Avis sur 31

Je suis assez partagé sur ce film. J'aime beaucoup les intensions de Rob Zombie, beaucoup moins le résultat à l'écran. En fait j'ai adoré le début et la fin du film, le côté ultra malsain du genre de clown démoniaque totalement fêlé, qui c'est vrai, fait bien meilleur Joker qu'un Jared Leto. Le film s'ouvre d'ailleurs sur lui, qui fait la causette pendant presque 10 min en plan fixe et regardant la caméra. Et franchement ça en jette... Cependant le film va très rapidement s'embourber avec des personnages peu intéressants et des situations qui ne le sont pas plus.

Toute la partie où ils sont dans leur van à faire et dire de la merde, j'ai trouvé ça passablement chiant. On a déjà vu ça, les dégénérés qui se promènent et qui vivent leur vie de plouc américains... Le film regagne de l'intérêt avec le début du "jeu" 31, où ils ont 12h pour survivre à différents pièges. Le concept est un peu un mélange de Saw et de Funny Games et c'est sympa ; le climat est, comme toujours chez Zombie, ultra malsain et ça j'aime... mais aussi un peu chiant... et ça, j'aime moins.

En fait je n'arrive pas à me passionner pour ce qu'il se passe à l'écran, pour le destin des personnages, etc. Donc forcément, ce n'est pas un film que j'ai adoré. Je pense qu'il y a un problème de rythme et un problème d'écriture des personnages qui les rendrait un peu plus intéressants, sans pour autant tomber dans les clichés habituels de la pucelle en détresse.

Mais au-delà du fait que je me sois un peu fait chier pendant plus d'une heure au milieu du film, il y a de vraies idées totalement grotesques (au sens premier de grotesque) qui collent vraiment bien à l'ambiance du film, les clowns, les tronçonneuses, le nain déguisé en nazi (si c'est pas du génie).

J'ai également bien apprécié la bande son du film, notamment une reprise (je dis ça de tête, donc je ne suis pas sûr du tout de mon coup) du thème de Suspiria, ou un truc approchant, qui renforce encore l'ambiance malsaine du film.

Et puis il y a cette fin avec ce clown fou...

En somme j'aime toutes les idées, moins ce que ça donne à l'écran mais si d'habitude on aime ce que fait Rob Zombie, je pense qu'on peut apprécier.

Rob Zombie, au regard de sa filmographie, je savais où je mettais les pieds avant le visionnage de ce film.
De temps en temps, aprés avoir regardé quelques gros Blockbusters, j'aime bien revenir à "la source", une bonne vieille série B, et quelquefois découvrir une pépite méconnue du 7ème art.
Ici donc, on se retrouve avec une bande de copains dans les années 70 qui se font enlever pour être jeté en pature à des tueurs sanguinaires...
Donc un peu de Hostel, de Running Man, le tout à la sauce années 70, car même la réalisation date de ces années là.
Acteurs en surjeux, scénes de sexe gratuites, plans figés (je ne pensais pas en revoir un jour) lors de la mort de certains, caméra à la ramasse et illisible lors des combats, rien ne sauve ce film.
Par peur d'être encore censuré par AlloCiné, je vais m'arrêter ici, pas la peine de perdre votre temps avec cette "perle", à moins d'être fan absolu de Rob Zombie.

Catastrophique, affligeant, creux, inutile, "31" ou le néant du cinéma d'horreur orchestré par Rob Zombie en personne. Quel fardeau !

31 met clairement une claque à tous les films d’horreurs sortis en 2016 au cinéma. Quel dommage qu’il ne puisse pas profiter d’une large diffusion pour montrer au public féru de Dans Le Noir ou The Visit ce qu’est un vrai film d’épouvante. Un film tellement fort qu’il pourrait en traumatiser plus d’un et qui ne laissera personne indemne. On ose imaginer ce que serait capable de nous proposer Rob Zombie avec un budget plus important lorsqu’on voit ce qu’il est capable de faire avec si peu. Définitivement l’un des nouveaux maîtres de l’horreur. [lire la critique complète sur le site]

31 est un film d’horreur américain réalisé par le chanteur de métal Rob Zombie.

