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    Les "4 Fantastiques" se dévoilent...

    Dans le froid polaire de Vancouver au Canada, sur le tournage des "4 Fantastiques et le surfer d'argent", AlloCiné part à la rencontre des super-héros Jessica Alba, Chris Evans, Ioan Gruffud et Michael Chiklis, de l'inquiétant Docteur Fatalis interprété par Julian Mc Mahon, et du réalisateur Tim Story. Morceaux choisis...

    Quel type de défi avez-vous affronté pour réaliser ce film ?

    Tim Story : Il fallait penser à de nouvelles idées et apporter une certaine fraîcheur à cette nouvelle page des aventures des 4 Fantastiques. La seule chose assez simple fut pour moi de sélectionner les "méchants". D'une manière générale, ce n'est pas évident de reprendre les mêmes personnages et de leur faire vivre des aventures qui ne sentent pas le "réchauffé". Mais je crois que nous sommes arrivés à un résultat époustouflant et que nous allons vous surprendre. Une autre chose qui fut également assez simple fut de convaincre chaque acteur de revenir ! Ils ont eu une telle experience positive sur le premier volet et ils sont tous devenus amis : tout ceci m'a permis de les voir cavaler sur le tournage. D'ailleurs ils n'ont pas arrêté pendant deux ans de m'appeler pour me demander quand ils pourraient remettre leur costume avec le légendaire chiffre "4" sur la poitrine. Vraiment, nous nous sommes replongés dans cet univers avec passion et vision.

    Dites-nous plus en détails comment vous avez réalisé ce tour de force...

    Et bien nous voulions quelque chose "d'énorme" cette fois-ci ! Je ne veux rien révéler mais vous allez avoir le souffle coupé ! Les pouvoirs des 4 Fantastiques sont vraiment déchaînés dans ce film. Et puis nous sommes rentrés plus en profondeur dans les rapports humains entre ces super héros. Par exemple, nous parlons vraiment plus en détails de Sue et Richard qui projettent de se marier et de fonder une famille. Et puis Johnny, la forte tête du groupe, apprend à mieux contrôler ses impulsions et à mûrir. Quant à Ben Grimm, nous sommes retournés à l'esprit des BD et on le voit évoluer dans sa relation avec sa petite amie : il se sent mieux dans sa nouvelle “peau”. Je pense que c'est plus simple de faire face à toutes ces complexités dans ce film-ci car on connait déjà les personnages. On n'a plus besoin d'expliquer telle ou telle chose et on peut aller en profondeur, au coeur de leurs âmes. Et puis la Fox, qui a financé les deux films, nous a également permis d'amener nos 4 amis autour du monde. Encore une fois je ne veux rien révéler mais c'est un véritable voyage planétaire auquel vous allez assister. Attachez vos ceintures !

    Pourquoi pensez-vous que ce film est une "suite" hors du commun ?

    Et bien dès le départ on a conçu ces films comme une "franchise". Nous n'avons pas capitalisé sur le succès du premier mais dans ma tête c'était clair que nous ferions au moins trois films. Il y a donc une logique et une continuité dans l'histoire avec ces héros. De plus, les BD sont une véritable mine de créativité. Si on le souhaitait, on pourrait tourner des films avec les 4 Fantastiques jusqu'au siècle prochain.

    Il y a un nombre incalculable de "suites" de grosses productions cet été. Est-ce une tendance naturelle ? Comment le ressentez-vous ?

    Oui, c'est vrai qu'il y a un max de suites et que cela ne rend pas ma tache facile. Comme je l'ai dit, avec notre franchise on peut vraiment tout se permettre tant l'univers créé par Stan Lee et Marvel est vaste. Et puis malgré le grand nombre de franchises, ce n'est tout de même pas donné à tout le monde de se retrouver dans cette situation où vous avez la chance de revenir dans un univers qui vous est familier et dans lequel vous pouvez vous amuser avec plus de profondeur. Je pense aussi que ce second film est totalement différent du premier au niveau des effets visuels. Dans celui-ci, on a vraiment une avalanche de scènes d'action avec des effets jamais vus ! Dans le premier, l'accent était surtout porté sur la génèse des héros. Tandis qu'ici on s'est défoulés et ça pète dans tous les sens ! Dans tous les cas, à l'arrivée, c'est le public qui jugera de telle ou telle "suite". Mais c'est vrai qu'avec un été aussi chargé, on a forcément un peu peur de la concurrence.

    Avez-vous essayé un costume des 4 Fantastiques ?

    Et bien pendant le tournage du premier film je me suis "amusé" à enfiler le costume de Ben ! J'ai mis tout le costume sauf le maquillage du visage et ça m'a scié !

    Pour revenir aux effet-spéciaux, on se rend compte dans la bande-annonce que vous avez vraiment repoussé les limites...

    Oui, il y a presque quatre fois plus d'effets visuels que dans le premier film et donc c'est du délire ! Dans le premier, il y avait selon moi uniquement deux méga-séquences d'effets CGI tandis que cette fois-ci on a au moins cinq séquences absolument renversantes. C'est ce qui est génial quand vous bossez sur ce type de films : repousser les limites de ce que vous pouvez faire en terme d'action et d'effet-spéciaux. Moi en tout cas je m'éclate ! Et puis avec ce nouveau film, j'ai eu l'impression de tout mettre en scène deux fois car j'ai d'abord dû "diriger" mes acteurs sur fonds verts la plupart du temps et ensuite, en post production, j'ai dû à nouveau "diriger" mon acteur CGI, le Surfer d'Argent. Donc double de travail mais aussi double de plaisir ! Pour parvenir à créer le Surfer nous avons dû concevoir de nouveaux programmes informatiques et quel défi ! Les programmeurs ont tellement bien réussi leur travail que par moment on croit vraiment que le surfer est VIVANT. On peut presque le toucher ! Avec la technologie d'aujourd'hui, on arrive presque à donner une âme aux creatures crées à partir de quelques ordinateurs. Au-delà de ce challenge, pour moi, la scène la plus complexe à réaliser fut celle se déroulant à Londres avec le "London Eye". Car nous devions tourner toute l'action avec les acteurs en studio à Vancouver au Canada et puis matcher ces images avec celles tournées par une autre équipe en haut de cette roue énorme surplombant la City Anglaise.

