Il était une fois... des séries inspirées de romans - Page 16

Inspirée de :
"Bleak House" de Charles Dickens

Ça commence comme ça :

Chapitre Un, Dans la Chancellerie
LONDRES. La période Michaelmas récemment finie, et le Chancelier était assis dans le Lincoln's Inn Hall. Temps de Novembre implacable. Tant de boue dans les rues, comme si les eaux s'étaient fraîchement retirées de la surface de la terre, et il n'aurait pas été plaisant de rencontrer un Megalosaurus, quarante pieds de long ou presque, se dandiner comme un éléphantesque lézard sur Holborn-hill. La fumée descendait des tuyaux de cheminées, produisant une légère bruine sombre, avec des flocons de suie aussi gros que des flocons de neige en deuil, pour la mort du soleil. Les chiens, indistinguables dans la bourbe. Les chevaux, à peine mieux; éclaboussés jusqu'à leurs oeillères. Les passants, se bousculant chacun avec leurs parapluies, dans une infection générale de mauvaise humeur, et perdant équilibre aux coins des rues, où des dizaines de milliers d'autres passants ont glissé et glissé depuis que le jour s'est rompu (si le jour peut se rompre), ajoutant de nouveaux dépôts à la croûte sur la croûte de boue, saillante avec ténacité en ces endroits du trottoir, et s'accumulant à ces intérêts multiples.

Ce que l'on peut en dire :

Ce neuvième roman de Charles Dickens a été adapté au cinéma et trois fois à la télévision. On parlera ici de la version de 2005, dans laquelle ont joué entre autres Gillian Anderson et Anna Maxwell Martin. Cette adaptation de 15 épisodes de 22 minutes peint avec beaucoup d'exactitude le roman d'origine et reste très proche de la trame narrative, bien que certains passages soient écourtés par manque de temps. On verra donc certaines personnes complètement mises au placard, ainsi que quelques intrigues, comme la jalousie maladive de Mrs Snagsby envers son mari. On pourra donc juste s'offusquer de voir un des meilleurs romans de Dickens réduit à une adaptation de 8 heures... Mais la durée des épisodes est en partie liée au fait que les réalisateurs ont voulu garder le rythme de publication initiale de l'oeuvre - c'est-à-dire sous forme d'un feuilleton de vingt épisodes, chacun se terminant sur une fin palpitante.