L’entrée en matière est assez efficace, le spectateur est plongé dans une ambiance où toute la folie, les délires, les déviances semblent possibles, cela dans le contexte de l’Amérique profonde dans les années 70.

Un voyage entre ami façon Road Trip annonce le massacre à venir. Cette première partie, pose et travaille bien les personnages parcourant une Amérique désœuvré des années 70. L’héroïne « Charly », blonde américaine typique est incarnée de façon assez crédible par la femme de Rob Zombie « Sherry moon zombie ». De même pour le vilain final « Doom Head » présenté dans la scène d’introduction et joué avec réel brio par « Richard Brake ».

Une succession de psychopathes s’abattra sur eux dans un spectacle violent, sanglant où la mort est brutale. La photographie du film est assez réussie, on note également la qualité du noir et blanc de la scène d’introduction.

Avec des dialogues au bon rythme, des silences aussi, ce film détend sans se prendre trop au sérieux tout en donnant tout de même une certaine crédibilité aux personnages. Le côté « film d’auteur » n’est pas à craindre car on rentre assez vite dans le film pour savourer ce bain de sang.

Gore, sexy, gratuit, violent, sadique, dynamique, drôle, ubuesque font partis des qualificatifs pour ce film qui, pour les fans du genre, vont aller à ravir. Les amateurs, foncez, les atres, fuyez car on risque de vous faire très très mal sinon.

"31" est un film d'horreur glauque de plus, sans trop d'idées, et aux personnages tellement peu attachants... Dommage car on sait que Rob Zombie a un sacré talent (souvenez vous la claque au visionnage de "The Devil's Rejects".

Après "The Lords of Salem" que je n'avais pas du tout aimé, Rob Zombie revient avec un survival basique et peu original qui ravira surtout les fans du genre. Comme on peut le comprendre en lisant le synopsis, l'histoire n'est qu'un prétexte pour mettre en place ce jeu sadique avec ce petit groupe qui va devoir se battre contre des psychopathes à l'apparence particulière comme entre autres un néonazi nain dans un lieu dont l'univers fait un peu penser à celui de "House of 1000 Corpses". À l'image d'un jeu vidéo, les personnages s'engouffrent dans ce lieu et enchaînent des tableaux différents avec à chaque fois des ennemis plus armés et plus déterminés que les précédents. Comme attendu, le film est à la fois brutal, violent et sanglant par contre, il n'est pas très gore, mais il n'est pas impossible de voir une version unrated arriver plus tard. Au final, "31" n'est pas un grand film, mais c'est un divertissement tout à fait sympathique qui fait passer le temps.

Le soir d'Halloween dans les années 70, cinq forains itinérants se font kidnapper par une bande de vieux riches sadiques organisant un jeu de massacre. Coincé dans un endroit glauque et terrifiant, ces cinq personnes ont douze heures pour sortir vivantes du jeu avec à leur trousses une sacrée galeries de psychopathes... A la lecture du pitch, ce film de Rob Zombie était prometteur, nous laissant espérer des retrouvailles en bonne et due forme, dignes de "The Devil's Rejects". Malheureusement si sur le papier, si Zombie renoue avec son style craspec et malsain (notamment grâce au personnage de Doom-Head incarné par un Richard Brake littéralement habité), il n'a pas grand-chose d'original à proposer. Lorgnant du côté de Tobe Hooper, il peine à nous offrir des personnages principaux forts (en dépit du charme certain de Sheri Moon Zombie) et commet quelques fautes de goût en terme de mise en scène, usant un peu trop de la shaky-cam quitte à rendre certaines scènes illisibles. C'est dommage car "31" a un potentiel de malade, à peine relevé par quelques scènes bien gores et par la performance de Richard Brake, ne parvenant malheureusement pas à rehausser le niveau de tension générale du film.