    Pourquoi avoir pris le Surfer d'Argent comme nouveau méchant ?

    Parce que c'est le méchant le plus "cool" et ambigu de l'univers Marvel. Pour moi, le Surfer est une créature mystèrieuse difficile à cerner. Ce qui est amusant c'est que dès le depart, avant même de commencer à tourner le premier film, je voulais absolument amener le Surfer dans cette saga. Mais je suis heureux d'avoir attendu un peu car aujourd'hui les effets CGI nous donne un résultat visuel au delà de toute espérance. Je pense que le Surfer d'Argent et Wolverine sont les héros les plus impressionant de tout l'univers de Marvel. De plus, au delà des héros principaux, ce type de film repose sur un vilain haut en couleurs et justement, avec le Surfer d'Argent, ça déménage totalement !

    Vous sentez-vous proche du Surfer, y avez-vous mis du vôtre ?

    Non, pas vraiment. Je crois que le Surfer et moi n'avons guère en commun. C'est un être torturé, replié sur lui-même. Je ne suis pas quelqu'un de torturé et je me sens plus proche de Reed et Ben. Je ne parle pas beaucoup et je garde pas mal de mes émotions en moi-même. Mais en même temps, je crois que je suis quelqu'un d'accessible et qui a le sens de la famille. Quelqu'un qui sait aussi mener un groupe, une équipe artistique pour réaliser un film comme celui-ci.

    Pourquoi avoir choisi la voix de l'acteur Larence Fishburne pour le Silver Surfer dans la version originale en langue anglaise ?

    Laurence Fishburne était mon premier choix et j'ai eu de la chance qu'il accepte. D'abord je pense que sa voix est unique et pas facilement reconnaissable, cela donc une dimension "alien" au Surfer. Nous avons travaillé dur pour que personne ne reconnaisse sa voix mais pense qu'il s'agit vraiment de la voix du Surfer d'Argent, comme si ce dernier existait vraiment...

    Parlez-nous de votre cast, de votre collaboration notamment avec Jessica Alba et Julian Mc Mahon ?

    Ce sont des acteur hors pairs et se sont aussi devenus des amis chers. Julian est tellement amusant. Quand vous verrez le making-of du film, vous vous rendrez compte à tel point c'est un meneur de jeu et combien il se marre pendant le tournage. Et il est charmant avec tout le monde, des acteurs aux techniciens. Il n'a aucun problème d'ego. Quant à Jessica, je l'appelais "maman" pendant le tournage car elle a un instinct maternel fort, et ceci avec tout le monde. Ce fut vraiment une "mère poule" pour nous tous. Je pense que l'amitié qui est née entre Jessica et moi est forte, elle durera... l'éternité !

    Que pouvez-vous dire sur la voiture des 4 Fantastiques ?

    Et bien pour les fans de la BD il sagit vraiment d'un personnage à part entière, c'est le cinquième membre du gang de super-héros et ceci depuis la création des 4 Fantastiques en 1961. Au fil des numéros, les dessinateurs on eu une approche différente de ce véhicule et nous avons fait de même quand fut le moment venu de lui donner "vie". Ce qui est fascinant, est la capacité de ce véhicule à ce partager en trois parties ou ne faire qu'un. Nous avons decide très tôt de nous allier avec le constructeur américain Dodge. Ils nous ont aidé au niveau technique et du design. Et en échange, leur logo est un peu partout sur la voiture. Tim Flattery en est le designer principal et ce fut pour lui un défi important à relever. Car dans la BD ce véhicule ressemble toujours à une baignoire volante ! Et pas question que cela soit le cas sur l'écran... Mais après des mois de construction et quelques millions de dollars, le résultat est bien au delà de mes espérances !

    Quel est le message que vous voulez faire ressortir de ce film ?

    C'est vrai qu'au delà du divertissement il y a un petit message : celui que rien n'est certain dans la vie, que "demain" n'est pas garanti et qu'il faut savoir apprécier le moment présent et ceux qui nous entourent. Comme on dit : "il faut savoir cueillir le jour". De plus, à travers le personnage de Johnny, on parle d'égoisme et de dévotion et comment dans la vie il ne faut pas toujours penser à soi mais aussi s'ouvrir sur les autres, savoir donner autant que recevoir. Dans tous les cas j'espère que le public passera un bon moment en compagnie des 4 Fantastiques.

    Avez-vous signé un troisième film pour cette série ?

    Et bien disons que je suis en pourparlers mais que rien n'est signé pour l'instant. Il faut que celui-ci marche avant que nous pensions faire un autre film. En tout cas après toutes ces années à bosser sur les 4 Fantastiques, je pense être véritablement devenu un spécialiste et je crois vraiment être le réalisateur adéquat pour d'autres aventures cinématographiques.

    Dernière question, il paraît que Galactus, le "mentor" du Surfer fait également une apparition...

    Alors là je ne dirai pas un mot là-dessus. Je suis trop respectueux des fans et je veux leur faire une grande surprise...

    Propos recueillis par Emmanuel Itier à Vancouver

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