gens sont des fantômes qui errent et où la nature reprenant ses droits réensauvage tout ; la ville immergée ; les objets en feu ; le caïd monté sur sa voiture comme un seigneur sur son trône ; la grand-mère muette pétrifiée au milieu de ses souvenirs dans sa robe de deuil depuis on ne sait combien d’années ; l'entrée du club littéralement figurée en gueule de diable, etc.

    Les quelques critiques qui reprochent la faiblesse du scénario ou du récit passent évidemment très à côté : un film de ce genre n’a absolument pas pour propos de raconter quelque chose mais de dérouler un univers et de donner à le contempler. Il aurait aussi bien pu ne pas y avoir de narration, ce n’aurait pas été un problème tant celle-ci est secondaire, pour ainsi dire subsidiaire, seulement prétexte à entrecroiser des personnages qui eux-mêmes apparaissent moins comme des individualités que comme des figures, des archétypes, quasiment des idées.

    Quelque chose d’autre, aussi : Gosling sait filmer les visages, vraiment.
    Cela mérite d’être signalé, car grâce à cela il épaissit remarquablement la présence de ses personnages à l’écran ; il parvient à capturer dans la beauté et l’étrangeté de ses comédiens quelque chose d’assez ineffable.

    Le film donc est avant tout profondément personnel. Et comme je le disais, irréductible aux influences qui le travaillent. Mais s’il fallait désigner le film récent auquel il ressemble le plus pour donner une idée à qui lirait ceci de la veine dans laquelle placer ses attentes, je penserais en premier sans doute à Only God Forgives – en plus naïf, en plus tendre… et en moins magistral, tout de même. Gosling n’est pas encore Winding Refn. Mais qu’importe, il n’a pas à rougir : son film est magnifique.
    elbandito
    elbandito

    313 abonnés 945 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 avril 2015
    Pour sa première réalisation, Ryan Gosling met en scène un jeune inconnu, Iain De Caestecker, alias Bones, talentueux double de lui-même, et nous offre un cauchemar hypnotique à la photographie exceptionnelle (signée Benoit Debie) et à la musique envoutante de Johnny Jewel. S’il s’inspire fortement des "giallo" sanguinolents du cinéma italien et du cinéma de Stanley Kubrick, Nicolas Winding Refn, David Lynch ou encore Jim Jarmusch, jamais Gosling ne parvient à créer l’extase générée par ses pairs dans leur œuvre personnelle, ni même trouver un juste équilibre pour que sa première œuvre prenne sens. Au final, un film complètement barré, presque malsain, aussi beau qu’une œuvre d’art mais au scénario bancal et vide de sens quant à la motivation des personnages, excellentes et mystérieuses Christina Hendricks et Saoirse Ronan.
    islander29
    islander29

    755 abonnés 2 269 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 avril 2015
    Ce film est une peu comme une psychothérapie.....On y raconte des rêves......A vous d'en trouver le sens.......Le film est plus une succession de symboles (la maison en flammes, la plongée dans le lac, ces deux scènes reviennent comme un fil rouge....Les quelques personnages, cinq ou six, n'ont que peu de dialogues, en tout cas des dialogues jamais explicites et l'on continue d'errer dans une sorte de brume, entre David Lynch et des films comme "Only God forgives", qui ont vraisemblablement influencé sur Ryan Gosling, du moins sur le plan stylistique.....Comme on est dans la brume, on ne peut qu'imaginer le sens du scénario, les plus intelligents évidemment y poseront un sens, mais force est de constater pour conclure que le film a autant la capacité de plaire que celle d'égarer le spectateur c'est hélas cette option qui m'est échu......A vous de voir.....
    Zoé B.
    Zoé B.

