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    Le Corbeau
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    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    14 abonnés 1 477 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 janvier 2024
    Des lettres anonymes circulent qui accusent le docteur Germain (Pierre Fresnay) d'être un avorteur. Bientôt de nombreuses autres lettres, bien informées, se propagent dans le village, n'épargnant aucun de ses notables dont les turpitudes sont dénoncées.
    Ce fait divers provincial aurait pu faire l'objet d'une anecdotique intrigue policière concluant par l'identité révelée du mystérieux et malveillant corbeau. Mais, si la découverte de l'anonymographe, comme il est nommé, n'est pas indifférente, c'est la brutalité et la noirceur de l'étude de moeurs, son ironie aussi, qui caractérisent le film de Clouzot tout autant qu'elles identifient, désormais, un film de Clouzot. Dans un village bientôt livré au soupçon généralisé et à la vindicte, les lettres du corbeau et les personnages stigmatisent les tourments et les secrets, sordides ou pas, des habitants, et du genre humain par extension suivant le désillusionnement du cinéaste, à qui on reprocha de donner une image désespérante de la France et des Français au moment-même où le régime de Vichy visait au redressement moral de la population.
    Clouzot ne souhaite pas tant accabler ses congénères que de dénoncer l'hypocrisie sociale et infirmer une idée manichéenne de la nature humaine. Il n'est pas de bons et de méchants, juste des êtres ambivalents, comme devra le concéder lui-même l'intransigeant et ombrageux docteur Germain (un personnage peu courant pour l'époque par sa brusquerie) après une jolie et imagée leçon philosophique dispensée par son confrère Vorzet (Pierre Larquey)
    Fresnay est entouré de nombreux seconds rôles - spoiler: parmi lesquels une vamp nymphomane, une adolescente insolente et curieuse
    - qui illustrent tous, sexualité comprise (pas fréquent non plus pour l'époque), nos vicissitudes.
    Orno13
    Orno13

    5 abonnés 431 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 octobre 2023
    Étant un grand admirateur de hg clouzot, les diaboliques et le corbeau sont mes films préférés de ce realisateur.
    Tout est réussi et surtout le scénario et les dialogues très bien construits.
    On est happé par l histoire et surtout on se languit de savoir qui est ce corbeau qui met la pagaille dans ce village où les faux-semblants sont de légion.
    Christophe R
    Christophe R

    1 abonné 27 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 octobre 2023
    Le film explore brillamment les thèmes de la suspicion, de la morale et de la culpabilité dans une petite communauté. Clouzot utilise une mise en scène sombre et une atmosphère oppressante pour immerger le spectateur dans un récit complexe et troublant. Les performances des acteurs sont exceptionnelles, contribuant à l'ambiguïté et à la tension du film. Cependant, certaines critiques soulignent des éléments narratifs un peu obscurs, ce qui peut laisser certains spectateurs avec des questions sans réponse. Dans l'ensemble, Le Corbeau reste un incontournable du cinéma français, captivant et provocant.
    Luuuuuuuuc
    Luuuuuuuuc

    6 abonnés 594 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 septembre 2023
    « Orgueilleux... Depuis qu’il souffle sur la ville un tourbillon de haine et de délation, toutes les valeurs morales sont plus ou moins corrompues. Vous êtes atteint, comme les autres. Vous tomberez, comme eux. »

    Accusé à la libération d’avoir collaboré avec l’occupant nazi, Henri-Georges Clouzot fut lavé de tout soupçon peu de temps après. On lui reprochait, outre d’avoir travaillé avec la Continental, société de production sous capitaux allemands, d’avoir, à travers ce Corbeau, donné une mauvaise image des Français et des Françaises, sujet soi-disant repris par la propagande allemande pour justifier l’invasion de la France. Rien que ça. De nombreuses années durant, d’ailleurs, son film sera boudé tant par la droite catholique pour son apologie (pourtant très discrète) de l’avortement et par la gauche communiste pour sa noirceur. En vérité, la seule chose qu’on puisse reprocher à ce film, c’est la coiffure bavaroise de Micheline Francey.

    Celle-ci donne la réplique à un fidèle de Clouzot, le fabuleux Pierre Fresnay, en médecin froid et distant. Autour d’eux, on retrouve une galerie de personnages savamment interprétés, Ginette Leclerc en nymphomane hypocondriaque, Pierre Larquey en doyen du corps médical et psychiatre blasé, Héléna Manson en infirmière aigrie, Noël Roquevert en directeur d’école naïf, Liliane Maigné en jeune peste de 15 ans pourtant déjà postière, Louis Seigner en médecin jaloux et Antoine Balpêtré en médecin chef alcoolique.

