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    Le Rire de ma mère : "C’est un hymne à la vie"

    Suzanne Clément et Pascal Demolon sont à l’affiche ce mercredi du Rire de ma mère, premier long métrage émouvant et lumineux de Colombe Savignac et Pascal Ralite, notamment présenté au Festival d’Angoulême. Rencontre avec l’équipe du film.

    AlloCiné : Avez-vous été surpris qu’on vous propose ce rôle dans Le Rire de ma mère ?

    Pascal Demolon, acteur : Pour être sincère, oui, probablement. Il y a parfois au fond de nous des rendez-vous qu’on espère avoir dans le métier d’acteur, c’est à dire des rendez-vous avec des personnages, des histoires. Parfois, ça peut prendre du temps, ce qui a été un peu mon cas. Donc non seulement ça m’a surpris, mais ça m’a fait beaucoup de bonheur : le personnage, le scénario et puis la vision de ce couple de réalisateurs, qui était vraiment dans la sincérité de leur sujet, de leur envie de faire du cinéma, de raconter des histoires. J’y ai été très sensible lors de notre première rencontre et tout le long du tournage.  Ils ont attendu longtemps, ils ont eu aussi une vie avant et j’espère qu’ils vont en avoir une autre après leur film. 

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    Le Rire de ma mère est votre premier long métrage, mais vous avez une longue expérience dans le cinéma. Pouvez-vous présenter en quelques mots votre parcours ?

    Colombe Savignac, réalisatrice : J’étais assistante à la mise en scène. J’ai assisté pas mal de réalisateurs, donc j’avais une expérience de plateau, mais pas du tout de réalisation ou de direction d’acteurs.

    J’ai toujours beaucoup écrit. J’ai eu une formation littéraire. Au début, c’était ça ma passion, l’écriture. Mais tout à coup mettre en images un texte, c’est particulier, et ça n’a rien à voir, contrairement à ce qu’on croit avec des métiers d’assistant réalisateur. Le métier est très différent. C’est une expérience qui nous a aidé car on n’a pas du tout appréhendé le plateau. On savait ce que c’était, on savait comment ça fonctionnait, et c’était un gain de temps énorme.

    Ce qui m’inquiétait le plus, c’était la direction d’acteur, comme on ne l’avait jamais fait, et ça s’est fait très naturellement. On a beaucoup travaillé en amont avec les comédiens, on a fait beaucoup de lectures. On a pu s’apprivoiser, apprendre à se connaître. Après, ça a été assez naturel sur le plateau.

    Pascal Ralite, réalisateur : J’étais assistant aussi. Après, j’ai pris d’autres chemins : j’ai fait de la décoration, de la régie, de la production… Aujourd’hui, on peut dire que c’est le métier de la production qui a été mon principal poste pendant les 20 dernières années. Comme Colombe, j’avais des velléités de réaliser. J’ai fait des courts métrages, des petits documentaires. C’est toujours resté dans quelque chose de très intime, on va dire. Et puis il y a une rencontre par rapport à cette histoire, qui est un peu une histoire que l’on a vécu et qui nous a donné envie d’écrire ensemble. 

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    Pascal, vous avez employé plusieurs fois le mot sensibilité, et c’est vrai que c’est quelque chose de marquant dans le film. Il y a une sensibilité, mais aussi une luminosité…

    Pascal Demolon : Mais oui, c’est un hymne à la vie ! Ce n’est pas pour faire une formule. C’est l’impression que j’avais senti dans le scénario, mais que je ressens doublement après avoir vu le film la première fois.

    On sort emporté par une vague d’émotion qui nous amène à avoir envie d’aimer la vie. C’est cette grâce là qu’ils ont insufflée dans le film. Quand vous sortez, vous avez envie d’appeler votre maman, vos amis : « j’ai oublié de te dire, je t’aime bien, tu sais ! » Ce film m’a mis à la place d’un spectateur, ce qui n’est jamais simple pour nous, acteurs. J’ai oublié que j’en étais partie prenante et en suis ressorti comme un spectateur.

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    Qu’est-ce qui vous a particulièrement plu dans ce personnage ?

    Suzanne Clément, actrice : Ce personnage me rappelait un peu de beaucoup de gens et un peu de beaucoup de moi. Il y avait donc une parenté pour moi. Il y avait un truc à explorer, même à revisiter, d’expériences de vie... Il y avait plein d’échos pour moi dans ce parcours de femme qui faisait que j’avais vraiment envie de le faire. Dans le lien avec le fils, j’ai été touchée par des gens autour de moi dans des situations un peu semblables. Après, il y a eu la rencontre avec les réalisateurs et ça a été évident. Dès la première discussion, ça a été hyper vrai, hyper chouette, et en même temps, j’aimais les références qui les habitaient pour le film. Dans leurs références, il y avait par exemple des choses un peu plus légères comme Little Miss Sunshine, où l’on se disait qu’il faut du soleil !

    La bande-annonce du Rire de ma mère, à l’affiche ce mercredi 17 janvier : 

     

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