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    "Melinda et Melinda" : rencontre avec Radha Mitchell

    Allociné a rencontré l'Australienne Radha Mitchell, la "Melinda" de Woody Allen à l'affiche ce 12 janvier. Morceaux choisis...

    Woody Allen s'est toujours montré très attentif à la jeune génération de comédiens : après avoir fait appel à Mira Sorvino, Jason Biggs ou encore Winona Ryder, il a confié le (double) rôle principal de son nouvel opus Melinda et Melinda (à l'affiche ce mercredi 12 janvier) à l'exquise Radha Mitchell. Révélée en 1998 par High Art de Lisa Cholodenko, un film indépendant très remarqué, cette actrice australienne au parcours éclectique est également apparue dans Pitch Black, Phone game et, tout récemment, Man on fire. Elle répond aux questions d'Allociné.

    AlloCiné : Vous qui avez étudié le cinéma à l'université, et réalisé un court-métrage, qu'avez-vous appris d'essentiel au contact du maître Woody Allen ?

    Radha Mitchell : Ce que j'ai appris en tant que comédienne, c'est qu'il ne faut pas hésiter à faire des propositions, tenter des choses, sans rechercher à tout prix l'approbation du réalisateur. Evidemment, vous faites confiance à Woody Allen parce que c'est un génie, mais lui ne fait rien pour que vous vous sentiez à l'aise : il ne vous parle pas, et ne fait pas de répétition.

    Il est aussi réputé pour ne pas faire lire son scénario aux comédiens...

    Moi je l'avais lu, mais c'est vrai que plusieurs de mes partenaires venaient jouer leur scène sans connaître le sujet du film. Cela crée sur le plateau une énergie particulière, c'est à la fois excitant et un peu intimidant. Tout le monde est sur le qui-vive, mais c'est ce que veut Woody Allen. Il est très malin...

    Dans "Melinda et Melinda", une comédie et un drame sont montés en parallèle. Aviez-vous le sentiment de jouer dans deux films distincts ?

    Oui, d'autant plus que l'atmosphère était très différente selon les scènes : sur le tournage de la partie "comédie", l'ambiance était très détendue, tout le monde discutait tout le temps, alors que sur la partie "drame", on n'entendait pas un mot. Certains jours, on tournait une séquence comique le matin, et une séquence tragique l'après-midi : c'était parfois un peu déroutant, mais c'est ça aussi qui était amusant.

    Les deux Melinda que vous interprétez sont très différentes. De laquelle vous sentez-vous le plus proche ?

    En fait, les deux Melinda doivent faire face à des situations similaires : elles ont toutes les deux été abandonnées par leur mari, et doivent construire une nouvelle vie. Mais elles réagissent de façon opposée : l'une voit tout en noir, tandis que l'autre prend la vie comme elle vient et se contente de ce qu'elle a. Je pense que les deux Melinda co-existent en chacun de nous... Moi je peux être l'une ou l'autre, disons que ça dépend de ce que j'ai mangé au petit-déjeuner... (sourire)

    Comme dans "High art" de Lisa Cholodenko, vous jouez le rôle d'une fille qui débarque à l'improviste chez des gens, et bouleverse leur vie...

    Je ne pense pas que les deux films se ressemblent, mais ils ont en commun d'être très new-yorkais. Et puis c'est vrai que j'aime frapper aux portes, être l'élément perturbateur qui déclenche toute l'histoire...

    Recueilli par Julien Dokhan

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