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    Infiltrator
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    214 critiques spectateurs

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    benoitG80
    benoitG80

    3 314 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 septembre 2016
    "Infiltrator" de Brad Furman, n'est pas le simple film d'infiltrés de plus, car il crée une vraie différence par le choix de l'acteur principal excellent en la personne du célèbre Bryan Cranston, (forcément connu pour avoir joué dans une fameuse série !) et peut-être encore plus par la façon dont il est utilisé dans ce rôle particulier !
    En effet, c'est sa position fragile où tout peut basculer à chaque instant qui de bout en bout, tient en haleine et maintient ainsi une tension croissante, qui devient même très contagieuse...
    Car après un début un peu mou, on change vite notre fusil d'épaule pour constater que cette histoire se corse et présente un véritable intérêt par le côté explosif de chaque situation parfaitement orchestrée.
    On suit ce Bob et sa fausse fiancée/vraie collègue avec crainte, mais aussi avec beaucoup d'acuité tant leur comportement respectif évolué au sein de ce cartel de la drogue, presqu'au point d'y prendre goût. Il est à noter qu'une empathie se crée même avec certains personnages, et remettrait presque en question leur mission secrète !
    Et là où la peur gagne ce couple, on constate un rapprochement évident, très bien rendu par certaines scènes.
    Par dessus l'histoire de corruption, de blanchiment d'argent, de réseaux divers et secrets, par ailleurs édifiant quand on considère les sommes en jeu, c'est avant tout l'étude des personnages qui saute aux yeux, et pas n'importe comment !
    Une idée de base qui devient donc tour de force réussi...
    Les acteurs assurent tous pour donner vie et charisme à leur personnage, et ce, des deux côtés de la barrière même si celle-ci est franchie plus que souvent !
    Et pour fignoler le tout, on savourera sans modération l'esprit eighties, quasiment vintage de cette réalisation, design, costumes et même un petit grain ou poussière photographique, typique de l'époque !
    Alors autant ne pas bouder son plaisir et découvrir l'histoire insensée de cet agent fédéral des années 80 jusqu'à une fin attendue mais qui fait au fond son petit effet de surprise...
    tony-76
    tony-76

    1 012 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 octobre 2016
    Après sa Défense de Lincoln captivante et son Players sympathique, Brad Furman change de registre en nous présentant un infiltré dans le cartel de la drogue. D'après une histoire vraie, Infiltrator traite de la vie de Robert Mazur (l'agent US Customs Service) qui doit démasquer des barons de Pablo Escobar mais également une banque internationale. Il doit s'inventer une nouvelle vie afin d'intégrer le cartel de Medellin. On sent bien que le réalisateur de Players a voulu reproduire les mêmes ingrédients que la série Narcos... Une mise en scène qui se veut académique, un peu trop scolaire pour se démarquer, malgré quelques chansons des années 80 et une belle reconstitution (décors, costumes...). Mais, le talent de l'ancienne star de Breaking Bad relève le niveau ! Bryan Cranston s'en sort bien et fait correctement sa mission d'infiltré, avec sa partenaire allemande Diane Kruger qui ne manque pas de charme... John Leguizamo arracha quelques sourires et Benjamin Bratt a toujours le même rôle de méchant (comme dans la comédie de Tim Story dans Ride Along 2). La narration est trop molle pour capter entièrement le spectateur, les longueurs apparaissent ! Un rythme assez plat, un montage linéaire et une accumulation de clichés qui sont malheureusement au rendez-vous... Cependant, la photographie du long-métrage de Furman est très séduisante. Donc, Infiltrator se laisse regarder mais tout cela manque de punch, d'action... Malgré la performance de l'acteur Cranston, le film est tout juste moyen !
    islander29
    islander29

