Mon compte
    La Tête haute
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "La Tête haute" et de son tournage !

    Cannes 2015

    Ce film est présenté Hors Compétition pour l'ouverture du Festival de Cannes 2015. Emmanuelle Bercot est la deuxième réalisatrice de l'histoire à ouvrir le festival, après Diane Kurys pour Un Homme Amoureux en 1987. C'est également à Cannes que Bercot fut découverte en 1997 avec son court-métrage Les Vacances.

    Nouveau né

    C'est avec ce film que le jeune acteur Rod Paradot fait ses débuts au cinéma.

     

    Il s'explique

    Lors de l'annonce de la sélection officielle, Thierry Frémaux a tenu à justifier son choix de film d'ouverture : "Le choix de ce film pourra paraître surprenant au regard des codes généralement appliqués à l’Ouverture du Festival de Cannes C’est évidemment le reflet de notre volonté de voir le Festival commencer avec une œuvre différente, forte et émouvante. Le film d’Emmanuelle Bercot dit des choses importantes sur la société d’aujourd’hui, dans la tradition d’un cinéma moderne, pleinement engagé sur les questions sociales et dont le caractère universel en fait une œuvre idéale pour le public mondial, qui sera au rendez-vous à Cannes."

    Lieux de tournage

    La région Nord-Pas-de-Calais a partiellement financé le film (environ 3% du budget total). Il est donc logique que l'équipe soit venue poser ses caméras pendant plusieurs semaines à Dunkerque. Auparavant, des scènes ont été tournées à Amiens, à Boulogne-sur-Mer, dans l'établissement pénitentiaire pour mineurs de Meyzieu et dans le Vercors en région Rhône-Alpes.

    Retrouvailles

    Ce n'est pas la première fois que Benoît Magimel et Catherine Deneuve tournent ensemble devant la caméra. Leur première collaboration date de 1996 sur Les voleurs d'André Téchiné. La grande dame du cinéma était également à l'affiche d'Elle s'en va, la précédente réalisation d'Emmanuelle Bercot.

    Bigger than life

    La dernière fois qu'un film suivait la vie d'un garçon sur plusieurs années, c'était Boyhood de Richard Linklater. L'intrigue se déroule d'ailleurs sur une période similaire, celle du passage à l'âge adulte, puisque le spectateur suit Malony de 6 à 18 ans. Reste à savoir si ce film sera aussi bien accueilli que son prédécesseur.

    Belle de jour

    Emmanuelle Bercot a fait part de son envie de "jouer avec le mythe Deneuve". L'actrice a été d'un grand soutien pour la réalisatrice : "Tous ses rôles nous habitent inconsciemment, nous cinéastes. Il faut se l'approprier : j'avais envie de découvrir des choses chez elle. Elle a réussi à me surprendre par sa liberté de jeu, par la façon dont elle s'est abandonnée, par tous les cadeaux qu'elle m'a fait dans ce film."

    Pas anodin

    Emmanuelle Bercot est une habituée des films aux sujets délicats. Clément, son long-métrage sorti en 2001, racontait l'histoire d'amour improbable et dérangeant entre une femme et un jeune garçon de 13 ans.

    Expérience de terrain

    Emmanuelle Bercot s’est directement inspirée de l’expérience de son oncle qui s’occupait d’un camp de jeunes délinquants en Bretagne, dont un jeune en particulier qui était issu d’un milieu difficile. Conscience de sa chance, une fascination intense pour ces adolescents s’est emparée d’elle. Elle a tenté de comprendre leur comportement, le refus des conventions, de l’autorité et surtout la dévotion de son oncle. Cette expérience l’a tellement marquée qu’elle a envisagé de devenir juge des enfants.

    Un film, une phrase

    Une citation en particulier, provenant du livre d’un juge, synthétise le cœur du film : "L’éducation est un droit fondamental. Il doit être assumé par la famille et si elle n’y parvient pas, il revient à la société de l’assumer…". C’est au cours d’une de ses lectures qu’Emmanuelle Bercot est tombée dessus, alors qu’elle effectuait un travail de recherches approfondies. La phrase résume parfaitement le travail qui est fait pour ces mineurs écartés du système et la lutte pour l’éducation.

