En attendant de nous offrir la première partie du second volet de Kaamelott, attendu le 22 octobre dans les salles, Alexandre Astier a récemment participé à une session de questions-réponses animée par Patrick Baud. Ce dernier est le créateur de la chaîne YouTube Axolot, spécialisée dans les merveilles et curiosités du monde.
Le 28 mars dernier, l'acteur et réalisateur s'est donc prêté au jeu de cet entretien pendant 1h37, balayant de nombreux sujets. Il est notamment revenu sur sa passion pour le film Les Dents de la mer, réalisé par Steven Spielberg en 1975.

Astier aime son petit patrimoine
"Déjà, je suis un mec qui regarde un film 1000 fois et pas 1000 films une fois. J'aime pas découvrir en fait. J'ai toujours une appréhension à la découverte brute des oeuvres des autres. Les oeuvres des autres m'intimident beaucoup. Si elles sont très bonnes, elles m'intimident parce que je ne me sens pas au niveau", a d'abord rappelé Alexandre Astier.
"Et si elles sont très mauvaises, elle m'intimident parce que ça me plonge dans une médiocrité et ça me déprime aussi. Je suis trop touché par les choses que je vois, qu'elles soient bonnes ou mauvaises. À l'inverse, mon petit patrimoine de choses auxquelles je tiens, je les regarde beaucoup", poursuit l'interprète d'Arthur dans Kaamelott.
Les Dents de la mer, pour moi, c'est mon école de réalisation. Avant de réaliser quelque chose, je revois Les Dents de la mer.
"Tu parlais des Dents de la mer par exemple ; pour moi, c'est mon école de réalisation. Avant de réaliser quelque chose, je revois Les Dents de la mer. Des fois, je revois une séquence et je me dis : Tiens, il a foutu ses caméras là, ici c'est un plan-séquence et il va tourner par derrière etc... Tout ça juste pour manger de la grammaire filmique qui me plait et qui me remet dans un bain", explique le metteur en scène.

Alexandre Astier s'inspire donc beaucoup des Dents de la mer dans sa manière de concevoir ses plans et ses images dans sa saga Kaamelott. Va-t-on y retrouver quelques références dans la première partie du second volet, qui débarquera le 22 octobre prochain en France ? En tout cas, le cinéaste a excité les fans en évoquant une scène sous-marine pour laquelle il a dû apprendre l'apnée.
Astier retient son souffle
"Je devais rentrer dans une petite machine qui devait aller sous l'eau. J'avais inventé dans le scénario une espèce de proto sous-marin de l'ère antique. Quand je suis arrivé dans le pays où l'on devait faire tout ça, on m'a dit que les types n'avaient pas vraiment réussi à construire la machine pour laquelle on leur avait envoyé des plans", a-t-il expliqué.
"En fait, il a fallu que j'apprenne à plonger en apnée. Il a fallu que je le fasse sans machine. Dans le brouhaha énorme qu'un tournage sous-entend : il faut répondre à 2000 questions par jour, ce sont des horaires de dingue, un rythme de fou, et là en plus, c'était un tournage tout en anglais et compliqué -, au milieu de tout ça, d'un coup la production a dit 'il faut foutre la paix à Alexandre, il faut qu'il médite !'"
"Parce que pour plonger, faut méditer ! Je ne sais pas s'il y en a qui plongent parmi vous ? Il faut méditer. Il faut apprendre à tenir. Je suis arrivé à augmenter les minutes sans respirer, je suis arrivé à quelque chose comme plus de quatre, mais il fallait me foutre la paix ! Quand vous dites à un tournage de 90 personnes, 'foutez lui la paix, il respire', c'était incroyable", a conclu le réalisateur.