Derniers Avis sur Trois enterrements

Tommy Lee Jones est un grand acteur et un grand réalisateur.
son film est très beau, très lent.
Les paysages sont magnifiques.
Les acteurs sont très bons.
Un film humaniste, sur la vie et la mort. La rédemption.
Dommage qu'il soit un peu trop demago et manichéen.

Prix du scénario et prix d'interprétation masculine pour l'acteur Tommy Lee Jones (Cannes 2005), ici réalisateur de son premier long métrage cinéma. A ce jour, il n'a encore réalisé que deux opus au total.

Le scénario est une sorte d'hommage à l'amitié et au désir de justice, deux valeurs essentielles à l'existence humaine.

Un Vaquero américain recherche le meurtrier de son collègue et ami ( un mexicain en situation illégale, qui vit à la frontière entre les deux pays)

Magnifiquement filmé et interprété, les grands espaces renvoient à la petitesse de la condition humaine et à la notion de sublime ( le peintre CM Freidrich en fera la thématique de son oeuvre au XIX em siècle).

Les amateurs de ce film se tourneront avec profit en direction de " police frontière" interprété par J.Nicholson qui reprend un cadre scénaristique voisin avec ce " trois enterrements" aux accents intimistes et proche de la stylistique du cinéma d'auteur européen.

Très réussi même si le film laisse de nombreuses zones d'ombre ( qui était véritablement l'ami du personnage principal ?), le spectateur est grandement laissé à ses conjectures.

On n'est finalement jamais certain de connaître vraiment personne, c'est peut-être le dernier message que nous laisse percevoir le cinéaste.

On ne peut rendre justice, que par soi-même, quand la police ne veut rien faire, eux-mêmes.
Tommy Lee Jones devant et derrière la caméra, dans ce western à la frontière mexicaine. Vengeance d'un vagabond avec qui il avait lié amitié, tué par flic pervers. Vengeance avec pour partenaire des paysages magnifiques. Ramenez le corp de son ami au pays, avec le tueur. Humour noir et macabre, au menu. Un des plus beaux rôles de Barry Pepper. Un très jolie film !

J’’ai failli décrocher au bout de 3/4 d’heure : les Américains ont décidément vraiment du mal pour démarrer une histoire. Ça part dans tous les sens, on ne sait pas bien de quoi ça parle. Puis, enfin, on comprend enfin et ça démarre. La suite est nettement au-dessus du reste, et j’ai bien aimé les valeurs mises en avant : amitié, tolérance, égalité de traitement, rédemption. En plus beaux paysages. Dommage qu’il y ait ce début.

Film que j'avais découvert jeune, quasiment à sa sortie, et que j'avais détesté, rebuté par le côté glauque et sans concession. Près de 15 ans plus tard, l'âge aidant, j'ai été convaincu par ce western moderne.

Porté par deux excellents interprètes, Tommy Lee Jones et Barry Pepper (incroyable), c'est une belle histoire de rédemption. Les péripéties surprennent régulièrement, les deux acteurs jouent très bien, secondés par un Julio Cedillo émouvant, la mise en scène est efficace...

Il se dégage une atmosphère particulière de ce film. Un côté âpre, désabusé, et en même temps une vraie humanité. Tout en brossant un portrait peu reluisant des États-Unis face au Mexique. Un film complexe et réussi, qui revisite le western et le réactualise avec brio.

C'est lent, cest mou et un peu long...Au final j'ai pas trop accroché voir même décroché...et du coup le final pas tout compris...pas de femme? pas d'enfants? pas de village?

La raison pour laquelle j'ai été si déçu est l'ennui sans intrigue de Trois enterrements. C'est un garde-frontière qui tue un Mexicain ce qui donne lieu à une heure et demie (j'ai l'impression qu'il y en a au moins trois) où le garde est traîné à travers le pays par l'ami du Mexicain. Et il est révélé que la femme du garde a eu des relations sexuelles avec le Mexicain mais cela sans développement du personnage mexicain et c'est tout simplement insondable. Ce manque total de développement des personnages dans tous le film est le problème inhérent et il rend la plupart des actions de ces personnages inexplicables. De plus on s'attend à ce que nous compatissions avec les immigrants mexicains. Mais aucun des protagonistes du film n'est plus qu'un stéréotype presque comique ce qui m'a laissé complètement froid. Malheureusement malgré l'excellent jeu de Barry Pepper dans le rôle du garde-frontière ce film est aussi vide que le désert texan dans lequel il se déroule...