Les acteurs sont excellents, les décors sont glauques, tout le film déborde de folie.. Mais à part ça ? Il y a pas grand chose, on tourne vite en rond, pour finir de tomber dans l'ennuie.. Le gros point faible reste le montage et la réalisation, c'est simple, j'ai eu du mal à comprendre l'action pendant la moitié du film, tout va beaucoup trop vite, et pour enfoncer le clou c'est souvent mal cadré.. A la fin, j'étais tout simplement mitigé sur le spectacle de folie que je venais de voir. Rob Zombie a fait largement mieux !

Pas spécialement fan de ses dernières réalisations ou coté histoire, on pouvait plutôt laisser apparaître vulgarité et scène malsaine mais sans intéret concret. Je me suis laissé tenter par son dernier ; qui d'ailleurs est sorti en DTV...Coté scénario j'ai vaguement pensé à Saw ou sur certains points à Hostel^^ Enfin sur le principe... Même si je me doutais que cela serait à 1000 lieux de cela. L’œuvre est "plaisante" (en cas d'un programme néant et pourquoi pas ; ce qui apprécie ce réalisateur. Qui perso, m'a fait apprécier le remake d'Halloween^^) à regarder même si l’on peut regretter que, malgré son décalage et sa violence intrinsèque, elle n’aille pas plus loin dans la folie et le burlesque. Pour le synopsis rien d'extraordinaire mais bon ; reste à voir comment tout cela a été mis en scène. Car quant on connaît le personnage, on peut s'attendre à tout^^. Évidemment, ces psychopathes habilités aux massacres font preuve d’imagination et d’emphase dans leur mise à mort (Rob Zombie ne fait jamais dans le détail^^). Mais les survivants ne sont pas décidés à se transformer en animaux de boucherie et prennent eux-aussi les armes... Sur le papier, cela peut s'avérer intéressant ; si l'on adhère à ce genre. Après la première partie, un peu longue (comme souvent dans ses films^^), servant d’introduction aux personnages et au jeu déviant, l’action devient de plus en plus présente et offre quelques passages épiques dans lesquels le sang, et divers parties du corps humains parsèment l'écran. Les décors sont bien pensés pour ajouter une pointe glauque supplémentaire en détournant parfois des lieux plus chaleureux. Il faut aussi souligner la belle atmosphère décadente accompagnant les maîtres du jeu. 31 est un film sympathique qui ne tient pas entièrement ses promesses (mais on s'en doutait légèrement). On passe un bon moment à regarder ces pauvres gens essayer de survivre envers et contre tout et on réussit à s’attacher aux personnages (difficilement mais on y arrive un peu^^). Si le long métrage ne brille pas par la qualité de ses textes (comme d'hab). Après tout n'est pas mauvais. Certaines situations restent "savoureuse" ; mais pas dans l'ensemble du film. Sans doute, du au DTV dont il a eu droit. C’est une œuvre qui plaira aux amateurs du genre et qui réserve quelques bons passages, mais même les amateurs du genre ; ni trouveront peut être pas leurs compte. Le dernier film étant à peu près du même niveau coté dialogue et scénario sans queue ni tête (globalement). Bref, rien d'étonnant vu le réalisateur qui une fois de plus ; a sans doute voulu en faire trop et se retrouve ce coup ci ; à un DTV (ses 2 derniers films n'ayant pas eu le succès escompté, de même coté US). Un -16 méritait, mais qui n'apporte rien d'intéressant ou vraiment de prenant. On préfèrera retourner voir Saw ou Hostel qui se base vaguement sur la même idée mais sur quelques choses de plus construit. On oubliera vite ce qu'on a vu.

