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    On achève bien les chevaux
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    4,1
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    65 critiques spectateurs

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    Jojo le héros
    Jojo le héros

    1 abonné 22 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 avril 2024
    J’avais gardé un souvenir terrible de ce film vu à sa sortie. Une adaptation théâtrale pitoyable à laquelle j’ai assisté cette semaine m’a donné envie de vérifier mon souvenir. Oui, c’est bien un chef d’œuvre, terrible de désespoir, mais magnifique.
    Nicolas L.
    Nicolas L.

    66 abonnés 1 656 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 mars 2023
    Peut-être un poil académique dans sa forme, le film n'en est pas moins un cruel portrait d'une amerique du spectacle. Une amerique impudique qui joue de la misère sociale pour appâter le peuple qui a besoin d'oublier la sienne. Y a des moments oppressants et cela grâce à la virtuosité de Pollack encore tout jeune sur ce film mais qui promettait une grande carrière de cinéaste. On sent par contre assez souvent que la production du film avait la main mise sur la réalisation . Et c'est bien dommage car quand le film échappe à l'académisme et devient l'espace de quelques instants un film du réalisateur, c'est brillant.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    916 abonnés 4 837 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 mai 2022
    "Le spectacle de la pauvreté". C'est ce que viennent voir les gens.
    Ceux qui sont assez pauvres pour participer à ces concours aussi peu reluisants que celui-ci.
    Ce spectacle moi ne m'a vraiment pas emballé.
    J'ai trouvé déjà le couple franchement mal assorti avec une JD tout à fait désagréable.
    On s'ennuie ferme pendant ce film et on devine la fin sur l'affiche!!!!!!
    Un critique disait que le film était à cent lieues du livre.
    Je veux bien le croire mais au final, je n'ai pas été attiré par l'histoire et ne chercherai pas plus loin.
    chrischambers86
    chrischambers86

    11 958 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 mai 2022
    Sans doute le meilleur film de Sydney Pollack qui rèussit là l'essentiel : tenir en haleine les spectateurs dans une histoire de barge qui èreinte et assomme! Une ètude très sèvère sur l'exploitation des laissès pour compte de l'Amèrique durant la grande crise des annèes 30! Et ça tourne, et ça tourne, et ça tourne! Un marathon de danse sans interruption avec dix minutes de pause toutes les deux heures! De longues heures interminables de souffrance et d'angoisse contre l'èpuisement et l'adversitè! C'est à peu près le programme qui vous attend et vous n'aurez rien d'autre dans la gamelle si ce n'est tituber autour d'une piste de danse où les blessures, même mortelles, ne comptent pas! il n'y a pas de moment heureux ou d'espoir en vue dans "They Shoot Horses, Don't They ?" (1969) si ce n'est la plage à côtè que les concurrents ne voient pas! A l'ècran, Jane Fonda et Michael Sarrazin forment un couple de danseurs inoubliable qui donne leurs tripes à cette histoire d'autant plus intense qu'elle paraît presque rèelle à l'ècran! Les seconds rôles mèritent aussi les applaudissements, de Susannah York à Red Buttons en passant par Gig Young (oscarisè). Du grand cinèma mais pas une once de soulagement qui puisse vous dètendre...
    ffred
    ffred

    1 498 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 novembre 2021
    Un des premiers films de Sydney Pollack. Je ne crois pas l’avoir déjà vu. Un film âpre et tragique sur fond de grande dépression des années 30. La mise en scène est somptueuse. Techniquement c’est superbe, tout se passe dans une seule pièce ou presque. Quelques scènes sont terribles dont celles des derbys, hallucinantes, et la fin est bouleversante. Une interprétation magistrale dominée par une Jane Fonda en début de carrière, impeccable comme toujours. Un grand film, peut être le meilleur de son réalisateur.
    jroux86
    jroux86

