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    Une femme disparaît
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    4,1
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    87 critiques spectateurs

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    shuffleup
    shuffleup

    3 abonnés 161 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 janvier 2024
    la premiere 1/2h dans l'hôtel se veut drôle mais est plutôt ennuyeuse mais dès que le train s'élance, commence un film réjouissant de paranoïa, puis de mystère, puis d'aventure. Très jolie fin.
    Hervé L
    Hervé L

    59 abonnés 598 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 décembre 2023
    Un film facile de la période anglaise d'Hitchcok le scénario est faiblard le suspens inexistant et les acteurs convenus. À voir à la télé... Et encore !
    Gablivildo62
    Gablivildo62

    2 abonnés 91 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 juillet 2023
    Film d'espionnage réalisé par Alfred Hitchcock pendant sa période anglaise en 1938. Ce n'est pas un chef d’œuvre, pas mal sans plus. Quelques clichés, notamment la bagarre dans le wagon à bagages, à la limite du ridicule et des personnages très stéréotypés (les deux Anglais et le médecin notamment). Il faut presque une demi-heure pour que l'intrigue démarre, ensuite on ne s'ennuie plus. Le duo Margaret Lockwood / Michael Redgrave fonctionne bien, Miss Froy jouée par Dame May Whitty est très attachante. Alfred Hitchcock apparait en caméo à la fin du film (on le voit, très rapidement, fumer une cigarette dans la gare).
    Charlotte28
    Charlotte28

    90 abonnés 1 717 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 juin 2023
    Un hybride générique entre comédie théâtrale, romances plus ou moins dramatiques, disparition (faussement) fantastique et espionnage étatique à l'air de récit de gangsters! Difficile donc de trouver l'équilibre idoine! Ainsi malgré ce savoureux humour British pince-sans-rire, de plaisants dialogues teints de sarcasme et un impeccable casting, l'intrigue perd irrémédiablement en crédibilité et affaiblit le suspense initial. Restent de plaisantes séquences à la galerie d'atypiques personnages!
    Gérard Roux Perso
    Gérard Roux Perso

    1 abonné 44 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 mars 2023
    Les films anglais d'Alfred Hitchcock ne sont pas les plus connus mais on y trouve se qui fera les chefs d'oeuvres américains à venir. La première partie de ce film est très ennuyeuses, on y présente les personnages certe mais je me suis ennuyé et j'ai failli décrocher. Une fois dans le train, la disparition de la femme donne au film une autre tournure : il y a du suspens, c'est inquiétant et tout ça est remarquablement rendu. Par contre des qu'on retrouve la femme ça redevient n'importe quoi et c'est sans intérêt.
    Marcelo_Di_Palermo
    Marcelo_Di_Palermo

    5 abonnés 151 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 février 2023
    Excellent film, une disparition dans le huis clos d'un train, qui fait penser un peu au crime de l'Orient Express. Atmosphère hitchcockienne et charme d'un vieux film en noir et blanc
    Lumos Nox
    Lumos Nox

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    4,5
    Publiée le 22 décembre 2022
    Voilà un film à conseiller pour toute personne hésitant à entamer Hitchcock par peur de l'épouvante !
    C'est ici un long-métrage léger et drôle que nous livre le réalisateur britannique. Thriller comique au rythme effréné et aux allures burlesques, personnages hauts en couleur (c'est un euphémisme), Margaret Lockwood... que demander de plus ?
    Les deux personnages principaux, castés à la perfection, sont redoutablement attachants - malgré parfois un caractère un peu (trop ?) prévisible, mais c'est sans nul doute les autres que l'on retient le plus facilement : le duo britannique d'amateurs de cricket (gé-nial), la nonne spoiler: à talons hauts
    , le couple adultère... Hitchcock donne à chacun une place satisfaisante - qu'elle soit au premier ou au second plan. Michael Redgrave est adorable, Margaret Lockwood est charmante, leur duo est délicieusement complice : ça marche !
    Au niveau de l'intrigue, on est conquis : plot-twist, tension, bagarres... tout le train (le film est majoritairement tourné en studio) est exploité - et, donc, le huis-clos !
    Bref, avant sa période Hollywood, Hitchcock tourne son dernier "britannique" (ça se sent) et c'est très réussi, évidemment.
    On note la dimension politique : ce pays imaginaire a bien des allures de l'Allemagne, la guerre se profile. Et puis, c'est presque queer !
    Ricco92
    Ricco92

