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    "L'Américain" : interview with Lorant Deutsch !

    AlloCiné a rencontré Lorant Deutsch, "L'Américain" de Patrick Timsit qui pense, qui mange, qui vit américain... mais qui habite Sarcelles ! "Let's go !"

    Il pense, il mange, il vit américain. Bref, il EST Américain et veut qu'on le reconnaisse comme tel. Francis Farge est un phénomène et est bien décidé à faire valoir ses droits, quitte à transformer son petit lotissement de Sarcelles en 51e Etat des Etats-Unis ! AlloCiné a rencontré Lorant Deutsch, qui incarne sous la direction de Patrick Timsit cet Américain pas comme les autres. "So... How are you, Mister Deutsch ?"

    AlloCiné : How are you, Lorant ?

    Lorant Deutsch : What ??... I'm fine. Thank you ! I am very pleased to be with AlloCiné !

    Comment devient-on un "Français américain" pour Patrick Timsit ?

    Tout ça est né d'un sketch que Patrick avait en stock à l'époque où il faisait de la scène. Au départ, il devait jouer cet Américain lui-même, mais il a préféré que ce soit quelqu'un d'autre, car il n'aime pas trop jouer dans ses propres films. Il a donc fait appel à moi sur les bons conseils de Thierry Lhermitte avec qui j'avais joué dans Ripoux 3. Et ça a été une super bonne idée, parce qu'on s'est tout de suite très bien entendus avec Patrick : c'est de de la ouate comme réalisateur, très tendre, bienveillant et protecteur avec ses comédiens.

    Selon toi, pourquoi as-tu été choisi pour incarner le personnage de Francis Farge ?

    Je crois que je suis quelqu'un de nature, de speed, d'enthousiaste, toujours émerveillé et convaincu des trucs que j'aime. Je pense que je convenais donc parfaitement au rôle de L'Américain, ce type qui est convaincu de son truc même si tout le monde lui explique le contraire par A+B. Lui, il n'écoute pas, il continue dans son délire et il va finir par convaincre les autres. C'est ma philosophie, l'état d'esprit qui me guide par moments.

    Lorsque tu as lu le script pour la première fois, tu as dû trouver ça particulièrement original...

    La première chose que je me suis demandé en lisant le script, et c'est à mon avis ce que se demanderont les spectateurs en allant voir le film, c'est : "Comment, aujourd'hui, on peut avoir envie d'être Américain ?" Ce n'est pas balancer un pavé dans la mare et être polémique que de poser cette question mais c'est clair que quand on voit la façon qu'ils ont de se mêler des affaires de tout le monde avec plus ou moins d'honnêteté et de justesse, on a pas envie d'être américain aujourd'hui ! Mais si l'on sort du contexte géo-politique, il y a le rêve d'être américain, cette notion de croire que tout est possible, le pire comme le meilleur. Cette notion du "tout est possible", qui est peut-être moins valable aujourd'hui, c'est l'image que j'ai, moi, des Etats-Unis. C'est ce fameux "Eldorado" américain auquel croit à fond mon personnage...

    Comment décrirais-tu Francis Farge ?

    C'est un mec qui a une passion, un rêve, un seul objectif : ETRE Américain. Il ne sait pas du tout ce qu'est l'Amérique, il parle à peine la langue, il n'a jamais été là-bas. Il a cette notion d'Amérique chewing-gum, celle où lorsque tu prends des coups, tu n'as pas mal parce que c'est du cinéma. C'est ça, son Amérique à lui. Tout est beau, tout est rose, tout est excessif et caricatural, il porte des costumes de dingue, il est Indiana Jones. Tout se mélange chez lui, sa réalité est empreinte de rêve. C'est un Peter Pan, ce Francis Farge, un mec qui ne veut pas grandir et qui est dans son Pays imaginaire à lui : l'Amérique.

    Propos recueillis par Clément Cuyer

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