    6 abonnés 43 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 juillet 2021
    Impressionnante adaptation du roman noir de McCoy, rythmée par un orchestre de jazz endiablé et langoureux. Jane Fonda y est bouleversante.
    Les visages blafards des danseurs-marathoniens, leurs conditions de "logement", leurs tenues, les numéros dans le dos ou sur le bras… Tout cela fait irrémédiablement penser aux camps de concentration. C’est dire l’image donnée par Pollack du monde du spectacle – et, par extension, de la nature humaine. Le royaume des cyniques, des sans-valeurs, des bourreaux. Avec, pour kapos zélés, des animateurs chargés d’envoyer la chair à show-biz à la mort.
    Et que dire de l’interprétation de Jane Fonda… Mine coléreuse et fatiguée, elle est le personnage qui incarne, 30 ans après son père dans Les Raisins de la colère, toute la détresse de l’Amérique de la Grande Dépression. Son visage attire toute la (faible) lumière de ce film musical et l’on est comme Michael Sarrazin (ange venu de nulle part) fasciné par sa beauté, mélange singulier de fragilité et de force, d’abnégation et de désespoir, convoquant involontairement l’imaginaire fordien. Un rôle inoubliable.
    Alban M
    Alban M

    3 abonnés 49 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 juillet 2021
    Je ne connaissais pas le thème et je me suis pris une porte dans la tronche en voyant ce film, je me suis pris l'étagère par dessus une fois que j'ai appris que le film est en tous points historique et avéré... je suis consterné et abasourdi, j'ai même appris que le concept a été exporté jusqu'en France...
    Sydney Pollack ne pouvait l'anticiper mais on a l'impression de voir un manuel malsain pour tous les producteurs sadiques de télé réalité et le film est de façon ignoble très actuel. Je vais vomir...
    TrufosLover
    TrufosLover

    1 abonné 60 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 mai 2021
    Décidément la période du nouvel Hollywood a donné des sacrés films. Celui ci en est un car le sujet est très original. Il faut voir ce film qui fait réfléchir longtemps après. Une mention pour Jane Fonda pour son interprétation. Quelques bémols toutefois : la fadeur du protagoniste principal, en contraste avec la force de Jane Fonda. Du coup lorsqu'on le perd à un moment donné, on ne s'intéresse plus trop à l'histoire ! Le flash forward ne sert à rien et il y a qqs lenteurs. De même, la fin surprenante n'est pas assez bien amenée. Mais c'est qd même du très bon cinéma.
    Acidus
    Acidus

    617 abonnés 3 647 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 octobre 2020
    Le monde écrasant et inhumain de l'entertainment vu à travers un marathon de danse dans les années 30. Une vision que l'on retrouve dans le cinéma et qui n'a jamais été aussi présente qu'aujourd'hui dans notre société de divertissement et sa démocratisation des médias. Un film qui n'est donc pas aussi léger que pourrait le laisser penser son sujet. L'ambiance y est d'ailleurs assez pesante ; sentiment d'oppression renforcé par le côté "huis clos". Pourtant, même avec ce ton sardonique et la qualité de la réalisation, je dois admettre que le scénario ne m'a pas plus convaincu que cela et celui-ci souffre en plus de quelques longueurs et répétitions. "On achève bien les chevaux" reste un classique qu'il faut au moins voir une fois par curiosité mais je m'attendais à mieus de la part de Pollack.
    John Henry
    John Henry

    98 abonnés 704 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 mai 2020
    Il y a quelque chose d'émouvant dans ce film, de l'ordre de la vieille photo Sépia qu'on retrouve au grenier. Une photographie d'un autre temps. Lent, malin, le film patit sans doute des films qui ont suivi et qui se sont emparés du sujet de facon encore plus féroce et plus virulente pour qu'on retrouve toute la puissance que pouvait sans doute avoir le film à sa sortie. Cela reste du cinéma très bien fait.
    Caine78
    Caine78