    175 abonnés 2 081 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 mars 2022
    Une femme disparaît est un des films les plus connus de la période anglaise d’Alfred Hitchcock. Il faut reconnaître que le cinéaste, qui était en pleines négociations avec David O. Selznick pour partir aux États-Unis, y fait preuve de tout son talent. Effectivement, il montre comment gérer une intrigue pouvant facilement tomber dans l’absurde tout en restant dans le domaine du suspense. De plus, il arrive à travers ce scénario parfaitement mené à inclure des commentaires discrets sur l’actualité spoiler: (le plus connu étant sa critique des accords de Munich avec la séquence où un homme se fait abattre alors qu’il tend un mouchoir blanc)
    .
    D’un point de vue technique, Hitchcock peut exploiter admirablement un budget loin d’égaler ceux de ses futurs films hollywoodiens (seule l’utilisation de maquettes retranscrit cette pauvreté relative) en partie grâce au fait que le film se déroule uniquement pendant une heure dans un train.
    Dès qu’on monte dans celui-ci, le long-métrage devient clairement un des meilleurs de sa période anglaise où le suspense supplante, tout en conservant une petite part, la comédie qui caractérisait une exposition des personnages que l’on pouvait juger un peu longue (il faut attendre 24 minutes avant que l’on puisse comprendre que l’on est dans une histoire à suspense) même si le cinéaste y exploite certaines de ses thématiques spoiler: comme l’évocation de l’homosexualité quand les personnages de Charters et Caldicott sont obligés de dormir dans le même lit et se partage un seul pyjama (alors que, logiquement, ils auraient dû en avoir chacun un malgré le contretemps qu’ils ont rencontré). On pourra d’ailleurs noter que ces deux personnages comiques marquèrent tellement dans le film qu’ils furent réutilisés deux ans plus tard dans Train de nuit pour Munich de Carol Reed et qu’ils furent repris régulièrement par leurs interprètes (Basil Radford et Naunton Wayne) au music-hall et à la radio
    .
    Enfin, il ne faut pas oublier de noter qu’Hitchcock, à l’image de ce qu’il fera avec Lifeboat ou Les Oiseaux) choisit de ne pas accompagner son récit par de la musique extradiégétique afin de renforcer l’importance que la musique intradiégétique revêtira au cours de l’intrigue.
    Ainsi, même si on peut lui reprocher une première demi-heure un peu longue et trop axée sur la comédie, Une femme disparaît devient dès la montée dans le train et le lancement réel de l’intrigue un incontournable de la filmographie hitchcockienne et très clairement une de ses meilleures œuvres anglaises.
    selenie
    selenie

