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    Agnès Jaoui donne une leçon de cinéma et de vie dans Le Cours de la Vie à voir au cinéma
    Laëtitia Forhan
    Laëtitia Forhan
    -Chef de rubrique cinéma
    Fan de cinéma fantastique, de thrillers, et d’animation, elle rejoint la rédaction d’AlloCiné en 2007. Elle navigue depuis entre écriture d'articles, rencontres passionnantes et couvertures de festivals.

    Agnès Jaoui et Jonathan Zaccaï sont à l'affiche ce mercredi 10 mai du film de Frédéric Sojcher "Le Cours de la Vie". Une leçon de cinéma et de vie sur la transmission.

    Et si vous preniez une leçon de cinéma avec Agnès Jaoui ? Dans Le Cours de la vie de Frédéric Sojcher, la comédienne incarne Noémie, une scénariste invitée à faire une masterclass dans l’école de cinéma de Vincent (Jonathan Zaccaï), son amour de jeunesse. A travers ce cours hors norme, elle va apprendre à Vincent et ses élèves que l’art d’écrire un scénario, c’est l’art de vivre passionnément.

    Également porté par Jonathan Zaccaï, Géraldine Nakache et les jeunes Lise Lomi, Guillaume Douat et Nastasjia Sojcher, le long-métrage s'inspire de l'essai d'Alain Layrac Atelier d’écriture : Cinquante conseils pour réussir son scénario sans rater sa vie que le réalisateur a lui-même publié dans la collection qu'il dirige aux éditions Hémisphères. Alain Layrac a d'ailleurs écrit le scénario du Cours de la vie avec l'aide de Frédéric Sojcher.

    Le Cours de la vie
    Le Cours de la vie
    Sortie : 10 mai 2023 | 1h 30min
    De Frédéric Sojcher
    Avec Agnès Jaoui, Jonathan Zaccaï, Géraldine Nakache
    Presse
    3,3
    Spectateurs
    3,4
    louer ou acheter

    Réalisateur de Cinéastes à tout prix, Je veux être actrice et HH, Hitler à Hollywood, Frédéric Sojcher est également professeur à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne où il donne des cours pour le Master cinéma "scénario, réalisation, production".

    Ce dernier explique : "J’ai proposé à Alain d’adapter son essai au cinéma. Était-ce possible ? Alain semblait sceptique : un essai ce n’est pas un film ! On a persévéré, en explorant l’idée que tout se passerait sur une journée de masterclass d’une scénariste dans une école de cinéma.

    Unité de lieu, unité de temps, unité d’action, on  retrouvait la règle d’or de la dramaturgie classique ! Avec un ajout essentiel : une histoire d’amour unie parallèlement à la leçon de scénario."

    Et c'est pour les besoins de cette histoire d'amour que le personnage central est devenu une scénariste.

    Tabotabo films et Sombrero films
    Jonathan Zaccaï et Agnès Jaoui

    "C’était important pour introduire l’histoire d’amour. Ces retrouvailles racontent comment un ancien amour peut avoir des incidences sur les comportements trente ans après. Et si Noémie ne donnait pas seulement une masterclass pour les étudiants de l’école mais s’adressait aussi à quelqu’un en particulier ? Le sous-texte de son cours, d’abord mystérieux, révèle au fil de la journée un registre plus intime. Il existe toujours en parallèle deux récits qui se complètent."

    Et le film est en effet composé de deux parties, la première est la masterclass durant laquelle Noémie prend peu à peu ses aises et parvient à capter l'attention d'étudiants au préalable peu motivés. Le spectateur a lui-même l'impression d'assister à ce cours notamment grâce au dispositif mis en place.

    La masterclass est cadrée avec trois caméras, qui filment la salle, Noémie en gros plan et les étudiants. Les images de ces trois caméras sont montées en parallèle avec celles d'une quatrième caméra. Ainsi le spectateur a l'impression d'assister à ce cours tout en restant sensible aux émotions de chacun grâce aux gros plans sur les visages.

    Tabotabo films et Sombrero films
    Le Cours de la vie

    La seconde partie, qui se déroule en dehors de la salle de conférence, se concentre plus sur la romance et les non-dits qui peuvent parfois influencer les décisions de toute une vie. Comment réagir face à un ancien amour qui est parti sans aucune explication ? Comment aborder les retrouvailles avec un être aimé autrefois ?

    Filmée cette fois-ci avec une seule caméra appareillée avec une machinerie permettant la fluidité des mouvements, cette seconde partie agit comme une respiration et permet de mieux comprendre la leçon de cinéma et de vie de Noémie.

    Être pédagogue ou artiste ?

    La transmission est également un thème primordial du film. Noémie et Vincent tentent de transmettre leur savoir et leur amour du cinéma aux étudiants. Une thématique importante pour le metteur en scène et professeur Frédéric Sojcher qui explique :

    "La question de la transmission est au cœur du Cours de la vie, mais aussi de ma propre vie. C’est un dilemme qui se pose à Vincent, comme à  moi : être pédagogue et/ou être artiste ? Qu’est-ce qu’un cinéaste quand il ne tourne plus ?

    Nous n’avons pas la même réponse, le personnage du film et moi. J’ai décidé de ne pas renoncer à tourner, même si c’est difficile, même si j’ai pu connaître quinze refus lors de la dernière décennie, même si je n’ai pas réalisé de fictions depuis HH, Hitler à Hollywood, il y a douze ans…

    Tabotabo films et Sombrero films
    Le Cours de la vie

    Cette difficulté à tourner, que peuvent rencontrer tous les cinéastes à un moment de leur vie, n’ôte pas l’envie de le faire, la volonté déterminée de le faire – j’ai tourné cinq longs métrages, trois fictions et deux documentaires – et, surtout, la nécessité de le faire.

    Je pense sincèrement que l’on enseigne mieux aux étudiants quand on tourne des films et qu’on connaît les questions de production de l’intérieur. Ce pas de deux entre penser et faire est essentiel ; l’université a besoin de cet enseignement pratique autant que des études cinématographiques. Il faut les lier."

    Tabotabo films et Sombrero films
    Agnès Jaoui

    Un compositeur de renom

    Pour la musique de son film, Frédéric Sojcher a fait appel au mythique compositeur Vladimir Cosma, auteur de plusieurs centaines de musiques de films parmi lesquelles Les Aventures de Rabbi Jacob, Le Grand Blond avec une chaussure noire, La Boum, Diva, Le Père Noël est une ordure ou encore La Gloire de mon père.

    Pour Le Cours de la vie, il a accepté que le metteur en scène choisisse dans le catalogue de musiques qu’il a créées pour d’autres films. En plus de ces musiques, Vladimir Cosma a aussi composé un morceau et une chanson originale (Et si...) que l'on entend au générique de début et de fin du film.

    Ce long-métrage lumineux et tendre est à voir en salle dès ce mercredi 10 mai. 

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