    6 009 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 avril 2020
    Un film terrible et fascinant sur une période particulièrement délicate. On en sort profondément meurtri. Jane Fonda est superbe.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    111 abonnés 1 577 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 avril 2019
    Un titre avec un double sens de lecture pour commencer. Achève-t-on les chevaux en prenant soin de faire les choses bien ? Ou comme n’importe quel autre animal, on les achève aussi. Cette subtilité linguistique autour du mot « bien » laissé en suspens autour du titre sera levée par un flash-back utilisé dès le début du film aussi bien que par un flash forward récurrent tout au long du film qui verra sa conclusion dans les dernières minutes du récit. Même si le flash-back d’ouverture autour de l’enfance d’un des personnages principaux ne laisse pas de doute sur la parabole entre sort des chevaux et celui réservé aux hommes ; même si elle est clairement appuyée (analyse de cette scène en fin de critique) ; elle reflète tout le talent de Sidney Pollack pour donner du coffre au scénario dès l’entame. Autre talent d’un Pollack peu lisible malgré une carrière truffée de chef d’œuvres, c’est de concentrer son récit dans un huis clos durant 2 heures sans épuiser le spectateur. Le huis clos permet de toucher son but : montrer des personnages isolés du reste du monde et prisonniers de leur condition. Mise en scène impeccable sans pathos et ni sensationnalisme. Pollack dénonciateur dans son œuvre aussi bien du racisme, de l’anti indien, de la corruption ; dénonce ici l’exploitation de l’homme par l’homme. Et ce film tiré d’un roman de 1935 se situant en 1932 tourné en 1969 est toujours d’actualité en 2019 car il est un brûlot anti capitaliste. Il montre combien certains savent exploiter la misère via une féroce compétition entre individus qui peut prendre la forme d’un spectacle jubilatoire de la déchéance humaine. La télé du 20ème siècle va dans le même sens que ce pathétique spectacle des années 30. Un film intense et désespéré d’une époque où les studios américains s’évertuaient à réveiller les consciences plutôt qu’à flatter l’ego des spectateurs. Un film intense, intelligent mais surtout désespéré.
    Critique de Loïc Blavier : « Durant la grande dépression des années 30, aux Etats-Unis, un marathon de danse est organisé. Aucune limite de temps, quelques pauses accordées, le dernier couple à rester debout remporte la somme de 1500 dollars. Adaptation d’un livre de Horace McCoy, On achève bien les chevaux est un voyage jusqu’au bout de la détresse, de la misère, ainsi que la dénonciation de l’exploitation qui peut être faite de cette misère. Le film se concentre principalement sur le couple formé par Gloria (Jane Fonda) et Robert (Michael Sarrazin), deux personnes ne se connaissant pas, s’étant rencontrées juste avant le début du marathon. Mais pour autant, ils ne sont qu’un couple parmi tant d’autres qui sont là pour la même raison : gagner de l’argent. Aucun esprit sportif, ici, aucune passion pour la danse : les participants sont tous là pour tenter d’obtenir le maigre pécule attribué au vainqueur, quitte pour cela à se mettre en spectacle, à mettre leur santé en danger. C’est ainsi que les couples ne sont pas des professionnels, et on trouve même quelques personnes qui ne devraient même pas avoir été autorisées : un couple de vieux, une femme enceinte… La piste de danse tient en réalité bien plus du champ de course, ce qui explique partiellement le titre. Les danseurs sont au centre de la salle, ils se font sponsorisés, ils servent de spectacle à des gens souvent eux aussi dans la mouise, mais qui désirent voir encore plus malheureux qu’eux. Car aussi festif qu’il puisse paraître au début, ce marathon n’a rien d’une panacée permettant un petit moment de plaisir au milieu de cette grande crise économique. Pollack, au