    758 abonnés 2 274 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 septembre 2016
    bon on va le dire d'entrée, c'est ni bon, ni mauvais revoyez plutôt un bon vieux Scorsese.
    le film a des longueurs inutiles et des dialogues qui ne ressortent pas....
    La mise en scène et la technique (musique trop rare) ou sans relief est juste propre.....
    Les acteurs ne sont pas très charismatiques (même ici Diane Kruger) et le scénario manque de nervosité....
    Curieusement on ne décroche pas beaucoup cependant et on éprouve un certain intérêt réconforté par la lecture du synopsis,
    Conclusion, le cinéma américain semble à bout de souffle, même un film comme celui là donne cette ennuyeuse sensation de déjà vu.....A vous de voir....
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 146 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 14 septembre 2016
    On ne va pas se mentir, si je suis allé voir cet « Infiltrator », c’est clairement parce que sur l’affiche étaient associés les noms de Bryan Cranston et de Brad Furman. Après tout, en cet été 2016 bien morose, même voir un Walter White moyen dans une moyenne « Défense Lincoln », ça pouvait se prendre... Eh bah pourtant même pas. Et pour le coup, le responsable est tout trouvé. Difficile de reprocher quoi que ce soit à Bryan Cranston qui a essayé de faire ce qu’il a pu avec ce qu’on lui a donné. Non, le vrai problème, c’est le projet de ce film en lui-même. Parce que non, on ne me fera pas croire que quelqu’un ait pu écrire ça dans une logique créatrice. Pour avoir un résultat aussi fade et aussi impersonnel, il est certainement presque sûr qu’on a pensé l’histoire du film APRES avoir pensé l’existence du film lui-même. Brad Furman voulait faire un film avec Bryan Cranston. Bryan Cranston voulait enfin avoir un rôle marquant sur grand écran ; les producteurs voulaient sûrement surfer sur l’aura de Walter White, et on n’a donc réfléchi qu’après coup à ce qu’on pouvait bien raconter pour que tout cela tienne. Parce que là, franchement, trop c’est trop. J’ai été incapable de voir ce film autrement que comme un exercice de style, un enchaînement de scènes déjà vu partout ailleurs dans les grands classiques du genre. Ce film, on croirait un croisement raté entre « Donnie Brasco » et « Sicario » (le deuxième étant déjà pas vraiment un modèle d’originalité à mon goût.) Bref, le film passe par tous les passages obligés du genre, sans jamais surprendre. Il récite sa leçon, parfois lourdement. J’ai essayé d’y croire, mais franchement, j’ai vécu une vraie purge. Dommage donc. Ce ne sera pas pour cette fois-ci que je reverrais un bon film de Brad Furman. Ce ne sera pas cette fois-ci qu’on verra Bryan Cranston dans un bon rôle au cinéma. Et ce ne sera pas cette fois-ci que le manque d’originalité dans un film me conviendra…
    Charles-Antoine Bertaux
    Charles-Antoine Bertaux

    61 abonnés 41 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 septembre 2016
    Vu hier soir en VOSTF.

    GÉANT ! J'ai adoré. Étant amoureux des films de gangsters comme "Scarface", j'étais heureux de retrouver l'ambiance "Floride dans les 1980's".

    Bryan Cranston est encore une fois génial ; très charismatique dans le costume de l'infiltré Robert Mazur, et Diane Kruger est également toujours aussi talentueuse et magnifique ; LE faux-couple parfait du cinéma.

    Et quel plaisir de revoir l'acteur John Leguizamo (Benny Blanco « l'homme du Bronx » dans "L'Impasse" ♥) dans un film sur le trafic de drogue.

    Pour les connaisseurs, il y a des parenthèses très sympathiques en parallèle à l'intrigue, comme la diffusion d'un reportage sur feu le trafiquant de drogue, pilote pour le cartel de Medellín et informateur pour la CIA Barry Seal (qui sera interprété par Tom Cruise dans le biopic "American Made") ou l'apparition très furtive de Pablo Escobar (je dois d'ailleurs absolument découvrir la série "Narcos").

    Enfin tout est superbement reconstitué (des discothèques aux manoirs en passant par les costumes rétro) et les morceaux plairont aux passionnés de la musique des années 1980. Un film à compléter avec le passionnant documentaire "Cocaine Cowboys" sorti en 2009 au cinéma.

    Je me suis donc régalé, et j'espère qu'il en est et qu'il en sera de même pour les anciens et futurs spectateurs :D
    Alain D.
    Alain D.