Rob Zombie réalise un peu ici son "Halloween 3", sans Michael Myers évidemment ! Bon, j'extrapole un peu mais la comparaison au vrai "Halloween III" n'est pas si déconnante puisque si les sujets des deux films n'ont rien à voir, l'idée de faire des films sur Halloween, la fête, n'ayant rien à voir avec l'arc narratif de Michael Myers est bien là (le titre du film reprend d'ailleurs juste la date d'"Halloween", ce qui n'est pas anodin non plus). Mais bref, je dois bien dire que le style du réalisateur n'est décidément pas mon truc ! C'est en effet le cinquième film du réalisateur que je vois et c'est celui que j'ai le plus détesté parmi d'autres que je n'ai pas aimé ou qui m'ont laissé indifférent. Je trouve en effet le style du réalisateur vulgaire et sans aucune finesse (ou alors il essaye mais c'est ultra lourdaud comme dans "Halloween 2") et c'est ici poussé jusqu'au-boutisme. Alors je sais bien que cette ambiance un peu crasse avec des blagues de cul toutes les cinq minutes débitées par des pécores du Texas avant de se faire salement découper par des psychopathes souvent déguisés en clowns est la marque de fabrique du réalisateur. Mais alors là, c'est poussé x1000 et ce, dès la scène d'introduction. Alors non, pas la "vraie" scène d'introduction en noir et blanc qui est quant à elle très bonne (la seule de bonne d'ailleurs) mais après, l'espèce de parodie de "Massacre à la tronçonneuse" avec les mêmes archétypes et la même ambiance mais en encore plus crasse. Et après la présentation de ces personnages ultra vulgos et quelques rebondissements, les voilà capturés dans une sorte de labyrinthe dont les geôliers leur laisse douze heures pour s'en sortir en vie. Bon du coup, c'est un peu la même chose que "La Maison des 1000 morts", qui était déjà un pompage des deux premiers "Massacre à la tronçonneuse" sauf que ça se déroule dans un labyrinthe et c'est tout aussi inintéressant, voire même bien pire. Bah oui parce-que nous sommes face à des personnages auxquels on ne s'attache jamais, à des meurtres finalement assez bateau et puis surtout à une mise en scène illisible ! Effectivement, Rob Zombie a également la manie de constamment faire trembler sa caméra, en plus d'adopter un montage surcuté, ce qui rend n'importe quelle scène d'action illisible et surtout gerbante. "31" est donc est donc un film mal écrit et mal filmé, sûrement un des plus mauvais du réalisateur.

Le cinéma de Rob Zombie m’inspire le plus profond respect, un des rares réalisateurs de genre horrifique actuel sachant rester cohérent envers son univers en assumant sa démarche et ses références, ses films ne sont peut être pas géniaux mais à chaque fois je comprends où le type veut aller et ce qu’il veut me raconter, et j’aime qu’un cinéaste me porte de l’attention pour m’embarquer dans un vrai climat et non déployer une esbroufe scénaristique sur-utilisée. Dans 31 on retrouve le background habituel, quelques visages récurrents (Sheri Moon Zombie obviously) et cet aspect craspec qui reste la signature de Rob, mais on sait aussi que tout peut arriver, que le mal peut très bien triompher, ce degré malsain va même souvent le pousser à créer des salopards attachants, ce qui est assez rare dans le schéma typique hollywoodien, ce mec ose et on ne peut que saluer l’audace. Ce petit dernier promettait donc les plus belles choses après un Lords of Salem froidement reçu (que j’ai personnellement trouvé très prenant) pour refaire goûter au public la saveur crue de la violence morbide, au menu hache, tronçonneuse et autres couteaux à cran d’arrêt, du frisson, de la sueur, du sang et des larmes, rien que ça.