    5 407 abonnés 6 007 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 novembre 2021
    Le plus impressionnant dans ce film est toute la métaphore sur la situation géo-politique en Europe centrale et qui prophétise les futurs accords de Munich. Nul doute que le pays imaginaire ne trompait déjà personne à l'époque de la sortie, les nazis sont évidemment en filigrane, et surtout Hitchcock impose subrepticement une opinion certaine sur la position à adopter par le Royaume-Uni. Hitchcock en visionnaire... Le cinéaste mélange les genres, film d'aventure, drame, polar, thriller mais cette fois les genres sont plus marqués, les césures par des ruptures de tons permettent de passer d'un genre à l'autre. C'est un parti pris toutefois par toujours probant, par exemple il y a des parties plus bavardes, d'autres qui ne semblent là que pour permettre un peu de spectaculaire comme la fusillade finale, puis il y a un peu trop de séquences invraisemblables : le plus gros soucis est qu'on se demande qui serait vraiment parti enquêter pour une personne qu'on connaît pas et, surtout, en quoi une passagère qui n'est plus à sa place serait suspect ?! Mais il y a aussi une bonne dose d'autodérision où comment montrer tout le flegme so bristish lors de la fusillade qui ne peut que faire sourire.
    Site : Selenie
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    3 346 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 11 mai 2021
    Certains peuvent considérer que Une femme disparaît fonctionne à plusieurs niveaux mais j'ai eu tendance à considérer qu'il n'était capable de se concentrer à aucun niveau. En ce qui concerne l'aspect thriller de l'histoire je n'ai pas été capable de suspendre mon niveau d'incrédulité dans la mesure requise. Quant à l'aspect comique il y a eu quelques répliques intelligentes qui m'ont fait rire mais le niveau général de bêtise a semblé saboter les autres aspects du film. Prenez la bagarre absurde dans le wagon cargo par exemple. La seule façon dont le film a fonctionné pour moi était en tant qu'allégorie politique il y a les deux gentlemen anglais obsédés par les scores de cricket et ne voulant pas être impliqués dans l'intrigue la guerre imminente. Il y a l'avocat plus soucieux de sa réputation que de dire la vérité au système judiciaire britannique distant, le pacifiste agitant son drapeau blanc et se faisant abattre par naïveté, la sérieuse Margaret Lockwood la Cassandre qui voit la vérité mais que personne ne veut écouter. Les connotations politiques sont certes sérieuses mais elles sont banalisées par l'inanité de l'histoire. Les vingt premières minutes dans l'hôtel étaient si ennuyeuses et statiques que j'ai failli abandonner à ce moment-là mais j'ai persisté pour découvrir quelques qualités rédemptrices. Lockwood et Redgrave forment un couple amusant, Naunton Wayne et Basil Radford jouent bien l'un contre l'autre, Dame May Witty est un délice et il y a un travail de caméra intéressant. Mais pour moi les points négatifs l'emportent sur les points positifs...
    JCADAM
    JCADAM

    3 abonnés 366 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 avril 2021
    Loin d'être le meilleur des Hitchcock ça reste un bon film, cependant l'intrigue met assez de temps à se mettre en place, mais elle reste néanmoins intéressante et intrigante. De plus les dialogues sont un peu trop présents toutefois ils sont bons. Puis je n'ai pas totalement accroché le suspens est moins présent que dans d'autre Hitchcock et on savait rapidement qu'il y avait un complot derrière tout cela ou une histoire pas net, du coup il n y avait pas trop de rebondissements et de surprises. Ça reste un bon moment de cinéma tout de même.
    stans007
    stans007

    17 abonnés 1 232 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 février 2022
    Comédie policière se déroulant principalement dans un train en provenance des Balkans. Un étrange mystère traité à la façon d’une bande dessinée à l’humour parfois caricatural. Le scénario, résolument invraisemblable et riche en coups de théâtre rocambolesques, donne un film farfelu et comique, avec pas mal de sous-entendus, dans lequel Margaret Lockwood étincèle. Au final un bon divertissement.
    BamboMF
    BamboMF

    76 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 janvier 2021
    The lady vanishes (titre français Une femme disparaît), est l’avant-dernier film britannique réalisé par Alfred Hitchcock avant sa carrière étasunienne. Dans la lignée de plusieurs de ses précédentes œuvres, il y est question d’espionnage, même si ici cette notion est quelque peu secondaire. Qu’importe, en dépit d’une première partie sans réelle action, ce film fut un énorme succès, et l’on comprend aisément pourquoi : le rythme haletant de la seconde partie (les deux tiers du film), la parole véridique de la jeune femme laissant ses interlocuteurs dans l’incrédulité ou les obligeant à de mystérieux mensonges, exercent sur le public une réelle adhésion à l’intrigue.

