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    Salt and Fire en salles : 5 choses à savoir sur le nouveau Werner Herzog
    Vincent Formica
    Vincent Formica
    -Journaliste cinéma
    Bercé dès son plus jeune âge par le cinéma du Nouvel Hollywood, Vincent découvre très tôt les œuvres de Martin Scorsese, Coppola, De Palma ou Steven Spielberg. Grâce à ces parrains du cinéma, il va apprendre à aimer profondément le 7ème art, se forgeant une cinéphilie éclectique.

    À l'occasion de la sortie au cinéma de Salt and Fire, découvrez 5 secrets de tournage sur le long-métrage mis en scène par Werner Herzog.

    Salt and Fire - réalisé par Werner Herzog - Sortie le 7 décembre 2016

    Avec Michael ShannonGael García BernalVeronica Ferres

    De quoi ça parle ?

    Une scientifique accuse le responsable d'une grande entreprise d’avoir provoqué un désastre écologique dans le désert de Bolivie.

    Potemkine Films

    1. Adaptation

    Salt and Fire est librement adapté d'une nouvelle intitulée Aral écrite par le journaliste, critique et écrivain Tom Bissell. À noter que ce dernier est également scénariste dans le monde du jeu vidéo, il a notamment travaillé sur les scripts de Gears of War 4, Uncharted 4 ou Batman : Arkham Origins.

    "La nouvelle "Aral", de Tom Bissell, m’a tout de suite captivé. Cela dit, le film n’en conserve que le point de départ : l’enlèvement de trois scientifiques, partis pour une mission mystérieuse. La nouvelle se situe au bord de la mer d’Aral, qui est complètement asséchée et n’existe plus vraiment aujourd’hui. Là-bas, des dizaines de bateaux de pêche sont échoués sur le sable, condamnés à rouiller. J’ai trouvé cette partie-là de l’histoire fascinante, mais la nouvelle ne va pas aussi loin que j’avais envie d’aller avec mon film", confie Werner Herzog.

    2. Tournage éclair

    Salt and Fire a été tourné en seulement 16 jours en Bolivie. Werner Herzog a d'abord envisagé de tourner réellement en mer d'Aral au Kazakhstan avant de se raviser. En effet, l’hôtel le plus proche était à 400 kilomètres de là, les consortiums chinois étaient en train de démanteler les bateaux échoués pour vendre les parties métalliques à la ferraille… Et d’autres difficultés. Ce lieu n’était plus aussi attrayant pour le cinéaste.

    "La perspective de tourner en Bolivie à 4 000 mètres d’altitude a représenté une véritable gageure. Cela étant, il y a eu très peu de crises ou d’incidents, puisque Werner avait sa propre équipe de fidèles collaborateurs à ses côtés et qu’il tenait fermement les rênes de réalisateur, au meilleur sens du terme", précise la productrice Nina Maag.

    3. Interroger le réel

    L’image des stations de la croix, dans le monastère romain de Santissima Trinita, joue un rôle important dans le film :

    "On y voit un saint sous un arbre, priant de manière extatique. Quand on marche dans le couloir où se trouve le tableau, qu’on s’en approche et qu’on pivote de 90 degrés, la perspective change : le saint disparaît et devient un paysage montrant le détroit de Messine, avec des voiles de bateaux sur les flots. On a cette image d’un saint jetant sa robe sur les vagues, « surfant » vers la Sicile, juché sur sa grande cape. On se pose alors ces questions : que voyons-nous ? Que vivons-nous ? Qu’est-ce qui est réel, qu’est-ce qui est imaginaire ? Ce sont des questions que tout film devrait poser", affirme Werner Herzog.

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    4. Un vrai scientifique en méchant

    Werner Herzog a engagé un scientifique réel, Lawrence Krauss, pour incarner le méchant de l'histoire, également nommé Krauss :

    "C’est un homme très intelligent, qui dégage une grande aura. Par ailleurs, c’est un grand penseur et un cosmologiste. Il a tout ce qu’il faut pour être acteur. Il faut être capable de repérer ce genre de personnes au milieu d’une foule ! C’est tout l’art de choisir ses acteurs. Sachant cela, j’ai choisi un véritable théoricien de la physique pour jouer le méchant de l’histoire", indique le metteur en scène.

    5. Préparation bolivienne

    L'équipe du film est allée en Bolivie pour la première fois un an avant le tournage afin de préparer le tournage :

    "Nous y avons rencontré des gens incroyablement amicaux, coopératifs et professionnels. J’adore ce pays et ses habitants ! Les techniciens et les acteurs ont dû dormir dans des lieux très rustiques, parfois sans l’eau courante, ou dans des grottes, ce qui peut être assez éprouvant physiquement. Chaque corps a sa façon à lui de réagir. Le mal des montagnes n’est pas à exclure. Mais si certains membres de l’équipe ont été malades, heureusement, Werner et les acteurs, eux, n’en ont pas souffert", se souvient la productrice Nina Maag.

    Après la Bolivie, le Chili pour Gael García Bernal dans Neruda, en salles le 4 janvier

     

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