Avis sur Ils sont partout

"Ils sont partout", film de Yvan Attal, part d'une idée pertinente et originale, pour arriver à un résultat qui est surprenant, mais pour autant plutôt bancal et scabreux aux entournures !
Assez culotté dans son propos, ce film monté sous forme de saynètes qui s'entrecroisent réussit à la fois à interpeller, à amuser, à déranger et à agacer...
L'autodérision ne fonctionne en effet pas toujours comme il aurait fallu, le film se prenant les pieds dans ses propres pièges, par un manque de recul ou d'humour assumé, par une fausse prise de risque sur la considération des juifs et surtout l'antisémitisme...
Par certains clichés, le ton en devient même quelquefois douteux et même plutôt irritant !
Il n'en reste pas moins que certains passages avec Benoît Poelvoorde, et particulièrement avec François Damien valent le coup dans la façon dont ils ont été traités et articulés...
À ce titre, la revendication des roux, des blonds et de tous les autres qui les suivent (!!!), amènent à réfléchir sur ce qui fait la vraie différence visible, assurément celle qu'on ne choisit pas, soit une particularité physique évidente comme bien sûr la couleur de peau (comme dans "Bienvenue à Marly-Gomont" ou "Chocolat"), alors que ce qui touche à un choix de vie, ainsi qu'à la religion pose davantage question sur le fond...
En effet, bien qu'inscrite profondément au sein des cultures et civilisations, la croyance en une divinité quelle qu'elle soit et ses terribles conséquences connues en terme de violence et de conflit, laisse pour le moins amer et songeur quand on sait qu'aucune preuve tangible et scientifique n'a encore été apportée à l'existence d'un Dieu quelconque !
À ce niveau, certaines comparaisons et certains moments sont donc extrêmement bien révélateurs de la bêtise humaine de ne pas accepter l'homme en tant que tel, égal et respectable à tout point de vue, où pour chacun bat le même cœur, tout simplement.
Et donc au final, entre les bons passages, et d'autres franchement presque ratés, on aura le sourire aux lèvres pour passer de temps à autre à la grimace, et vice versa...

Un film que j'aurais aimé avoir aimé. Sur un thème pas très original et un sujet aussi sensible, on aurait pu espérer un traitement subtil et une intelligence du propos un peu plus appuyée. L'humour reste à ras de terre (au secours Woody !) et les caricatures d'antisémites (les leaders d'extrême-droite sont des guignols détestables) restent au niveau zéro de la critique ou même de l'humour. Que dire du voyage temporel à l'époque de Jésus avec un Lellouche grimé et totalement absurde ? Les films à sketchs sont rarement réussis, et celui-ci confirme la règle. Quelques banalités dites d'un ton docte dans le cabinet d'un psy ne suffisent pas à nourrir un débat qui reste ouvert et répondre à la question posée (pourquoi y-a-t-il tant d'antisémites dans le monde ?).

Quelle hypocrisie sans déconner … En fait le dernier quart d’heure suffit pour flairer l’arnaque totale du film, comme quoi la souffrance du poids de l’histoire juive doit se placer au dessus des autres (le coup du tatouage de Popeck) et on voit Attal se pointer comme une fleur dans son fauteuil à la fin pour nous dire droit dans les yeux qu’il est l’égal d’un musulman, d’un chrétien, d’un obèse, d’un roux, bref je suis Charlie quoi. Sérieux. Va chouiner IRL chez ton psy avec ta parano, mais ne nous l’inflige pas et ne nous prend pas pour des débiles, tu te discrédites mon ami, surtout que le film a pour but de déconstruire les idées reçues sur les juifs mais ça fait limite plus de mal qu’autre chose tant c’est idiot et éthnocentré. Comme on veut nous faire croire qu’en 2016 le problème du FN (assimilé gratos au nazisme, point Godwin en deux minutes chrono) c’est l’antisémitisme, connerie, que le petit juif prolétaire se projettera comme exclu socialement parce qu’il a conscience qu’il n’a pas la carte de membre, je pense que c’est le cadet de ses soucis, et forcément le goy est dépeint comme un crétin fini, il suffit de constater l’antisémitisme frontal du mec au bar au début ou le personnage de Damiens, la cupidité de celui de Charlotte Gainsbourg, le délire cocaïné du pote de Boon, etc. Bref Attal pue le ressentiment en vérité, lui qui avoue que son identité juive reste de l’ordre de l’intime, tellement intime qu’il en fait un film, pitié, et ce qui est d’autant plus machiavélique c’est que son montage est malin et cousu de fil en aiguille pour tomber dans le panneau, mais ça ne marche pas avec moi.
Après je ne dis pas que l’antisémitisme n’existe pas en France, je pense juste que c’est un faux débat/sujet et que les vrais problèmes sont ailleurs, et eux existent concrètement pour le coup, stop avec cette chouinerie continuelle, c’est usant, et pour une comédie ça n’est en plus aucunement drôle, surtout que l’auto-dérision ne va pas jusqu’au bout, parce que le sketch sur les diners du CRIF je l’attends toujours, pas les couilles peut-être Yvan (?), ou pas envie de perdre le rond de serviette.

