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    "Black Panther était une expérience cruelle" pour le rappeur P. Diddy

    Le rappeur Sean Combs, qu’il faut tantôt appeler Puff Daddy, Diddy, P. Diddy ou Puffy, ne s’est pas montré aussi enthousiaste que la plupart des représentants de la communauté afro-américaine envers le film de superhéros "Black Panther".

    Universal Pictures International France

    En entretien avec VarietySean Combs qui s’est fait connaître dans le rap à la fin des années 1990 sous le pseudonyme Puff Daddy a tenu à exprimer un son de cloche différent envers le succès planétaire Black Panther, célébré par la communauté afro-américaine. Même le réalisateur Spike Lee, éternel frondeur, s’est cette fois montré très enthousiaste envers ce premier blockbuster de superhéros à la distribution majoritairement issue de la diversité.

    Et même si P. Diddy salue le succès inattendu de ce film et ne sous-estime pas son importance dans l’histoire du cinéma, le pas en avant effectué par Marvel n’est selon lui pas encore un saut de géant pour l’humanité.

    "Black Panther était une expérience cruelle. Nous sommes en 2018 et c’est la première fois que l’industrie du cinéma nous donne un vrai terrain de jeu dans un blockbuster mondial, et les centaines de millions de dollars nécessaires pour le faire."

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    A qui profite cet argent ? C’est justement la question que le rappeur se pose, déclarant que la popularité d’un seul film ne suffira pas à véritablement changer les mœurs et à faire accéder à de hauts postes de responsabilité des ressortissants de la communauté afro-américaine. Même si Black Panther rapporte des millions, Sean Combs rappelle que ce sont toujours les mêmes dirigeants qui en profitent et investissent trop irrégulièrement sur des projets issus de la communauté concernée.

    "Nous n’obtenons que 5% du capital de risque investi dans des projets basés sur des sujets afro-américains – qu’il s’agisse d’entreprises, d’idées, de propriétés intellectuelles. On ne peut rien faire sans cet argent, sans ces ressources. Alors que lorsque nous les obtenons, nous surperformons. Quand Adidas investit sur Kanye West et que c’est soigneusement fait, les résultats sont bons. Quand Live Nation donne les moyens à certains artistes de se produire dans les mêmes stades que U2, les résultats sont bons. Black Panther, Black-ish, c’est une mode ; c’est juste une question d’accès. Si on vous tient à l’écart des ressources, vous ne serez jamais compétitif. Et c’est justement mon propos – devenir capables de nous imposer et d’être compétitifs."

    Quoi qu’il en soit, le rappeur ne se montre pas opposé au film, à sa qualité ni à son apport à la culture afro-américaine. Il semble surtout penser qu’il ne s’agit pas encore de la révolution culturelle promise par de nombreux porte-paroles. Le sujet aura d’ailleurs probablement encore beaucoup évolué avant la sortie de Black Panther 2, annoncée dans le courant de l’année 2021.

    Découvrez les faux raccords de Black Panther dans notre épisode consacré

     

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