    L’histoire débute dans un hôtel en pleine montagne, pris d’assaut par de nombreux clients étrangers à l’annonce d’une avalanche ayant bloqué la voie ferrée, repoussant le départ du train au lendemain. La première partie du film permet ainsi au spectateur de se familiariser aux différents personnages qui s’y rencontrent ou s’y opposent. La légèreté de ces scénettes est toutefois entachée par l’étranglement d’un guitariste interprétant un chant traditionnel au pied de l’hôtel… Le lendemain matin, au départ du train, la jeune Iris Henderson, anglaise en partance pour son propre mariage, fait plus ample connaissance avec une dame d’un âge respectable. Les deux femmes se lient d’amitié. Cependant, pendant le trajet, après un assoupissement consécutif à un choc cérébral survenu à la gare, Iris ne retrouve plus sa nouvelle amie. Elle part à sa recherche, sondant de nombreux témoins qui tous, pour des raisons différentes, affirment qu’elle a toujours été seule, et que la femme dont elle parle n’a jamais existé. Va s’ensuivre une enquête qui plongera Iris et Gilbert Redman, un homme avec lequel elle s’était fâchée la veille, en plein cœur d’une histoire d’espionnage entre pays ennemis.

    La maquette du long travelling du début (partant de la montagne, des rails recouverts de neige, jusqu’à la fenêtre de l’hôtel) est d’un réalisme saisissant pour les moyens de l’époque. Hitchcock comme à l’accoutumée, use de beaucoup d’humour (telle la scène de bagarre dans le wagon de bagages) et de symbolique (parfois licencieuse, telle la bouteille posée sous Iris en déshabillé à l’hôtel, ou indicative, telle la pièce de monnaie au sol qui laisse comprendre à la fois la mort certaine du guitariste et que le mobile n’est pas l’argent). Fait assez rare dans sa filmographie, le réalisateur a pris le temps de mettre en place la personnalité des différents personnages. On s’attarde ainsi longuement sur deux amis anglais, dont l’homosexualité potentielle est très subrepticement suggérée lors de la descente de l’escalier, par un arrêt extrêmement rapide face à deux autres hommes ensemble. Hitchcock se joue toutefois du spectateur : si l’on suit longuement et avec sympathie les deux compères à l’hôtel, ils deviendront par la suite des personnages secondaires !

    Une femme disparaît est un film que l’on prend plaisir à visionner plusieurs fois. Même s’il est narratif, et ne crée pas de sentiment d’inconfort chez le spectateur comme le réalisateur prend régulièrement plaisir à le faire, ce qui n’en fait pas à proprement parler un film de veine hitchcockienne, il est un classique qui brille par son intelligence de l’enchaînement d’atmosphères opposées. Librement inspiré d’On ne meurt vraiment qu’une fois d’Ethel Lina White, on passe en effet d’une pure comédie à une intrigue d’espionnage puis à un conflit armé, le tout en restant parfaitement cohérent !
    GéDéon
    GéDéon

    54 abonnés 443 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 janvier 2023
    En 1938, Alfred Hitchcock réalise son avant-dernier film produit en Grande-Bretagne. Le scénario peut être découpé en trois parties distinctes d’inégale valeur. La mise en place de l’histoire avec la présentation des différents personnages bloqués dans un hôtel est plutôt réussie, avec une touche d’humour bien spécifique. De même, toute l’intrigue dans le train autour de cette femme qui a disparu est vraiment haletante. On ne sait plus qui croire ! Malheureusement, le dénouement est complètement bâclé et décevant, laissant un goût amer. Bref, un classique qui s’épuise sur la durée.
    Jack G
    Jack G