Déjà l’introduction du film en noir et blanc m’a énormément plu, on voit cet espèce de psychopathe maquillé en clown face caméra qui offre les derniers "sacrements" à sa future victime, le procédé rappelle beaucoup Tarantino, laisser durer volontairement la séquence pour mesurer le ton employé et voir comment l’horreur va nous être servie, avec ce genre de monologue fait d’analogies et d’humour noir on ressent une sorte de malaise jouissif, ce qui est tout à fait plaisant. Ce personnage clownesque m’a d’ailleurs fait penser au Joker de The Dark Knight, la folie douce prête à se déchainer en la pire des fureurs, avec une réelle maitrise en terme d’interprétation, l’acteur est glaçant à souhait, on se dit qu’on a affaire à un putain de méchant charismatique qui va nous régaler tout du long, enfin c’était ce que j’espérais sur le moment car son absence par la suite restera une de mes principales désillusions. L’histoire en elle-même ne jouit pas d’une grande originalité, bon nombre de séries B se sont attelé au schéma du survival, mais c’est le principe du jeu ultra-violent qui est attirant, avec ces persos baroques et excentriques qui tirent les ficelles, un groupuscule macabre qui fait ses petits paris comme une course hippique, désignant leurs participants par des numéros de 1 à 5 précédemment kidnappés sur une route perdue au fin fond du sud des États-Unis, fief d’atrocités innommables depuis le Massacre à la Tronçonneuse de Tobe Hooper, référence majeure de Rob Zombie. Ces pauvres diables devront donc rester en vie durant 12 heures dans un espace clos grouillant (s’apparentant à une vieille usine ou une ancienne prison) face à des tueurs impitoyables, dont un nain grimé en Hitler (ça fallait vraiment le faire !), le temps est régulièrement décompté où les cotes de survie sont annoncées de vive voix à travers un haut parleur, l’ambiance est sombre et malsaine, tout ce qu’on aime.

Mais paradoxalement le problème va aussi venir de là, l’originalité perd petit à petit de son efficacité pour se piéger dans un certain contentement, l’angoisse ne prend plus le temps de se distiller et va basculer dans un faux rythme ne masquant pas sa redondance, due certainement à ce jeu du 31 qui ne se renouvelle pas, comme les personnages on tourne un peu en rond il faut dire. La mise en scène a tendance à délivrer des situations où l’impact n’est provoqué que par des codes de série B très communs, et ce malgré des tueurs hauts en couleurs, à un moment on veut voir autre chose ou qu’un bouleversement nous sorte de l’ennui, j’aurais aimé que Zombie se lâche complètement à créer par exemple des morts improbables, faire voler des lambeaux de chair, ajouter une loufoquerie jubilatoire, mais tout reste assez léger, à se demander si la censure n’est pas passée par là (?). Heureusement le second souffle est trouvé avec le retour au premier plan du psychopathe de l’intro pour la dernière demi-heure, c’est vraiment lui qui sauve le film, prouvant que l’écriture manque de consistance et surtout d’ironie, sur le thème du cirque type grotesque il y avait moyen de faire quelque chose de tordu, tout en gardant évidemment sa marque de fabrique crasseuse, c’était à mon avis le film qui aurait pu lui faire franchir un palier, dommage. Surtout que comme souvent dans sa filmo la fin est très réussie, ce plan de face à face génial, en fait je crois que les meilleurs séquences sont celles d’intro et d’outro, au milieu on a un long métrage assez banal en définitive, sans être foncièrement mauvais mais décevant, surtout vis à vis du talent du bonhomme.

31 se place donc dans la carrière de Rob Zombie comme un coup d’épée (ou plutôt de couteau) dans l’eau, un survival semblant puiser son inspiration dans le cinéma de genre indépendant, sans grande surprise voire un tantinet suffisant, on était en droit d’attendre quelque chose de beaucoup plus fou, proportionnellement à l’exigence envers son statut de cinéaste si singulier, l’horreur a besoin de types comme lui mais lui a aussi le devoir de faire avancer l’horreur, et le plus rageant c’est qu’on sait tous qu’il en a les capacités. Je retiendrais surtout la performance de Richard Brake en psycho-clown terrifiant, personnage qui aurait sans doute mérité une présence plus importante, j'aimerais d'ailleurs qu'il revienne dans un futur projet de Rob, même pour une courte apparition, histoire de dégainer ses lames et me faire retrouver le sourire.