Sujet de la dissertation : l'antisémitisme en France, aujourd'hui. Servez-vous des clichés largement véhiculés dans l'opinion et combattez-les avec humour, si possible. La tâche ne semblait pas insurmontable pour un Yvan Attal des grands jours, non ? Seulement voilà, l'acteur-scénariste-réalisateur était manifestement en forme moyenne pendant l'écriture et pas très inspiré non plus pendant le tournage. L'idée de scinder son film en plusieurs sketches était périlleuse, les français n'excellant pas dans ce genre d'exercice, et le risque était de rendre l'affaire bancale avec un fil rouge (le psy) dramatique et verbeux avec une enfilade de saynètes très inégales. C'est exactement l'impression que laisse Ils sont partout avec quelques passages réussis qui ne font pas oublier la mollesse de l'ensemble. C'est quand le thème est le plus invraisemblable voire loufoque (Le parti d'extrême droite, Jésus) que le film parvient enfin à captiver. Mais ces instants sont assez rares et le rire ne vient jamais. A croire que l'humour juif est intraduisible à l'écran, ce qui est évidemment faux, Woody Allen et d'autres l'ont joliment prouvé par le passé.

Au début le duo Valérie Bonneton, Benoît Poelvoorde fonctionne bien et franchement le "sketch" est pas mal... Charlotte Gainsbourg et Danny Bonn, pas mal aussi mais après avec le sketch" de Gille Lellouche en Jésus, les manifestations des roux, puis des blonds et enfin l'épisode Alzheimer, le film devient ennuyeux et tourne au ridicule et même au mauvais goût... On s'ennuie au bout de 15 minutes!!!!

ce film a sketch est complètement nul !
même pas drôle , pourtant la bande annonce était prometteuse

Le film est loin de la pantalonnade redoutée. L'humour est amer, souvent acerbe, et l'on ressent tout le malaise et toute l'inquiétude d'un Yvan Attal très investi dans le sujet. Tous les sketchs ne sont pas au même niveau, certains fonctionnent franchement quand d'autres ne semblent servir qu'à du remplissage. Au final, si les acteurs tirent leur épingle du jeu avec un certain talent, le film souffre surtout d'une absence de dialogues mémorables, de répliques cinglantes. Il s'agit plus d'un comique de situation, assez bien mené d'ailleurs, mais l'ambiance globale du film, teintée de lourdeur, aurait gagné à quelques mots bien sentis. On retiendra quelques trouvailles et scènes émouvantes (le passage avec Popeck notamment) et on saluera la démarche, courageuse et jouant sur tous les clichés.

Prévisible, pas drôle, déjà exploité, cliché, répétitif...
Raté. Ce film ne mérite pas plus de lignes pour une critique.

Ce film à sketch n'est pas une réussite totale, car Yvan Attal ne les a pas tous réussis. Le sketch avec Benoît Poelvoorde n'est pas très drôle, n'apporte rien de nouveau, et n'arrive pas à surprendre. Mais certains sont beaucoup plus sympas grâce à leur décalage et leur originalité, comme le sketch avec François Damiens, dont la chute est d'ailleurs bien pensée. Globalement, ce n'est pas désagréable, même si les satires des juifs et des antisémites auraient pu être plus fines et plus poussées par moment. Malgré tout, le film contient parfois quelques bonnes idées comiques, à défaut de vraies bonnes idées scénaristiques.

Aucun rire n'est sorti, des histoires sans fond, superficielles, déjà vues, parfois mal jouées, sans subtilité .... dommage c'était une bonne idée de départ.

ILS SONT PARTOUT est un plantage en beauté, rattrapé par la verve comique de François Damiens. Dommage, son segment est le plus court...

Critique complète ici.

Incompréhensible...la bande annonce laissait présager un film drôle qui tourne en dérision les stéréotypes racistes et qui les démonte. Il n'en est rien. Ce film n'est pas drôle (la salle ne rit pas) et les textes sont difficiles à comprendre, tantôt adressés à des initiés, tantôt à but pédagogique. Les propos antisémites sont brutalement présentés et mal déconstruits, et j'ai trouvé cela très dérangeant. Il sera aisé de détourner l'objectif de ce film. L'exercice n'était certes pas facile mais le résultat, s'il est riche en subtilités, n'est ni éclair ni profond.
Énorme déception

Le dernier film de Yvan Attal est proche du vide. Ils sont partout veut denoncer beaucoup de chose mais ne dit rien en fin de compte. Destiné au genre comique, Attal ennuie avec des sketchs sans reel enjeux sauf celui de la religion. Il n'y aucune emotion ou empathie pour les personnages mêmes et leurs situations. Les histoires se révèlent totalement ininteressantes.

Pourtant certaines idées sont bonnes. Ils mèlent differents personnages de notre société qu'ils soient de n'importe qu'elle classe sociale. Ils osent la folie en imaginant le pays devenir Juif, faire assassiner le petit Jesus ou encore la revolte d'un homme qui trouve qu'on plaint pas assez sa cause de Roux et trop celle des juifs avec la Shoah. De bonnes idées mais mal exploité absent de repliques et de gags. Le realisateur se contente seulement d'exposer une situation sans la rendre attractive.

Mauvais du début à la fin

Excellente comédie, les acteurs sont tous très bons, je ne comprends pas pourquoi la critique officielle boude ce film, c'est certainement la meilleure comédie du moment.

Eh oui "ils sont partout"... les antisémites. Partout probablement pas mais il y en a un certain nombre en France, les actualités nous le prouvent, dont beaucoup pas par pure haine mais "simplement" par ignorance/bêtise. "Victimes" de poncifs, clichés persistants, qu'Yvan Attal s'amuse à démonter avec plus ou moins de brio au fil des séquences de ce film patchwork. Tour à tour drôle, émouvant, glaçant, le film souffre bien sûr de quelques maladresses (l'ambition était forte, tant dans le fond que dans la forme) mais offre des partitions d'anthologie à Benoît Poelvoorde, Valérie Bonneton, Charlotte Gainsbourg, François Damiens, Popeck... Il est en tout cas 100% sincère et s'inscrit dans une démarche que l'on ne peut que saluer.