    2 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 avril 2020
    Après le succès de Jeune et innocent en 1937, Alfred Hitchcock, au sommet de son art en Grande-Bretagne, commence à jouir d’une grande réputation outre-Atlantique et s’apprête à conclure la décennie des années 1930 avec un thriller d’espionnage qui n’est pas sans faire penser au cadre et à l’atmosphère de l’une des œuvres majeures d’Agatha Christie, Le Crime de l’Orient-Express, publié seulement 4 ans plus tôt.
    Ce rapprochement est toutefois à nuancer. Là où Agatha Christie s’inspire d’une affaire médiatique de kidnapping, Alfred Hitchcock déroule son récit à la lumière de la menace nazie grandissante, un an avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Attribuer le rôle des méchants de ses films aux représentants de cette idéologie ténébreuse n’est pas chose nouvelle dans la filmographie du cinéaste, qui a commencé cette pratique dénonciatrice dès 1933, avec L’Homme qui en savait trop.
    Au départ, ce projet cinématographique n’était pas confié au maître du suspense, mais à Roy William Neil, producteur à la Gainsborough Pictures, contraint de laisser sa place après une blessure durant les premiers jours de tournage et un incident diplomatique avec la Yougoslavie relatif au traitement négatif des autorités du pays dans le script du film. Hitchcock arrive et remanie l’équipe du film, puis modifie le scénario en y ajoutant un ton léger et comique, qu’il mélange au genre dramatique de l’intrigue initiale. Il invente un nouveau pays, la Bandrika, et change quelques éléments scénaristiques.
    Ce nouveau long-métrage, basé sur le scénario du roman « The Wheel Spins », se tient presque à huit clos, dans la mesure où les décors varient peu. Dans une première partie au ton presque intégralement comique et proche du vaudeville, introduite par la maquette d’une gare faisant penser à celle de Jeune et innocent, les différents personnages sont présentés et introduits entre les murs d’un hôtel plein à craquer. Dans la seconde, le train en direction des Balkans voit se dérouler l’intrigue principale et dramatique, l’enlèvement de Miss Froy, une vieille dame anglaise en apparence ordinaire. Pour mener l’enquête, une jeune héritière américaine prête à se marier, Iris Mathilda Henderson, et un musicien fantasque et vif d’esprit, Gilbert Redman, s’associent pour interroger les différents témoins. Néanmoins, chacun d’entre eux dispose d’intérêts personnels qui les motivent à ne pas coopérer et qui font d’eux autant de suspects potentiels. Dans cette partie de Cluedo grandeur nature, nos deux détectives en herbe font fonctionner leurs cellules grises et mettent leur réflexion en commun jusqu’à mettre à jour un vaste complot impliquant des agents à la solde d’une autorité faisant penser à celle du régime nazi. A la veille de la Seconde Guerre mondiale et alors que cette idéologie menace l’Europe, Hitchcock stigmatise clairement le pacifisme, dénonce la neutralité et soutient l’entrée en guerre de l’Angleterre contre l’Allemagne. Le passager du train qui agite un mouchoir blanc est tué tandis que les deux amis anglais, représentants de la détermination britannique et longtemps restés indifférents au drame qui se joue dans le train, prennent les armes pour sauver le petit groupe d’une mort certaine.
    Pour porter son film à l’écran, Hitchcock fait confiance à deux inconnus : Margaret Lockwood, qui n'a alors que quelques seconds rôles derrière elle, et Michael Redgrave, célèbre au théâtre, qui obtient son premier et plus grand rôle au cinéma. Ce duo crève l’écran, prolongeant celui de Robert Donat et Madeleine Caroll dans Les 39 Marches, dans une même dynamique de séduction.
    De l’arrivée mouvementée et comique dans l’hôtel à l’épilogue au registre plus sérieux, le rythme ne faiblit jamais et le spectateur se retrouve coincé dans ce train, emporté dans cette enquête le long des chemins de fer. Dans ces wagons qui se suivent, les apparences sont trompeuses et on se rend compte à quel point le cinéaste a pu s’amuser à perdre le public avec des fausses pistes et des zones d’ombres. Pris au jeu, difficile de cacher son propre plaisir à participer avec le couple de premier plan pour dénouer cette affaire énigmatique.
    Quelques mois plus tard, après une dernière production (La Taverne de la Jamaïque), la période anglaise d’Hitchcock s’achève. Celle qui a offert ses premiers succès au réalisateur et qui lui a permis d’améliorer ses techniques cède sa place aux studios Hollywoodiens, qui donneront naissance aux plus grandes réussites hitchcockiennes.
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