    441 abonnés 118 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 avril 2015
    Marrant comme les films, ces temps-ci, nous arrivent par deux. Après l’imposture artistique ("Big Eyes" et "Un homme idéal"), puis le deuil ("Voyage en Chine" et "Les Chateaux de Sable"), le sujet de cette nouvelle semaine ne serait-il pas Christina Hendricks ? Christina Hendricks ou la mère courage. Dans "Dark Places" et "Lost River", qui portraitent tous les 2 une Amérique à bout de souffle, Kansas City vs Detroit, elle incarne en effet le même genre de personnage, une femme seule qui se débat pour sauver sa maison et assurer la survie de ses enfants. Très loin donc du rôle qui l’a rendue célèbre, la secrétaire pulpeuse de "Mad Men". Le film de Gilles Paquet-Brenner évoque la faillite des petites exploitations agricoles, celui de Ryan Gosling s’ouvre sur les ravages des prêts hypothécaires, le rêve américain s’y porte aussi mal. Mais la comparaison s’arrête là. "Dark Places" est ancré dans l’Amérique d’aujourd’hui, et si la crise du monde rural en est la toile de fond, c’est aussi une des clés de ce thriller très retors. "Lost River" au contraire est une fable, presque un film d’anticipation, le genre après la bombe. On y voit des gens qui tentent de survivre sur les décombres du monde. Sauf qu’il n’y a pas eu de bombe, pas d’apocalypse, juste la fin de l’industrie, la mort du travail. Gosling filme à son tour Détroit et ses cimetières urbains (qui avaient déjà inspiré "Only Lovers Left Alive" et le récent "It Follows") et en fait le décor de ce premier long foisonnant, bourré de fugurances, de trouvailles visuelles, mais qui ne perd jamais le fil de son récit. J’avais peur d’un caprice d’acteur, le truc boursoufflé ou on contraire la petite chose arty, mais Lost River est un film sacrément original et cohérent. Oui, original, même si on peut y reconnaitre l’influence d’un Lynch, période "Blue Velvet" et "Sailor et Lulla", ou d’un Winding Refn pour le côté clippesque, cette façon de monter sur la musique qui fatigue un peu. Cohérent aussi, parce qu’il ne fait jamais fourre-tout, bric à brac, goulbi boulga, et parce qu’il garde toujours le même principe narratif : la sensation plutôt que la psychologie. Pour ce faire, Gosling avait 3 alliés, 3 acteurs merveilleux qu’il filme au plus près: le jeune Ian De Caestecker, son double troublant, Saiorse Ronan qui comme toujours irradie l’image, et la scotchante Christina Hendricks dont je parlais plus haut. 3 autres raisons, s’il vous en fallait, de voir ce beau film. Coup d’essai, pas encore coup de maître, mais je suis assez pressée de découvrir la suite.
    tony-76
    tony-76

    1 009 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 avril 2015
    Il est arrivé... !! En compétition pour le Festival de Cannes, Lost River, le tout premier long-métrage de Ryan Gosling est à la fois mystérieux et passionnant. A Detroit, Billy est une mère célibataire. Elle habite avec ses deux enfants dans une ville très pauvre. Bones, l'un de ses fils, trouve un passage pour se rendre dans un monde fantastique et inquiétant, dont la route secrète mène à une ville sous-marine... Cette découverte les confrontera à de graves dangers. R. Gosling a choisi cette ville pour son allure de ville fantôme. Détroit a été fortement touchée par la crise économique de 2008. Un scénario original. Le cinéaste a tout misé sur l'ambiance, la photographie, le jeu des couleurs et sa bande sonore (merveilleuse). Il assume, aussi ses influences (Wending Refn, Lynch...) Et bien, le résultat est très satisfaisant. L'univers de ce monde s'avère exaltant. C'est vraiment bluffant, d'un point de vue esthétique ! On est transporté et fasciner dans cette ville plus qu'inquiétante. La mise en scène est d'une élégance absolue avec un rythme assez lent mais envoûtant, proche du film Drive. Des plans de caméra maîtrisés. L'oeuvre de Gosling est visuellement somptueux et référentiel. De plus, les décors sont très déstabilisant, tout comme son atmosphère noire, nocturne. Un casting remarquable. Avec Christina Hendricks qui est absolument sublime, Iain De Caestecker est une révélation et crève l'écran !! Saoirse Ronan est à son tour, crédible dans sa performance et Eva Mendes (la compagne du réalisateur) est séduisante en danseuse. Matt Smith alias le Doctor Who est flippant à souhait, également, Ben Mendelsohn. Et, petit français de la bande : Reda Kateb en faisant le chauffeur de taxi est très bon. Il y a une tension qui est omniprésente totalement captivante dans ce récit cauchemardesque. Pourtant, une petite faiblesse au niveau du scénario car le terme de la cité engloutie dans le film est assez sous-exploité. Peu importe, parce que la première réalisation de Ryan Gosling est sombre, parfois violent et poétique dans la fond. Pour tout vous dire, Lost River offre un thriller troublant au spectateur. Il signe une belle critique de la crise financière américaine et de l'abandon de certaines villes américaines tout en la laissant en arrière plan, de façon admirable. C'est avant tout, un ovni cinématographique. Un pari réussit du cinéaste ! Bravo à toi Ryan, et j'espère que tu continueras encore de nous surprendre pour ton prochain film.
    Julien D
    Julien D