début du film, ne se concentre pas réellement sur la danse (fort heureusement), mais sur les pauses accordées, des pauses qui par ailleurs sont délimités par deux sonneries relevant quasiment de l’alarme militaire. C’est là qu’il en profite pour approfondir davantage les personnages principaux, qui, loin de faire verser le film dans le misérabilisme, l’oriente au contraire vers une aprêté collant parfaitement avec le pessimisme ambiant. Il n’y a pas vraiment d’esprit de solidarité, quelques conseils circulent, certes, mais personne n’ira étaler son propre malheur à autrui. Gloria, incarnée par une excellente Jane Fonda, est au contraire méchante comme la galle, hautaine et même volontiers abjecte, lorsqu’elle persécute gratuitement une concurrente enceinte. Robert, lui, est un jeune homme très naïf, sans grande personnalité. Ils forment pourtant le couple sur lequel se braque Pollack, et à ce titre, le film se révèle plutôt audacieux. Plus le film avancera et plus les scènes de danse seront aussi importantes que ces pauses vécues dans les coulisses. Encore une fois, elles ne seront pas importantes pour la danse en elle-même, qui a cessé d’être de la danse pour se transormer en une lutte pour rester debout, mais elles serviront à Pollack pour montrer la souffrance physique. Les visages sont cadavériques, les partenaires se soutiennent les uns les autres, se dorment dessus, à tel point que l’on croit parfois que de véritables zombies sont sur la piste. Un sort particulier sera reservé à une certaine Alice (Susannah York), une future actrice à la destinée brisée par la dépression de 1929, qui s’est inscrite au marathon pour éventuellement attirer l’attention d’un producteur hollywoodien. Au début elle se révèle fraîche et glamour, dans une robe à paillettes. Puis le temps passant elle deviendra grise, laide, folle, et sa robe sera volée par l’organisateur pour renforcer encore le côté « éprouvant » du spectacle. Car son objectif, à cet organisateur, est bel et bien de vendre le spectacle de la misère sous l’hypocrite couverture de l’épreuve sprotive. En privé, lorsque ses candidats seront trop fatigués pour réfléchir, il ne s’en cachera même plus : il cherche à abuser des participantes, il avoue que des 1500 dollars à gagner, il se saisira de quoi rembourser ses frais… Les scènes les plus cruelles du film seront sans aucun doute celles des « derby » : des épreuves qui n’ont rien à voir avec la danse, mais qui consistent en une course à pied de dix minutes où les deux membres de chaque couple sont attachés ensemble et doivent tout faire pour ne pas finir dans les trois derniers, position éliminatoire. C’est là que la nature « hippique » de ce marathon de danse prendra toute sa force : les participants seront considérés comme du bétail, leur course sera commentée au public comme si il s’agissait effectivement du « PMU » et la douleur physique culminera dans une mort tenue secrète du public.
    Pollack reste en permanence d’une grande froideur, il n’utilise que quelques uns des couples de la compétition (et encore, hormis le couple principal, l’intérêt qu’il porte à certains autres sera inconstant) et à ce titre il représente effectivement l’ensemble comme du bétail. Le dénouement de quelques destinées individuelles ne saurait entraver en rien le déroulement à rallonge du marathon (qui dure plusieurs semaines, sinon mois) qui à la fin du film ne sera pas fini. Mais les exemples qu’il prend s’achèvent tous de façon très cruelle, illustrant ainsi le titre du film à la perfection, après l’avoir déjà illustré littéralement dans l’introduction où Robert, encore enfant, assiste à la mise à mort de son cheval à la jambe brisée, à la nécessité d’en finir. Un mystérieux « flash-forward » employé tout au long du film sera également là pour confirmer la fin tragique de sa propre participation au marathon. On achève bien les chevaux n’est pas un film très joyeux. »