    493 abonnés 3 204 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 janvier 2017
    Très bon Thriller réalisé par Brad Furman. Bien que flirtant parfois sur le fil tendu de la crédibilité, le scénario se révèle solide. Avec un rythme élevé et sur une ambiance tendue, Il nous relate une histoire haletante tant l'intrigue est bien menée. L'affiche est également une belle réussite avec la grande classe de Diane Kruger dans le rôle de Kathy Ertz et l'hyper charismatique Bryan Cranston dans le rôle principal de Bob. John Leguizamo réalise aussi une très belle prestation dans son rôle d'Emir Abreu, l'équipier de Bob.
    Le pitch : Floride, 1985. L’agent Bob Mazur et son nouveau coéquipier Emir Abreu tentent d'infiltrer le milieu de la drogue. Bob vise le cartel de Pablo Escobar ; il ne va pas l'attaquer en Colombie mais infiltrer le réseau à Miami, proposer ses services de blanchisseur et essayer d'attirer à lui les barons de la drogue.
    PaulGe G
    PaulGe G

    101 abonnés 607 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 septembre 2016
    comment détruire le cartel de Médelin . nous entrons dans un jeu dangereux plein d'anicroches au contact des narco trafiquants . le film raconte sans complaisance mais avec une certaine ironie le travail des ses flics "spéciaux". c'est superbement bien fait sans tomber dans le reportage rébarbatif ni le polar assoiffé de sang , on vit presque au jour le jour avec une mise en scène et un montage rapide la vie pleine de danger. c'est du lourd, du brutal , du vrai cinéma américain comme on aime .
    Sally Ecran et toile
    Sally Ecran et toile

    56 abonnés 304 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 septembre 2016
    Un film avec Bryan Cranston, çà ne se refuse pas. L’excellentissime « Dalton Trumbo » ou Walter White (personnage central de la série « Breaking Bad ») change radicalement d’univers puisque cette fois, il s’infiltre dans le monde des cartels de la drogue, espérant remonter jusqu’à Pablo Escobard himself ! S’il cumule les rôles au cinéma depuis les années 90, ces derniers temps ont été plus prolifiques et nous ont permis de (re)connaîre le talent de ce caméléon hors pair ! Une fois encore, avec « Infiltrator », il nous donne une belle leçon de cinéma ! Plus vrai que nature, l’agent Robert Mazur aura fort à faire pour gagner la sympathie de ces trafiquants de grande ampleur et usera de stratégies diverses pour entrer au sein de ces cartels imposants. L’acteur et son personnage se confondent et ne forment plus qu’un au point qu’on en oublierait presque les traits de l’interprète. Il paraît que Bryan Cranston a passé beaucoup de temps avec l’agent spécial pour être au plus près de la réalité : pari relevé ! Le héros central dont est tirée cette biographie était d’ailleurs présent dans la salle ce 2 septembre parait-il… vrai ou pas, cela ajoute une petite touche particulière à sa diffusion. Le protagoniste doit être fier d’être interprété ainsi de main de maître par un Bryan Cranston impeccable mais nous n’avons pas pu le lui demander, anonymat exige !

    Seule représentante de l’équipe du film, Diane Kruger nous confie, dans un français impeccable, qu’elle a d’ailleurs été très intimidée par son partenaire de jeu. Très fan de la série « Breaking Bad », elle n’osait quasiment pas l’aborder le premier jour du tournage. Après, c’était plus facile. Elle a été particulièrement impressionnée de voir combien l’acteur s’efface totalement devant son personnage. Il a énormément travaillé pour préparer ce rôle et cela se voit. Le comédien n’a malheureusement pas pu être là le jour de l’avant-première car il est actuellement en tournage en tant que réalisateur : on lui souhaite d’ailleurs autant de succès derrière la caméra que devant ! Mais revenons sur la jolie blonde qui se révèle elle aussi dans ce film. La comédienne, habituée aux grands écarts filmographiques (passant de Marie Antoinette chez Benoit Jacquot à Hélène de Troie ou de « Michel Vaillant » à « Benjamin Gates »), assume un rôle délicat avec brio. Complice de Robert Mazur, elle n’hésite pas à mouiller sa chemise et à partager les délicates missions de son partenaire.

    Ils ne sont pas les seuls à assurer dans leur prestation, le casting secondaire est lui aussi costaud : John Leguizamo (« John Wick », « #Chef »), Benjamin Bratt ou Yul Vazquez en sont quelques exemples.