    1 099 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 12 avril 2015
    C’est sans doute en jouant dans le film de George Clooney que Ryan Gosling s’est convaincu qu’un acteur est légitime à un poste de réalisateur et a alors franchi le pas pour signer un délire arty. Mais n’ayant aucun expérience en termes de réalisation et uniquement une vague histoire issue de ses souvenirs d’enfance (celle d’une légende sur une ville engloutie sous un lac artificiel), Gosling n’a fait que reproduire le style de quelques-uns de ses modèles, à commencer par son ami Nicolas Winding Refn dont il reproduit (avec l’aide de Benoît Debie, le chef opérateur de Gaspard Noé) les lumières hyper-saturées et à qui il emprunte le compositeur Johnny Jewel qui signe pour l’occasion une musique envoutante. Certains choix de mise en scène rappellent beaucoup les films de Terrence Mallick (les travellings sur le décor) ou Dario Argento (les scènes gores grand-guignolesques). Dans cet univers visuel et musical qui n’a rien de personnel, le réalisateur a imaginé un scénario dont le non-sens est directement issu du cinéma de David Lynch. Certaines scènes semblent même des redites des films de ce dernier, en particulier celle où Ben Mendelsohn se met à chanter qui rappelle fortement Blue Velvet. Mais le talent lyrique de Lynch n’est pas au rendez-vous et le résultat n’esn ait que plus brouillon et négligeable, ce qui se ressent surtout dans la fadeur des personnages que les acteurs n’arrivent pas à rendre attachants (on pense surtout à Reda Kated qui se voit octroyer un rôle parfaitement inutile). Privé de diffusion en salles aux Etats-Unis, Lost River ne doit son capital sympathie qu’à la renommée de son réalisateur, sans laquelle on n’aurait pas pardonné un tel manque de créativité.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 8 avril 2015
    Lost River réalisé par Ryan Golsing marque un tournant dans sa carrière, puisque que c’est la première fois qu’il réalise un film. Et pas n’importe quel film étant donné que « Lost River » est un film bien plus personnel qu’il n’y parait. Le réalisateur va nous encrer dans une ambiance oppressante à travers les vestiges d’une ville en perdition. Il s’est beaucoup inspiré de sa mère pour le personnage de Christina Hendricks, même chose pour le lac artificiel de son enfance. Il expliquait, lors d'une avant-première, qu’il se baignait dans un lac artificiel recouvrant une ancienne ville. Le scénario simple mais efficace suit le combat ou plutôt la survie d’une mère et son fils, tentant par tous les moyens de payer le loyer avant d’être expulsés.

    Lost River est un film visuellement brillant, la réalisation va primer sur le scénario. On devine, sur certains plans, l’influence du réalisateur de « Drive » Nicolas Winding Refn ou même de Stanley Kubrick, avec ses travelling verticaux rappelant « Orange mécanique ». La photographie signée Benoît Debie, connu pour « Enter the Void » et « Spring Breakers », est dans la même veine que ses films c’est-à-dire avec des couleurs et des lumières très épurées et stylisées qui vont magnifier les décors de cette ville en perdition. A travers la pauvreté et de l’atmosphère austère et froide régnant sur ville, la BO va de manière poétique, en même temps que la réalisation, embellir les décors où règne le néant. L’affiliation de la BO magnifique, notamment pour le morceau "Yes" du groupe CHROMATICS, et des plans vont aliéner une sensibilité aux images ainsi qu’aux dialogues à travers le regard illuminé des personnages.

    Au niveau du casting, tous les acteurs sont justes. A noter la présence de Reda Kateb récemment césarisé pour le film « Hyppocrate ». Son personnage a été bâti en improvisation au fur et à mesure du tournage, en même temps que ses dialogues parlant de la difficulté à vivre dans cette ville dénommée Lost River. En résumé « Lost River » est un film se fondant pratiquement sur une réalisation d’une qualité irréprochable, accompagnée d’une BO originale qui va adoucir et enjoliver les scènes ou, au contraire, les rendre oppressantes. Pour un premier film, Ryan Golsing signe un des meilleurs films du mois d’Avril et sans doute de l’année.
    SuperJS
    SuperJS

    22 abonnés 193 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 27 avril 2015
    Comment ai je pu rester jusqu'au bout de ce film sombre, aux longueurs interminables, dont on cherche désespérément le sens ??!!
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