    Le génie de Clouzot, scénariste et dialoguiste, avec Louis Chavance futur scénariste de Cayatte, c’est la tension qu’il fait monter au fil de la narration, opposant ses personnages au gré des dénonciations calomnieuses, laissant planer le spectre de l’indicible dans une pesante ambiance morale, jusqu’à nous plonger nous-même au coeur de la paranoïa collective. Il faut bien le talent des acteurs et actrices ainsi que l’humour noir des dialogues pour percer le pessimisme assumé de son récit, froid et implacable.

    Sa palette technique et sa maîtrise parfaite des jeux d’ombres, elles, préfigurent le renouveau du cinéma d’après-guerre, d’Hitchcock à Melville en passant par Carol Reed.

    En deux films seulement, Clouzot s’impose comme un génie du suspense et de la noirceur humaine. Le nombre de chefs d’oeuvre qu’égrène sa filmographie en atteste.
    3francs-6sous
    3francs-6sous

    1 abonné 91 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 juin 2023
    Clouzot film d'un oeil de maître les sentiments et les obligations de ses personnages plus que l'enquête elle-même. Ce qui laisse le spectateur un peu dans l'expectative tout au long du film, jusqu'à la fin.. Dommage que la lumière ne soit pas davantage traitée dans un récit et une mise en scène qui évoquent tant le conflit entre ombre et lumière...
    Isaac L
    Isaac L

    5 abonnés 110 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 septembre 2022
    J'ai trouvé que le Corbeau, de Henri-Georges Clouzot était un bon film français. Il y a beaucoup de suspens et de tensions : n'importe qui peut être le Corbeau. L'arrivée de ces lettres permet de mettre en lumière tout les défauts, les secrets et la noirceur des habitants. Tout cette communauté va alors être prise dans un cercle vicieux, dans lequel tout le monde accuse tout le monde.
    La mise en scène est de bonne qualité et les acteurs ; en particulier l'autorité de Pierre Fresnay et la suavité philosophe de Pierre Larquey.
    TUTUR29
    TUTUR29

    24 abonnés 1 023 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 août 2022
    Je ne saurais pas dire ce qui m'a plu dans le Corbeau, mais j'ai franchement passé un bon moment devant. L'enquête et le suspens autour de l'identité du Corbeau dure tout le long et c'est passionnant à suivre, et les dialogues sont très bien écrits. Un bon film qui n'a pas pris une ride, je recommande.
    Patjob
    Patjob

    20 abonnés 552 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 juillet 2022
    Le film se déroule dans une ville Française d’avant-guerre, avec son ambiance et ses rites, mais par son « Une petite ville, ici ou ailleurs » apparaissant sur le premier plan du film, Clouzot indique que les comportements qui seront montrés, sont eux, universels. Premier plan qui se termine sur le cimetière, affirmant d’emblée la présence constante de la mort dans le film, qui s’ouvre sur celle d’un nouveau-né et se clôt sur celle d’un vieillard. Entre temps, le réalisateur, à partir d’une situation inspirée d’un fait divers authentique, aura montré les tourments et turpitudes du genre humain. Le regard de Clouzot est lucide, désabusé, presque cynique, à l’image de son personnage central Germain, ce qui produit un grand film noir. Mais il est en même temps compréhensif et nuancé, apportant relativité, complexité et intelligence. La narration est impeccable, et plusieurs scènes restent dans les mémoires, par leur puissance narrative ou symbolique (la scène de la procession funéraire qui enjambe la lettre anonyme, la scène de la lettre tombant dans l‘église, contredisant le sermon en cours, la scène -mythique- de l’ampoule qui se balance, oscillation entre ombre et lumière, entre vérité et mensonge, entre bien et mal). Un immense film du cinéma français, auquel ne manque qu’une once d’émotion.
    Sandy06
    Sandy06

    5 abonnés 103 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 mars 2022
    Ca, c'est du vrai cinéma ! L'intrigue nous tient en haleine jusqu'à la fin; Les personnages sont bien étudiés et bien joués. un chef d'œuvre quoi !
    Olivier G.
    Olivier G.

