"Ça m'a libéré complètement" : il y a 33 ans, Luc Besson a visité le tournage d'un des meilleurs films de Spielberg et il n'oubliera jamais ce souvenir
Vincent Formica
Vincent Formica
-Journaliste cinéma
Bercé dès son plus jeune âge par le cinéma du Nouvel Hollywood, Vincent découvre très tôt les œuvres de Martin Scorsese, Coppola, De Palma ou Steven Spielberg. Grâce à ces parrains du cinéma, il va apprendre à aimer profondément le 7ème art, se forgeant une cinéphilie éclectique.

Tous les enfants des années 90 auraient rêvé de visiter le plateau de ce film culte de Spielberg ! Luc Besson a eu cette chance et il raconte cette anecdote étonnante.

Avant de revenir au cinéma le 30 juillet 2025 avec sa version de Dracula, Luc Besson était l'invité de l'émission Legend, animée par Guillaume Pley. Le cinéaste, auteur de films marquants comme Léon, Le Cinquième Elément ou Jeanne D'Arc, a longuement évoqué sa carrière dans un entretien de plus de 2 heures.

Une invitation qu'on ne peut pas refuser

Durant cette interview, Luc Besson a fait une révélation étonnante. En 1992, il a été invité par Steven Spielberg en personne pour visiter le plateau de Jurassic Park ! Le cinéaste s'était fait connaître avec Le Grand Bleu et Nikita et Hollywood allait lui ouvrir les portes avec Léon en 1994.

Jurassic Park
Jurassic Park
De Steven Spielberg
Avec Sam Neill, Laura Dern, Jeff Goldblum
Sortie le 20 octobre 1993
Presse
3,4
Spectateurs
4,3
louer ou acheter

"Pour ses 20 ans, le journal Première avait proposé à Steven Spielberg de faire une couverture avec lui et moi. Donc on a fait la couverture tous les deux. J'étais très fier. C'était au studio Universal à Los Angeles. Après l'interview, qui était sympathique mais un peu distant, parce qu'il y avait des journalistes, il m'a dit : Mais tu fais quoi maintenant ? Je dis "Bah rien", raconte Luc Besson.

"Il me dit : Tu veux venir sur le plateau avec moi ? Je dis oui. Je ne savais pas ce qu'il tournait en fait. On a pris la golfette du studio Universal et on est entrés dans une forêt vierge et c'était Jurassic Park. Donc il y avait des squelettes de 30m de long et pour le premier plan il me dit : Viens, assis-toi là", poursuit le réalisateur.

Spielberg s'amuse comme un enfant

"Il y avait un steadicam qui faisait un plan avec un gars qui montait sur une planche. Il y avait aussi une grue qui montait avec des kilos de lumières partout, dans la jungle. Puis il me dit : Viens, on va sur le plateau B. Là, il y a un accessoiriste avec une patte de vélociraptor qui passe. Spielberg prend la caméra à l'épaule et il secoue comme ça et l'autre jette de la poussière et ça marche !", se souvient Luc Besson.

Et moi ça m'a libéré complètement. Et ce qui m'a plus libéré, c'est de voir son bonheur à lui et son plaisir. Tout était facile.

"Ça m'a fait un bien de dingue parce que je me suis : Ah oui d'accord, donc on peut faire des plans sophistiqués à la grue et puis on peut aussi faire le truc à la main en jetant de la poussière dans le même film... Et moi ça m'a libéré complètement. Et ce qui m'a plus libéré, c'est de voir son bonheur à lui et son plaisir. Tout était facile. Il disait : Ah c'est bien tu as vu le plan, c'est bien. On refait une prise ? C'était très léger", conclut le metteur en scène.

A cette époque, Luc Besson était âgé de 33 ans et se retrouver sur le plateau d'un des plus grands réalisateurs du monde était une expérience hors du commun. Son témoignage démontre la passion de Spielberg pour le cinéma et son envie de s'amuser sur les plateaux, même quand on a la charge d'un blockbuster doté d'un budget de plusieurs dizaines, voire centaines de millions de dollars.

33 ans après, ce souvenir reste en tout cas ancré dans l'esprit de Luc Besson. Ce dernier reviendra au cinéma le 30 juillet 2025 avec Dracula, porté par Caleb Landry Jones. Il nous racontera les origines du prince des ténèbres avant qu'il ne devienne un vampire.

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