    Basé sur une histoire vraie, le scénario de « Infiltrator » est bien pensé et assure bien plus que la réalisation de Brad Furman. Le jeune américain a déjà quelques films à son actif : « Players », « La défense Lincoln », c’était lui. Ici, il nous propose une histoire rythmée mais inconstante. Les premières minutes nous fournissent une multitude d’informations dans lesquelles on peut aisément se perdre pour finalement nous entraîner au cœur d’une affaire de grande envergure. Si le temps peu sembler long à certains moments, notons que la performance des acteurs sauve ce manque de structure rythmique.

    Sans trop dévoiler l’intrigue du film, on peut dire que l’idée de Robert Mazur est vraiment efficace. Plutôt que de remonter les traces de la drogue, pourquoi ne pas suivre celles de l’argent qui fait vivre les cartels ? Ainsi, Bob s’infiltre progressivement dans le monde des barons de la drogue en proposant des blanchiments d’argent. Le risque n’est-il pas trop grand ? Parviendra-t-il à faire tomber toutes ces têtes dangereuses ? Comment ne pas se faire démasquer lorsqu’on est en permanence traqué ? Le suspense et l’action sont au rendez-vous !

    Présenté dans le cadre des « avants premières » du Festival de Deauville, le dernier film de Brad Furman offre un bon divertissement et un casting excellent. S’il démontre quelques petites faiblesses, on saura vite le lui pardonner et on se laissera emporter dans cet univers fermé avec un plaisir incontesté.
    ATHMOS.ONER
    ATHMOS.ONER

    141 abonnés 259 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 septembre 2016
    Il y a des gens qui ont vraiment des vies incroyables comme celle de Bob Mazur, agent infiltré, qui a permis l’arrestation du réseau de blanchiment d’argent sale de Pablo Escobar.
    « Infiltrator » nous plonge dans cette histoire vraie, hors du commun, menée tambour battant par un casting de choix.
    Le grain d’image, les couleurs saturées et la très bonne reconstitution des mythiques années 80 offrent un bel emballage au film pourtant un peu trop classique dans son approche (il faut dire que le genre est déjà bien fourni avec des films majeurs qui ont laissé des traces…).
    Toujours aussi bon dans un rôle de personnage dual, Bryan Cranston met en avant l’immense courage (mais aussi le goût de l’adrénaline) qu’il faut avoir pour oser infiltrer un tel réseau, et ça n’est rien de l’écrire !
    Les magouilles stupéfiantes (forcément) et les personnages, tous plus emblématiques les uns que les autres, nous offrent des situations ahurissantes.
    Entre rires, suspense haletant et rebondissements, il y a de quoi passer un moment exaltant.
    J’aurais même aimé que le film dure plus longtemps !
    HawkMan
    HawkMan

    152 abonnés 1 125 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 octobre 2017
    Réaliser un film sur une infiltration d'un cartel était un pari risqué. On se souvient du chef d'oeuvre "Les Inflitrés" de Scorsese ou encore de Donnie Brasco avec Johnny Depp. Le pari a été en partie réussi grâce principalement au casting Cranston en tête. Celui-ci incarne un agent des stupéfiants, assez âgé pour prendre sa retraite, qui va prendre un risque énorme pour infiltrer un cartel du célèbre Pablo Escobar. L'intrigue est bien montée quoique par moment ennuyeuse. On peut noter que les malfrats sont soit crédules soit peu chanceux car cet agent (tiré d'une histoire vraie) aurait pu de nombreuses fois se faire démasquer.
    Bref : Intéressant mais sans magie réelle.
    JoMik
    JoMik

    48 abonnés 275 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 septembre 2016
    Du bon et du mauvais.... les années 1985 sont bien rendues, le jeux des acteurs est assez justes.
    Par contre les 30 premières minutes ont été un flou total sur qui et qui, qui fait quoi et pourquoi... Scénario trop complexe auquel on accroche mais bien trop tard.
    RedArrow
    RedArrow

    1 528 abonnés 1 491 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 septembre 2016
    Bryan Cranston à l'assaut des cartels, forcément, ça nous rappelle de très bons souvenirs !
    D'ailleurs, le désormais mythique Walter White et le personnage de Robert Mazur pourraient être les faces antagonistes d'une même pièce : tous deux tentent à tout prix de garder le contrôle de la situation. Mais alors que le premier le faisait pour devenir un parrain de la drogue, le second, lui, essaie de conserver la maîtrise des événements pour infiltrer et anéantir un des plus gros réseaux de trafiquants de l'Amérique de 1986, celui du fameux Pablo Escobar dont l'ombre criminelle ne cesse de faire fantasmer le cinéma comme la télévision.