Voilà ce qui arrive quand on délaisse la profondeur et l'aspect esthétique d'une œuvre pour ne se concentrer que sur la dimension propagandiste. Arts et politique ont presque toujours fait mauvais ménage, et une fois de plus Besson nous en apporte la preuve, coutumier qu'il est de ce fait. Cette péloche n'est là que pour nous convaincre que tout ce qui peut être blanc est forcément lâche, vil et corrompu, avec un surplus d'ordure morale et de méchanceté si par ailleurs on est blond aux yeux clairs. Vous n'aurez par ailleurs aucun mal à comprendre qu'un immigré clandestin, en plus d'être naturellement dans son bon droit, incarne la bonté et la générosité universelle. Et croyez-moi, aucun poncif droit-de-l'hommiste ne vous sera épargné, j'en rigolais toute seule vers la fin. Sacré Luc, va :) Allez, hop, poubelle...

Première réalisation de Tommy Lee Jones, ce film extrêmement subtil et intelligent est porté par la double performance d'acteurs exceptionnels que sont Tommy Lee Jones et Barry Pepper. Une histoire qui se situe à la frontière mexicaine et qui au passage parle très humainement des êtres humains, de leur égalité et similitude de droit à une vie normale, affective, familiale, sociale, de travail. Pas un film donneur de leçons mais un film plus subtil, sensible, par touches de réalités qui plus que des discours amènent à réfléchir sans misérabilisme. Des paysages à couper le souffle et dans l'univers des cowboys vachers, un voyage quasi initiatique qu'imposera Tommy Lee Jones à l'agent du contrôle des douanes luttant contre les passages d'immigrés clandestins et qui a tué son meilleur ami, un mexicain en situation illégal qui travaillait à ses côtés comme cowboy. Tout le monde étouffant l'affaire il va enlever le garde frontière et entreprendre un périple incroyable en deterrant le corps en putréfaction de son ami pour le ramener à dos de cheval au Mexique et l'enterrer dans son village comme il lui en avait fait la promesse en cas de malheur. Commence alors le long et incroyable voyage, violent, sauvage, mais aussi drôle par ironie du sort et surtout un voyage où les 2 hommes apprendront à se respecter. Un film sublime avec 2 interprétations remarquables.

L’Amérique profonde qu’il nous est le plus souvent donné de voir au cinéma, est celle de l’intérieur des Etats du Sud, du Midwest ou du Nord. La vie qui nous est dépeinte ici de manière hyper réaliste, concerne des personnages bien campés, vivant au Texas (plus de 3 fois la France), dont on oublie qu’aujourd’hui, près des trois quarts de la population sont d’origine immigrée. Si, cette histoire dure, située dans cette autre Amérique profonde, est intelligemment racontée, et fort bien jouée, on regrettera cependant l’insistance excessivement longue et détaillée, placée sur les multiples péripéties du calvaire de l’assassin. L’acharnement du réalisateur américano-mexicain semble parfois plus motivé par le désir d’exécuter un règlement de compte personnel plutôt qu’un choix serein et artistique.

western contemporain magnifique et très touchant avec un scenario du brillant Guillermo Arriaga et une réalisation digne de Clint Eastwood.

