Mon compte
    Un seul film à la réalisation, et puis s'en va
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    Par envie ou par défi, nombreux sont ceux qui réalisent un premier...et parfois unique film. Pourquoi ? Expérience douloureuse, raison financière...Ce ne sont pas les explications qui manquent. Voici quelques exemples connus, d'autres beaucoup moins.

    Le film : Les Tueurs de la lune de miel (1969)

    Réalisé par : Leonard Kastle

    De quoi ça parle ?

    Martha Beck n’est qu’une inoffensive infirmière aux formes généreuses. Du moins jusqu’au jour où elle répond à l’annonce matrimoniale des « Coeurs solitaires » de Raymond Fernandez, gigolo et arnaqueur au mariage. Désormais inséparables, liés par la même passion subversive, ils écument les Etats-Unis, piègent veuves et femmes seules pour les voler d’abord. Les assassiner sauvagement ensuite...

    Pour la petite histoire...

    Inspiré d'un authentique fait divers atroce dont le couple-vedette sera exécuté à la célèbre prison de Sing Sing le 8 mars 1951, le film devait à l'origine être réalisé par Martin Scorsese, qui fut éjecté par le producteur Donald Volkman au bout d'une semaine parce qu'il tournait uniquement en plans séquences.

    Oeuvre culte figurant parmi les films fétiches de François Truffaut et Michelangelo Antonioni, Les Tueurs de la lune de miel est un peu l'anti Bonnie and Clyde sorti deux ans plus tôt. Tourné dans un style documentaire en noir et blanc, c'est l'unique réalisation de Leonard Kastle. Loin des plateaux de tournages, ce dernier était surtout réputé comme chef d'orchestre, et auteur d'opéras. Il avait d'ailleurs une grande passion pour l'oeuvre de Gustav Mahler, et a utilisé dans le film des extraits de son oeuvre pour nourrir la BO.

    Bien que totalement inexpérimenté, "J'avais tout le film en tête" disait-il dans une interview donnée en 2003; "et le plus gros du travail, c'était les répétitions des scènes. On répétait systématiquement les scènes la veille du tournage, et aussi le jour même. Shirley Stoler était extrêmement complexée par son poids, au point que je n'arrêtais pas de lui dire : écoutes, tu n'es pas ici parce que tu es grosse, mais parce que tu es une super actrice !"

     

    FBwhatsapp facebook Tweet
    Commentaires
    Back to Top