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    Cannes 2011 : on a vu "This Must Be the Place" !

    Déjà à l'affiche de "Tree of Life" en début de semaine (même s'il n'y apparaît que 6 minutes), Sean Penn était de retour dans la compétition ce vendredi, grâce à "This Must Be the Place", de Paolo Sorrentino.

    Tout sur le Festival de Cannes 2011

    De quoi ça parle ?

    Cheyenne est une ancienne star du rock. A 50 ans, il a conservé un look gothique, et vit de ses rentes à Dublin. La mort de son père, avec lequel il avait coupé les ponts, le ramène à New York. Il décide de poursuivre, à travers l'Amérique, la vengeance qui hantait son père.

    Le réalisateur

    La Croisette, l'Italien Paolo Sorrentino l'a déjà arpentée à 3 reprises, en 2004 (Les Conséquences de l'amour), 2006 (L'Ami de la famille) et 2008 (Il Divo), avec à chaque fois un film en compétition. Il réussit cette année la quadruplé, 3 ans après avoir reçu le Prix du Jury des mains d'un certain... Sean Penn.

    Que retenir ?

    Si vous mélangez Robert Smith des Cure, un corbeau, Tootsie et le Joker (juste pour le maquillage), vous obtiendrez Cheyenne. En matière d'improbable, difficile de faire plus fort, et encore, on en parle que de son look, et pas de sa voix, monocorde et chevrotante. Dans le nouveau film de Paolo Sorrentino, Sean Penn interprète donc un ex-star du rock haute en couleurs (le noir de préférence), qui vit de ses rentes à Dublin, jusqu'à ce que la mort de son père le ramène à New York et qu'il décide d'assouvir la vengeance qui hantait ce dernier. Ce postulat posé, This Must Be the Place se mue en un road-movie que n'aurait pas renié Wim Wenders (Harry Dean Stanton, vu dans Paris, Texas, est d'ailleurs de la partie), fait de rencontres plus improbables que tendres, et au cours desquelles Cheyenne dispense de la pensée du jour à tour de bras. Et c'est là le gros point négatif du long métrage, dont le schéma tend à se répéter, chaque rencontre s'oubliant à peu près aussi vite qu'elle s'est déroulée, tandis qu'on dérive à chaque fois un peu plus du fil conducteur. Même Sean peine à convaincre, contrairement à Frances McDormand et Judd Hirsch, avec un jeu qui ne varie que très rarement. Heureusement, quelques plans sophistiqués (le plongeon de la caméra dans une piscine, ou son passage sous un camion-citerne), le décalage de certaines situations et une flopée de répliques bien senties rendent le périple nettement plus agréable, et permettent à Paolo Sorrentino d'éviter la sortie de route, jusqu'à la très attendue confrontation finale, qui s'avère aussi inattendue que touchante, et achève de façon réussie ce voyage qui sait être beau lorsqu'il reste sur la voie qui était la sienne au départ : celle d'un homme à la recherche du passé.

    LA scène

    Cheyenne qui danse (si l'on peut appeler ça comme ça) en pyjama sur du Iggy Pop dans sa chambre de motel. Déjà que le look du personnage est improbable à lui tout seul...

    L'info en plus

    Le film tire son titre d'une chanson des Talking Heads, reprise plus tard par Arcade Fire, et que voici.

    En bref...

    This Must Be the Place - Sortie prochaine

    Sélection officielle - Compétition (voir la sélection complète)

    Réalisé par Paolo Sorrentino - Avec Sean Penn, Frances McDormand, Judd Hirsch...

    Tout sur le film

    La bande-annonce

    Max

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