    Changement de sexe

    Pour jouer la juge, la réalisatrice avait initialement pensé à Gérard Depardieu. Elle cherchait une "autorité de cinéma" pour ce personnage et raconte que son oncle avait dit à une juge en parlant d'un garçon dont il s'occupait "Pour lui, vous êtes sa mère et je suis son père" ce à quoi la juge avait répondu "Non, vous êtes sa mère et je suis son père" et c'est en écoutant cette anecdote qu'Emmanuelle Bercot décida de faire du juge une femme.

    Sur les bancs d'école

    Marcia Romano, scénariste du film, et Emmanuelle Bercot sont deux anciennes camarades de La Femis. Bien qu'elles ne faisaient pas partie de la même promotion, les deux jeunes femmes ont écrit ensemble le court-métrage "Les Vacances". Puis, 10 ans se sont écoulés avant qu'elles ne manifestent le désir de collaborer à nouveau.

    Immersion

    Pour les besoins du film, Marcia Romano est allée faire un stage au Tribunal pour enfants de Paris qui a duré plusieurs semaines. Elle a notamment assisté à de nombreuses audiences, pénales et éducatives, qui l'ont fortement aidé pour le processus d'écriture. Par la suite, elle a accompagné des éducateurs dans des centres spécialisés.

    La belle personne

    Pour dénicher la perle rare, Elsa Pharaon, réputée dans le casting sauvage, a écumé les lycées professionnels. Après de longues recherches, elle a trouvé le jeune Rod Paradot à Satins où il faisait un CAP menuiserie. Romano et Bercot souhaitaient trouver quelqu’un qui ne stigmatise par la figure du délinquant, il fallait donc s’éloigner le plus possible des clichés habituels. De préférence, elles ne voulaient pas quelqu’un de typé, issu de l’immigration, avec des problèmes de drogue ou qui fasse partie d’un gang. L’autre difficulté résidait dans le fait de trouver une personne capable de faire à la fois 13 et 17 ans.

    En équilibre

    Si le personnage de Malony a été compliqué à écrire, travailler avec Rod Paradot s’est révélé beaucoup plus simple. La difficulté pour l’acteur novice était de rendre cette "tête à claques" attachante. Le spectateur doit suivre un cheminement où il finit par l’aimer en comprenant ses fêlures ainsi que sa souffrance. Tour à tour, le film distille un sentiment qui oscille entre confiance et découragement, ce qui constitue un dosage très délicat à trouver selon la réalisatrice.

    Une évidence

    La pétillante Sara Forestier s’est imposée à l’esprit de la coscénariste réalisatrice dès la phase d’écriture. Pourtant, cette dernière a changé son fusil d’épaule et décidé de prendre une inconnue avant de se raviser. Une fois de plus, les essais avec Rod ont été décisifs. L’envie de l’actrice pour ce rôle avait quelque chose de viscéral ce qui n’a pas manqué de stimuler Emmanuelle Bercot.

    Actrice idéale

    Emmanuelle Bercot a rapidement su qu'elle voulait retravailler avec Catherine Deneuve. D'ailleurs, elle n'a pas attendu que la promotion d'Elle s'en va soit terminée pour lui soumettre le scénario de La Tête haute. La grande dame du cinéma a été quelque peu surprise mais son lien profond avec la réalisatrice l'a incité à accepter. Ce choix stratégique se justifie par la dualité qui sommeille en elle, cette autorité naturelle et le côté protecteur, presque maternel. Ce mélange correspondait parfaitement à la description du Juge qui est un personnage pivot.

    C'est le bon

    Interrogée sur les raisons qui l’ont poussée à engager Benoît Magimel, Emmanuelle Bercot répond simplement qu’elle a toujours été admirative de son travail. C’est un acteur qu’elle suit depuis son premier rôle dans La Vie est un long fleuve tranquille. La réalisatrice a été séduite par la manière dont il joue avec son corps, sa beauté et sa virilité. Néanmoins, le choix ne fut pas si évident puisque la cinéaste a pendant un temps envisagé de faire marche arrière et de prendre un parfait inconnu. C’est en voyant Magimel donner la répliquer à Paradot pendant les essais que l’hésitation se dissipa.

