On l'avait laissé Sur la route, avec cette adaptation du roman emblématique de Jack Kerouac porté par Kristen Stewart, Sam Riley et Garrett Hedlund. Un peu moins de treize ans plus tard, Walter Salles revient au cinéma et se rappelle à notre bon souvenir avec le bien nommé Je suis toujours là. Un titre qui peut renvoyer à ses retrouvailles avec le public, mais qui est surtout celui du livre de Marcelo Paiva, dont ce très beau long métrage s'inspire.
Mêlant des souvenirs personnels à ceux de la famille dont il raconte l'histoire (et qu'il a côtoyée pendant son adolescence), le réalisateur brésilien nous emmène dans le Rio des années 70, alors que le pays est encore sous dictature militaire. Et il suit le destin de la famille Paiva, avant et après l'arrestation du père, Rubens, qui n'a plus donné signe de vie alors qu'il devait seulement être interrogé par la police.
Récompensé par le Prix du Scénario au dernier Festival de Venise, puis par le Golden Globe de la Meilleure Actrice dans un Drame pour Fernanda Torres (face à Angelina Jolie et Nicole Kidman), Je suis toujours là trouve un bel équilibre entre lumière et noirceur, grande et petite histoire, et réussit à nous toucher en plein coeur. Mais qu'ont pensé les spectateurs de ce film ?

Avec une moyenne de 4,1 sur 5 obtenue à partir de 121 notes, Je suis toujours là est le meilleur film réalisé par Walter Salles. Devant Avril brisé (3,8), Central do Brasil (3,9) et Carnets de voyage (4).
Que pensent les spectateurs de "Je suis toujours là" ?
"Un film captivant, fort, bouleversant, qui ne vous laisse pas indifférent aux événements survenus au Brésil ces années-là", écrit Natty C. (5 sur 5), dans un texte qui fait écho à celui de Luan Gomes (même note) : "Ce film représente, sans utiliser de ressources visuelles ni de mélodrame, l'horreur de la dictature et l'angoisse d'une femme qui avait besoin de s'épanouir même si tout s'effondrait autour d'elle."
"Le film trouve sa voie, avec une grande sérénité, dans un classicisme parfaitement adapté à son sujet : le récit est implacable et la mise en scène jamais prise en défaut, y compris quand elle touche à l'émotion", dit quant à lui traversay1 (4 sur 5). "Enfin, la B.O. est particulièrement riche, illustrant avec bonheur la floraison musicale de l'époque et une certaine insouciance. Le contrepoint avec les sévices d'une féroce dictature militaire n'en est que plus saisissant." Ce à quoi islander29 (4 aussi) ajoute qu'il s'agit d'un "un film touchant et politique très bien filmé et que je conseille, on n’en sort pas pareil qu’en entrant."
"Un film captivant, fort, bouleversant"
Mais la plongée dans le passé et l'émotion ne sont pas les seules qualités qui reviennent régulièrement : "Touchant et puissant, Walter Salles fait de son hommage à la famille Paiva, une brillante plongée dans l'enfer du Brésil des années 70, pour un moment de cinéma porté avec grâce par Fernanda Torres", souligne LCDC YT (4 sur 5) quand Rodrigo Sartori Monteiro Lima (5 sur 5) dit à quel point "l'interprétation de Fernanda Torres est d'une puissance incroyable."
"Le courage, la dignité et la résilience de son épouse sont bien traduites grâce à la superbe interprétation de Fernanda Torres", confirme Coric Bernard (3,5 sur 5). "Outre l’aspect historique, c’est surtout la saga de cette famille qui nous émeut dans ce film. Il manque cependant d’un peu de rythme et d’ampleur dans ce film malgré tout intéressant à découvrir."
"Le tout ne parvient pas à nous toucher réellement malgré les interprètes"
Tandis que Simone Gentile (même note) évoque un "hymne à la résilience vis-à-vis de l'une des pages les plus sombres et tristes de l'histoire du Brésil", Katou va dans le même sens en parlant d'un "très beau film, même si quelques longueurs à la fin auraient pu être évitées." Ce qui fait écho à la critique d'Hélène S (qui lui met toutefois un 3,5) : "Un peu dur et un peu long, sur un sujet voisin, j’avais de loin préféré They Shot the Piano Player."
Et la longueur revient plus d'une fois dans les points négatifs : "Le film, descriptif, décortique les réactions de chaque membre de la famille", commence Thierry C. (2,5 sur 5). "Le tout, un peu étiré ne parvient pas à nous toucher réellement malgré les interprètes, tous convaincants." Fait assez rare pour être noté, il s'agit à ce jour de la critique la plus négative sur ce film, car aucune ne lui attribue encore de note plus basse.
En résumé
Rares sont les films qui font l'objet d'aussi peu de critiques négatives. Si sa longueur et sa mise en scène classique sont parfois pointés du doigts, Je suis toujours là séduit grâce à sa peinture du Brésil des années 70, l'interprétation de Fernanda Torres et - surtout - l'émotion qui se dégage de l'ensemble.
Et vous ? Qu'avez-vous pensé de Je suis toujours là ?
* Notes arrêtées le jeudi 16 janvier 2025