    Et l’analyse du premier flash-back : La scène d’ouverture, très étrange, ne laisse pas de doute quant à la parabole, peut-être un peu trop appuyée, voulue par Pollack. Dans un paysage naturel, constitué par des plaines et des bois, un homme et un enfant (Robert ?) se lancent à la poursuite d’un cheval qui s’est enfui, visiblement épris de liberté. Pollack filme ensuite Robert errant sur une plage déserte, une voix off martelant les règles du marathon de danse. Retour sur la fuite du cheval qui finit par tomber, épuisé ; puis de nouveau plan de Robert sur la plage, avec la voix off qui continue de donner les règles du marathon. Enfin, retour sur l’enfant et l’homme, qui finit par abattre le cheval d’une balle dans la tête, réduisant ainsi à néant la quête de liberté de l’animal, mais le libérant malgré tout de sa condition de cheval d’étable.

    tout-un-cinema.blogspot.com
    Philippe C
    Philippe C

    78 abonnés 1 004 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 octobre 2018
    un film superbe et désespérant à la fois, qui se révèle près de 50 ans après son tournage, très actuel. Le sujet en est un marathon de danse, dans lesquel, pendant la grande dépression des années 30 aux USA, des couples en recherche d'argent ou de notoriété s'engagent dans un concours de danse par élimination, dans un contexte très éprouvant : le concours dure des jours et des jours, avec juste quelques courtes périodes de repos et des des épreuves exténuantes de courses à pied par exemple, le tout sous les yeux d'un public avide de sensations et surtout de voir la déchéance des danseurs,public et danseurs étant stimulés par un speaker de haute volée. Les scènes sont très bien filmées et on se prend de compassion pour ces hommes et femmes dans la douleur, la souffrance et le désespoir et parfois la mort. On voudrait que cela s'attête, mais ça continue jusqu'à la fin, celle du renoncement et de la fuite dans la mort.
    Excellente prestations des acteurs, Jane Fonda en tête mais aussi son partenaire de danse, beau ténébreux, et de l'animateur très professionnel, très cynique et parfois un peu humain.
    Comment ne pas penser aux jeux de téléréalités actuels avec ses aspects Marketing, ses drames humains et un public qui en redemande ?
    Redzing
    Redzing

    919 abonnés 4 295 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 janvier 2018
    "They Shoot Horses, Don't They?" se déroule durant un marathon de danse, dans les années 30. Pratique courante lors de la Dépression, ces marathons proposaient à des gens, en échange de nourriture et d'une prime pour le dernier restant debout, de danser jusqu'à l'épuisement. L'épreuve pouvait durer plusieurs jours, voire plusieurs semaines... Dans ce film à mi-chemin entre le combat de gladiateurs et la télé-réalité, Sydney Pollack dresse un portrait noir de l'Humanité. Organisateurs cherchant les effets de spectacle, public voyeur qui se repaît de la misère humaine, et danseurs prêts à tout pour quitter leur basse condition, quitte à s'y enfoncer encore davantage : rien de glorieux chez les personnages ! Le réalisateur parvient à rendre intéressante une compétition pourtant assez statique, en montrant l'épuisement de ses protagonistes, et l'atteinte des limites de leur raison. Il livre d'ailleurs quelques scènes éprouvantes, telles des pétages de plombs dans les vestiaires, ou une course oppressante insérée au milieu du marathon. On note également quelques effets de styles originaux pour l'époque : un flash forward annonçant dès le départ le côté tragique de l'ensemble, et un montage champêtre initial déroutant. Par ailleurs, Michael Sarrazin est touchant en jeune homme paumé, mais on repère surtout Jane Fonda, excellente en femme cynique mais déterminée. Un drame étonnant.
    Cyril J.
    Cyril J.

    23 abonnés 625 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 octobre 2016
    En 1932, la Grande Dépression américaine engendre la création d’un spectacle inédit, le Marathon de la Danse. Le concours consiste à faire danser jusqu’à épuisement des dizaines de couples, à l’exercice entrecoupé de solos et même d’épisodes de marches forcées, avec de courtes pauses, siestes, douches et repas, élaborant ainsi une torture lente jusqu’à écroulement des candidats, ce qui pouvait prendre entre un mois et demi et deux mois.
    Le film dénonce le public qui s’offre un spectacle malsain de voyeurs sadiques stimulé par leur propre vide matériel et moral. Il est également précurseur quand il montre les organisateurs pervers, mercantiles et malhonnêtes, dont l’imagination invente chaque jour de nouvelles variantes cruelles, spectaculaires et lucratives pour égayer leur cirque, et rendre dindons jusqu’aux illusoires vainqueurs eux-mêmes. Et il dévoile enfin les pathétiques candidats, eux-mêmes prêts à tout pour gagner le prix du concours, quitte à se vendre et à s’oublier.
    La perdition et la cruauté engendrée par la misère, et exploitée par une industrie odieuse et mercantile du spectacle se trouve annoncée dans ce film de 1969, à propos d’un esprit qui existait déjà au début du 20ème siècle.
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