    Réalisme

    La réalisatrice a fait appel à des non professionnels pour jouer certains éducateurs. Ce choix n’est pas anodin puisqu’il avait pour but de confronter les acteurs à quelque chose d’inattendu, de risqué mais authentique.

    Choix artistiques

    La mise en scène de La Tête haute adopte un parti opposé à celui d’Elle s’en va. A la différence de ce dernier, les effets de mouvements et de liberté ont été abandonnés. Les scènes sont plus posées, statiques. Toutefois, Emmanuelle Bercot n’a pas souhaité adopter un style documentaire. Sa performance se situe dans le choix des axes, qui rappelle le point de vue qu’elle-même avait pendant son stage au tribunal. Pas moins de sept scènes se déroulent dans le même bureau, il a donc été nécessaire de se renouveler à chaque fois compte tenu des choses à capter dans les dialogues et les enjeux.

    Droit dans les yeux

    Une attention toute particulière est portée sur l'échange des regards, une caractéristique inédite dans le cinéma d'Emmanuelle Bercot. Ils prennent une importance capitale, à tel point que c'est devenu un enjeu de la mise en scène. Ces jeux de regards explicités par Magimel et Deneuve révèlent finalement plus de chose que les longs textes, ce qui est souligné par le montage.

    Retrouvailles

    Guillaume Schiffman, directeur de la photographie, est habitué à travailler avec Emmanuelle Bercot. Cette dernière avait une idée très précise du style dont elle voulait habiller son film : "J'avais envie d'accompagner l'aspect documentaire par une certaine tenue et une exigence visuelle'. Je ne voulais pas d'une lumière trop stylisée mais je voulais quand même une lumière qui s'affirmer, très travaillée. Dans le bureau de la juge -d'ordinaire très mal éclairé! - il n'y a jamais la même ambiance lumineuse. Avec Guillaume, on travaille toujours pareil. Je lui montre des photos qui m'inspirent et on en discute. Je ne voulais pas non plus appuyer la noirceur de cette histoire, je rêvais au contraire d'un film lumineux. Je n'ai pas hésité ainsi à faire ces images de Malony au milieu de la nature, comme pour apporter un certain souffle lyrique à cette histoire âpre..."

    Décalage musical

    Toujours par esprit d’éloignement des clichés, le film privilégie la musique classique. La facilité aurait été d’utiliser du rap mais Emmanuelle Bercot a refusé de souligner le monde de la délinquance par le biais de ce cliché. Elle a précisé d’ailleurs que Malony n’était absolument pas mélomane mais que l’opposition entre l’univers difficile et la musique prend en charge le souffle lyrique qu’elle recherchait.

    Que cache ce titre ?

    A l'origine, le film devait s'intituler "Double peine" mais le titre fut jugé ambigu, trop connoté dans l'univers judiciaire et l'esprit collectif. C'est Marcia Romano qui a eu l'idée d'utiliser les derniers mots du scénario car en réalité c'est exactement ce que raconte le film.

    Les secrets de tournage des films les plus populaires lors des 30 derniers jours
    • Civil War (2024)
    • Nous, les Leroy (2024)
    • Pas de vagues (2023)
    • Il reste encore demain (2023)
    • La Promesse verte (2024)
    • Dune : Deuxième Partie (2024)
    • Et plus si affinités (2024)
    • Kung Fu Panda 4 (2024)
    • Le Jeu de la reine (2023)
    • Godzilla x Kong : Le Nouvel Empire (2024)
    • Une vie (2023)
    • S.O.S. Fantômes : La Menace de glace (2024)
    • Borgo (2023)
    • Heureux gagnants (2024)
    • Hors-saison (2024)
    • Le Mal n'existe pas (2023)
    • La Malédiction : l'origine (2024)
    • Quelques jours pas plus (2024)
    • Rosalie (2023)
    • LaRoy (2023)
    Back to Top