Vu le 19/01/2020.
Film assez particulier qui vous met parfois un sentiment de malaise dans le ventre mais qui au final, vous laisse un sentiment de justice achevé. Peut-être que si toutes les petites racailles de notre pays regardaient ce film, ça leur donnerait peut-être plus envie de respecter la loi et d'aimer son prochain.
Car ce film est quand même assez fort.
Un jeune garde-frontière (Mike, joué par Barry Pepper) tue par erreur Melquiades Estrada, un vaquero (Julio Cedillo). Après une rapide enquête, son ami, Pete Perkins (Tommy Lee Jones), décide de rapporter son corps dans son village, au Mexique, en obligeant son meurtrier à l'accompagner. Il va s'en suivre un long voyage terrible ou le meurtrier finit presque par nous faire pitié tellement sa souffrance augmente au fur et à mesure des pérégrinations des deux voyageurs poursuivis par la police locale.
La grande réussite de Trois enterrements tient au choix d’avoir recours à différentes strates, tant au niveau formel qu’au niveau de l’histoire. La construction du film suit plusieurs niveaux. Utilisant le chapitrage, le réalisateur met en scène un temps présenté de façon fragmentaire dans la première partie du film (l’alternance entre le présent – la découverte du corps de Melquiades – et les flash-backs qui permettent de situer les lieux et les personnages), puis de façon linéaire dans la deuxième, celle de la quête du village de Melquiades. Ce procédé possède d’une part le mérite d’accrocher le spectateur en lui divulguant les informations petit à petit, et d’autre part celui de tenir compte de différents points de vue.
Le film met du temps à démarrer mais ce temps est nécessaire pour nous brosser un portrait des principaux protagonistes, de montrer la vie parfois plate et ennuyeuses dans ces contrées, sur une terre âpre et difficile à appréhender.
On voit que Mike est profondément raciste envers les mexicains et les réfugiés (il frappe violemment une jeune mexicaine qui aura l'occasion de se venger plus tard dans le film), qu'il délaisse sa femme en préférant feuilleter des livres pornos (mais comment peut-on délaisser January Jones, rien que ça, c’est un crime!!!) et son odyssée va s'apparenter finalement à un chemin de rédemption avec pour seul compagnon ce vieux bourru de TLJ qui parle peu mais qui poursuit sa quête (même si on se dit parfois qu'elle en devient ridicule)
spoiler: La fin du film repose sur l’allégorie de l’ange rédempteur qui offre une deuxième vie à Mike – et par la même occasion son cheval, cadeau de Melquiades. Pete est allé jusqu’au bout de sa mission : il a enterré son ami là où il le souhaitait, et il l’a vengé, non pas par la violence, mais par le rachat de la faute de Mike. Certes, le symbole est peut-être un peu lourd. Mais la prestation des acteurs est si convaincante qu’on adhère. Là est la clef de la réussite du premier film de Tommy Lee Jones en tant que réalisateur : croire jusqu’au bout à ce qu’il a filmé.

Alternant passages réussis et moments plus faibles, ce western « de gauche » aux thématiques très contemporaines aborde la question des frontières visibles et invisibles, de l’immigration mexicaine et des violences policières. Tommy Lee Jones assure, autant dans son rôle d’acteur que dans celui de réalisateur. Un film sensible et intelligent, même si d’autres longs-métrages dans la même veine sont bien plus forts, à l’instar du Comancheria de David Mackenzie.

Bouleversant, poignant, émouvant et surtout un chef d'œuvre d'humanisme et une profonde réflexion sur le respect. Tommy Lee Jones est un maître devant et derrière la caméra comme monsieur Eastwood, ça vous prend aux tripes, ça vous retourne le cœur et vous fait suer des yeux. Beau et magique, un film qui fait du bien.

Un film de Tommy Lee Jones qui est comme un message aux abus et à la mentalité étroite et arriérée d'une société incapable de gérer les problèmes sociaux et migratoires, ça se passe dans les régions du fin fond des Etats-Unis mais on pourrait retrouver cela dans n'importe quel pays... On est pris dans ce suspense hors du commun, à la poursuite d'un idéal moral qui s'avérera relever davantage du rêve idéalisé que de la réalité mais au terme duquel chacun se trouvera grandi, l'effet final sera très fort et porteur d'espoir...
Mais on frémit aussi en voyant les lacunes du système américain et de ses représentants locaux, car Tommy Lee Jones livre avec ce film une histoire comme une réponse, ou plutôt une réaction humaine, à la hauteur de la violence sociale de la société américaine. C'est brillant, captivant et humanisant.