    3 abonnés 37 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 juin 2021
    Que dire, vrai chef d'œuvre, Pierre Fresnay est magnifique en homme pétrit de rectitude morale plongé dans un univers où règne la haine, le mensonge et la discorde. Les notables ne jouent plus leur rôle. Le maire ne mobilise pas ses concitoyens, il semble au contraire craindre leurs réactions et ne prend aucune décision. Le magistrat n'enquête pas, il cherchent des coupables faciles pour apaiser la foule. Le sous-préfet est vite déplacé, pour sa plus grande satisfaction. Les médecins en nombre ne soignent plus (excepté Pierre Fresnay). La police est aux abonnés absents. Lorsque la foule est présente (église, enterrement), elle est tenue à distance même si son hostilité reste palpable. La pression ne fait qu'augmenter et annonce l'orage révolutionnaire. Les délations se propagent et se multiplient au rythme accéléré d'une contagion virale.
    Mais en même temps le réalisateur nous propose de beaux portraits de femmes, premières victimes de ces délations. Les révélations du corbeau mettent à nues des vérités qui distillent des parts d'humanité, les masques tombent. Les liens amoureux se révèlent et s'affermissent au milieu de la tempête. En fin de compte qui est donc ce mystérieux corbeau si bien renseigné ?
    Signalons enfin que la mise en scène est au niveau du scénario et de la qualité de jeu d'acteurs. C'est un joyeux rare issu d'une période sombre de notre histoire, ceci explique peut-être cela …
    vivaBFG
    vivaBFG

    11 abonnés 1 141 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 mai 2021
    Magnifique! Un chef d’œuvre du film noir, tellement réaliste, imprégné de l'âme humaine, de ces travers et de toute une époque.
    A voir par tous les amateurs de films noirs mais aussi de films psychologiques.
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    162 abonnés 2 422 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 mai 2021
    Le Corbeau est un bon film policier de la part d'Henri-Georges Clouzot.
    Le film donnera le nom au fait de harceler par courrier anonyme dans le cadre d'une enquête criminelle.
    L'intrigue est rondement menée et les acteurs sont convaincants. Et les rebondissements sont là.
    Moins connu que les Diaboliques ou Quai des Orfèvres, c'est un film tout aussi réussi. Je recommande.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    3 438 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 mai 2021
    Un inconnu envoie une série de lettres calomnieuses à diverses personnes dans une petite ville française le motif étant apparemment de chasser un médecin local de son poste. Toutes les lettres sont signées Le Corbeau. Qui est le Corbeau et quelles sont ses motivations c'est là le mystère. Les suspects ne manquent pas y compris le médecin qui est censé être traqué. Mais le film sort aussi des thèmes politiques pertinents notamment l'idée que quelqu'un n'importe qui peut être un informateur. Connaître les sales petits secrets d'une ville, les rumeurs, les faiblesses et les vices des gens peut être mortel entre les mains de quelqu'un qui a un penchant pour l'écriture et le désir de tout dire. Ce que le corbeau écrit est dans une certaine mesure vrai. Et cette vérité monte les habitants de la ville les uns contre les autres. Le corbeau en tant qu'entité anonyme fonctionne comme un dénonciateur, un mouchard, un espion ou un agent secret. Sur le plan thématique le film est sombre et subversif. Le Corbeau de Henri-Georges Clouzot est un film intemporel que je recommande vivement a tous...
    Stephanbuchet
    Stephanbuchet

    25 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 mai 2021
    Tourné en 1943, le film trouve un certain courage à dénoncer l’atmosphère ambiante dans une France occupée, où tout le monde soupçonne tout le monde et où la délation est devenue un sport national.
    Le corbeau est un film noir de haute volée, tant l'art de la manipulation est poussé à son paroxysme, autant entre les personnages du récit, que le réalisateur avec les spectateurs. L'intrigue admirable permet ainsi de fouiller les caractères et la psychologie de chacun-e tout en laissant un voile de mystère planer, et ce, sans jamais tomber dans le piège du manichéisme.
    Si vous ne le connaissez pas encore, sa modernité vous ravira.
    Si vous le connaissez déjà, sa redécouverte permet de goûter d'autant plus à toutes ses subtilités et à ses dialogues ciselés.
    stans007
    stans007

    18 abonnés 1 235 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 mars 2021
    Visuellement c’est un régal, mais j’ai été très déçu par ce chef-d’œuvre annoncé, certes remarquablement bien filmé (cadrages, éclairages, gros plans), bien joué mais au scénario policier d’intérêt limité sans humour ni émotion.
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