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    "Goal !" : rencontre avec Kuno Becker

    AlloCiné s'est entretenu avec Kuno Becker, le jeune héros de "Goal ! : naissance d'un prodige", l'histoire d'une ascension vers la gloire sur fond de ballon rond. Une interview qui va... droit au but !

    AlloCiné : Comment se retrouve-t-on footballeur sur grand écran alors qu'on porte un nom de tennismen (le joueur allemand Boris Becker, ndlr) ?

    Kuno Becker : Oui, c'est vrai, c'est plutôt cocasse (rires) ! En fait, je tiens mon nom de ma grand-mère, qui était allemande. Mais bon, pour jouer dans Goal ! : naissance d'un prodige, j'ai tout simplement lu un script qui m'a immédiatement plus, alors que je ne suis pas un fanatique de foot à la base. Attention, j'aime ce sport, mais je ne suis pas fanatique. j'ai toutefois appris à l'aimer de plus en plus en jouant dans ce film. Je me suis entraîné tellement dur pendant des mois. J'ai vraiment appris à apprécier cette discipline, que je trouve très belle. C'est quelque chose d'universel, cela véhicule tellement de passion qu'il y a une vraie beauté qui en ressort. De plus, je trouvais intéressant qu'avec ce film, l'histoire soit privilégiée, qu'il n'y ait pas que du football.

    Pour incarner Santiago, il a fallu que vous passiez du statut de joueur du dimanche à celui de joueur professionnel !

    Je me suis entraîné pendant quatre mois. Vous avez raison, je ne suis pas un professionnel. Le foot, pour moi, c'était avec des copains dans la rue, en tapant dans une balle en mousse et en se servant d'un mur pour faire le but ! Il a donc fallu bosser dur pour que j'ai l'air d'un vrai pro. Tellement dur que je me suis cassé la cheville pendant cet apprentissage et que cela a failli me coûter le film. C'était vraiment très physique. En plus de la cheville, je me suis quand même aussi cassé le nez, et j'évite de vous parler de tous les petits coups que j'ai encaissé au quotidien ! (rires)

    Vous avez tourné en Angleterre, où le foot fait partie intégrante de la vie de tous les jours...

    J'ai été surpris. Je savais que le foot était populaire en Europe, mais pas tant que ça, pas à ce niveau-là de passion ! En Angleterre, c'est vrai que c'est incroyable. Les gens prennent ce sport tellement au sérieux. C'est intéressant de voir, au jour le jour, la manière dont les gens abordent cette discipline, de voir ce qui se passe dans leurs têtes. On a essayé de rendre hommage à ces gens-là et je pense que c'est l'une des raisons pour lesquelles Goal ! : naissance d'un prodige plaira aussi bien aux fans de foot qu'aux autres. Les footeux purs et durs pourront apprécier des scènes de jeu géniales dont je suis très fier, d'autant plus que j'ai sacrément payé de ma personne pour ce résultat. Les autres apprécieront le fait que le film, s'il parle bien sûr de football, s'intéresse aussi aux gens et à leur vie. Le foot pour le foot, vous pouvez le regarder à la télé. Avec cette chose incroyable qu'est le cinéma, nous avions la possibilité de parler de foot, bien sûr, mais aussi d'autre chose. Il fallait une histoire forte, sinon à quoi bon ?

    Le film vous a permis de côtoyer des stars du ballon rond comme David Beckham ou Zinédine Zidane !

    Tous mes amis, qui sont de grands fans de foot, me disaient : "Waouh, tu vas tourner un film avec Beckham et Zidane ???" Ils étaient fous ! Et c'est vrai que c'est énorme, car tout le monde aime ces personnes, moi y compris, mais comme je ne suis pas un fanatique de ce sport, j'ai eu un certain recul par rapport à tout ça. Mes amis me demandaient : "Est-ce qu'ils t'ont signé quelque chose ?" C'était amusant ! Quoi qu'il en soit, ces stars ont été très gentilles avec moi, très ouvertes, très relax. Bon, je n'ai pas eu de grandes relations avec eux, mais c'était très cordial. Zidane est vraiment très sympa. Je me souviens qu'un jour, il était sur le banc à côté de moi, au stade Santiago Bernabeu de Madrid, pour une scène du deuxième film de la trilogie que nous avons déja tourné. Il a l'air sérieux de premier abord, il est très intimidant ! Un petit garçon s'est alors approché sur le côté en criant "Zidane, Zidane". Il était très concentré, en train de travailler, mais il s'est levé et il a donné un maillot au gamin ! C'était vraiment gentil de sa part, on voyait vraiment dans les yeux du garçon qu'il n'oublierait jamais ce moment de sa vie. Avoir observé ce petit moment magique me rend encore plus fier d'avoir participé à l'aventure Goal ! : naissance d'un prodige.

    Propos recueillis par Clément Cuyer le 10 septembre

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