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    La Weinstein Company se déclare en faillite
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    En recherche d'un repreneur depuis quelques mois, prise dans l'oeil du cyclone déclenché par le scandale autour de son fondateur Harvey Weinstein, la Weinstein Company se déclare finalement en faillite.

    DOMINIQUE JACOVIDES / BESTIMAGE

    Triste clap de fin pour The Weinstein Company. Le conseil d'administration de la société a annoncé hier soir dans un communiqué que le studio allait se déclarer en faillite; les discussions portant sur la vente / rachat de la société n'ayant pas abouti.

    "The Weinstein Company était engagée dans un processus actif de vente afin de préserver les actifs et les emplois", dit le conseil d’administration dans son communiqué, cité notamment par le San Francisco Chronicle et le Los Angeles Times. "Ces discussions se sont terminées aujourd’hui sans accord signé". Dès lors, le conseil n’avait "d’autre choix que de choisir la seule option viable pour maximiser ce qu’il reste de la valeur de la compagnie : une procédure de faillite". Le studio était en effet en discussion pour être repris par un groupe d’investisseurs mené par une ancienne membre de l’administration Obama, Maria Contreras-Sweet, soutenue par les investisseurs Ronald Burkle et Lantern Asset Management, une société de capital investissement de Dallas. La Weinstein Company avait cruellement besoin de cash pour se maintenir à flot, et les négociations devaient prévoir une injection de liquidité. Qui n'a pas eu lieu dans la proposition faite par ces interlocuteurs samedi.

    De là les mots lapidaires du conseil d'administration de la Weinstein Company dans son communiqué : "en se basant sur les événements de la semaine dernière, [...] nous en arrivons à la conclusion que votre plan pour racheter la société était totalement illusoire. [...] En dépit de vos précédentes déclarations, il est tout simplement impossible d'éviter la conclusion qui est que vous n'avez aucunement l'intention de signer un accord, ni aucun désir de sauver des assets de valeurs ainsi que des emplois".

    L'assignation en justice du studio : le coup fatal aux négociations

    Dans les explications, il faut principalement aller chercher du côté de l'assignation en justice de la société par le procureur de New York Eric Schneiderman le 12 février dernier. Cette assignation a eu pour conséquence immédiate de bloquer le processus du rachat, estimé à 500 millions de dollars, alors même qu'une annonce d'un accord était imminente. Ce qui s'appelle avoir le sens du timing...

    L’assignation qui vise The Weinstein Company ainsi que Harvey et Robert Weinstein, porte des accusations de violations des droits de l’homme, des droits individuels, et du droit du travail. "TWC a violé à plusieurs reprises le droit new-yorkais en ne protégeant pas ses employés d’un harcèlement sexuel invasif, des intimidations et de la discrimination" déclarait le procureur. Il  soulignait avoir "des éléments substantiels" pour penser que le projet de rachat ne prévoyait pas une indemnisation "adéquate" des victimes, et que certains responsables ayant "une responsabilité partagée" dans le comportement d’Harvey Weinstein pourraient à nouveau "avoir des postes de responsabilité dans la nouvelle entité".

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