On repassera …

Après avoir divisé les critiques avec son pourtant très réussi The Lords of Salem, Rob Zombie revient avec un film beaucoup plus frontal et violent : 31. Le synopsis est simple : 5 personnes sont enlevées le soir d'Halloween et sont enfermés dans un entrepôt appelé "le monde du crime". Ils doivent alors participer à un jeu dont le but est de survivre 12 heures à de dangereux maniaques déguisés en clowns. Quand on voit 31, on se rend compte que Rob Zombie n'a rien perdu de sa furieuse mise en scène. Alors oui, 31 ne brille pas par son scénario (qui est ultra simpliste il faut bien l'avouer) mais c'est bel et bien l'ambiance malsaine et glauque ainsi que ses personnages complètement barrés qui font de 31 un film d'horreur à part. La mise en scène de Rob Zombie est propre tout en étant furieuse à la fois, j'ai bien aimé certains décors de certaines pièces (comme le grand hall de l'entrepôt) et les acteurs sont corrects pour ce qu'ils ont à jouer. Mention spéciale à Richard Brake qui joue un psychopathe à la fois charismatique et flippant. Le film a vraiment son identité propre et c'est ce qui fait sa force (comme chaque film de Rob Zombie d'ailleurs). J'ai vraiment bien apprécié 31 qui est dans le plus pur style de Rob Zombie et les fans du cinéaste devraient être ravis de ce retour en force.

Bon ce qui frappe tout d'abord ici c'est le coté cheap de la chose qui n'aide en rien le film. On voit bien que le sieur Rob Zombie n'a plus le budget de ses précédents films. C'est son plus petit budget puisque 31 a été fait pour 1 500 000 dollars et à l'écran ça se voit considérablement. C'est filmé en numérique et les plans qui se veulent être travaillé par Rob Zombie son assez exécrables en tout cas ils n'ont pas l'aspect esthétique des autres long métrages du réalisateur. Les lumières sont comme dans les autres métrages de Rob Zombie bleu,vert,rouge,on voit clairement que celles ci sont inspirées des lights utilisés sur scène. Tout est tourné en décors naturels certainement aussi pour réduit les coûts de production. Les acteurs sont eux aussi réduits,on en a le minimum,budget oblige. Enfin savoir faire avec une contrainte budgétaire peut créer une certaine créativité,hors là on sent pleinement les limites de Rob Zombie. 31 a donc moins le coté immersif de l'univers de carnaval de Rob Zombie que dans les précédentes prod . Ce coté esthétique cheap donne l'impression d’être dans un film que l'on achète dans un bac de solderie à 2€.

Et puis il y a tout le reste une histoire pauvrette,des personnages dont on se fout royalement tout comme ce qu'il va leur arriver. On ne crois en rien,le début du film n'est pas trop mal et encore,ça ne va pas chercher bien loin,même si l'acteur du monologue d'introduction fait bien le taf,le reste ne fonctionne pas . Et n'y aucune intensité dans les scènes. On se demande aussi quelle est l'utilité de cette avalanche d'insultes et de gros mots,que les personnages soient grossiers ok. Maintenant quel est l’intérêt de faire dire une tonne d'insultes chacune d'elles cherchant à être pire que la précédentes,mais tout ça pourquoi? Pour montrer que ce sont des débiles sanguinaires,ouais c'est un peu court.

Le problème du film est sa construction,alors oui comme dit plus haut il fait avec le budget alloué,mais Zombie fait mal. Car son histoire de jeu pourrait être pas mal si ce n'est pas fait uniquement pour faire de petites scènettes avec des personnages grotesques qui n'ont pas de réelle intérêt,un nain nazi,des clowns avec des tronçonneuses,c'est des personnages de comcis,mais il n'en fait rien de plus que de leur donner un aspect visuel,derrière ça il n'y a rien. On passe les personnages comme on passe les bosses de fin de niveau dans un jeu video.