    Basé sur l'autobiographie du vrai Robert Mazur et comme son titre l'indique, "Infiltrator" est donc un récit d'infiltration somme toute assez classique comme le (bon) cinéma US sait nous en livrer. Néanmoins, le film de Brad Furman parvient à jouer une variation très plaisante d'une partition dont on croit tout connaître grâce à la subtilité de son personnage principal et la menace que représente cette opération pour lui sur bien des aspects.

    En effet, Bob Mazur est un homme de principe (la scène du club de striptease nous prouve que son indécrottable morale peut même mettre en danger son implication) mais cette infiltration qu'il veut être de manière jusqu'au-boutiste comme le coup d'éclat de sa carrière va peu à peu influer sur sa personnalité au risque de détruire sa propre vie. "Infiltrator" réussit plutôt bien à nous retranscrire l'impact que ce type d'opérations policières (et la dualité psychologique qu'elles impliquent) peut avoir sur l'humain en le fragilisant. En ce sens, la séquence finale (le point culminant du film) nous place dans le même état de désarroi que le "couple" d'agents obligé de faire voler en éclats les liens qu'ils ont tissé de manière plus ou moins volontaire pour enfin concrétiser leur infiltration. Dans ce rôle, Bryan Cranston nous régale bien évidemment de toute son intelligence d'acteur, quelques fois très satisfait de manipuler tout ce petit monde et tant d'autres au bord de la rupture émotionnelle face à l'attrait de ce monde criminel où le train de vie fastueux cache les pires atrocités.

    "Infiltrator" fait aussi très fort en intégrant au récit la menace constante que tout peut déraper au moindre moment. Une mystérieuse voiture qui file le héros, des personnages qui retournent leur veste ou des explosions succintes de violence renforcent cette idée que le hasard a son mot à dire quant au succès ou à l'échec de toutes ces manœuvres. À ce titre, la chance complètement aléatoire qui a accompagné tout ce petit monde au fil de cette infiltration ne fait qu'augmenter la facination que l'on peut avoir pour cette incroyable histoire vraie.

    Ajoutez à cela une pléiade de très bons seconds rôles (Diane Kruger, Benjamin Pratt ou encore ce voleur de scènes qu'est John Leguizamo) et vous obtiendrez un très bon polar qui ne marquera peut-être pas l'histoire du genre à cause d'une réalisation un peu plate (aïe, cette utilisation abusive de filtres colorés notamment à Paris) mais qui sait lui faire honneur grâce à un récit ô combien bien mené.
    Flaw 70
    Flaw 70

