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    Les Figures de l'ombre : retour sur l'incroyable histoire vraie derrière le film
    Loriane Cladec
    Loriane Cladec
    -Rédactrice
    Brèves et dépêches, relais de festivals et d’événements, contenus partenaires : Loriane Cladec accompagne la Rédaction depuis la création d’AlloCiné.

    France 2 diffuse ce dimanche soir "Les Figures de l'ombre", biopic consacré à trois scientifiques afro-américaines qui ont considérablement bouleversé la conquête spatiale. Retour sur cette incroyable histoire vraie.

    Les Figures de l'ombre, diffusé ce dimanche soir sur France 2, raconte le destin extraordinaire des trois scientifiques afro-américaines qui ont permis aux États-Unis de prendre la tête de la conquête spatiale, grâce à la mise en orbite de l’astronaute John Glenn. Interprété avec brio par Taraji P. HensonOctavia Spencer et Janelle Monáe, le film de Theodore Melfi n'a d'autre prétention que de relater ce "détail" de la conquête spatiale que l'Histoire s'est bien gardée de mettre en avant.

    Les Figures de l'ombre
    Les Figures de l'ombre
    Sortie : 8 mars 2017 | 2h 07min
    De Theodore Melfi
    Avec Taraji P. Henson, Octavia Spencer, Janelle Monáe
    Presse
    3,3
    Spectateurs
    4,3
    Voir sur Disney+

    L’écrivain Margot Lee Shetterly, également productrice exécutive des Figures de l'ombre, s'est penchée sur le sort des femmes employées de la NASA. Alors que son propre père travaillait au sein de l'agence spatiale, elle a été stupéfaite que ces femmes ne soient pas plus connues. Le film s'inspire de son ouvrage (basé sur des entretiens, des recherches approfondies et des documents d’archives), qui raconte le quotidien de ces femmes partagées entre la révolution technologique à laquelle elles ont pris part et la ségrégation dont elles ont été victimes.

    Margot Lee Shetterly a également fondé le Human Computer Project, une organisation dédiée à l’archivage du travail de toutes les femmes qui ont contribué aux premiers succès de la NASA. "Ces femmes étaient d’une certaine manière invisibles, mais elles considéraient qu’elles avaient la chance d’exercer un métier qui leur plaisait - elles aimaient en effet s’attaquer à ces complexes problèmes mathématiques - et cela leur suffisait", a déclaré l'auteur. "Par le passé, les femmes étaient systématiquement écartées dans les milieux technologiques. Nous avons cette image préconçue de l’astronaute et du scientifique et puisque ces femmes ne correspondaient pas au profil, les historiens les ont souvent oubliées".

    Alors que dans l’industrie, pendant la Seconde Guerre mondiale, les femmes étaient invitées par l’icône de Rosie la riveteuse à se retrousser les manches et occuper des postes jusqu’alors tenus par des hommes, le même phénomène a touché le domaine des sciences et des mathématiques. La pénurie de scientifiques et de mathématiciens conjuguée au vote de lois anti-discrimination raciale a poussé la Défense et les agences fédérales à embaucher des femmes et des Afro-Américains capables de poursuivre leurs recherches fondamentales, afin notamment de pouvoir envoyer le premier Américain en vol orbital autour de la Terre.

    Malgré les lois ségrégationnistes Jim Crow toujours en vigueur en Virginie, le laboratoire de Langley (Langley Memorial Research Lab), géré par ce qui deviendra la NASA, a engagé une équipe entière d'afro-américaines capables de réaliser des calculs extrêmement complexes bien avant l'arrivée des super-ordinateurs. Un grand nombre d'entre elles était professeur de mathématiques. Bien que leur travail ait été indispensable, leur couleur de peau n'était pas oubliée : ces dernières mangeaient et travaillaient dans des locaux séparés situés dans une aile isolée de l’agence, le West Computing. Elles étaient bien évidemment moins payées que leurs collègues blanches.

    Âgée de 98 ans, Katherine Johnson (interprétée par Taraji P. Henson) fût la seule des trois femmes à voir leur histoire portée à l'écran. Son travail est aujourd'hui officiellement reconnu par la NASA. Un pôle de recherche informatique et de calcul portant son nom a été inauguré au Centre de recherche Langley le 5 mai 2016, jour du 55e anniversaire du vol historique d’Alan Shepard dans l’espace, rendu possible par la mathématicienne. En novembre 2015, elle s'est également vue remettre la Médaille présidentielle de la Liberté par Barack Obama.

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