    253 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 septembre 2016
    Dès la lecture du synopsis on peut constater l'envie du film de Brad Furman de naviguer sur le succès de la série Narcos. Chose que fait de plus en plus souvent le cinéma, alors que les séries continue à s'alimenter du cinéma pour parfois même le transcender, ce dernier lui se contente juste de prendre les effets de mode pour s'assurer un certain succès commercial. Emmené par Bryan Cranston, l'ancienne star de Breaking Bad, The Infiltrator joue la carte de la sécurité pour attirer son public et promet un film qui restera dans les clous et qui ne révolutionnera pas le genre, se focalisant avant tout sur la présence charismatique de la star.
    C'est exactement ce qui va se passer ici, avec le scénario très limité du film. La narration est assez molle, les relations entre les personnages sont tout juste survolées et le tout n'échappe pas à une certaine lourd quant à l'accumulation des clichés des récits sur les infiltrés. Sauf qu'ici la sauce ne prend pas quand l'intrigue suggère que le personnage pourrait s'attacher à sa vie de criminelle faute à une histoire de famille très moralisatrice qui entoure le héros. Le long métrage devient même poussif lors de son dernier acte lorsque qu'il force beaucoup trop l'empathie envers les trafiquants de drogues, devenant involontairement drôle. L'histoire à beau être inspirée d'une histoire vraie, on sent qu'elle à été romancée à l'extrême pour correspondre à un cahier des charges et que celle-ci n'en dévira jamais. Après c'est fait avec une certaine maîtrise mais on reste face à un produit consensuelle que ce soit sur le script ou sur le visuel. La mise en scène de Brad Furman est tout ce qu'il y a de plus académique, le montage est linéaire offrant au film un rythme pépère pas désagréable mais assez plat. Le tout étant rythmé par une bande son issue des plus gros hit des années 80 et dispose d'une photographie saturée qui offre de beaux plans de nuit mais qui se montre trop contrastée durant les passages de jours offrant un rendu souvent bancal. Au final, c'est le casting qui fait le mieux le café. Bryan Cranston est comme à son habitude excellent dans ce rôle et sans trop se forcer, livre une prestation impeccable. John Leguizamo est un très bon sidekick, il apporte de l'humour mais aussi une dimension plus nuancée à son personnage avec justesse et Diane Kruger complète le trio de bonne manière malgré un rôle plus limitée.
    The Infiltrator est un film académique et très classique dans le genre dans lequel il évolue. Le scénario est déjà vu et n'est qu'un prétexte pour surfer sur une série populaire. Pour ceux qui regarde la série Narcos, il n'y a aucune intérêt à voir ce film, qui malgré un excellent casting se montre moins audacieux dans sa mise en scène. Pour les autres, ils trouveront un point d'entrée pas inintéressant à cette univers et pourront ensuite sans problème enchaîner avec la série. On est au final face à un film tout juste moyen, qui n'a pas grand chose pour lui mais qui est suffisamment appliqué pour divertir pendant 2h.
    v-andolini
    v-andolini

    4 abonnés 276 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 21 octobre 2016
    Film à l'histoire confuse et qui manque clairement de rythme. De plus les personnages comme les dialogues manquent d'épaisseur. Enfin les acteurs y sont vraiment moyens même Bryan Cranston. Bref on est bien loin d'un Donnie Brasco
    Jorik V
    Jorik V

    1 196 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 septembre 2016
    Grâce à « Infiltrator » on a bien la confirmation que Brad Fürman est un metteur en scène tout aussi imposteur que l’est Bryan Cranston pour le rôle dans le film. Après l’horriblement nul « Players » avec Ben Affleck et Justin Timberlake, son nouveau film vraiment pas terrible montre bien que son premier opus « La défense Lincoln » avait été surestimé et n’avait de mémorable que le fait d’avoir remis sur le devant de la scène et ressuscité Matthew McConaughey.

    Tout ce que l’on peut voir dans ce film, on a la très désagréable impression de l’avoir déjà vu mille fois ailleurs. Et bien souvent en mieux. Le milieu de l’infiltration est un sujet intéressant et protéiforme mais mêlé aux cartels de la drogue c’est du vu et revu de « Traffic » à « Sicario » pour ne citer que les plus récents et les meilleurs ou encore « Blow » ou « Miami Vice ». Quant à Pablo Escobar, ce n’est pas encore là que l’on tient le film qui fera date et traitera le sujet de manière frontale et biographique avec maestria, sa figure tutélaire étant juste effleurée ici.

    « Infiltrator » met trop longtemps à démarrer et, en choisissant l’angle du blanchiment d’argent, ne nous passionne pas. En effet, trop nébuleux ou pas assez vulgarisé, le sujet nous perd en chemin et ne nous rattrape réellement que lorsque la dualité intime due à l’infiltration des agents est mise en avant. Mais ce thème passionnant où les infiltrés doivent jouer des rôles et mettre leurs sentiments de côté n’occupe qu’une part trop peu importante dans le long-métrage.

    On suit les deux heures du film sans grand emballement, réveillé par certaines séquences réussies et une fin qui constitue le meilleur moment de « Infiltrator ». Même Bryan Cranston, comme le reste de la distribution, n’arrivent pas à sortir le long-métrage de ce côté téléfilm de luxe qui raconte une histoire vraie sans grande motivation ni tous les moyens nécessaires. Ce n’est pas déplaisant une fois l’intrigue véritablement enclenchée mais c’est tout à fait dispensable et ça manque singulièrement d’originalité.
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